Des parents

Séquence nostalgie, le Littré, terriblement daté, sexiste, facho, ignoblement LGBTQI++phobe : « Parent : Le père et la mère, collectivement (c’est la signification étymologique et propre). Un enfant doit obéir à ses parents. » (sic)

Mais bon, le Littré… pourquoi pas le Néolithique ? Prolongation de mon précédent billet sur le très discret Conseil National du Bruit – chut, ne le réveillez pas ! – cet article du Parigot tartine, genre « micro-trottoir » , sur les djeunes des banlieues parigotes qui font de la moto… du rodéo… du wheeling (du cabrage), du gymkhana etc… avec des engins « vrooom-vrooom » , sonores ô combien, et pas clairement licites ni adaptés. Ici pour une fois on trouve des prénoms sans fard : Ilyes, Amine, Mohamed et Yacine sont cités, c’est le mot qui va bien ! Extrait du papier : « À notre époque, on commençait à 15 ou 16 ans, se remémore un quadra passé dans le camp des c’était mieux avant. Maintenant, les gamins s’y mettent dès l’école primaire ». Bref, des gosses qui font n’importe quoi, qui risquent leur vie et celle des autres, si ça se trouve sans assurance, sans permis, sans… en toute inconscience. C’est vrai qu’à douze ans on se sent immortel, qu’on est impétueux, qu’on n’a pas la notion du risque comme un adulte.

Les adultes, justement… mais où sont les parents ? qu’est-ce qu’ils foutent, les parents ? Ils trouvent ça bien ? ça ne les interroge pas ? où exercent-ils leur autorité, leur rôle d’éducateurs affectueux, attentifs et droits ? Autre extrait du topo : « Leurs parents sont-ils au courant ? « De quoi ? » interroge le gamin qui ne comprend pas la question. « Ah, ben oui, la moto est rangée sur le balcon… »  » . Eh oui, ils sont au courant, les parents. Forcément, ils voient bien ce qui se passe, ou ils s’en doutent bien… mais ils ne fonctionnent pas comme des parents. Ils font des gosses – ils touchent les allocs, à l’occasion – et ils laissent pousser tout ça : c’est exigeant, ça prend trop la tête, ça les dépasse, ou ils s’en moquent.

L’école des parents n’existe pas, et ça manque cruellement. Significatif retournement sociétal, l’enfant règne désormais sur la famille ; on a théorisé les interdits sur la maltraitance : une baffe « à chaud » quand le gosse fait une co.. une bêtise ? c’est désormais streng verboten, hautement interdit, les psys patentés vous l’assèneront. Surtout ne pas les traumatiser, ces chers petits ! La relation aimante, voilà l’alpha et l’omega, « mon amour » , « ma chérie » , « mon trésor » . Les parents ? aux abonnés absents, à la dérive, ou otages de leurs rejetons.

Tibert

Zone Silence

( Un entraîneur de foot bénévole a pris un coup de boule et un coup de couteau, heureusement bénin. Il s’occupe de gamins, et, dans sa sélection pour l’équipe-phare de la prochaine saison, a commis l’énorme erreur de ne pas retenir le petit Fausto (le prénom a été changé) : or c’est le futur Lionel Mbappé ! enfin, du moins selon le père de Fausto, qui, indigné de cette injustice, est allé exiger manu militari que son rejeton soit sélectionné. C’est simple : Vous êtes contrarié ? votre gamin surdoué n’est pas apprécié pour ses immenses talents ? attrapez un couteau et allez arranger ça. Tout le monde a un couteau, non ? le dialogue constructif, menaces de mort à l’appui, c’est simple comme un coup de couteau. )

Et puis hier, je regardais les nouvelles, zappant ici et là pour éviter les niaiseries et les marronniers – l’avant-dernier sabotier, le moteur à eau, le corso fleuri, la délicieuse « folie » nichée au creux du vallon… – et me suis retrouvé sur TF1, eh oui ! que voulez-vous, la pub sur la 15, la pub sur la 16, la pub sur la 26 (des bagnoles, des bagnoles)… alors on zappe. Et là, superbe sujet, un dialogue à propos des nuisances sonores du bricolage de voisinage, et des conflits qui peuvent en résulter… le docte consultant, répondant aux questions de la spiquerine, nous informe donc que, suivant les règles édictées par le CNB, le Conseil National du Bruit, les horaires licites sont, gnagnagna… Un Conseil National du Bruit ! ça existe, et je l’ignorais ? Je me rue sur mon moteur de recherches – eh non ce n’est pas Gougueule – et découvre cette entité essentielle mais trop modeste, disons même : pudique ! effacée ! une vraie rosière.

