Relevant hier soir les inévitables « incidents » (en fait, guérilla urbaine bien structurée pour casser) qui ont accompagné les nouvelles et dernières manifs anti-Loi Travail, ayant constaté comment les photographes de presse étaient à l’affût d’une bavure policière bien saignante à faire monter en mayonnaise, m’avisant que ladite bavure – pas du « bon » côté, c’est un policier qui a eu a droit à une fracture crânienne – n’a donné lieu à aucune montée en mayonnaise dans la presse…
… considérant le blocage « debout sur les freins » des syndicats contre ce projet de loi, je dois dire que là madame El-Khomri a dû lancer (sans le savoir ?) un pavé dans la mare-marmite-marigot syndical. A entendre monsieur F.O., JC Mailly, remonté comme un coucou, c’est bien l’ordre établi, confortable et ronronnant, qui est menacé. Pensez, on pourrait faire valoir des accords entreprise par entreprise, quand de nos jours ce sont les « organisations professionnelles représentatives » (nos bons vieux syndicats bien installés dans leurs pantoufles et leurs 8 % de taux de syndicalisation, what else ? ) qui négocient les accords dits « de branches ». La fin du monde… on n’aurait plus forcément besoin d’eux, ils seraient contournables !
Mais bon, ceci m’inspire une réflexion de fond : Quel que soit le gouvernement qui ose toucher ces points trèèèès chatouilleux, « avantages acquis », statut des fonctionnaires, primat et rentes de situation des syndicats installés… ça déclenchera la guerre. On se rappelle monsieur Juppé « droit dans ses bottes » en 1995, et le Grand-Chef moustachu CGT ironisait là-dessus hier, car ledit Juppé a dû battre en retraite : les cheminots ont eu sa peau. Alors, les moulinets de bras des candidats aux présidentielles de 2017, les « je casse tout et je reconstruis« , les « il faut réformer ce pays« … j’entends d’ici Dalida, « Paroles, paroles, paroles... ».
C’est clair, par la gauche ou par la droite, en plus social ou en plus libéral – et par simple souci d’efficacité et pour que ce pays ne crève pas – il faut en finir avec cet archaïque système syndical, totalement sclérosé, vieux de 70 ans et qui nous tue. Mais ici si je dois citer quelqu’un, ce ne sera pas Dalida, mais plutôt Churchill – qui certes chantait moins bien : « de la sueur, du sang et des larmes« .
Tibert