( Olé ? olé ! la corrida perdurera donc, pour les amateurs de mise à mort élégante et pittoresque d’un bovidé blessé, fatigué et en rogne. J’ai déjà dit mon aversion pour ces spectacles saignants, et proposé une évolution civilisée, la même chose, sans maltraiter le taureau – en fait si, mais juste lui faire kss-kss avec un chiffon rouge pour l’énerver. Monsieur Onfray, avec ses lunettes rectangulaires, énonçait que toute tradition n’est pas forcément respectable, et il a raison ! l’immense connerie des bizutages – parfois létaux, eux aussi – en est un autre exemple, quand des abrutis et des sadiques continuent de s’y adonner, ayant rebaptisé la chose au prétexte d’ « intégration » . Présenté – erreur manifeste de casting – par un LFI (un destructeur), « végan » furieux qui plus est, ce projet d’interdire la corrida a évidemment pris plein de gens à rebrousse-poil, quand la raison et l’évolution des moeurs plaidaient pour. Que voulez-vous, on a d’excellentes raisons de craindre, cette première interdiction acquise, pour le foie gras, le cuir de nos mocassins, les plumes aux fesses des girls, et nos fromages, donc ! la traite des vaches, c’est-y-pas une maltraitance ? )
Mais, autre chose : les députés veulent mordicus que la liberté de l’IVG soit inscrite à la constitution. Ou : comment faire d’un droit reconnu, que personne ne conteste, un monument religieux. C’est voler au secours de la victoire quand elle est acquise, et puis surtout ça ne set à rien ! Il est des tas de constitutions qui ont été réécrites, et d’ailleurs pour la nôtre il va falloir, à grands frais, aller en congrès à Versailles pour l’amender, cette constitution, qui n’a rien à voir avec la contraception (*) – bien que ça sonne un peu pareil -, rien à voir avec le désir ou la difficulté d’être mère. Tant qu’on y est, allons-y pour ces immenses progrès sociétaux, inscrivons, greffier, que la Constitution avec un grand C garantit, noir sur blanc, la gratuité de la pilule-du-lendemain, des protections périodiques, des préservatifs (liste à enrichir au gré des évolutions techniques) ; l’interdiction des châtiments physiques aux enfants, baffes, beignes ou coups de pied aux fesses ; l’abolition du terrible et infamant « file dans ta chambre » ; le droit à changer de sexe ad libitum ; idem pour l’activité sexuelle des handicapés moteurs, trisomiques, autistes (… à développer) ; et la corrida, donc ! reconnaissons « dans le marbre » le droit du toro à refuser d’entrer dans l’arène – sauf s’il tient à se faire le matador, bien entendu.
Tibert
(*) C’est évident, mais redisons-le : l’IVG est à la contraception ce que la réparation est à la prévention. Mieux vaut remettre de l’huile dans le carter quand il en faut, que de faire refaire le vilebrequin quand on a coulé une bielle !