Le CNB, donc… « commission à caractère consultatif placée auprès du ministre chargé de l’environnement » : ah, l’environnement. Qui y participe ? voilà : un effectif que je trouve ma foi assez fourni. J’ai courageusement épluché la liste ci-dessus référencée, et ai compté 38 titulaires, et des tas de suppléants. Pas mal, pour le boulot fourni, non ? Ils sortent 2-3 topos par an, dans une certaine discrétion ! je n’ai jamais été alerté de leurs publications. Et c’est un député qui préside cet utile organisme. Organisme qui organise, comme il se doit, organise, donc, depuis 1991, un concours « Décibels d’or » : c’est, en 2023, la 19 ème édition (si ça vous inspire…). Rapide calcul, 2023 – 1990 = 33, et j’en déduis que ce n’est pas un concours annuel, par crainte de surmenages – oooups, de burnes-out.

Mais p… de b… de m… ça fait 50 ans que les « mouches à merde » – les cyclomoteurs trafiqués et déplombés -, les motos à pots customisés, les H-D « je n’ai besoin de personne… » à double canon à décibels, nous pourrissent la vie, nous déchirent les tympans. Le docte CNB a-t-il daigné se pencher sur le sujet ? je l’ignore. Mais comme ça, intuitivement, j’aurais tendance à le ranger parmi ces quelques centaines d’institutions subreptices et ruineuses, procureuses de planques quiètes, les « comités Théodule » que fustigeait De Gaulle.

Tibert

L’eau, inclusivement

( « Victory belongs to the most tenacious » : c’est le slogan de Roland-Garros, au fronton des tribunes de tennis, et pas traduit ! On est content de l’apprendre, en anglais, et l’on constate que les doctes pondeurs de maximes ronflantes et creuses s’essuient les semelles sur notre langue – certainement pas une démonstration de servilité lèche-bottes, non non, mais une volonté d’universalisme ? rappelons-leur que a) aucune loi n’a jamais institué l’anglais comme langue planétaire ; b) les étrangers auraient eu l’occasion d’apprendre quelques mots de français : La victoire va au plus tenace. C’est aussi creux, mais plus court et plus harmonieux. Eh bien, c’est loupé. ) – Voir le PS.

Mais passons… j’ai pu lire une tribune copieuse, émanation de N associations comme Attac, LDH, Oxfam… de la gauche labellisée pur beurre. Intéressant manifeste, intitulé « Boire ou gaspiller, il faut choisir » . Bigre ! pas d’autre choix ? boire, et irriguer, et produire intelligemment, ce n’est pas possible ? Vous vous ferez votre opinion, cet article a le mérite d’alerter sur la pénurie d’eau qui menace. Mais quelle belle couche d’idéologie ! outre l’écriture inclusive, évidemment (*) – un marqueur « de gauche » ritualisé, ceux qui y manquent vont se faire bientôt traiter de fachos – on y relève des analyses curieuses. Tenez : « souhaitons-nous continuer à privilégier un modèle d’agriculture intensive et destructrice, entre prélèvements excessifs et méga-bassines, au détriment d’une agriculture paysanne, nourricière et économe en eau ? » . En somme, allez hop, les bassines sont forcément trop grosses et pour les gros, quand l’agriculture « paysanne » (qu’est-ce qu’une agriculture « paysanne  » ? ) a toutes les vertus, sans qu’on nous en donne une définition.

Plus loin : « … placer l’intérêt général devant celui des classes privilégiées et des secteurs économiques polluants, afin de poser les contours d’une société de demain égalitaire… » . Diantre ! la société de demain sera donc égalitaire. Je déteste ce concept, qui m’évoque la mornitude pesante de la RDA, l’étouffoir, la blouse grise pour tout le monde. A grands coups de clichés simplistes, on nous somme de choisir (la deuxième option, ne vous trompez pas !) entre « l’arrosage de golfs et le fonctionnement de complexes hôteliers avec piscines et spas, ou les potagers des particulier-ères » . Voilà : le riche (le très-très riche ne sert d’ailleurs à rien, selon madame Tondelier) arrose – ouups ! fait arroser – le green de son golf ; le/la « particulier-ère » arrose, chichement, goutte-à-goutte, ses salades. C’est le pot de terre, quasi vide, contre le pot de fer plein à ras bord. C’est Dickens, c’est Zola… tenez, mettez-moi les deux.

