La bonne défaite

On vous le serine : le match de ce soir, 22 sportifs également répartis en deux camps, se disputant un ballon pendant environ deux heures, signe en fait l’avènement du panarabisme, rien que ça ! Une dimension… planétaire ! C’est par le foot que ça arrivera, n’en doutez pas. Tenez, l’un affirme que « politiquement, il faut que le Maroc gagne » : l’enjeu est clair, et nous allons donc remplacer notre brillant gardien de but par un gardien de square, ça facilitera les choses et l’avènement du panarabisme par le foot. Dimension planétaire : on va mobiliser plus de 10.000 flics et gendarmes pour tenter de limiter la mise à sac prévisible de Paris et d’ailleurs, soit…a) parce qu’on a gagné ; b) parce qu’ils ont gagné. C’est annoncé, quel que soit le résultat, les supporters vont envahir les Champs-Elysées, alias, modestement, « la plus belle avenue du Monde » , ce qui est déjà bien prétentieux, même sans vitrines dégringolées, voitures cramées ou poubelles incendiées.

Nous voilà donc dûment briefés. Reste plus qu’à faire le dos rond…

Et puis on a pu toucher du doigt la notion d’éco-terrorisme. Les Khmers Verts sont là, avec un cran de plus dans le banditisme. La mise à sac d’une usine Lafarge dans le 1-3 par une équipe de « pros » – en combinaisons blanches « police scientifique » pour éviter les pertes de poils du nez pendant l’opération – illustre fort bien le concept. Bien évidemment, ils ont sorti ensuite l’argumentaire ad hoc, pas d’autre solution que la juste violence contre l’abominable pollueur (*), gnagnagna. Gageons qu’il ne sera pas difficile de trouver au moins quelques acteurs de ce commando de saccage, les préparatifs logistiques – matériels, combinaisons, véhicules d’acheminement…- ayant forcément laissé quelques traces. Attendons donc, confiants, les mises en examen à venir, et les foudres de la Justice, forcément… enfin, je suppose !

Tibert

(*) Ceci ne constitue pas un panégyrique du cimentier Lafarge, qui a de gros efforts à faire pour améliorer la propreté et l’efficacité énergétique de ses processus de production. Mais à suivre l’exemple de ces délinquants « pour la Planète », à quand l’incendie du Palais-Bourbon, encroûté dans la négation de l’urgence climatique ?

Pourcentages XXL

( Hier soir, sur une chaîne télé qui ne traitait pas de foot, Luc Ferry et Dany Cohn-Bendit dialoguaient sur divers sujets, la prof de danses de salon à Sciences-Po, virée par une lettre en écriture inclusive, c’est tout dire ! – et puis le conflit russo-ukrainien… et Ferry s’excitait : on pourrait enfin négocier, si on savait sur quoi… mais qu’est-ce qu’il veut, Poutine ? qu’est-ce qu’il veut ? si on savait ce qu’il veut !… eh oui, keskiveu ? en écriture SMS. Personne ne le sait, même pas lui, et c’est là le problème. )

Et puis je regardais – impossible d’y échapper, même en zappant savamment – les images du foot au Qatar, du moins sur l’aspect politique de la chose. L’aspect politique, par exemple des grosses légumes du Parlement Européen qui auraient été arrosés pour favoriser ledit Qatar ; ça confirme des soupçons insistants et lourds. Et puis une photo de notre ministre des sports – elle y était, samedi soir, au match – dans les tribunes du stade MachinTruc, arborant une veste avec des manches aux couleurs arc-en-ciel… et je me disais, mais enfin, c’est dingue, ça !

C’est dingue : la bonne moitié des habitants du Qatar est tenue en laisse, rabaissée et infantilisée, privée de droits élémentaires. Je veux dire : les femmes ! et l’on nous rebat les oreilles des misères des homosexuels et autres « bi » , « queer » , « trans » etc… dans ce pays rigoriste et rétrograde : ça fait, allez, statistiquement, à la grosse, du 5 %, c’est un chiffre communément avancé. Soit 5 % de malheureuses et malheureux 😉 contre 50 % de personnes brimées et maltraitées. Et c’est ce 5 % qu’on monte en épingle ! Vous trouvez ça normal, vous ?

