Un phare dans la nuit, digne du Grand Ceaucescu, le Génial Génie des Carpathes, mais là c’est de l’Auvergne qu’il s’agit : le recteur d’académie de Clermont-Ferrand éclaire de sa pensée lumineuse (sinon ça n’éclairerait pas) un des problèmes qui taraudent nos faibles intellects : à propos de la nouvelle « note de vie scolaire » introduite par not’ ministre de l’Educ’Nat’, voici ce qu’il nous livre, et qui fait grandement avancer le débat : « La note de vie scolaire mise en place doit respirer dans le contexte éthique qui doit être le sien : celui de l’apprentissage de l’autonomie dans le cadre d’une intersubjectivité et non celui de la sanction pavlovienne des comportements. L’appropriation des exigences d’une régulation critérisée du vivre ensemble est à ce prix. »
Et toc !
Nous en retiendrons donc que la note de vie scolaire respire encore, et que – parlons clair – elle doit être discutée assez informellement à plusieurs (« intersubjectivité ») … mais pour apprendre l’autonomie, ce serait parfait que ce soit l’élève lui-même qui se donne sa note ! Car si ce sont les profs qui donnent la note, c’est « de la sanction pavlovienne du comportement ». Pauvre élève, à qui on a osé coller une note, ravalé au rang de clébard de laboratoire, et salivant (de rage) pavloviennement. Non jamais ça, c’est trop affreux.
Quant au comportement correct des élèves dans l’établissement, c’est le résultat de » l’appropriation des exigences d’une régulation critérisée du vivre ensemble« . Quand nous nous comportons mal, c’est donc un manque de régulation critérisée du vivre ensemble. Mal régulé-critérisé, mon pote.
(En d’autres termes, moins ampoulés, moins enflés, plus efficaces : ne surtout pas choquer ces pauvres petits, ne rien leur imposer, pas de vagues, surtout pas de vagues !)