Un matin de semaine, une chaude journée qui démarre dans le tintamarre des avenues -ici le début de l’avenue d’Italie, des arcades presque italiennes, justement, des terrasses de bistrots acceuillantes et agréablement ombragées …
Un café ? on s’assoit, on commande « deux noisettes ». La télé hurle -c’est les infos LCI – les voitures passent à 10 mètres en fanfare ; à part ça on est pas mal.
On a droit à un petit pot de lait avec nos 2 petits noirs … bon, une noisette c’est juste un trait de lait et basta, non ? Bof, va pour le luxe. Petit pot de lait froid, donc.
Mais l’addition ? 4,80 euros, mesdames-messieurs !! soit 2,40 euros la noisette.
Si les bistrotiers se plaignent de ne pas boucler leurs fins de mois, moi je ne les plains pas.
En passant, le fameux tableau des tarifs, bien planqué en haut d’un mur derrière la porte. On peut en effet y lire, après s’être tordu le cou, que le noir en salle c’est 1,80 euros, et que le petit crème est à 2,50 … donc la noisette, c’est une cote mal taillée, bien entendu. Donc disons, euh … 2,40 ??
Il y aurait bien une méthode, consistant – comme pour tout achat avisé – à comparer les prix avant d’acheter. Donc, imaginons-nous le nez levé dans x troquets, relevant les tarifs plus ou moins illisibles, caviardés ou pas de chiures de mouches, demandant au mastroquet « je n’arrive pas à lire, là … le demi, c’est combien au comptoir ?? – 2,30 ? merci, je vais réfléchir. » Et de nous décider pour le meilleur rapport prix/qualité/agrément/ amabilité. Vous voyez ça ?
Eh bien non, ça ne se fait pas. Autant il est normal de voir un peu partout les prix avant d’acheter, autant si je demande « combien c’est, un demi au comptoir ? » en entrant dans un rade je vais me faire fusiller à l’aube. Les bistrots c’est spécial, on boit sans savoir, quitte à s’esbaudir ensuite devant l’addition.
Y a quèque chose qui cloch’ lad’dans !!