Obeso, plus fort que grosso

( Voilà de quoi alimenter la moulinette anti « extrême-droite » , fâchiste et autres noms d’oiseaux : Le Monde vitupère et dénonce dans un article (payant, what else ?) l’expression « Français de papier » , qu’il assimile, allez hop, c’est kif-kif, à celle, plus ancienne, de « Français de papier timbré » , marquée, est-il écrit, comme antisémite (anti-Juive, en fait) et nationaliste (c’est nul, semble-t-il, d’être nationaliste : on se doit, méprisant l’étroite estime de son pays, d’être universaliste : c’est vague et surtout très naïf). Et de gloser sur la chose… la vieille expression du papier timbré remonte, paraît-il, à la Grande Guerre. Et l’on peut lire aussi qu’il s’agit d’une « (…) formule xénophobe qui sert encore aujourd’hui à remettre en cause l’appartenance à la nation de certains de nos concitoyens. C’est une expression à consonance littéraire, mais d’une grande violence qui laisse entendre que certains individus parasitent la France » .

Et donc… ? pourquoi n’est-il pas licite de constater – ce sont des faits, patents – que certains de nos concitoyens mettent la charia au dessus des lois de la république, brandissent le drapeau algérien lors des matchs de foot France-Algérie, conspuent la Marseillaise et déclarent haïr notre pays, ses enseignants, sa laïcité (*), et sa police tout particulièrement ? QUI remet ainsi en cause son appartenance à la nation ? Mais, voyez-vous, il n’en faut pas faire le constat, c’est grôôssier. D’où l’intérêt de se demander pourquoi… )

Et puis alerte, l’obésité gagne du terrain. Le Monde, encore lui, pointe du doigt la bouffe industrielle, alias malbouffe, obesogène (sic), « trop grasse, trop salée, trop sucrée » et surtout… a) déséquilibrée, quand les légumes, les fruits, les fibres, les vitamines sont aux abonnés absents ; b) accompagnée d’oisiveté physique croissante (allô Fissa-Foude ? et l’on n’a plus qu’à attendre depuis son canapé la livraison de sa ragougnasse, tiédasse) ; c) … et de l’abandon du rythme (ancestral et pertinent, le rythme) des trois repas par jour. Alors, une petite faim ? hop un kebab (une pizza, du poulet pané-frit, des nuguettes, un hambourgeois, un chien-chaud-oignons-frits) et puis des frites, forcément, avec du ketchup (sucré) ou de la mayo dessus. Reste à imbiber tout ça, pour que ça glisse, d’un soda (burp !) éventuellement « zéro calorie » , et heureusement, quand le petit en-cas affiche pas loin de 1.200 à lui tout seul. Se battre contre les industriels de la néfaste-food ? yaka ! traquer les aberrations du NutriScore, le sucre planqué – du sirop de glucose, partout, omniprésent, même là où c’est absurde, même dans la bière, maintenant ! et puis surtout entreprendre d’éduquer, informer, mettre en garde, former le goût… Du travail en perspective.

Ceci étant, les rares campagnes nationales traitent le tabac, ça oui, l’alcool, par ci par là, mais la drogue ? rien de rien sur la drogue. C’est nul, c’est pourtant gravissime, la drogue ! et puis les ritournelles du style « MangerBouger » , « 5 légumes ou fruits » , soit, c’est un petit quelque chose, mais c’est bien maigre ! 😉

Tibert

(*) Le ministre de l’Educ’ Nat’ le disait très justement : « je ne prends aucune mesure contre l’islam, je prends des mesures pour la laïcité ».

