Des pêcheurs et des tickets

Deux brèves (qui valent une longue *, je sais, je sais) :

– El Presidente Nicolas s’est rendu face aux « pêcheurs en colère » : ça a rouscaillé, ça a gueulé, mais quelle que soit l’issue du décompte de points, en voilà un qui n’a pas peur d’aller au charbon, et ça fait du bien de voir un homme politique « descendre de son cheval pour sentir les fleurs« , comme disait un autre Président nettement plus rondouillard, et doté d’une verrue sur le menton – les initiés l’auront reconnu. Que les fleurs en l’occurence sentent le poisson, voilà qui n’en donne que plus de mérite à cette initiative. N’étant pas un groupie du Petit Nicolas, je dois dire que, là, il me bluffe, comme on dit.

– J’ai acheté, nettement plus cher, les nouveaux « tickets + » de la RATP : je pensais naïvement que pour bien plus cher, on pouvait désormais, enfin, prendre des correspondances entre le métro et les bus : ah que nenni !! Cette possibilité, qui existe quasiment partout, à Nantes, Clermont, Lille, bref partout sauf à Paris, on ne l’a toujours pas. On nous dit que les correspondances entre bus sont possibles désormais, mais ça ma pôv’ dame ça n’est que la réparation d’une injustice ! Donc, ça continue comme avant, il me faut toujours, si je veux aller des Gobelins à … Gentilly, disons, soit me farcir le métro pas du tout simple, disons carrément merdique (2 correspondances), soit payer 2 tickets, un pour un bout de conduite en bus 27, un autre pour le RER ligne A. Merci la RATP : marketing débile ! et donc vive le vélo. Le « ticket + », c’est juste « + cher ».

(*) Le proverbe est sage, qui énonce : « Mieux vaut une brève qui frétille qu’une longue qui roupille » ! nos grand-mères le savaient bien.

Paris-Clermont, et lycée de Versailles

Dans la dèche d’actualité, rien à se mettre sous la plume, le Pakistan à sang c’est loin, le Mexique inondé c’est loin, bref en panne de sujets juteux, il me reste toujours la vieille rengaine rebattue, mais utile, crois-je, pensé-je, me dis-je, des autoroutes payantes ! bien trop chères ! et dont on peut se passer.

Aujourd’hui la fiche-cuisine porte sur Paris – Clermont-Ferrand. Pourquoi toujours Paris ? eh, regardez la carte des autoroutes, vous comprendrez. Tout pour les Parigots, les autres peuvent crever « la gueule ouverte », selon l’expression consacrée. La toile napoléonienne, pas morte.

Bon, la solution de facilité d’abord : 32,40 euros ( ben mon colon !) et 415 km pour sortir de Paname et entrer dans Clermont. On enquille l’autoroute sans plus se poser de question, et on paye. On a roulé vite, d’accord, et on s’est ennuyé ferme un peu moins de 4 heures sans les poses.

Moi je le fais pour 13,80 euros de péage, en 4 heures, et sans heurter la Loi. Donc je gagne du carburant (ne me fatiguez pas à me demander combien(*), je roule un peu moins vite, et il y a 410 km), et surtout 18,60 euros de péage économisés. De quoi s’acheter un Saint-Nectaire entier, un bon livre, se taper une bouffe en égoïste…

Prenez l’autoroute de Lyon comme d’hab’, bifurquez-enquillez l’A77 ensuite vers Nevers, allez jusqu’à Nevers – l’autoroute est finie, ça devient gratuit un peu avant Nevers, donc 110 km/h, attention ! On contourne Nevers peinard, on suit la N7 tout droit vers Moulins. C’est majoritairement de la 4 voies.
On quitte la N7 sur la droite vers St Pierre Le Moutier, qu’on traverse ; on passe l’Allier au Veurdre, on file vers Franchesse et Bourbon-l’Archambault, puis Le Montet, et on continue vers Montmarault.

A la hauteur de Montmarault, on rattrape l’autoroute de Clermont-Ferrand, qu’on suit jusqu’à la sortie de Riom. Sortie à Riom ? oui, inutile de payer plus, car on y rattrape tout de suite une 4 voies gratos vers Clermont.

