Quand je serai grand, je serai CO-P

J’en ai un peu marre de gloser sur des sujets rabâchés. Aujourd’hui, je n’écrirai donc rien sur les bien nommées colonies Israéliennes en Cisjordanie ; la colonisation, on nous demande tous les jours de nous en excuser, de nous en repentir, ça doit être peu recommandable, non ? Rien non plus sur le respect des croyances et des libertés individuelles, et notamment des femmes, au Waziristan, en MachinTrucIstan, en Arabie-ça-vous-le-dites, etc. Rien sur le match de foot d’hier, dont je me tape complètement (22 types se sont disputé un ballon en courant après, c’est au moins excellent pour leur forme physique). Rien sur le troisième anniversaire de ma petite-fille, on arrosera ça en privé.

Non, je tombe sur un article du Monde concernant l’efficacité des conseillers d’éducation ! Ah oui, ça laisse à désirer, le boulot de conseiller d’orientation ! Tiens, rien que pour moi : eh bien, ça n’existait pas, les conseillers d’orientation. Démerde-toi, mon gars, fais garçon-boucher, diplomate ou éditeur, au pif ! et de fait, je n’ai évidemment pas fait ce pour quoi j’étais fait, c’est à dire blogueur retraité. J’ai fait comme mon papa et ma maman m’avaient lourdement, fortement conseillé de faire, ce qui était la plus grosse des conneries, car c’est rarement chez papa-maman qu’on trouve nos aspirations. tant pis pour moi, je suis arrivé trop tôt sur le marché de l’Educ’Nat.

Conseiller d’éducation-psychologue, c’est comme ça que ça s’appelle, il faut 5 ans d’études après le bacc’, soit une licence de Psychologie, plus un concours d’état, plus 2 ans de formation… solide, en principe, non ? eh bien, le problème, c’est que l’article du Monde dont je vous cause jette une lumière peu flatteuse sur les résultats obtenus ! On se demande d’ailleurs comment ça pourrait marcher : vu de ma fenêtre, il y a certes de la psychologie dans ce travail, de la connaissance des ressorts de l’être humain, de ce qui le motive et le rebute, de ses limites et de ses espoirs. mais aussi, et c’est fondamental, il faudrait être pointu (et ça s’entretient, et c’est pire qu’en informatique, ça évolue tous les jours) dans 2 domaines :

– le marché actuel du travail !! c’est con à dire, mais il y a des filières du savoir qui ne mènent nulle part ; autant être prévenu… et en contrepartie, il y a des boulevards grand ouverts, ignorés des foules.

– la prospective économique et industrielle. Si en 1960 les ingénieurs étaient les cadors de l’embauche, 30 ans plus tard ce sont des tâcherons obscurs. Avec un peu de flair ça se serait vu ; moi j’avais le nez bouché.

Bon, c’est pour vous dire, en conclusion : va pour une base de psycho dans ce beau métier, ça peut aider, mais grands dieux, il faudrait aussi avoir un branchement en ligne directe, et en temps réel, avec les employeurs, les métiers, les prévisionnistes, l’INSEE, le grand marabout qui lit dans l’avenir. Avec des fonctionnaires de l’Educ’Nat au niveau Bac + 5, c’est peut-être beaucoup demander, non ?

Tibert

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