L’homme et l’oeuvre, derechef

Saviez-vous que Michel-Ange était homosexuel ? Que Jean Genet, homosexuel, fut un malfrat et fit de la taule ? que Céline fut longtemps pourchassé pour ses horribles écrits anti-Juifs ? que Woody Allen a eu de sérieux problèmes d’abus sexuels, de même que Polanski ? Ce dernier a « bénéficié » , si l’on peut dire, de la récente « cancel culture » (politique d’effacement) : allez hop, Polanski et son oeuvre, à la trappe ! et ce type n’a jamais existé. Non mais… et puis, tenez, dans la même veine : ce prêtre, convaincu d’actes pédophiles… le « Picasso des églises » … il a conçu et installé des vitraux, de superbes vitraux – à ce qui se dit, je n’ai pas pu en juger.

Eh bien, ses victimes réclament la dépose de ces vitraux – ça s’est déjà fait ici et là – voire leur destruction ! La cancel culture à l’état cristallin, en somme. Au pilon, Céline et Genet ! Brûlons les films de Polanski, d’Allen, de… et ripolinons en beigeasse le plafond de la Chapelle Sixtine, où s’étalent des fresques tendancieuses, déjà pudiquement édulcorées par Daniele Ricciarelli (*). C’est débile, la cancel culture. Bien sûr que les crimes doivent être punis ! punir un homme et faire justice ne consiste pas à mettre à la poubelle l’homme et ses oeuvres – dans la mesure où celles-ci ne relèvent pas de poursuites judiciaires, évidemment. Les vitraux du présumé pédophile ne sont pas pédophiles, que je sache?

Et puis, on vient de sanctionner un juge de la Cour Nationale du Droit d’Asile (ça existe, ce truc, la CNDA ?) : il ne siègera plus ! Motif, je cite, « Plusieurs avocats spécialisés dans la défense des demandeurs d’asile ont dénoncé ses publications antiréfugiés, islamophobes et contre la communauté LGBT+ sur son compte Facebook, alors public » . En somme, il n’était pas correct, pas neutre… et je m’interroge. Je ne connais pas la composition des quinze chambres (quinze !) de la CNDA, je ne sais pas qui y siège, mais n’y aurait-il pas, parmi ces augustes personnages – ils sont au moins quinze, chaque chambre comptant au moins une personne, je suppose – des individus pro-immigration, islamophiles, partie prenante aux Helgébétés, des gens qui expriment à haute voix leurs convictions ? Ah oui, faites excuse, voilà, y a pas de souci : ce sont les bonnes convictions.

Tibert

(*) Ricciarelli a participé à l’œuvre de Michel-Ange ; après la mort de celui-ci, il a été chargé de « vêtir » correctement les personnages du Jugement dernier au moyen de feuillages, de drapés… placés aux bons endroits. Il y a gagné son surnom, « Il braghettone » , le caleçonneur.

Taches de naissance

( Vieilles techniques de « nettoyage » : étaler, répartir, planquer sous le tapis. Tenez : Paris doit être nickel-chrome pour les J.O. de l’an prochain… donc on s’y colle, et il y a du boulot ! Par exemple, les vendeurs à la sauvette : lancinants, concurrence déloyale, mafias qui les exploitent de même que les mendiants, désordres… certaines rues (Marx Dormoy, dans le XVIII ème, par exemple) sont carrément squattées par ces maraîchers évanescents et éphémères, il faut slalomer entre les étals légers et les cartons ; les femmes y sont emm… harcelées. Alors on « monte en puissance » , à la Mairie, on commence à sévir, à traiter le problème. Qu’est-ce qui fait que ce qui était benoîtement toléré , « bof… » , devient tout d’un coup punissable ? la Loi se réveillerait-elle de son mol assoupissement ?

