Casse toi pov' édenté

C’est super, le sujet tout trouvé. Aucun problème d’inspiration, aujourd’hui. Merci pour ce « sans-dents », chère Valérie T.

Je me suis longtemps interrogé sur le sens caché, supposé humoristique, dudit « sans-dents » (orthographe discutable, dûe à la plume vitriolée de l’acerbe Valérie ; il serait plus logique d’écrire « sans dent » au singulier, vu qu’il n’y en a pas, de dent). Qu’est-ce à dire ? où est l’astuce ? connaissant l’aptitude et le goût du Président pour l’humour de première pression à froid – que j’apprécie et pratique moi-même – je cherchais un contrepet, des inversions de syllabes… dansants ? idiot. Bref, je sèchais, rien ne venait. Alors c’est juste « sans-dents », sans doute, et basta.

Ou alors elle aura mal entendu ? il articulait mal ? avec son accent corrézien,  aussi, va comprendre… les sondants ? les bandants ? les mandants ? les… les fendants ? c’est nul… sûrement rien de tout ça.

Ah, les sans dons ? ouais, peut-être, mais c’est presque aussi pire. Sans dons, c’est violent, mais sans dent, alors là c’est affreux. Qui c’est qui peut se payer des pivots, des implants, des couronnes en céramique ? les pauvres ? si la Sécu remboursait correctement les soins dentaires, hein, on n’en serait pas là.

Bon, alors, c’est « sans dent »… pas possible, c’est trop cruel. Méprisant, carrément. Si c’est vrai… est-ce vrai ? tenez, le quotidien économique Les Echos s’interroge :

 » Ces mots, rapportés par une femme, ont-ils vraiment été prononcés, dans quel contexte, avec humour ou sérieusement ? »

Ah, nous y voilà : « ces mots, rapportés par une femme !« . Je ne leur fais pas dire… hautement douteux, donc. D’ailleurs je ne puis imaginer le sympathique Normal-Moi, un socialiste, qui plus est, faisant de l’humour, même à froid, sur les pauvres. C’est donc sérieusement, gravement, bien sûr, qu’il l’aura proférée, cette horreur. Il a dû constater que les nécessiteux ont souvent des absences de dents, et alors il aura compati…

Eh oui, bien sûr, Valérie T. aura inversé les termes de la saillie (sic) présidentielle : au lieu de traiter les pauvres de « sans dents », il aura dit, rencontrant des personnes nécessiteuses et en partie édentées : « ils sont sans dents…. les pauvres ! »  C’est forcément ça. Et c’est plutôt gentil, comme remarque.

Tibert

PS : Et le contexte ? dans quel contexte ? important, essentiel. Tenez, ces deux phrases… bien malin qui peut dire, hors contexte, laquelle j’ai proférée :

1° Les poules étaient sorties du poulailler dès qu’on avait ouvert la porte.

2° Les poules étaient sorties du poulailler, des cons avaient ouvert la porte.

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