Tibert

PS : Ooups ! le slogan figure aussi en français, avec « opiniâtre » au lieu de « tenace » – bof, c’est pareil. Il est affiché sur la tribune qui fait face à celle qui exhibe la version anglaise ! Et comme les caméras de la télé ne montrent que quasiment cette dernière, on n’a pas droit à la version de chez nous. Toutes mes excuses ; mais pourquoi en anglais, et pas en tamoul ? on apprendrait quelques mots de tamoul…

(*) Le « chapeau » qui introduit cette tribune n’est pas, lui, de cette mouture grammaticale « les femmes-et-les-hommes » ; il y a encore des journaleux qui écrivent en français. On leur est reconnaissant – moi, du moins.

Fierté-visibilité

( Pollution aux plastiques… des avancées ? ouais… un petit séjour récent d’un proche à New-York laisse rêveur quant au devenir de ces belles résolutions : pour la bouffe (« food » , en français) quasiment TOUT est sous plastique ! le citoyen se tape son empilage double-cheeseburger (1.200 calories) sous emballage plastique avec des couverts en plastoc, un gobelet itou, la sauce « barbecue » est dans sa petite boiboîte ronde en plastique, l’incontournable coleslaw qui va z’avec aussi … et quand on a fini son repas – ou qu’on n’en peut plus d’ingurgiter ces daubes – on balance indistinctement le tout à la poubelle. Un autre ? à Singapour, dans les magasins c’est sacs en plastique dans des sacs en plastique dans des… etc… pour bien emballer ses achats. Je vais vous dire : on nous culpabilise, on nous stigmatise, mais en Europe nous sommes très largement plus écolos qu’ailleurs. Mais voilà, on ne nous le dit pas… )

Et puis on nous prie de signaler que la Pride des Banlieues s’est tenue ce houiquinde à Saint-Denis, dans le 9-3. En effet, quoi de plus banlieue que Saint-Denis ? je vous le demande. France-Info a pondu un bel article sur la chose… outre qu’on nous inflige ce Pride qui n’est autre que fierté mais qui a honte de le dire dans notre langue, on nous informe des revendications affichées à cette occasion… Tenez, un micro-trottoir : « Il y a un vrai manque de visibilité pour les queers racisés » , déplore une étudiante de 20 ans. On en déduit trois choses : a) l’étudiante en question est probablement « racisée » (*) ; b) queer est écrit ici au masculin, quand par définition queer désigne une personne qui affiche fièrement son incertitude de genre. C’est le journaleux qui a tranché comme ça, sans doute ; c) les queers ont besoin d’être plus visibles, zut quoi (***). Et alors, la visibilité du / de la queer racisé.e en banlieue, je vous dis pas !

Cet article nous sert également un topo sur la PMA pour « tous.tes » : que les femmes utérophores (dotées d’un utérus) se fassent inséminer, c’est praticable, et acquis légalement depuis 2021, mais voilà, il y aurait problème car ça exclut « les personnes trans, parce que les personnes qui ont la civilité d’homme ne peuvent pas avoir accès à la PMA » . Donc, physiologiquement, ce serait possible ? ça fonctionnerait ?

Tibert

PS – Précision : ne tentez pas de me suivre sur Fesse-Bouc, Tique-toque, Linqueudîne, Thouitteur, UnStagramme et autres réseaux chronophages et futiles : vous perdriez votre temps. C’est chez Tibert-le-chat, et nulle part ailleurs.

(*) Ce terme désigne, nous dit-on, les personnes susceptibles d’être en proie au racisme puisque appartenant à des minorités. Conclusions : les minorités sont forcément opprimées (**) ; le racisme est partout, ambiant, systémique, et comme les Blancs sont pour le moment dominants en nombre, ils sont les racistes, les autres étant les racisés. C’est carré, comme ça, non ?