Seul point un peu délicat, Bourbon-l’Archambault n’est pas fastoche à traverser dans le sens Clermont-Paris (venant de Paris, c’est très simple), mais c’est une très jolie petite ville d’eaux.
Et voilà, on a pu s’arrêter pisser dans la nature au lieu des tinettes du restoroute, on a pu se payer un godet ici ou là, il y a d’excellents vins blancs secs – Sancerre, Pouilly fumé etc – à acheter à Pouilly sur Loire ou à la Charité, la route Le Veurdre-Montmarault est à peu près déserte et bien roulante. Et il y a des stations d’essence à des prix normaux, pas ceux des rapaces de l’autoroute. Que du bonheur !

(*) Bon, allez, je vous le fais quand même : moyenne 100 km/heure au lieu de 115 – conso 7 litres/100 km de fioul au lieu de 7,6 (moi je roule au fioul) ; donc total de fioul 28,7 litres au lieu de 31,5 : différence 2,8 litres, soit 3 euros à la grosse. Au total, presque 22 euros en moins ! On peut même se payer un bout de Cantal de Salers.

Slow food et street food sont dans un boat

Un article du dimanche d’un de ces journaux lisibles sur la Toile : « Slow food à Seoul« . On y apprend que « C’est au hasard des échoppes, qui apparaissent et disparaissent sur les trottoirs, qu’on découvre les délices de la street-food coréenne ». Bon, je comprends, certes, la bouffe lente (*) ce n’est pas vendeur, pas mode – on dit tendance, je sais, mais mode me plaît, ça me fait irrésistiblement saliver, je pense au boeuf du même métal – et en Rosbif c’est évidemment bien mieux : « Slô’oufoude », ça le fait, ça dénote tout de suite quelqu’un de bien plus averti que bouffe lente, ou bouffe douce, ou bouffe peinarde, ou repas paisible, ou… on a du choix pourtant. Personnellement, s’il faut absolument trouver un substantif pour désigner le fait de manger sans se presser, en savourant, je vote pour la « pépère bouffe« .
Qui plus est, « ils » ont créé tout un ensemble de mots tous plus franglais les uns que les autres pour parler de la bouffe, notre pays étant nul à table, comparé aux Anglo-saxons, les rois du blanc-mange, du hamburger et du pudding à la graisse de boeuf : le « fooding », les frères ennemis « slow food » et « fast food« , le terrible et angoissant « World food« , et comme vous avez pu le lire, la « street food », qui est incomparablement plus goûteuse que les restos de rue.

Vous noterez que la bouffe à vitesse normale – qui comprend les sous-catégories petite bouffe et grande bouffe – n’est pas traduite, elle peut rester française et n’intéresse pas les journalistes chics et frangli-chiants. Personnellement, ringard de chez Ringard, je ne ralentis ni n’accélère, je m’entête à manger à vitesse normale, je ne vois pas pourquoi je me presserais ou laisserais refroidir.
Ah, si ce pauvre Marco Ferreri avait sorti un film intitulé « The big food » avec George Clounet, Brade Pitte, Tomme Crouze, là oui, on ne dit pas, mais « La grande bouffe« , c’est nul !

(*)la lente bouffe ? eh oui certes, il faut bien qu’elle bouffe, vite ou pas, la lente, pour devenir pou.

Bien pleins

La rencontre est fréquente, de ces gosses (des bébés, mais aussi des gamins/gamines de 2,3,4 ans), la bouche bouchée par une tétine. Ces tétines, vous savez, de couleurs acidulées, pourvues d’un anneau pour qu’on puisse, en tirant fermement sur ledit anneau, déboucher le cher petit – par exemple pour le faire manger… Il est vrai qu’ainsi on se procure des instants de quiétude, le bambino ne peut pas vocaliser, s’exprimer, beugler, pleurer, pleurnicher, réclamer un bonbon, une suçette, il l’a déjà ! C’est infect du point de vue éducatif, c’est « suce et fous-moi la paix ! ».

Je lis dans le Monde de ce jour qu’on consomme 600.000 tonnes de gomme à mâcher par an : je comprends mieux ainsi ces trottoirs, ces halls de gares, d’aéroports, ces sols d’espaces publics constellés de « pastilles » blanchâtres et bien collées. Evidemment, il manque dans le mode d’emploi de ces tablettes à machouiller un avertissement concernant l’élimination des déchets : de même que le cow-boy Barlromo vous avertit que « Fumer tue« , les fabricants de gomme à mâcher devraient apposer sur leurs paquets de gros messages du style « la pâte à mâcher colle 5 ans« , ou je ne sais quel slogan percutant et persuasif, pour que les machouilleurs et ruminants pensent à balancer leurs déjections buccales à la poubelle plutôt que dans la rue.

