Ah le panache ! le panache idiot, suicidaire, le panache pour des prunes, pour se faire du mal et en total manque de lucidité ! tenez, le gardien de buts de l’équipe de France de foot, hier soir, à quelques dizaines de secondes de la fin du match… match apparemment plié, 1-1 contre la Suède – en Suède, pas mal du tout comme résultat – match nul donc, mission accomplie… ben non ! il s’avance loin de son en-but et relance le ballon au pied et « dans le tas », ce qui permet à un Suédois qui se trouvait là par hasard d’envoyer ledit ballon d’un tir de quarante mètres, au fond des filets déserts. Quelle mouche l’a piqué, le gardien de buts ? il voulait gagner ? à dix secondes de la fin ? alors qu’un match nul faisait farpaitement l’affaire ?
On se souvient évidemment de France-Allemagne 1982 à Séville, 3 dents en moins à Battiston – merci l’arbitre qu’a rien voulu voir et Schumacher le gardien adverse – et surtout 3-1 en faveur des Français pendant les prolongations… et puis cette lubie des Français, avec 2 buts d’avance, à continuer d’attaquer… paf-paf, les Allemands, pas vraiment unijambistes, remontent en contre à 3-3, et on connaît la suite… pourquoi, mais pourquoi ? alors que la consigne évidente, c’était cal-mos ! douuu-ceeeu-ment ! on gère, on temporise, on se replie, on protège sa victoire. Et au diable cet idiot, ce funeste panache.
Et tenez, 1993, France-Bulgarie… il fallait un match nul, ça suffisait… on y était quasiment : à quelques secondes de la fin, au lieu de jouer la montre, à toi-à moi la baballe, gagnons du temps – les Italiens font ça très bien – on relance connement le ballon dans la nature ! pourquoi grands dieux ? le contrat était rempli… et le funeste Kostadinov passe alors en revue les défenseurs français qui avaient déjà plié les gaules, quasiment occupés à délacer leurs crampons, et paf, é-li-mi-nés ! Encore ce stupide panache hors de propos.
Voilà : on a un problème, nous les Mangeurs de Grenouilles : on a le panache idiot et hors de propos. Evariste Galois le surdoué des maths en a fait les frais : le duel où il perdit stupidement la vie qui lui tendait pourtant les bras était largement évitable, mais, le panache ! la connerie de panache.
Moi aussi, tenez : au scrabble, quand d’aucuns composent des « AH » et des « OH » ou des « HE » qui leurs procurent des 25-30 points économiques et juteux, je répugne à utiliser ces ficelles petit-joueur, ces bricolages de peu. Alors je sors des machins poussifs et je tire 11 points, je garde ainsi la tête haute, non mais… et je perds.
Bon, quand c’est foutu c’est foutu, alors oui, du panache, que diable ! mais pas quand on gagne…
Tibert, panache en berne
« Nobody’s perfect »…
Je ne ferai aucun commentaire pour cette fois : je déteste le scrabble et mille fois plus encore le foot. Quant au panaché, cette horreur mi-bière/mi-limonade, je trouve que c’est l’illustration s’il en fallait de la perversité en matière de boisson… presque devant le whisky-coca. (Je sais, c’est pas de ça que vous causiez, mais c’est le seul truc en rapport que j’ai trouvé ; j’allais pas vous refaire le coup de la tirade des « nez », tout de même !)
Et pour ceux qui me trouveraient en toute petite forme, vous savez quelle heure il est ici ??? Pas loin de six heures moins le quart (du matin…). Mais qu’esse je fous devant mon écran, moi ?????????????????????????
Tiens, je vais me faire un bon Lapsang-Souchon et me coller un bon vieux vinyl d’Eroll Garner, histoire de me réveiller complètement.
A ciao, la journée s’annonce dure !
Eh oui, je me demandais aussi… le panaché ? j’en cause pas, dans ce billet. Au fait, j’approuve votre aversion pour ce truc ni chair ni poisson, et de surcroît la plupart du temps bourré d’additifs quand il est tout prêt dans sa bouteille. Aux WC le panaché. Mais le panache, oui, ça j’en cause. Pour en dire du mal, c’est pervers et contre-productif. Sauf quand tout est foutu.