Et puis dans la même veine, le département du 9-0, le Territoire de Belfort, rouspète : on veut lui coller des « mineurs non accompagnés » (MNA) étrangers, qu’il dit ne pas pouvoir accueillir, il en a trop, déjà : 92 exactement (il s’avère, lit-on, que « 68 d’entre eux sont en fait majeurs » : donc on sait !). C’est que, Macronious a lancé le mouvement, on a entrepris Là-Haut de saupoudrer tous ces braves et de plus en plus nombreux MNA à travers le pays : ça se verra moins ! Et ça ne se passe pas dans l’harmonie et la docilité : trop c’est trop, en quelque sorte. )

Autre chose : aux USA, la Californie se montre décidément en pointe dans ce qui va bientôt nous tomber sur le râble – c’est déjà en germe, ici et là, Sciences-Po, et d’autres. Dans les Community Colleges de cet état (universités publiques à cycle court, 2 millions d’étudiants), le règlement établit désormais que, je cite, « Tout professeur qui déclare “ne pas être raciste” est “dans le déni” » . Vous pourrez jeter un oeil sur l’article du Monde (payant, mais une portion significative reste lisible gratos) : c’est l’histoire catholique du Péché Originel, qui se rejoue là : l’enseignant (Blanc, évidemment, les autres sont, comme la Vierge Marie, exempts de cette tare) est un raciste inné, donc coupable ! et doit en conséquence battre sa coulpe, il a tort, même s’il se montre convaincu du contraire.

Assez ahurissant, on découvre aussi dans cet article que les profs s’adressent aux étudiants, à titre individuel, par « they » (ils » , en français) ! C’est que – c’est détaillé ici – il semble devenir « correct » , aux USA, de déclarer de prime abord, en rencontrant quelqu’un, « nommez-moi « il » , ou « elle » ). Eh oui… les Hèlgébétés sont passés par là. Donc, dans l’incertitude terrible et la terreur de mal nommer un / une (?) étudiant.e, de se voir mis au pilori, les prof disent « ils » , qui en anglais ne fait pas hurler les féministes, vu que c’est kif-kif pour les mâles et les females. Bref, ça devient dingue.

Tibert

Payer pour savoir

On sait, ça n’a échappé à personne, qu’un hôpital gazaoui, plein de blessés et de malades – et pour cause ! – a été atteint par un projectile très meurtrier, faisant une hécatombe, hécatombe à géométrie variable selon les sources, entre « quelques dizaines » et « quelques centaines » de morts. Ce bâtiment était clairement identifié, répertorié, personne n’a pu le prendre pour un gymnase ou une halle aux herbes : c’est soit une bavure, soit une provocation. Et, comme toujours, pas question de reconnaître des torts ; le conflit Russie-Ukraine nous a habitués à ce ping-pong sanglant : c’est ceux d’en face !

Il serait très facile de le savoir, en autopsiant les débris du ou des engins explosifs : les roquettes des islamistes de Gaza et les munitions des Israéliens ne sont pas fabriquées pareil… mais apparemment c’est trop compliqué – ou trop simple ! Donc on se contente de vidéos, de photos, interprétées comme on peut, faute de mieux. Et nous avons chez nous les canards, qui sont là pour nous dire… QUI a commis cette boucherie ? on est tout ouïe.

Le match : Le Monde contre Libé. On en saura très peu… car, mesdames-messieurs, il faut payer pour lire, pour savoir qui. J’admets volontiers qu’on paye pour approfondir les soupçons de fraude fiscale pesant sur madame Adjani, ou pour la suite du feuilleton Bibi Fricotin… soit… mais là c’est quand même une information essentielle, urgente ! Faire payer , c’est quand même raide. Mais, faisons du mauvais esprit : n’est-ce pas du parti pris partisan plutôt qu’une question de fric ? Voyez donc comment c’est arrangé :

Le Monde, partie gratuite de l’article : « Si ces images ne permettent pas de s’assurer de l’origine de l’explosion, elles apportent de nombreux éléments de contexte : comme la trajectoire probable du projectile, la présence de roquettes tirées de Gaza dans les instants qui précèdent l’explosion et les caractéristiques des dégâts » . On n’en saura pas plus.

Libération (idem) : « Analystes et spécialistes dans la géolocalisation des images penchent, pour l’heure, vers un tir de roquette en provenance de Gaza. Sans pour autant être complètement affirmatifs » .

