( J’étais sur une page Houèbe qui me proposait une courte vidéo explicative… du Délit-mossion, un truc comme ça. Bon ben j’y vais, ça m’intéresse, le démontage-remontage de l’aspirateur-balai MachinTruc… on me demande de paramétrer les couquizes… comme si je n’avais que ça à faire ! mais, piqué au vif – il y a 3 choix : Tout accepter, Tout refuser, Choisir finement – je clique sur le dernier : non mais ! un peu, que je vais les choisir, mes couquizes ! et là je tombe sur ce truc :
Vous voyez ? du rosbif, pure mint sauce, ou gravy, comme vous voulez. Vous pensez, si je vais passer une heure à « Use profiles to select personalised advertising » ! Allez hop, on passe à autre chose. )
Et puis un utile article du Monde, qui décortique l’évolution – néfaste, si je comprends bien ? regrettable ? – de notre langue à travers « des expressions issues de l’extrême-droite » qui « se sont glissées dans le débat public » . Allons bon… sont cités « grand remplacement » , « Français de papier » , « ensauvagement » : pour les lecteurs qui sont abonnés, la liste est peut-être plus copieuse. Mais la pierre de touche de l’article est là : « Les théories qui les sous-tendent [ces expressions regrettables, NDLR], marquées idéologiquement à l’extrême droite, se diffusent et ouvrent un peu plus chaque jour la fenêtre d’Overton, un concept définissant le périmètre de ce qui peut être dit au sein d’une société » (*). Donc, oyez braves gens, il y aurait un périmètre pour ce qui peut être dit !
En somme, si j’interroge un éventuel, hypothétique « grand remplacement » , j’accède à une ouverture dans le débat, ouverture due à l’habileté de l’extrême droite, qui aurait réussi à rendre l’expression dicible ! Quand il débarque aux Canaries, venus de l’ex-AOF, des « migrants » par vagues incessantes, pour un effectif annuel prévisible d’environ 100.000 individus – voir ce lien wiki , bien documenté et pas d’extrême droite, et celui-ci, qui donne des chiffres très récents – migrants majoritairement francophones, probablement pas désireux de gagner la Grande-Bretagne, comment peut-on traiter la chose ? Et d’ailleurs, a-t-on le droit de la traiter ? ce sont des faits, mais qui ne justifient pas qu’on en débatte, semble-t-il ; faute de quoi on véhicule une idéologie « nauséabonde » , à n’en pas douter. Les heures les plus sombres ne sont pas loin.
En somme, voir les faits, en parler sans oeillères ; ou se boucher le nez.
Tibert
PS – Je change de sujet : hier lundi 15 janvier, le Louvre a augmenté, sans prévenir, ses tarifs de 15 euros (17 pour réservation en ligne) à 22 euros l’entrée. Soit au minimum 30 % de plus. La culture, ça ne se brade pas, ça se mérite !
(*) Monsieur Overton, un Etats-Unien, a inventé vers les années 90 une fenêtre pour border le champ lexical des mots pas beaux mais sujets à mode du débat, à glose sociétale. Ce qui me paraît un peu ampoulé ; concept assez creux. Mais cet Overton aura eu ici son quart d’heure de gloire.