Deux entrefilets saignants

Je lis ce jour que Feu le PS va vendre son futur ex-siège chic et très-très bien situé à Paris 7ème – situation superbe sauf pour acheter sa baguette de pain : faut aller à perpette, mais le petit personnel est là pour faire les courses, ou bien on fait livrer… C’est sans doute pour ça que le PS ne s’est pas auto-détruit après la débâcle de Juin : il fallait bien conserver une structure pour liquider les dépouilles ! quelque cinquante-cinq millions d’euros à espérer de cette vente, ça permettra d’éponger les ardoises. A ce sujet, on peut se demander – pourtant c’était criant – comment une structure politique se proclamant « socialiste » a pu sans vergogne, sans scrupules et sans états d’âme se chercher – et trouver, et y rester – un siège aussi rutilant d’insolence friquée, un tel bras d’honneur à l’image du militantisme « socialiste ». Péter dans la soie tout en caressant verbalement et dans le sens du poil les classes laborieuses, c’est le raccourci savoureux que cela m’inspire. Allez, les Poubelles de l’Histoire ont encore de beaux jours utiles devant elles.

Et puis je lis qu’une femme « Lanceur (lançeuse ?) d’Alerte » est passée en correctionnelle à Toulouse – jugement délibéré à rendre en novembre – pour avoir diffamé une structure de soins où elle avait bossé cinq ans et quelque : elle dénonçait la maltraitance envers des jeunes pensionnaires d’un IME du Gers, un Institut Médico-Educatif. Comme quoi on ne fait pas que des magrets et du foie gras, dans le Gers ! Bref, je vous conseille la lecture éclairante de cet article, qui illustre bien la politique « surtout pas de vagues », « dormez braves gens, on s’occupe de tout » qui prévaut généralement dans le paysage social. Le « papier » du Monde  cité ici est certes très unilatéral, n’informant en aucune manière sur le point de vue des dirigeants de l’IME mis en cause… et puis, et puis, la « diffamatrice » en question est adhérente, détail affreux, de La France Insoumise ! mais ça fait lourd tout de même : il y avait déjà eu des signalements de maltraitance auparavant, en pure perte pour les pensionnaires de l’IME et pour les signaleuses. Question : quelle dose de masochisme faut-il pour adhérer au mouvement des lanceurs d’alerte ?

Tibert

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