Voilà… Libé en dit cent-mille fois plus que Le Monde : il donne (*), gratuitement donc, l’information essentielle. Avec un bémol (« pas complètement affirmatifs » ) ; mais connaissant les penchants de ce canard, c’était un bémol obligé : « le lecteur rectifiera de lui-même » .

Tibert

(*) il délivre l’information, en langage journaleux-rosbif. Qui nous délivrera des journaleux anglomanes ?

Un réparateur agréé, sinon rien

( Je lis un truc renversant : l’Europe s’est mise d’accord (en fait, les Allemands ont enfin fini par lâcher du lest, c’était intenable) pour revoir les règles de calcul de l’électricité ! Le nucléaire, c’était scheisse, du caca : Les Grünen allemands l’avaient proscrit. C’était le gaz qui tenait lieu de mètre-étalon, car c’était peu cher pour les Allemands, du temps où Poutine en fournissait volontiers. Et donc chez nous on indexait connement, servilement, le prix du Kwh électrique sur les prix du gaz… débile, quand on est bien équipé en centrales nucléaires. Bref, ça devrait devenir moins délirant. A suivre ! )

Et puis le fer à repasser de la maison semblait en panne… froid, le fer ! un poil bricoleur, j’ai entrepris de le réparer. Le compteur électrique est-il en fonction ? oui, la lumière s’allume dans le couloir. Y a-t-il du courant à la prise ? oui, j’ai vérifié avec une lampe. La fiche et le fil sont-ils en bon état ? c’est tout serti et ça a l’air propre. Reste à démonter le bouzin… marque « Iron-Chauff » , fabriqué où ? devinez (en Chine). Sur le Houèbe, RIEN ! pas une notice, pas un Youyout’entube explicatif, rien. Et sur le capot de l’appareil, UNE vis visible. Le genre de la vis ? conçue pour qu’on (vous et moi) ne puisse pas la dévisser, avec une encoche de la tête, ni fente, ni croix, ni Torx, ni Allen, ni… un genre d’hélice à trois branches courbes, bref un triskell breton !

Avec un tournevis plat assez mince, j’arrive tant bien que mal à démonter la vis sans l’amocher… la coque ne veut pas céder, rien à faire, elle ne s’ouvre pas [Interlude… quelques heures plus tard]. Vexé, j’avise l’étiquette collée sous l’unique vis ; idée ! je décolle (difficilement) l’étiquette, et découvre DEUX autres vis triskell ! faites elles aussi pour décourager l’amateur, le béotien, le pauvre bricoleur.

Je démonte donc ces deux autres vis avec le même outil approximatif ; le panneau arrière s’ouvre enfin à moi… et je peux alors travailler… c’est loin d’être évident, toutefois, il faut phosphorer, explorer, bidouiller. Miracle, toutes les autres vis sont des modèles standard, cruciformes ! Je vous passe les détails, démontage-remontage, c’était le thermostat qui avait un « dur », c’est réparé.

Moralité : le fer chauffe. Mais – c’est là un seul exemple, mais c’est général – tous ces ustensiles sont conçus pour que le commun des mortels ne puisse pas y intervenir : pas de documentation ; pas de schéma de montage-démontage ; pas de répertoire des pièces détachées ; aucune notice digne de ce nom, à part des phrases alarmistes « ne pas mettre au micro-ondes ! ne pas immerger ! mettre des lunettes de protection ! faire appel à un réparateur agréé ! » . Cerise sur le loukoum, les rares vis et écrous accessibles sont goupillés pour empêcher qu’on y touche. C’est clairement du mépris du consommateur, du foutage de gueule, et rien n’est fait en haut lieu pour que ça change. Boycottez donc la marque Iron-Chauff, et faites-vous montrer des notices claires, détaillées, pertinentes, en français (*), avant d’acheter.

