je devais vous entretenir – non, je ne vais pas vous entretenir, ce n’est pas dans mes moyens – vous entretenir de, c’est totalement autre chose, du projet de mise en place d’une instance unique de contrôle de la Justice. Les magistrats sont arc-boutés contre ce projet, criant qu’on veut les mettre « au pied », à la botte du pouvoir. Mais lisez ce truc, c’est instructif, on en recausera.
Non, le sujet du jour, tous billets cessants, c’est ça : Monsieur Fillon se fait mettre la pression (sans faux-col) par ses collègues élus de LR, Les Républicains, qui espèrent bien qu’il se prononcera pour la suppression de l’interdiction !
De quoi, qu’est-ce ? eh oui, « La loi [ Non-cumul des mandats électifs ] promulguée en février 2014 impose aux députés, sénateurs et parlementaires européens d’abandonner leurs mandats locaux au lendemain du renouvellement de leur assemblée. Soit au mois de juillet 2017 pour les députés, le 1er octobre 2017 pour les sénateurs et en mai 2019 pour les députés européens.«
Vous voyez le tableau ? ces messieurs-dames n’ont décidément rien compris, rien capté de ce qui écoeure les Français : ils désirent ardemment, les LR élus, retrouver leur marigot bien saumâtre, ce délicieux cumul des mandats… ces types n’ont rien à cirer de faire sérieusement ce pour quoi on les a élus à UN poste, plein temps, et au boulot. Ah, collectionner les casquettes, virevolter du Sénat à la Mairie et puis au Conseil Régional, et puis divers Groupes d’Amitié de ceci et de cela, et quelques petites Commissions encore par dessus.. et présider des trucs, faire son important… se gonfler de sa cocarde tricolore…
Eh bien non. Monsieur Fillon n’a pour l’heure pas l’intention de revenir à ce jeu minable, exécrable, qui use toujours des mêmes justifications de faux-jetons, « pour garder le contact du terrain« . Ben voyons… Il y est, le contact du terrain, il y est déjà, et comment, pourvu qu’on ne se prenne pas la grosse tête et qu’on veuille bien descendre de son carrosse. Les acolytes fillonesques le disent clairement, en tout cas : pas question de faire marche arrière sur le non-cumul des mandats. C’est toute la grâce que je nous souhaite, et acceptons-en l’augure. Dans le cas contraire je ne manquerais pas d’être fortement déçu, ce qui serait cruellement décevant, vous en conviendrez.
Tibert
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… A l’époque du bitcoin et de la monnaie électronique, y’en a encore des qui se font payer par mandat ???? C’est un vrai scandale. Interdisons purement et simplement les mandats, qu’ils soient lettre, poste ou carte !!! Et surtout cette fâcheuse habitude de délivrer un mandat en toute impunité à un responsable politique à peine est-il en place ! Imitons le Danemark (le pays de foie de morue fumé), et pire, celui du Surströmming (hareng fermenté à la Suédoise, très prisé aussi en Norvège*), chez qui il a été décidé de supprimer peu à peu purement et simplement les espèces au profit des monnaies électroniques. Toutefois, quand on voit ce que ça a donné en Inde – et tout aussi récemment au Brésil – rien que pour avoir supprimé un type de billet (le 100 roupies aux Indes et le 100 bolivars au Brésil), y’a tout de même de quoi se poser des questions…
* Le secret de l’incroyable invincibilité du guerrier Viking ? Pas besoin de Captagon : une haleine à décoller les papiers-peints des murs rien qu’en baillant grâce à l’ingestion du légendaire hareng fermenté. Et ce n’est pas une plaisanterie : le propriétaire d’un cabanon où une boite de cette « télikadesse » avait été oubliée sous la toiture depuis qqs 25 ans a appelé les démineurs de l’armée norvégienne de peur qu’elle n’explose : Paraît que le toit de la cabane s’était surélevé de quelques 2 cm et plus… Y’a vraiment des pervers, je trouve.
Bon appétit tout de même !
T.O.
Ce développement abusif sur le « mandat » dérivant ensuite sur le hareng fermenté… Si c’était une rédac’ je bifferais d’un trait de stylo-bille rouge : hors sujet. Pendant ce temps les cumulards continuent à faire du lard.
On vous a connu plus humoriste, cher Tibert… C’est vrai que le second degré reste une arme à double tranchant, je ne devrais jamais l’oublier.
Tant pis pour nous.