(**) Les milliardaires (les rentiers pleins aux as, les gagnants de la Super-Cagnotte du Lotos…) étant très-très minoritaires, ils sont donc opprimés.

(***) De toute façon, les gens sont maintenant à arpenter les rues, les yeux rivés sur leur extension palmée. Pour croiser un queer et le voir, il faudrait lever le nez !

Au temps des mini-saucissons

( Les journaux s’interrogent, nous interrogent gravement : faut-il que madame Borne s’en aille ? je vais vous dire, moi : elle est plutôt bonne, Borne ; ce deuxième exemplaire d’une Première Ministre est d’une autre envergure, d’un autre calibre que la piètre surprise offerte en son temps par Mitterand. Elle dit des bêtises, certes – la dernière, vieille ficelle fatiguée, ragot rassis, à propos du RN qui sentirait encore son Pétain – mais elle a du répondant, elle est solide. Et puis c’est clairement Macronious qui tire les ficelles de son Premier Ministre, cadre, dicte, recadre quand ça ne va pas dans le bon sens : changer l’avant-scène ne servira guère à rafraîchir le tableau. On veut y mettre monsieur Lemaire ? bof. Pas mieux. )

Et puis Le Fig’ragots nous apprend, c’est un scoop (*) , que le jus de tomate est la vedette des boissons gratuites en avion. Pourquoi ? je vais vous dire, moi : l’avion est à peu près le seul endroit de la Planète où l’on peut trouver cette épaisse boisson rouge sombre ; les jus d’orange, sodas, bière, coco-calo… on connaît ! alors, par curiosité, pour voir, tout le monde réclame ce truc, avec ou sans sel de céleri, une spatule pour touiller, c’est plus rigolo, ça passe un moment. Les tomates sont-elles « bio » , ça en revanche ce n’est pas dit dans la chanson ; si ça se trouve c’est de l’industriel-hydroponique-sous-serre-phytosanitaire plein pot, mais il faut savoir vivre dangereusement.

Le même canard ne nous entretient pas, en revanche, du repas éventuellement servi dans ces mêmes avions : c’est actuellement et systématiquement « poulet (**) ou pasta » en classe éco. Il fut un temps – séquence à la Georges Perec – où sur Air-Inter on avait droit à l’apéro, avec, déjà, bière etc… ou jus de tomate ! et puis des chips, des bricoles à grignoter, dont, tenez-vous bien, des mini-saucissons ! authentique ! De nos jours, aucune compagnie ne se risque à proposer ça : en fait, c’est du porc. Du porc ? ciel ! et de m’interroger sur cet ostracisme anti-porcin ; si vous avez une explication…

Tibert

(*) Mot anglais signifiant « nouvelle de première bourre » ; à ce propos je me demande pourquoi on parle de « gigafactory » dès qu’il s’agit de produire des batteries en grandes quantités ? méga-usine ne le ferait-il pas ? en français ? avec du lithium chilien, des composants chinois, etc. Giga… fait 11 lettres, méga… en fait 10. Et toc, on est plus court, nananè-reu ! et Douvrin est encore en France.

(**) Ou du poisson, c’est presque pareil. Mais jamais de sauté de porc.

Soupe et fiertés

( Madame Triet, qui venait d’être nommée Palme d’Or du film à Cannes, crachait ensuite dans la soupe dans son discours obligé « merci à l’équipe technique, etc… » , estimant à voix haute que « le pouvoir cherchait à casser l’exception culturelle française » . Où ça ? sans les aides financières des institutions culturelles de ce pays, on ne sortirait, hélas, que du Hollywood franchouillard, des produits formatés, des « Camping V » et des « Super-Dugenou contre La Marque Pourpre » . Il serait d’ailleurs intéressant qu’on nous détaille le « tour de table » financier qui lui a permis de boucler le budget de son film « Anatomie d’une chute » . Qui pourrait nous donner ces chiffres ? qu’on mesure jusqu’où va l’ingratitude…)**

Et puis un bar parisien de penchant lesbien, « Bonjour madame » , a des ennuis avec les services de l’Etat, fraude ou autres problèmes de conformité. Ce qui interpelle ici, c’est que ces ennuis administratifs sont jugés « choquants » et « disproportionnés » parce que ce rade draine une clientèle particulière, lesbiennes, « queers » et autres tendances pas vraiment mâles de la planète LGBT++ … qui ne sont pas plus au dessus de la Loi que vous et moi, cette Loi qui est par principe connue, et la même pour tous ! Et puis l’argument infantile, archi-rebattu, qu’on utilise depuis le jardin d’enfants, les autres aussi y le font, pourquoi c’est moi qu’on punit ? ne vaut pas un clou en bonne logique, et heureusement ! on devrait sanctionner tous les fautifs, sinon personne ? autant aller à la pêche !