Certes, la bagarre pour les droits des femmes n’a pas son drapeau ! alors qu’attend-on pour en créer un ? avec des jolies couleurs. Et puis qu’on remette les choses en perspective, bon sang ! LE gros scandale (outre les travailleurs immigrés qui ont construit Foot-sur-Qatar) c’est l’inégalité hommes-femmes, pas les droits des LGBTQIA++

… Ou bien, derrière les vociférations des lobbies arc-en-ciel, soucieux d’occuper l’espace, ça signifie autre chose : en fait on s’en accommode très bien, de cette situation d’infériorité des femmes ; bof, c’est religieux… c’est la tradition, c’est culturel, pas vrai ? Elles n’ont qu’à faire avec.

Tibert

Dans les rubriques « Société »

Un match ? quel match ? on s’en fout, c’est du sport : amusez-vous bien avec la baballe, et que le meilleur gagne !

Et une petite digression : quand reprendra-t-on en épicène-bien-genré des titres comme « Celles et ceux qui m’aiment prendront le train » ? « Le dîner de con.nes » ? mais je m’égare, là… je voulais, ce jour, traiter de deux trucs…

Premio, une nana accusait un certain Farid de l’avoir violée : c’était en 1998. Enquête apparemment bâclée, coupable parfait, profil aux petits oignons, pas la peine de chercher ailleurs… assises, condamnation, infâmie… mais la nana se rétracte, 24 ans plus tard : le violeur – incestueux, qui plus est – c’était son frère ! ah bon… alors on révise le procès ? grave question. Moi je vais vous dire : non seulement on révise le procès, et comment ! et puis on tente de dédommager Farid de la vie pourrie qu’il a connue ; mais aussi, la petite Julie ne devrait pas s’en tirer benoîtement avec un « Ah ben oui je l’ai accusé à tort, désolée, je demande pardon. » C’est à elle d’aller faire face à la justice, c’est absolument ignoble ce qu’elle a fait. A suivre, donc…

Deuxio, une expo photo à Rambouillet (à ce propos, le gentilé associé à Rambouillet, ce n’est pas Rambouillasseux, c’est Rambolitaines et Rambolitains, merci maître Capellault). La mairie des lieux a décidé, suite à moult protestations des habitants, des assoces etc… de ne plus communiquer sur cette expo, plus d’affiches, pages web vides, etc. Mais l’expo est maintenue. Rien que pour vous, j’ai pu trouver sur le Houèbe un site illustrant assez richement les travaux du photographe controversé, monsieur Joel-Peter Witkin : c’est morbide à souhait, sombre, funèbre, mortifère et sinistre tout à la fois. Artistique, aussi, sans nul doute, ces photos sont techniquement abouties. Mais soyons cohérents : si l’on soutient la liberté d’expression, Charlie-Hebdo et autres iconoclastes, on concède à la mairie de Rambouillet le droit d’exposer des oeuvres dérangeantes ! la bonne réaction n’est pas d’interdire, mais de critiquer, tout simplement. La critique est tout aussi licite que la caricature. On n’est pas non plus obligé d’aller voir l’expo ; la boycotter, pourquoi pas ? Mais l’interdire ? non. Ceci dit, on se demande quel masochisme nous pousserait à nous infliger ces têtes coupées, ces cadavres, ces horreurs…

Pour finir, il se trouve que les assoces rambolitaines et chrétiennes ont trouvé que monsieur Witkin se foutait salement de leur religion (je n’ai pas pu trouver d’exemples flagrants). L’artiste a parfaitement le droit de s’en prendre aux croyances chrétiennes ; le blasphème n’existe pas en France. Mais, courage : qu’il aille donc pourfendre d’autres cultes, si vous voyez ce que je veux dire !