Tibert, au tournevis

(*) Essayé d’acheter un billet d’avion… le comparateur de prix, du genre « Your-Best-Fly.fr » (le prénom a été changé, par charité), tout en français… bien… ça coince, pas clair, l’achat de billet tourne en eau de boudin… que faire ? il est indiqué un centre d’appel, avec un numéro normal, français, pas surtaxé… super ! J’appelle… c’est de l’anglais ! une nana, super speedée, en fluent english rapide. J’ai raccroché ; il est effectivement indiqué, si l’on lit bien la page Houèbe du site, que la hot-line est en anglais ! Adios, Your-Best-Fly.fr !

Histoire et SVT, aïe aïe aïe

(SVT = les bonnes vieilles Sciences Naturelles de mon temps, alias Sciences de la Vie et de la Terre…)

( On découvre, ou plutôt on redécouvre ces jours-ci que des associations pro-migrants (*), soit de bonnes âmes bourrées d’empathie, soit des subversifs attachés à saper les bases de ce pays, avaient, en 2014, fait des pieds et des mains pour que la famille très islamiste du tueur d’Arras ne soit pas expulsée… On pourra s’interroger, « mais si on les avait virés…  » etc, ça ne sert à rien : on ne les a pas virés, alors qu’il était fichtrement pertinent de le faire, comme pour des tas d’autres. Mais je t’en fiche, « ils ont eu une enfance douloureuse » , ou « pas d’amalgame » , ou « no borders » et autres antiennes lénifiantes ou malsaines. )

Mais on sait que ledit tueur d’Arras cherchait mordicus à dégoter dans ce lycée (et trucider) un prof’ d’Histoire-Géo : « faute de mieux » , pour ainsi dire, ou faute de repérages plus précis, il a poignardé ce qui se trouvait là, à portée de son surin. Hasard des rencontres fatales, c’est un prof de français qui est mort ; deux autres furent sérieusement atteints, mais heureusement tirés d’affaire.

Et pourquoi l’Histoire-Géographie, et plus particulièrement l’Histoire, sans doute ? qu’est-ce qui dans cette discipline dérange tant les fanatiques de l’Islam über alles ? Les cathos ont depuis longtemps relativisé la Genèse, admis que c’était peut-être un peu simplet… ils ont arrangé les découvertes scientifiques à leur sauce. Eh non Eve n’a sans doute pas croqué une pomme tentatrice proposée par un serpent manipulateur – Adam l’aurait envoyé paître, lui, non mais ! Et non la Terre n’est pas plate, les océans se videraient aux bords, et puis le Cosmos n’est pas centré autour de notre minuscule Planète ; Homo Sapiens Sapiens n’a pas été créé ex nihilo, pif-paf, par le Grand-Chef-En-Chef barbu, omnipotent, omniscient (et de toute éternité, ne mégotons pas). De fait, on le sait, on a des preuves, ça a pris des millénaires pour produire et façonner le Marcel Dugenou d’aujourd’hui qui sort de chez lui pour aller au tabac du coin valider sa grille de PMU.

Bref les sciences, et puis l’histoire, fichent en l’air toutes ces théories farfelues basées sur un SuperCréator providentiel, et qui toutes, grosso modo, proposent le même schéma : a) nous aider à supporter les contingences de la vie « ici bas » ; b) nous assurer, pour compenser, un menu post-mortem à base de lait, de miel… des trucs plus sexuels, aussi… en somme, le top de la béatitude, et sans limite de temps. C’est la Raison contre les Croyances, et ces dernières, à court ou faute d’arguments, ont des munitions ! et des sbires pour s’en servir.

Tibert

(*) Citons, ce sont toujours les mêmes, le MRAP, la Cimade, RESF. Et d’autres. Irresponsables, manifestement, mais pas coupables : que des bonnes intentions !

Des contrevenants qui matchent…

Trop-plein de sujets, ce jour… Monsieur Mélenchon et ses sbires de LFI se cramponnent mordicus à une terminologie bien huilée : les massacres commis par le Hamas en Israël seraient des « crimes de guerre » , DONC le Hamas serait en guerre –> ce serait donc une armée, pas une organisation terroriste… laborieuses contorsions pour ne pas déplaire aux Français musulmans, électeurs et qui chérissent la cause palestinienne.