On est là devant le classique discours victimaire des minorités, forcément « opprimées » , ce qui évite de s’interroger sur ses propres responsabilités. Il se trouve, en fait de brimades et d’oppression, que les Français – les Parisiens tout spécialement – qui ont eu jusqu’ici, nolens-volens, à « faire avec » la Marche des Fiertés ou sa version anglophone, découvrent que désormais c’est tout le mois de Juin qui va y avoir droit : le « mois des fiertés » ! Eh bien non, on ne préemptera pas mon mois de Juin, ni fier ni rien du tout. Au diable les fiertés mal placées et envahissantes.

Tibert

(**) Voici voilà, cet article éclairant sur la question. De une, madame Triet admet que « Sans cette exception culturelle, je ne serais pas ici devant vous ! » ; de deux, c’est assez compliqué, évidemment, mais grosso modo la moitié du budget d’un film provient des aides de l’Etat.

Les grilles du métro de Bruz

( A New-York, des vidéos sur les réseaux-poubelle montrent aux femmes comment éviter, dans le métro, les inévitables mains baladeuses, les regards lourds, les gestes significatifs… Voyez ! ils en causent, là. Ce qui m’inspire cette remarque : pourquoi pas carrément la burqa ? cette bonne vieille bâche… qui masque les formes, toutes les formes, et qui est censée éloigner les mâles… comme ça les choses seront claires : d’un côté les mecs, obsédés du sexe, le dard toujours en bandoulière – « ah la la mais c’est la nature ma pauvre dame » – et de l’autre le troupeau des biches apeurées. Quant à apprendre aux hommes à se comporter correctement, alors là… autant vouloir peindre la Lune en vert. )

Et puis je vous causais des plans du gouvernement pour répartir la misère, l’immigration, les mineurs isolés : les mettre en couche mince un peu partout. En principe, il s’agit de demander à des SDF volontaires pour la chose, de quitter Paris (Paris ! what else ?) et de déménager dans des centres provinciaux. L’un d’eux, en projet, est Bruz, banlieue de Rennes, dans le 3-5. Pourquoi Bruz ? bonne question. Ses grilles de métro pour passer l’hiver au chaud, ses nombreuses soupes populaires, ses hôpitaux l’arme au pied pour des CMU bienveillantes et toujours aussi gratuites.

Il y a des esprits mal tournés qui prétendent que c’est pour faire Paris bien propre pour les J.O. de 2024… cacher la poussière sous le tapis, en quelque sorte. Un tapis breton, en l’occurrence, après d’autres tentatives, Callac et Saint-Brévin – car le 44 se revendique breton, avec quelques bonnes raisons. C’est mal connaître l’état des lieux : le mouvement est déjà largement enclenché, sans trop de tambours ni de trompettes ; la Cimade, organisme très-très engagé – derrière des références aux valeurs « chrétiennes » – pour encourager-soutenir-promouvoir l’immigration à grand flot, parle d’un prochain total de 50.000 places. Autant dire que la nouvelle initiative de Bruz s’inscrit dans un programme déjà largement entamé ! On n’en fait pas trop la pub, « là-haut » , évidemment : ça va clairement à contre-courant du ressenti des populations autochtones.

