Les championnats mondiaux d’athlétisme doivent débuter à Budapest dans 2 semaines : ça rouspète ici et là, car le choix du lieu déplaît à certains. Comment peut-on, selon eux, faire des tours de stade, sauter, lancer, dans les installations d’un pays où le premier ministre, monsieur Orban, mène une politique non favorable, voire hostile aux Helgébétés ?! On en est là… il faudrait donc dégoter un pays « bien sous tous rapports » , cochant toutes les bonnes cases, qui ait l’agrément de toutes les minorités exigeantes et revendicatives. A ce sujet, constatons que le sport a longtemps évité ce genre de piège idéologique : on a même vu des J.O. à Berlin en 1936 avec Adolf H. dans la tribune, et en Russie poutinesque à l’hiver 2014 ; il me semblait aussi que le Qatar, qui a hébergé la coupe du monde de foot l’an dernier, n’était pas spécialement progressiste, lui non plus ! S’il faut maintenant, a) faire valider les lieux de compètitions sportives par les diverses associations Helgébété.e.s etc… qui s’estiment insuffisamment considérées ; b) contraindre les concurrents à jouer les personnes-sandwiches pour cette ou ces mêmes causes, on aura du mal à tout mettre sur les maillots ! ça va devenir pénible.
Et puis j’ai découvert que les échecs sont un sport. Etonnant, non ? on parle de « sport cérébral » , mais pas du tout, c’est du sport, tout court. On y mouille la chemise ; tenez, voyez ici. Avec des maillots, comme au foot, mais pas de numéro dessus. L’échauffement des doigts, la préhension des pièces, le grand roque en petites foulées… A vrai dire, c’est plus compliqué que ça, les « Olympiades des échecs » ne se tiennent pas avec les J.O, mais à part ; en revanche, c’est un sport au plein sens du terme, dans la mesure où l’on y rencontre exactement les mêmes problèmes sexistes qui défrayent la chronique dans tous les sports, pelotages (*), mots déplacés, drague lourde et agressions. Un article de France-Info y est consacré. De ce point de vue, c’est indéniablement un sport, comme les autres !
Tibert
PS – Vu hier en passant sur la route : un gros-cul polonais, arborant, sur la face arrière de la remorque, ce slogan sérigraphié en très gros : « Stop the war ! » Et en dessous, en plus petit mais parfaitement lisible de loin : « Putin little dick » . Je vous laisse le soin de traduire, ce n’est pas du polonais.
(*) Sans doute pas lors des parties, les joueurs étant séparés par la table de l’échiquier : il y faudrait avoir, littéralement, le bras long !