Savoureuse, cette expression, non ? surtout si c’est un fromage au lait cru.
A propos de lait cru, au Leclerc du Cannet (06) pas plus qu’à celui de Clermont-Brezet (63) il n’y a de camembert AOC. Fini, LE camembert, place au machin plâtreux fade et blanc fabriqué dans le Tarn-et-Meuse (service consommateurs à Nanterre ou à Creteil-Cedex, au milieu des prés et des vaches laitières) : bien joué messieurs et mesdames les industriels alimentaires – et les acheteurs de chez Leclerc, pas au courant que les fromages, ça a normalement du goût.
Mais là n’est pas mon propos, je ne traite pas de fromage, aujourd’hui ! c’est une locution imagée, « pas de quoi en faire… » : pas assez copieux pour que ce soit utilisable, trop mince pour que ça mérite d’être exploité, trop banal pour mériter d’être cité. Voilà ! trop banal, tellement banal !
Tenez, cet article du Monde, « La femme qui se souvient de (presque) tout » ; avec une photo montrant la femme en question face à l’interviouveuse (il n’est pas dit laquelle des deux est l’interviouveuse, la grosse vaguement fringuée en noir à droite ou la mince fausse blonde à gauche, très amerloque BCBG, avec des papiers dans les mains) ; mais on vous signifie autre chose que le titre de l’article du Monde ! traduction très tendancieuse, donc, oyez plutôt :
– « La femme qui se souvient de (presque) tout) » (le Monde)
– « She never forgets – woman remembers everything » (elle n’oublie jamais – la femme se souvient de tout) (légende de la photo, piquée sur You Tube, d’ailleurs).
Donc, pour « Le Monde », il y a quelque part une femme qui peut vous sortir la date de la Pâque juive en 1982 comme ça tout à trac, bref, un phénomène de foire… un tout autre discours que celui de la photo : « la femme n’oublie jamais ».
Mais enfin, c’est de notoriété publique ! la femme n’oublie jamais ! Elles se souviennent de tout ! et très à propos, généralement. Je l’ai constaté depuis très jolie lurette, et rapporté dans mon blog il y a longtemps. C’est super banal, ça ! Voyez comme on nous ressasse des lieux communs… qu’est ce qu’on peut perdre comme temps à lire des âneries…
–
(Tenez, si ça se trouve, en ce moment Ségo la Royale fait rechercher, par un détective privé, l’anonyme individu qui s’est vu invectiver par not’ président, il y a quelques mois : « casse toi, casse toi, pôv’ con » : vous vous souvenez ? elle voudrait lui adresser des excuses, comme à monsieur Zapatero).
(Et au fait, si par hasard vous aviez vent d’une remarque désobligeante, ou supposée telle, de notre président à l’égard de quiconque, prière de noter l’identité de l’offensé, ou supposé tel, le lieu et la date, et d’adresser le tout à Mme Ségo la Royale, afin qu’elle s’en excuse).