Non je ne vous entretiendrai pas des derniers trépignements de Normal-Moi à propos d’Affez-El-Assad, « qu’il s’en aille qu’il s’en aille » : vu que Poutine veut qu’il reste, c’est un pote à lui, et qu’Obama est tout disposé à lui accorder un prudent sursis, le scénario me paraît simple et limpide. Si l’on veut faire la peau à Daech, voyez Poutine ; les autres font des ronds dans l’eau.
Je ne vous entretiendrai pas non plus (mais enfin pourquoi ne veut-il pas nous entretenir ? ce serait plus confortable) des propos de madame Morano sur la France historiquement de race blanche et culturellement judéo-chrétienne : elle a dit là plein de gros mots, elle va se faire gronder très sévèrement. Je vous laisse face aux 335 réactions des lecteurs du Monde-sur-Toile à propos des propos de madame Morano.
Non , je voulais juste traiter du naming. Le quoi ? le « naming« , entre guillemets, c’est de l’anglais, et ça se traduit tout connement par « nommage », nous avons un mot très correct pour désigner l’action de nommer. Pour nommer, on fait du nommage, comme pour coller on fait du collage, pour griller, du grillage, etc. Mais Wiki qui en connaît un rayon ne traduit pas ça comme ça : pour lui c’est « parrainage », ou « dénomination ». Eh oui, bien vu Wiki, le naming c’est du parrainage. D’où l’intérêt de l’écrire en anglais, vous pensez bien, on économise 4 lettres et ça fait plus branché : y a pas de petites économies.
Exemple de parrainage : quand Tabarly nommait son bateau « Pen Duick », « Mésange noire » en breton, ce n’était pas du naming, c’était un nom du coeur, c’était son bateau, son chouette bateau. A l’opposé, quand le regretté Laurent Bourgnon barrait son trimaran « Primagaz », je vous parie un sachet de cahuètes que ce n’est pas lui qui avait choisi le jouli nom du bateau. Qui, alors ? le Parrain, pardi, pas PNB-Baripas ni Afflelo : Primagaz. C’est ça le naming, pardon le parrainage, on ne donne pas le nom d’un oiseau des mers, d’une fleur, de votre dame de coeur, mais le nom d’un gaz en bouteilles ou du banquier du coin.
Mais le naming ne prend pas en France, eh non. Et je m’en réjouis ! Tenez : « Plusieurs sociétés dont Dassault viennent de refuser le naming du futur stade des Girondins de Bordeaux« . Eh non et c’est ainsi que les footeux, là, les Girondins de Bordeaux ne joueront pas dans le « Figolu Stadium » ou le « Spontex Olympique ». Aurait-on des scrupules de douairières vis à vis des parrains, des sponsors (c’est du latin), des namers ? On a bien raison ! c’est souvent moche, pas vendeur, bassement commercial, sans âme, un nom de sponsor. Tenez, vous, vous préfèreriez baptiser votre voilier Ma Lucette ou Carrouf-Marquett ?
Tibert
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Je vous ferai remarquer que Affez El Assad est mort depuis longtemps. Le El Assad de la dynastie actuellement sur siège éjectable, c’est Bachar. Vrai qu’il lui ressemble, mais faut suivre, un peu !
Oups ! merci de cette utile relecture. le lecteur attentif aura rectifié de lui-même, j’espère. Mais avouez qu’entre Affez et Bachar le paysage syrien montre une certaine continuité. On s’y laisserait abuser…