Tibert

Tango épicène

En fait ce sont deux affaires liées… de une, Télérama, très GBP, Gauche-Bonne-Pensée – ça remonte aux racines chrétiennes du canard, mais pas que ! – déplore l’annulation conflictuelle du spectacle « Pour un temps sois peu » , qui met en scène les heurs et malheurs d’une personne « trans » , créatrice de cette pièce, et s’interroge : faut-il être trans pour jouer un trans ? la réponse est pourtant évidente : zut quoi, c’est du théâtre ! Raimu n’a jamais été marié à l’épouse d’un boulanger, pas plus que Jouvet alias docteur Knock n’était toubib ! Et vous avez déjà vu la statue du Commandeur chanter « da mi la mano » en baryton pour emmener Don Giovanni aux enfers ? Une dernière, pile-poil dans le thème : qui jouait la danish girl transgenre dans le film de Tom Hooper ? Eddie Redmayne, un mec, un vrai… c’est grave ? il n’était pas crédible ? ça insultait les trans ? Quelle inculture dans cette affaire, quelle bornitude !

Et de deux, la prof de « danses de salon » à Sciences-Po Paris s’est fait jeter : elle était trop vieux jeu, des lubies farfelues du genre un homme-une femme (chabadabada), et a suscité « des plaintes d’étudiants dénonçant des propos sexistes, dégradants, discriminatoires, racistes » , rien que ça ! Propos hautement condamnables, donc… tenez, elle disait « deux femmes qui dansent ensemble, je trouve ça moche » ! on n’a pas le droit, elle devait trouver ça beau, forcément ! ou fermer sa margoulette. Plus triste encore, elle professait qu’en danse de salon il y a un homme, qui mène, et une femme, qui suit (personnellement j’ai toujours vu danser le tango, la valse, la java, la rumba et le rock comme ça), mais on a changé, car c’est sexiste ! on a donc trouvé les ineffables et épicènes leader et follower – toujours un(e) qui mène et un(e) qui suit, mais en anglais ! Le tango est argentin, mais on le danse en follower ! comprenne qui pourra…

Bref, selon ces diktats on va devoir, entre autres, refaire l’ « Acrobate » de Jean-Daniel Pollet, mais avec une nana – ou mieux, un(e) vrai(e) trans – pour remplacer Claude Melki : là ce serait correct ! du moins à l’aune des canons actuels de la Correctitude du Genre.

En guise de péroraison je citerai la boutade de cette très vieux-jeu prof de danse de salon de Sciences-Po, décidément incurable : « À quand Le lac des cygnes avec un cygne poilu ? » Interdiction de rigoler.

Tibert

Un peu d’exercice

Magnifique ! vous allez pouvoir, si votre extension palmée (*) a suffisamment de batterie, consulter en temps réel l’état EcoWatt de la France, votre ville, votre rue, votre compteur Lin’qui. Le gouvernement, vous ayant enjoint de démarrer le lave-vaisselle aux heures creuses, d’éteindre en sortant des WC, etc, nous annonce que certes on va « délester », mais dans l’ordre et la bonne humeur ! On pourrait, charitablement, omettre de rappeler que notre pays fut riche en énergie, que nous maîtrisions au petit poil la filière nucléaire, pas carbonée pour deux sous, que nous exportions des Megawatt-heure, mais que des années de courbettes électorales envers des écolos dogmatiques et obtus nous ont privés de cet atout. Eh bien non, ne soyons pas charitables : disons-le, depuis Hollande et en passant par Macronious-1, on a pieusement, connement sapé notre énergie nucléaire, et nous voilà comme des… comme des imbéciles, à devoir éteindre en sortant des WC, ce que je faisais déjà spontanément.

Mais il est une voie de recours à cette pénurie ! J’en ai eu l’idée lumineuse ce matin, au vu d’un article de Ouest-France : « Six conseils pour réduire votre empreinte carbone à Noël (**) » . Le but n’est pas, voyez-vous, de fêter l’arrivée du Petit Jésus dans la crèche de Bethleem ; non, ça va être la fête à l’empreinte-carbone ! En fait c’est tout bête, souvenez-vous des dynamos de vélos, avant les piles-bouton et les ampoules à LED : certes ça usait le flanc du pneu, ça faisait du bruit, mais ça fonctionnait ! à plus qu’on pédalait, à plus que ça éclairait. Donc, tout jeu « à piles » ou à brancher, offert sous le sapin ou devant les charentaises, devrait désormais, obligatoirement, être pourvu d’un pédalier-dynamo ad hoc. Dynamos produites localement, de première pression à froid, bien évidemment. Tout bénéfice : les plus sportifs vont pouvoir revendre leurs décawatt-heure à EDF, ça aidera à faire passer la crème au beurre de la bûche bien nommée, et puis ça vous fera des mollets divins.