Tibert

Piégeuse proposition

( Deux brèves :

a) Meta (la boîte-mère de Fesse-Bouc et Ouate-Sappe) est durement mise à l’amende, soit 1,2 milliard d’euros. En effet, ces filous recopiaient chez eux aux USA les volumineuses « données » de leurs clients-utilisateurs européens ! C’est interdit… évidemment, la punition implique un rétropédalage : « L’entreprise a par ailleurs jusqu’au 12 novembre pour rapatrier les données des Européens collectées depuis 2020 vers des datacenters situés à l’est de l’Atlantique. » . Ce qui en fera ricaner plus d’un ! Quoi de plus simple que de conserver des copies illicites à la maison ? qui peut faire confiance à Meta pour mettre à la poubelle états-unienne ces précieuses données, riches en perspectives commerciales ? les copies se feront plus discrètes, voilà tout.

b) A Bordeaux, un menu de cantine scolaire, lundi : Miniroulé au fromage, sauté de bœuf halal, chou-fleur, fromage et fruit. Sur Pronote (le site qui communique sur ces menus), le collège Émile Combes de Bordeaux n’affiche aucune alternative au plat principal » . Le collège Emile Combes, de l’Educ’Nat’ ! Emile Combes, « le petit père Combes », une figure de proue de la rude bataille pour la laïcité en 1905, et qui doit se retourner dans sa tombe. Du boeuf confessionnel, égorgé à vif qui plus est ! Mais des parents vigilants ont tiqué à la lecture de ce menu, et ils ont raison, on est là dans la promotion de l’Islam, en douce. Il faut d’ailleurs des menus de substitution, au moins un, c’est évident, mais la base, c’est du laïc ! Du neutre, pas confessionnel, et qui montre un minimum d’humanité à la mise à mort. Au fait, question candide, quand était-ce, la dernière fois qu’on a inscrit de la viande casher, à la cantine du collège Emile Combes ? cherchez bien… )

Et puis Les Républicains, les LR, réveillés d’un mauvais rêve sur l’épisode des Retraites – ils se sont montrés néfastes, divisés et minables – proposent de réviser les lois sur l’immigration. Des propositions forcément « de droite » (Les Heures Les Plus Sombres, fâchisme, racisme, droite-extrême…), dira la gauche ; des propositions qui globalement veulent enfin prendre la mesure du problème ! et problème il y a, urgent et volumineux. Le Monde titre très justement sur le sujet : « Immigration : le gouvernement cherche à s’extirper du piège tendu par Les Républicains » . Le piège ? où ça ? celui qui mettrait en lumière la sournoise non-politique macronienne : dire qu’on agit, faire des moulinets genre Darmanin, mais laisser perdurer les trous dans la raquette, les frontières-passoires, et tenter de répartir le problème sur l’ensemble de l’Hexagone, ça se verra moins. Je professe que Macronibus considère avec bienveillance l’immigration illégale et massive, considère que c’est globalement bon pour le pays… (*) mais évidemment il ne vous le dira pas les yeux dans les yeux ! L’initiative des LR, qui paraît assez fragile, aura peut-être au moins le mérite de montrer le dessous des cartes, de débusquer les discours faux-cul, les « dormez braves gens, on s’en occupe ! » .

Tibert

(*) Evoquons cette citation de Macronious : « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » . Pas de culture, et pas d’identité ?

Forces de vente : du vent

( Non, je ne suis pas à glandouiller au Teknival du côté de Châteauroux. Aucun goût pour me dandiner sur mes deux pattes pendant quarante-cinq minutes de temps en temps, avec la peau du ventre qui vibre, les oreilles comme des calebasses et des échanges par signes, vu le boucan. Et puis j’ai mieux à faire. Au fait, c’est un rassemblement interdit. Ah bon ? interdit ? ah… bof… )

Mais ça rouspète dur chez les enseignants des matières tertiaires de l’enseignement professionnel. Soyons précis : il s’agit essentiellement de femmes en fin de carrière. Il paraît même qu’il y en aurait 800, un nombre assez réduit finalement, qui devraient se reconvertir – dans l’enseignement général des collèges, leur propose-t-on. De fait, on voit mal une prof « forces de vente » de 53 balais se reconvertir à l’enseignement de la soudure ou du ferraillage à béton.

Macronibus a annoncé qu’on allait faire la peau à ces filières « de gestion » qui mènent tout droit, hélas, chez Popaul-Emploi, bref au chômage. Gestion, administration, vente, commerce ou encore accueil sont des enseignements de déclassés, des fourre-tout pour les malheureux pas fichus d’apprendre un métier. Un métier ? chaudronnier, soudeur, menuisier, fraiseur, couvreur, boucher, pâtissier, charpentier, chauffagiste, maçon, staffeur, plaquiste, coiffeur, électricien, charcutier, peintre, étalagiste, cuistot, carreleur… on en manque cruellement et partout. En revanche, hôtesse d’accueil, ou vendeur de godasses, on en a de trop.