Et puis monsieur Meyer Habib, député de la France d’Outre-Mer et apparenté LR, déclarait il y a deux jours au Palais-Bourbon, ému comme tout, « Jamais depuis la tragédie de la Shoah autant de juifs n’avaient été massacrés le même jour » : c’est sans doute vrai, et c’est horrible. Mais qui a décompté les Juifs parmi les cadavres des victimes ? la population israélienne – et a fortiori les visiteurs, les touristes… – n’est pas exclusivement juive ; il y a des chrétiens, des musulmans, des agnostiques, des athées… minoritaires, probablement, mais bon… et les terroristes ont apparemment massacré toutes opinions religieuses confondues (*).

Plus léger… des tournures pénibles, des tics journaleux fatigants, de la littérature bisounours et obstinément anglomane, quand nous avons chez nous… a) des mots précis, pertinents et français ; b) des termes argotiques imagés et savoureux. Evidemment, l’incontournable « fake news » , que tous les canards veulent absolument nous imposer, scrogneugneu ! quand nous avons les infox, les intox, les bobards… Mais, tenez, dans le Fig’ragots : on a coincé des furtifs qui piquaient des centaines de mètres de câbles électriques sur une ligne de tramway… outre qu’on sait fichtre bien qui sont ces ferrailleurs amateurs coutumiers de ce genre de délits (mais chuut, ne pas stigmatiser), le canard nous les dépeint comme des « contrevenants » ! le vol (en récidive, très probablement) de câbles de cuivre est puni de contravention ? comme si l’on roule à vélo sur un trottoir ? ou si l’on a omis de payer son stationnement ?

Une autre : on a identifié, 38 ans après les faits, une corbelle (un corbeau femelle, donc) de l’affaire du petit Gregory Villemin (les progrès de la science… peut-être saurons-nous un jour qui a commis ce crime ignoble). Il s’agit apparemment – elle se défend de toute implication dans l’affaire – d’une amatrice de ce genre détestable d’activité littéraire, qui prenait son pied à écrire anonymement des saletés… (**). Eh bien, on l’a confondue car son ADN matchait ! matchait avec une empreinte répertoriée… il correspondait (le mot « officiel » ), il collait (le mot qui va bien, et bien de chez nous). Voilà : il collait pile-poil, son ADN ! mais pensez-vous, c’est tristement béret-baguette de pain sous le bras, collait ; tandis que matchait, ça fait rosbif (gros petits-pois bien verts, sauce menthe), c’est forcément mieux !

Tibert

(*) à ce sujet, voir le très utile article de Wikipedia sur la constitution israélienne ; sa dernière mouture, de 2018, « Israël, Etat-nation du peuple juif » , s’écarte fortement de la déclaration de 1948 – lors de la création de l’Etat israélien – qui, je cite, assurait « une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe » ainsi que « la pleine liberté de conscience, de culte, d’éducation et de culture ».

(**) Les « réseaux sociaux » (alias Résopoubelle) comptent parmi leurs adeptes des tas de zigitos de cet acabit.

Le 11 septembre du 7 octobre

On a pu le constater, ce 7 octobre était un samedi, jour de shabbat en Israël, de même qu’il est astucieux de choisir le pont du 15 août pour envahir la France. La référence à l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 – les tours du World Trade Center – est tout à fait pertinente ici : les services secrets israéliens, pourtant réputés bons, n’ont rien vu venir ; la sidération des Israéliens ; les civils qui se trouvaient là, massacrés sans détail. Et c’est aussi une attaque terroriste, avec prises d’otages, des civils, des gosses… la comparaison s’arrête là, car c’est ici juste un début, quand le 11-09-2001 était un coup de tonnerre.