Tibert

(*) Un « palmex » ? je veux dire, l’immonde smartphone, pour lequel je m’obstine à trouver un terme imagé, seyant, bien de chez nous, pas de l’engliche ! Mais personne me m’aide. Sans blague, ça vous plaît, smartphone ?

(**) Cette année, on constate que le mot Noël passe sans problème, il n’est plus caca… personne à ma connaissance, du côté de la gauche Bonne-Pensée, ne proteste qu’il s’agit des fêtes de « fin d’année » . C’est bien normal, tant que les musulmans useront du terme « ramadan » pour leur mois de jeûne, que les Juifs prononceront « Yom Kippour » en V.0, etc.

L’hôpital et la charité

( L’édito du Monde, hier… vibrant appel à limiter la vitesse, 110 km/h sur les autoroutes ! pour le climat, forcément, et puis sécurité, économie, gnagnagna… Mesure du genre « pouïème » pour gratter en théorie 0,02 % de production de l’atroce CO2, mesure d’adjudant-chef de caserne, « je veux voir qu’une tête » ! Faut-il rappeler à ces messieurs-dames, premio, qu’on nous prend là, obstinément, pour des mineurs irresponsables ; je suis pourtant capable, si ça me chante, si je le juge pertinent, si je veux moins consommer, etc, de rouler moins vite que les 130 plafond. Incroyable, non ? deuxièmo, ON LES PAYE, et très cher (*), ces trajets sur autoroutes ; où est le service rendu ? en principe, dans la sécurité et la rapidité, bonne réponse. La rapidité… Quant au CO2, il y a d’énormes gisements de CO2 à pourchasser ailleurs – tenez, vous allez voir, cet hiver, les chauffages d’immeubles ! – sans s’acharner, encore et encore, sur les automobilistes. )

Mais, autre chose : le CERD fait les gros yeux à la France. Le Monde, toujours lui, nous régale d’un article « à charge » là-dessus. Le CERD ? le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, illustre instance de l’ONU, formée d’un collège de 18 « experts indépendants de haute moralité possédant des compétences reconnues dans le domaine des droits de l’homme » , en principe choisis (par qui ? mystère et boule de gomme) selon une logique d’équilibre hommes-femmes, origines, parcours… le CERD, donc, s’est fendu d’un topo très critique, 10 pages écrites serré (**), pour mettre en garde nos institutions contre le racisme (inquiétant !), notamment à l’égard des Noirs et des Arabes, les discours de haine (en hausse !), les violences policières (préoccupantes !), la situation des Roms (très critiquable !), le recours croissant aux contrôles « au faciès » , etc. Leçons de morale, bons sentiments, Bonne-Pensée à tous les étages. J’ai été voir qui sont ces experts donneurs de leçon d’humanité ; tenez. Les pays représentés : Qatar, Turquie, Chine… parangons de vertu sur les Droits Humains ! Puis trois européens, Pologne, Grèce, Allemagne ; les Etats-unis, et le Pérou, l’Ile Maurice, la Jamaïque. Restent 8 experts, tous Africains, dont l’Algérie et l’Afrique du Sud. L’équilibre penche sérieusement… au fait, ça fait 6 ressortissants des anciennes colonies françaises, sur ces 18. Pas mal, non ? Peu de chances que cet aréopage équilibré d’experts entonne quelque couplet que ce soit sur le racisme anti-blanc – qui serait, paraît-il, aussi rare que le loup de la même eau.

Tibert

(*) On pourrait enfin moderniser les systèmes de péage, peut-être ? archaïques, abonnements payants (le beurre et l’argent du beurre), bouchons chroniques et pertes de temps : minable, digne de la Biélorussie – je suis méchant pour la Biélorussie.