C’est un fait, on se passe volontiers des petits gars à zoner dans les entrepôts-hangars « Mister Sofa » , à la chasse au client pour tenter de lui fourguer des canapés affichés 1 995,99 mais finalement en promotion spéciale à 995,99 ; on n’a plus du tout besoin de sténos-dactylos, la compta se fait quasiment au presse-bouton… la gestion ? c’est vague ; l’administration c’est idem. Le tertiaire « bas de gamme » vit et se vend mal, et c’est – heureusement – la revanche des techniciens sur les bureaucrates. C’est bien normal : puisqu’il semble qu’on veuille, en haut lieu, ré-industrialiser le pays (bonne idée !) il y faut, en nombre, des mains expertes, habiles, utiles, et puis des têtes bien faites, où ça ne sonne pas creux. Mais que va-t-on faire des petits gars qui finissent actuellement en roue libre, près du radiateur, dans un vague et inutile CAP de gestion voué au chômage ? il ne s’agit plus de 800 malheureuses professeures en fin de carrière, on parle de gros effectifs, là, et d’authentiques boulets.

Tibert

Les peines « yaka »

( Madame Tondelier – tiens, une autre Marine ! mais côté babord toute, celle-là – la Cheffe des Verts ou prétendus tels, veut la peau de CNews et Valeurs actuelles : ces médias l’insupportent, vu qu’ils ne reproduisent pas la Bonne-Pensée ronronnante, convenable et convenue. Au lieu d’aller débattre à CNews comme on l’y invite – ce serait du vrai pluralisme – elle fait mine de se boucher les oreilles – le nez, ce qu’elle voudra. Bref elle en appelle à la disparition de ces importuns, ces trublions, qui ne jouent pas la Bonne Partition. Péremptoire, elle lance depuis son poste éminent, ex-cathedra donc, la malédiction suprême : ils sont racistes et sexistes ! et toc ! Il manque LGBTphobes, islamophobes, antisémites… j’en oublie ? ah, et puis les preuves, mais ça, bof…)

Mais autre chose : le gouvernement veut durcir les peines contre ceux qui s’en prennent aux élus ! l’histoire de Saint-Brévin, n’est-ce-pas, regrettables ratés du préfet, du sous-préfet, de la gendarmerie… « meuhhh non on vous menace pas, c’est rien, quoi…  » . Et donc ça va douiller : « jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende (pour plus de 8 jours d’ITT), au lieu de 3 ans et 75.000 euros d’amende » . Ils oublient juste que ce n’est pas le gouvernement qui décide des sanctions, mais les juges ! qui font comme ça leur chante, sans jamais avoir de comptes à rendre aux citoyens.

A propos de certains juges de certain bord, monsieur Sarkozy a dû ch..er dans leurs bottes – avec les peines-plancher, entre autres – du temps où il était aux manivelles, ce qui pourrait expliquer leur rancune éternelle. Dossier « Bismuth » quasi vide, fadettes et violations du secret des conversations avocat-client, moyens colossaux mis à contribution pour donner quelque épaisseur aux poursuites… l’institution judiciaire démontre là qu’il ne fait pas bon bousculer son petit entre-soi. Affaire pas close, d’ailleurs, affaire à suivre, plus de neuf ans après.

Tibert

PS – Je parcours occasionnellement La montagne, canard indigent – foot, rugby, surtout Brive, le chouchou, et puis excès de vitesse – mais qui parfois sort une pépite ; ce jour il se surpasse dans la Bonne-Pensée à propos d’un spectacle progressiste interrogeant le « genre » , thème ô combien tendance ! Mais voilà, des grôssiers malvenus ont « tracté » contre les thèses dudit spectacle, et La Montagne de monter au créneau pour la bonne cause. L’article est littéralement truffé d’adjectifs et de locutions-clichés, propres à provoquer des « beurk » bienvenus. Extraits de vocabulaire : un ordre moral un peu rance ; tract ignoble ; ressentiment rance d’une nostalgie brunâtre ; affligeante pauvreté intellectuelle ; dégoût ; « collectif » réactionnaire. A vrai dire, on se demande quels sont les abrutis qui, à Vichy, ont pu sortir un tract clamant « Pétain, reviens !  » : c’est assez ahurissant.