Je comprends de moins en moins ce que signifie « état d’urgence ». On manifeste en masse, on se réunit sans aucun problème (y a-t-il des fouilles avant d’entrer dans les cortèges ?), on caillasse les flics, on casse tout à Paris, le tout dans le cadre de l ‘ « état d’urgence ». Qu’est-ce que ce serait dans un cadre normal !
Et puis décidément y a un truc : pour que la CGT et FO pètent les plombs comme ça, brâment comme des écorchés vifs, eux dont l’essentiel des forces grévistes n’est pas visé par la Loi-Travail alias El-Khomri – cette loi ne concerne que les salariés du secteur privé et tout le monde a l’air de trouver ça normal – il y doit y avoir une épée de Damoclès, une torpille, une bombe anti-FO, une mine anti-CGT dans cette loi ? où est le loup là-dedans ? quelle est la VRAIE raison de ce ramdam ?
Tibert
Même sans état d’urgence, les groupes de « casseurs » qui profitent des manifs pour démolir à leur aise seraient normalement qualifiés de délinquants en bande organisée, et poursuivis comme tels. Mais comme c’est dans le cadre de manifs, c’est normal, c’est très très normal, rien à dire, c’est « la démocratie », comme disait hier Valls. C’est là où la gauche aux manettes se montre incapable, écartelée entre ses idées bisounours et la nécessité de faire respecter l’ordre et la Loi.
Effectivement. Il existe une étrange mansuétude pour les délits commis dans le cadre et autour des manifestations. Comme si le contexte de groupes massifs et véhéments excusait, voire justifiait des actes normalement punis par la Loi. Et puis nous sommes, je me répète, dans un état d’urgence de Mickey ; c’est juste pour faire semblant.