(**) Célèbre « erreur 404 » , le lien donné par l’article du Monde fait plouf. Plein de sollicitude, je l’ai opiniâtrement recherché, et vous le livre (pas délivre, livre !) ici. Vous pourrez télécharger cet édifiant PDF, pour les longues veillées d’hiver.

Obsolète, obsolescence

( Intéressant article du site Les Numériques, sur la probable manoeuvre de « greenwashing » (on dirait l’alibi vert) de la firme Epson, qui arrête ses imprimantes laser : trop énergivores ! j’ai ricané tristement à lire ça : les imprimantes sont renommées comme porteuses d’obsolescence programmée ; et puis, ayant jadis et par erreur acheté une « jet d’encre » – je tairai charitablement la marque, « B… » – j’ai pu pester à loisir contre les cartouches hors de prix, les séances de « nettoyage des têtes » incessantes à gaspiller de l’encre, les buses bouchées quand je laissais la machine trop longtemps inutilisée… un désastre ! je l’ai poubellisée, ladite « jet d’encre », et je m’en porte bien mieux, avec ma vieille laser, que je n’allume ponctuellement que lorsque j’imprime. )

Mais on nous annonce, c’est triste, la prochaine fin des minibars dans les chambres d’hôtels. Trop énergivores, pensez : chaque minibar bouffe « entre 30 et 50 % de la consommation électrique d’une chambre », tout ça pour maintenir au frais 3 canettes (1 Quoca, 2 mousses), 4 paquets de cahuètes et de chips, une demi-roteuse de champ’ et 6 mignonnettes gin-vermouth-whisky-calva (… il en manque deux : à signaler au chef). On se demande comment les activistes violents « pour la Planète » , dégonfleurs de pneus, souilleurs de tableaux, peuvent laisser perdurer un tel scandale. Bref, désormais, au lieu de vider le minibar pour se cuiter sans mettre le nez dehors, il faudra descendre au lobby (à l’accueil), au vu de toutes-et-tous (*), mettre trois-quatre balles dans le bastringue à distribuer des boissons fraîches (flacons évidemment consignés) et des sachets de trucs à grignoter, remonter dans sa piaule, dans un ascenseur scandaleusement énergivore… ça, dans le meilleur des cas. Planète oblige, ça va sûrement empirer, les amuse-gueule seront à disposition en vrac, comme les graines de chia (**) et les canneberges séchées dans les magasins Ya-Bon-Bio ; on pourra apporter son sachet de papier, pour fayoter ! Un bon point sur son carnet de notes « EcoloScope » , et une mignonnette (consignée !) de jus bio « carotte-radis noir » gratuite au bout de dix sachets réutilisés.

Bon, je laisse tomber, je vais boire au robinet du lavabo.

Tibert

(*) J’ai bon, là ? je m’entraîne, pour les prochaines élections…

(**) comme leur nom l’indique, ça facilite le transit, ces petites graines riches en fibres. Mais cessez de ricaner, ça se prononce « tchia » .

8,3333… mètres/seconde

( L’oxymore le plus con de la langue française, et omniprésent : tenez, les hospitaliers en pédiatrie reprochent à l’Elysée, donc au Macronibus, son « silence assourdissant » : assourdissant = qui rend sourd. Sourd temporairement, exemple un gros pétard ; définitivement, braaoumm, un obus de 150 qui tombe tout près sans vous réduire en compote. On liait jadis à cet adjectif la masturbation : elle fut assourdissante jusqu’aux années 50-60, notamment dans les pensionnats confessionnels, ce, malgré la furtivité liée à cette pratique, qui, « vidant les burettes » , affectait l’ouïe. Mais le silence-assourdissant des Grands Chefs n’est pas de cette nature, c’est le silence du « trou noir » des astronomes, le silence « plouf sans bruit » du /dev/null des locuteurs d’Unix, le silence des chambres sourdes des fabricants d’enceintes acoustiques. Pénible, en somme, cette assourdissance du silence, tant elle est cliché ; alors, insultant, méprisant, inadmissible, inquiétant… dédaigneux, peut-être ? disons dédaigneux. )

