Je lis ça, ce matin, et ça me navre, vous vous en doutez : « Jean-Luc Mélenchon regrette d’avoir perdu son temps avec Cécile Duflot ». Pauvre Jean-Luc, qu’espérait-il ? non qu’elle soit rébarbative au premier abord, madame Duflot, mais la pratiquer donne du souci : elle fut verte, et verte éminente ; elle devint de plus en plus rouge, et c’est sans doute là qu’elle montra quelque inclination, sinon pour Jean-Luc, du moins pour ce qu’il incarnait. Et la voilà qui rosit à vitesse Grand-V ! elle tend la main à Normal-Premier, forte des pourcentages somptueux de voix pour EELV au premier tour des Régionales. Alors, forcément, monsieur Mélenchon se sent floué, quelque part…
Elle tend la main, madame Duflot, mais s’agissant du flot en question, c’est plutôt du mergitur que du fluctuat. Il est des mains tendues qui secourent, et d’autres qui appellent au secours… ici l’opération de sauvetage proposée consisterait pour nos gouvernants « à rassembler écologistes et communistes [ et le PS, évidemment, pour la consistance ] dans un bloc majoritaire » : la carpe, la bicyclette et le lapin, tous-ensembleu-tous-ensembleu. Mais qu’irait chercher Moi-Président avec madame Duflot, sinon la bonne conscience de secourir une âme en perdition ? celle-ci a cru porteur et opportun, sinon pertinent, de gauchir absurdement ses attitudes – comme si les énergies vertes et l’effet de serre relevaient de la lutte des classes. Elle s’est quelque peu « plantée », semble-t-il ; eh bien qu’elle vogue à la dérive (sectaire). Sincères condoléances, monsieur Mélenchon.
Tibert