Encore la gomme à mâcher est-elle une tétine bien insuffisante pour certains. Il y en a qui fument en machouillant, j’en ai vus, et même des qui se collent des écouteurs dans les oreilles, un clope au bec, et une gomme à mâcher entre les dents pour faire bonne mesure. Bien occupés, quoi, bien pleins : prière de ne pas déranger.

Kikaraison ?

Je suis, vous le savez, cher lecteur, et plus encore chère lectrice, un butineur assidu de la Toile, et ma foi j’avoue que le journal-papier n’est pas pour moi un achat fréquent : déforester pour lire ce que je lis pareillement sur mon écran d’ordinateur ? fi donc. Bref, ce préambule étant clos, voilà-t-il pas, n’est-ce pas, que je lis d’une part dans le Figarôt que « Dans le funéraire aussi, le client est roi« , tandis que depuis deux jours le Monde propose une opinion de monsieur R. Solé expliquant « Pourquoi le client n’est plus roi« . Bon, me dis-je, et je vous le dis aussi sec, il y a là une contradiction manifeste. Le Monde expose que de nos jours, le plombier qui avait promis de passer « dans la matinée » pour colmater votre fuite à la baignoire vous pose un lapin sans même prévenir… je puis attester ici que c’est une expérience fort commune. Moi ce n’est pas le plombier, c’est le charpentier, mais le principe est le même !(*)

A l’opposé, le Fig’ nous explique que de nos jours on se diversifie dans le funéraire, que le client y demande même qu’on passe des cassettes (Johnny dans « Queu-jeu-t’ai-meuh » y est très demandé **), qu’on peut maintenant écluser un godet dans le funérarium (une petite bière, eh eh). Bref, le client a tous les droits.

Entre ces deux thèses, je prends le parti de couper la poire en deux : le client n’est plus roi, sauf dans le funéraire. C’est une cote mal taillée, je sais, mais hein, faut bien trancher. Et puis il est rassurant de savoir que les croque-morts, eux, quand ils promettent de « passer dans la matinée », respectent encore leur parole ; vous vous voyez poireauter des jours et des jours, sur vos tréteaux, dans votre redingote en sapin ?

(*) Avez-vous vu l’excellent petit film, plutôt anti-raciste et plein de verve, intitulé « Travail d’arabe » ? C’est en plein dans le sujet, et ma foi les artisans peu scrupuleux (il y en a, si, si) en prennent pour leur grade.

(**) Dans un salon funéraire, quand même ! faut l’ouïr ! je cite :

Quand tu n’te sens plus chatte / Et que tu deviens chienne / Et qu’à l’appel du loup (…)

Quand mon corps sur ton corps / Lourd comme un cheval mort…

Ah bon, on revient au sujet ! Cheval mort, d’accord.

Deux novembre

Chacun sait en France que la Toussaint, comme son nom l’indique clairement, est la fête de tous ceux qui toussent. Tandis que le lendemain – jour des morts – on fête tous ceux dont la toux a mal tourné. C’est d’ailleurs devenu un raccourci ; la Toussaint voit les vivants se précipiter vers les cimetières, anticipant d’un jour, par un réflexe bien compréhensible, l’issue fatale : ne dit-on pas, quand quelqu’un tousse « ça sent le sapin » ?

Par ailleurs, le 2 novembre n’étant pas férié, ça permet – cette année du moins, car il y a des salauds qui arrivent parfois à faire tomber le 1er novembre une fin de semaine – de faire un superbe pont, que tous les salariés ont à coeur d’emprunter, oyé. Donc, du premier au quatre novembre, repos général, sauf les marchands de fleurs. D’ailleurs ça va donner à ce novembre-là des allures de mois de Mai, avec tous ses trous et ses ponts, car les syndicats de la Fonction Publique, décidément pas contents du tout du tout, bref vraiment fâchés, semble-t-il, contre les autres Français, leur annoncent bien des emmerdements, et surtout ceux qui ont le bonheur d’habiter la capitale et ses z’environs. Seuls les provinciaux n’ayant pas besoin de voyager en train, ni de s’adresser aux tribunaux, ni d’utiliser le gaz ou l’électricité seront épargnés par le courroux syndical. On voit que ça laisse pas mal de gens tranquilles !