Mais 8,33333… mètres seconde, soit 30 km/h, c’est moins vite qu’une trottinette électrique un poil « débridée » , moins vite qu’un vélo dans la descente de la rue des Pyrénées – à Paris, forcément (la descente des Pyrénées, c’est encore plus rapide). Cependant, c’est une limite validée par les autorités compétentes : madame Hidalgo et ses sbires engagés « pour la planète » vous / nous condamnent, a) à disposer de voitures labellisées ZFE, Faible Emission de polluants, 1-2-3 pour le moment, mais ça va empirer), et tant pis pour vous si vous n’en avez pas les moyens ; b) à vous traîner à 30 km/h maximum dans les rues de la capitale. Fort heureusement, et chacun le sait, la Loi est une chose, la pratique et les usages en diffèrent, et c’est parfois tant mieux, tant ladite Loi est inadaptée, « en l’air », jamais validée sur le terrain, bref idiote.

C’était 50… donc, pourquoi 30 ? parce que… parce qu’on compte de 20 en 20, en matière de circulation automobile ! allez savoir pourquoi. Sauf, exception notable, pour les 80 de monsieur Philippe, qui avait rabattu de 10 – encore une décision « en l’air » et inefficace, vu que l’essentiel des accidents est dû à des conducteurs qui se contrefoutent des limitations de vitesse, des clignotants et du taux limite d’alcoolémie.

Pour éviter un bide prévisible sur cette n-ième mesure « en l’air » (autres : jets de mégots, cacas des chiens, crachats et chewing-gums au sol, mictions sur la voie publique, trottinettes électriques sur les trottoirs, terrasses de bistrots chauffées … vous pouvez compléter), la mairie de Paris va donc devoir truffer ses artères de radars : radars de feux, radars de vitesse, de stationnement illicite… de quoi se refaire les poches ! Il paraît qu’elle en a bien besoin : pensez, madame la Maire annonce devoir augmenter très sensiblement la taxe foncière en 2023, elle qui avait promis de ne pas le faire, et « tient toujours ses engagements » (*).

Tibert

(*) Ceci dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis ; je n’en démordrai pas.

Sans foot ?

On a du mal à échapper au foot, ces temps-ci. A part le foot, quoi ? l’actualité ? bof… ah oui, Macronious veut lancer un vaste programme de 10 RER dans les grosses conurbations ! super projet, dit-il, l’air convaincu. Juste deux remarques : si c’est pour répandre le modèle du RER-B, pannes-grèves-grèves-pannes et surpopulation, non merci ! il peut se le garder. Et puis ce sont des chantiers ruineux, et de 12 ans, ça : il tire en fait un chèque sur les deux quinquennats suivants. Les successeurs n’auront plus qu’à faire avec…

Mais non, pas de foot. Je veux donc, puisqu’on me censure sur les super matches de notre magnifique équipe, revisiter ici l’histoire pas trop vieille, retourner des cendres. On sait que monsieur Poutine a entrepris, essaye désormais de priver les Ukrainiens, tous les Ukrainiens, les vieux, les femmes, les gosses… d’électricité et d’eau durant cet hiver qui vient. Façon de les punir de ne pas être tombés dans ses bras accueillants ! c’est évidemment une sale guerre, le mot est faible. A cette occasion, on ressort dans nos journaux ici et là le mot Holodomor : ayant consulté, allez savoir pourquoi, le canard l’Humanité, j’ai tapé ce mot-clé, voir ce qu’ils en disent : rien ! pas trouvé (« Vérifiez que l’orthographe est correcte » ). Le Figaro, lui, connaît. Il s’agit d’une famine sciemment provoquée et voulue par le Grand Chef Joseph Staline, dans les années 30. Simple : on confisque tout ce que les paysans produisent, pour emporter ça ailleurs ! On proteste ? élément contre-révolutionnaire (« koulak » ) , au trou ! Bref, ayant mangé les chats, les chiens, les rats, le son, la paille… il restait à gratter les écorces et bouffer de l’herbe ! Résultat, environ 4 millions d’Ukrainiens sont morts dans cette opération, dans les années 32-33. Vous le saviez ? je n’en doute pas.

