Je regarde assez volontiers BFM le soir sur mon écran bleuté : j’aime les débats qui ont de la tenue mais sans cols amidonnés – beaucoup moins les tonnes de pub qui s’y ajoutent, mais bon, faut bien qu’ils vivent. Il était tout récemment question de la fronde policière, suite aux récentes agressions dont les flics on été victimes dans nos riantes banlieues… et défilent, tandis que le speaker speake et que les débatteurs débattent, des bandeaux d’information divers et variés sur les sujets du jour, Duflot, la bourse de Francfort, les flics en colère, tout ça… et entre autres ce texte que je vois traverser benoîtement l’écran de droite à gauche, pom-pom-pom… :
« Violences contre les policiers – Manuel Valls : « Il ne peut pas y avoir d’impunité contre ces barbares« .
Vous lisez ça, que comprenez-vous ? voyons voir… l’impunité contre ?… ça ne me dit trop rien… ah mais si c’était POUR les barbares, d’accord, pas d’impunité pour ces barbares, ah oui là OK… donc alors c’est l’inverse… et CES barbares ? où ça ? les policiers, évidemment, c’est le début de la phrase, CES fait référence aux individus nommés en début de phrase. C’est syntaxiquement clair, non ?
Bref, je vous invite à un certain recul envers les bandeaux de bas d’écran, à les observer avec circonspection avant de les assimiler, sinon vous allez faire des contresens, vous allez penser que monsieur Valls a pété un câble, ou qu’il fait dans la confusion mentale, ce qu’à Dieu ne plaise : qu’il en reste au moins un qui garde quelque lucidité.
Tibert