Ah pardon, j’oubliais, les écolos qui habitent en centre ville pour économiser l’espace rural (faut avoir de gros moyens, mais faut c’qu’y faut), roulent en Vélib’, s’éclairent à la bougie, se chauffent à la sciure de bois… eux aussi s’en foutent, des menaces des syndicats !

Les prix, pas littéraires du tout !

Hier j’achetions un St Nectaire bien foutu (il n’est pas en quartier sous plastique, on le goûte avant de l’acheter, il sort d’une cave, pas d’un frigo, il a été mûri par un professionnel, c’est encore la bonne époque car les vaches sont toujours aux prés en cette fin octobre, et on pourra en mettre un gros bout au congélo pour se régaler cet hiver) ; en gros je me suis fendu de 2 euros de plus que d’habitude : 18 au lieu de 15-16. Bof, me dis-je… quand on aime, on ne compte pas, pas vrai ?

Mais voilà que je tombe sur plusieurs articles concernant la consommation alimentaire ; en particulier la pub’ Leclerc, qui aligne des hausses croquignolettes des prix de gros, des +20%, bref pas des hausses de Mickey. Et encore cet article du Figaro-web qui nous annonce +9,5% entre septembre et octobre. Pas avec le dos de la cuiller, vous voyez.

Donc, mes chers amis, je sais ce que je vais faire, et vous allez sûrement m’approuver : je vais faire comme d’habitude. D’abord les pâtes Ballira, j’en achète jamais depuis que Gérard Depardieu a décidé d’en bouffer et d’en faire bouffer aux autres ; ça le fait manifestement grossir, ce sont de loin les plus chères, et en dégustation à l’aveugle elles n’ont rien de mieux que les copines correctement fabriquées (je ne parle pas des marques de chez « Rabais-Dur » vendues sur palettes en bois au fond d’un hangar). Itou, les camemberts de chez Tésiprend, je les boycotte depuis tout petit, car appeler ça du calendos c’est de l’abus de langage ; tout au plus peut-on nommer ça « fromage pasteurisé à pâte molle ». Le beurre j’en use au compte-gouttes(*) vu que c’est archi-mauvais pour les z’artères… moi je tartine de la tapenade, ou du beurre de cahuètes non sucré, ou du fromage blanc frais, ou de la brandade, ou de l’hommos… plein de bonnes choses qui ne sont pas du beurre, voyez. Bref, ne consommons pas connement des produits « de marque » sous prétexte que ce sont des marques. Et au diable Meury-Flichon et son jambon rose sous préservatif.

Autre chose : les pharmacies vendent des médoc’s, d’accord, mais surtout et quasiment il n’y a que ça en boutique, des onguents de beauté (qu’ils disent), des machins à bronzette, des crèmes amincissantes (ouaf-ouaf), des poudres de perlin-pimpin, des bâtonnets pour hydrater les lèvres, des … et des vrais médoc’s pas du tout remboursés. Or, le savez-vous, les prix sont libres pour les produits non-médicaux, ou médicaux non-remboursés. Et la loi qui oblige les boutiques à afficher les prix (outre qu’elle n’est que très mal appliquée), cette loi, donc, est totalement ignorée par les pharmaciens ; ils s’en battent les testicules, du moins les pharmaciens mâles.

Donc, vous entrez pour acheter des plaquettes de pilules (LA pilule), ou un dentifrice à prétention médicale, ou de l’alcool à 70°, et on vous fourgue tout ça au prix qu’on veut, et vous ne savez pas à l’avance combien ça va vous coûter !! Et si ça se trouve la pharmacie au bout de la rue fait la même plaquette de pilules 10% moins cher ! Mais vous ne pourrez le savoir qu’en allant benoîtement leur demander « s’il vous plaît monsieur le pharmacien, auriez-vous l’extrême obligeance de m’indiquer à quel prix vous vendez la plaquette de pilules « Schmoldu » ? Bonne ambiance garantie, surtout si vous avez préparé votre petite liste de trucs à acheter, et que vous notez consciencieusement. Voyez d’ici, grmbmblgrumblbl j’ai pas que ça à foutre, je travaille moi, etc.