Mais, un peu de pub : c’est un bouquin, en principe un polar – efficace d’ailleurs – basé sur la véridique histoire du « boucher de Rostov » , tueur en série au long des lignes de chemin de fer en Russie. Le titre : Enfant 44. Pas seulement un polar, évidemment anticommuniste, que voulez-vous… ça se passe en 53 – l’année où, enfin, Staline a cassé sa pipe ; mais le début, justement, traite de cette terrible famine décidée et menée par Joseph le Petit Père des Peuples. Le « boucher » de Rostov » – 52 meurtres avoués officiellement – à côté, c’était vraiment de l’artisanat !

Tibert

PS – Le Parigot, sur un projet de loi destiné à mieux armer les propriétaires privés de leurs logements par les squatteurs : « L’Assemblée examine une proposition de loi anti-squats, fustigée par la gauche et les associations » . Objection : mon association (Les Joyeux Boulistes Mélomanes du Haut-Perche) ne fustige pas ! J’ai vérifié. DES associations, certaines associations fustigent – c’est leur fonds de commerce. Pas toutes ! un peu d’objectivité, SVP.

… et un raton-laveur !

( Olé ? olé ! la corrida perdurera donc, pour les amateurs de mise à mort élégante et pittoresque d’un bovidé blessé, fatigué et en rogne. J’ai déjà dit mon aversion pour ces spectacles saignants, et proposé une évolution civilisée, la même chose, sans maltraiter le taureau – en fait si, mais juste lui faire kss-kss avec un chiffon rouge pour l’énerver. Monsieur Onfray, avec ses lunettes rectangulaires, énonçait que toute tradition n’est pas forcément respectable, et il a raison ! l’immense connerie des bizutages – parfois létaux, eux aussi – en est un autre exemple, quand des abrutis et des sadiques continuent de s’y adonner, ayant rebaptisé la chose au prétexte d’ « intégration » . Présenté – erreur manifeste de casting – par un LFI (un destructeur), « végan » furieux qui plus est, ce projet d’interdire la corrida a évidemment pris plein de gens à rebrousse-poil, quand la raison et l’évolution des moeurs plaidaient pour. Que voulez-vous, on a d’excellentes raisons de craindre, cette première interdiction acquise, pour le foie gras, le cuir de nos mocassins, les plumes aux fesses des girls, et nos fromages, donc ! la traite des vaches, c’est-y-pas une maltraitance ? )

Mais, autre chose : les députés veulent mordicus que la liberté de l’IVG soit inscrite à la constitution. Ou : comment faire d’un droit reconnu, que personne ne conteste, un monument religieux. C’est voler au secours de la victoire quand elle est acquise, et puis surtout ça ne set à rien ! Il est des tas de constitutions qui ont été réécrites, et d’ailleurs pour la nôtre il va falloir, à grands frais, aller en congrès à Versailles pour l’amender, cette constitution, qui n’a rien à voir avec la contraception (*) – bien que ça sonne un peu pareil -, rien à voir avec le désir ou la difficulté d’être mère. Tant qu’on y est, allons-y pour ces immenses progrès sociétaux, inscrivons, greffier, que la Constitution avec un grand C garantit, noir sur blanc, la gratuité de la pilule-du-lendemain, des protections périodiques, des préservatifs (liste à enrichir au gré des évolutions techniques) ; l’interdiction des châtiments physiques aux enfants, baffes, beignes ou coups de pied aux fesses ; l’abolition du terrible et infamant « file dans ta chambre » ; le droit à changer de sexe ad libitum ; idem pour l’activité sexuelle des handicapés moteurs, trisomiques, autistes (… à développer) ; et la corrida, donc ! reconnaissons « dans le marbre » le droit du toro à refuser d’entrer dans l’arène – sauf s’il tient à se faire le matador, bien entendu.

Tibert

(*) C’est évident, mais redisons-le : l’IVG est à la contraception ce que la réparation est à la prévention. Mieux vaut remettre de l’huile dans le carter quand il en faut, que de faire refaire le vilebrequin quand on a coulé une bielle !