L’ « étrangleur de Belleville« , relâché (mais attention ! sous contrôle judiciaire, non mais !) car il disposait d’un domicile fixe, a remis ça ; et un viol, un ! Zut, dit la Police, à quoi ça sert que Dugenou y se décarcasse ?
Assassinat d’une retraitée en Gironde : c’est un repris de justice, déjà condamné il y a 20 ans pour meurtre. On l’avait remis dans le circuit, sûrement un détenu sage et peinard, donc remise de peine, et il « était en liberté depuis avril. Il avait fini de purger des peines de prison, notamment pour agression sexuelle sur mineurs et violences aggravées« . Un détenu peinard, donc, qui se révèle par la suite pas peinard du tout, et qui tue une retraitée.
Il est dommage que les citations ci-dessus ne viennent que du « Parisien » ; le Figaro enfouit ça derrière les dernières facéties des people à la plage ou la prochaine fashion week à Paris, et le Monde, lui, vous assure que le CSA n’est pas du tout de gauche, mais non mais non, et se fout de la gueule du Bâtonnier de Paris qui vient de porter plainte pour violation (par Le Monde, tiens donc !) du secret de l’instruction dans les N+1 affaires bidon ou pas qu’on lâche par paquets de cent dans les pattes de monsieur Sarkozy.
Que voulez-vous, le « Parisien » fait dans le foot d’abord, le foot le foot, super important, et le turf – les bourrins, tagada tagada, « Rose de Picardy » dans la troisième – mais aussi les chiens écrabouillés, les mémés trucidées et les femmes de ménage violées en rentrant harassées à l’aube chez elles : les tragiques faits divers et les regrettables erreurs de la Justice, c’est là qu’on les trouve en travaux pratiques. C’est un canard de droite, hélas, et donc pas fréquentable.
Bon, c’est pas tout ça, mais pourquoi abondé-je le « sentiment d’insécurité » cher au regretté 😉 monsieur Jospin ? pour rappeler à la Justice, à ses fonctionnaires et à sa Chef en chef l’évidence suivante : le gars qui est en taule (pas en tôle, sinon ce serait Iron Man), c’est bien dommage pour lui, et nous compatissons à sa grande détresse, mais fallait pas embêter les autres. On en est d’accord, la rédemption par la prison, ça se discute, mais il me semble utile de rappeler cette ariette oubliée : tant qu’ils sont derrière les barreaux, le cambrioleur ne cambriole pas, le violeur n’agresse personne, le tueur ne trucide pas.
Ah bon, ça sert à ça ? eh oui, ça sert à ça, aussi.
Tibert, enfonceur de portes ouvertes