(*) On ne le sait pas assez, le vrai bon beurre porte la mention « beurre extra-fin » : c’est le seul qui vous garantisse qu’il ne sort pas d’un congélo où il a poireauté pendant 6 à 8 mois. Le problème, c’est que sur les présentoirs il devient de plus en plus difficile d’en trouver…

Deux brèves = une longue

Eh non cher lecteur, ce titre n’annonce pas une nouvelle mouture de ces courriels indésirables, vantant à qui mieux-mieux le médoc’ miracle qui vous l’allonge comme le nez de pine-occhio – tout ce qu’il y a de gros là-dedans, c’est l’arnaque, les affirmations délirantes et le prix des soi-disants médoc’s, nous sommes bien d’accord.

Non, juste deux brefs billets : ça fait le taf, comme un seul gros billet, ceux que nous affectionnons tous.

1 – On peut lire ça dans la presse du style TV-canard de cette semaine, à propos de feu le vainqueur du Tour de France à vélo Marco Pantani, grand champion mais utilisateur avéré de la dope et de la piquouze, mort il y a quelques années d’une overdose de cocaïne : « En tous cas, quel as, blahblahblah (…) à niveau de dopage égal, c’était le meilleur ! ». Pas mal, non ?
2 – Le langage sportif abuse du leadership. Lyon va-t-il conserver son leardership ?? (il appert ainsi que c’est UN leadership, pas UNE leadershipe, bien que pour les Rosbifs ce soit neutre et basta). Les chroniqueurs économiques en usent également beaucoup, de même que les commentateurs politiques. Le leadership de François Hollande sur le PS est-il remis en cause ?
J’ai un vieux néologisme assez bien ficelé à leur proposer pour éviter ces termes importés, peu harmonieux dans les bouches latines, et que nous utilisons autant par paresse de chercher le mot juste et précis, que par snobisme : donc, au lieu de leadership, je verrais bien primauté. « Lyon va-t-il conserver sa primauté ? » ça le fait, non ? ça veut bien dire la même chose ?
Ah mais, j’entends d’ici les protestations des syndicalistes belliqueux de tous poils, remontés comme des coucous : « Ouais, il veulent encore nous supprimer notre prime, y en a marre… » Mais « Leader chippe », c’est aussi dégueulasse, non ?

Bienheureux car franquistes

(Ne pas confondre avec « bienheureux cars franquistes », qui pourrait intituler un billet sur les autocars espagnols ) – Il s’agit ici de la béatification massive, par charrettes (489 bienheureux, tout de même, joli score) de religieux espagnols partisans des insurgés anti-républicains, j’ai nommé le parti de la Calotte et du général Franco.

Je cite l’article de yahoo : « Plusieurs milliers de religieux et religieuses espagnols, selon les historiens, ont été tués par des sympathisants républicains, où le courant anticlérical était puissant, avant et pendant la guerre civile (1936-1939) qui fit plus de 500.000 morts dans les deux camps.

Après leur défaite, 50.000 Républicains ont été exécutés par les forces nationalistes et des dizaines de milliers d’autres ont été incarcérés. L’Eglise catholique a été un des piliers du régime franquiste jusqu’à sa disparition en 1975. »

On n’en est pas à compter les points de part et d’autre ; cette guerre atroce a produit des atrocités, on le sait. Mais qu’à travers cette cérémonie cousue de fil blanc, le papam Benoit 16 fasse l’apologie du franquisme, 30 ans après la mort du premier responsable de cette boucherie, ce dictateur, et sachant ce que l’on sait sur la nature de son régime, c’est dire si c’est un papam de choc !! Et qui plus est, le voilà, tout miel, qui appelle à la réconciliation !! Sûr que ça va aider.

Mâtin !

Aujourd’hui dimanche, et comme d’hab’ la retraitée célibataire qui crêche au dessus de cheu nous s’est levée aux z’aurores, disons 5h-5h30 car je ne saute pas sur ma montre pour vérifier, comateux que je suis. Merci, ma voisine, de me faire savoir, comme d’hab’ aussi, que vous êtes levée, par la chasse d’eau, les déménagements de chaises etc… je vais pouvoir m’activer dès potron-minet.
MAIS c’est que les autres voisins aussi s’y mettent !! Ramdam et remue-ménage à côté.

Et voilà ! c’est le changement d’heure, la journée à 25 heures. Jamais de mémoire de Parigots (têtes de veaux, disions-nous dans les Basses-Alpes) on ne s’est activé si tôt un dimanche, jour où l’on est tous comateux, habituellement.