Disons deux-trois mots de cette tragédie, qui divise l’opinion. Un sondage du Figaro sur la question « La France doit-elle apporter son aide à Israël ? » donne 49,75 % contre 50,25 : quasi égalité ; c’est dire si les Français (plutôt conservateurs, là : c’est le lectorat classique du Figaro) sont partagés. Et c’est normal, tant est inextricable, indémerdable, et désespérante la situation au Proche-Orient, Israël, territoires palestiniens, Syrie, Liban, Kurdistan (plus loin, Iran, Irak, Yemen, Afghanistan…).

On pourra naïvement s’obstiner à rêver de deux états, israélien et palestinien, seule solution envisageable et humainement souhaitable pour ramener la paix – moult capitales y souscrivent – mais elle est devenue chimérique, tant les positions des forces en présence se sont complexifiées et radicalisées. Une tribune du Monde titre : « L’attaque du Hamas résulte de la conjonction d’une organisation islamiste fanatique et d’une politique israélienne imbécile » : c’est ça, et c’est même pire que ça ; « imbécile » relève de la litote ; il s’agit là aussi de fanatisme, imbécile, effectivement, et le fanatisme du Hamas lui répond en écho.

On est d’abord face à un scandale territorial qui dure depuis 75 ans, la Bande de Gaza, ce camp de 365 km2 où vivotent, confinés, 2 millions de réfugiés de la désastreuse guerre de 1948. La densité de population de Monaco et Singapour… mais pas avec le même PIB ! On pourra aussi incriminer, c’est évident, l’occupation sournoise par les colons juifs – avec les encouragements du gouvernement israélien – de la Cisjordanie occupée, qui rend tout découpage territorial infaisable ; on y opposera l’islamisme jusqu’auboutiste du Hamas à Gaza, qui veut tout bonnement détruire Israël. On peut ainsi renvoyer dos à dos ces deux extrémismes, celui du Grand-Israël, qui nie jusqu’au mot « Palestine » , et celui de la disparition d’Israël. Un vrai espoir s’était ouvert avec les accords d’Oslo (la première fois, en 1993) avec Rabin et Arafat : Rabin le Juif, qui voulait construire enfin la paix, a été assassiné par un fanatique, un fanatique Juif !

Voilà… on peut supposer que le Hamas a jugé le moment opportun : la guerre de conquête que la Russie fait à l’Ukraine, et puis l’Azerbaïdjan qui pousse militairement ses pions… un n-ième front, en quelque sorte, « bénéficiant » des troubles induits par les premiers… ça va faire des tas de morts et beaucoup de malheur, ceci, très probablement sans débloquer positivement la situation. Juste rajouter à la haine.

Tibert

Un rôle de castrat ? un castrat !

On va délaisser l’actualité. Punaises de lit (dormir dans un hamac, mettre son plumard au milieu de la piscine…), Azerbaïdjan-Arménie (1-0 avant la mi-temps, et il y aura une seconde mi-temps), hold-up gouvernemental sur l’Agirc-Arrco…) : l’actualité bégaye tout autant que l’Histoire, on redécouvre inlassablement l’eau tiède… Non, je vais plutôt vous causer d’un article du Monde, hélas payant donc amputé de toute sa fin, mais bon… Il s’agit de la prochaine vague de correctitude qui, à n’en pas douter, va déferler depuis les USA sur notre malheureux pays. Le Monde nous en dit donc un peu, et ce peu nous annonce de nouveaux tracas à venir. On avait déjà la détestable, répréhensible blackface : interdiction à un Blanc de se grimer en Noir, ce serait raciste ; et voilà que débarque la jewface. En gros, qu’une goy, qu’un goy interprète le rôle de Golda Meir ou Leonard Bernstein, ça pose maintenant problème ! Seul un / une juive, mesdames-messieurs, peut interpréter un rôle de juif (*). C’est affligeant, c’est d’une connerie crasse, c’est tourner le dos à l’invention, au décalage, à la fantaisie, à la créativité… à l’esprit ! les travestis ont tout faux : seule une femme, n’est-ce-pas… et puis Chaplin, tiens, il était carrément illégitime dans le Dictateur : seul Hitler était dans le rôle ! Autant mettre le théâtre à la poubelle, et le cinéma avec. L’art, allez hop, tant qu’on y est.

Tibert

(*) On avait déjà ça avec les blagues juives… réservées aux conteurs Juifs, sous peine de soupçons malveillants. Au fait, vous la connaissez, celle-là ? c’est Schlem, qui n’arrive pas à dormir… et il se tourne, se retourne dans le lit… sa femme, Rebecca, qu’il a ainsi réveillée, l’engueule, le questionne…

Ooups… ! je ne suis pas légitime à vous la raconter, excusez.

Les AV, après les GES

Je vais vous épargner l’éloge funèbre de JPE, Jean-Pierre Elkabbach : d’autres le feront, n’en doutez pas. A cette occasion, revoyez donc les bonnes feuilles des entrevues, à la grande époque du PCF des années 70, de JPE avec Georges Marchais : c’est ce dernier qui crève l’écran, indéniablement, monstre de mauvaise foi, provocateur, grande gueule, hâbleur… comment un tel spécimen, un tel « énergumène » a-t-il pu accéder à la tête de son parti, c’est une tragique erreur de casting. Remarquez, de nos jours, notre Lider Maximo et insoumis autoproclamé, le Mélenchon, c’est pas mal non plus ! )

Et puis je tique à lire cette amorce d’entrefilet (payant) de Ouest-France : monsieur Cosson, ancien maire d’Hillion (un bled des Côtes d’Armor, dans le 2-2), et actuel député apparenté au MoDem de monsieur Bayrou… va demander à la mairie dudit bled (attention, c’est du billard à trois bandes, là, accrochez-vous) d’agir en justice contre « un film qui serait orienté politiquement et de nature à nuire gravement aux intérêts de la commune » . Il s’agit du film « Les algues vertes » , inspiré d’une BD, elle-même inspirée de faits réels, patents, historiques, mettant en cause la pollution mortelle du littoral du 2-2 par lesdites algues. Celles-ci, dont l’origine scientifique est bien documentée – les nitrates, en excès dans les eaux de ruissellement – et qui tapissent certaines plages de la baie de St-Brieuc, dégagent en pourrissant de l’hydrogène sulfuré, gaz hautement toxique. Un cheval, entre autres, en est mort…

Mais bon, vous savez tout ça… ce qui interpelle, là, c’est qu’on est revenus à l’époque de la censure ! quand Tante Yvonne – madame De Gaulle – faisait interdire, 57 ans plus tôt, le film « La religieuse » , de Rivette, film irrévérencieux envers l’Eglise Romaine. Et donc, Les algues vertes serait un film « orienté politiquement » : c’est dingue, non ? comment peut-on, comment monsieur Jolivet peut-il faire un film « orienté politiquement » ? on se demande par quelle aberration perverse.

C’est pourtant notoire, le cinéma, depuis ses tout débuts, a vu produire des films « orientés politiquement », et c’est bien normal, c’est le reflet des idées, à moins de supprimer les « mauvaises » idées. Films contestables ou pertinents, pesants navets de propagande (« Le Juif Süss » ), estimables oeuvres (« Z » , « La guerre est finie » , « L’aveu » , trois films où Yves Montand fait de la politique), monuments du 7ème art (« Alexandre Nevski » ), réquisitoires humanistes (« L’affaire Dreyfus » de Polanski) ou critiques grinçantes et transparentes (« L’ivresse du pouvoir » , de Chabrol), le cinéma produit des trucs « orientés politiquement » , à droite à gauche et au milieu ; c’est très bien comme ça. Reste aux élus bretons soucieux de contrer les thèses du film « Les algues vertes » , à démonter, argumenter, contredire, prouver… que ce film est mensonger. C’est ça la démocratie : on peut s’exprimer, débattre. On est tout ouïe.

Tibert

PS – Le titre ? AV, Algues vertes ; GES, Gaz à Effet de Serre. Les AV produisent des gaz, pas des GES, non : du H2S.