De l’innommé.e

( Du rab’ sur mon billet précédent : a) Comme prévu, les titres un peu partout sur le député RN De Fournas sont du style « Propos racistes : sanction gnagnagna… » : pur mensonge, ladite sanction vaut pour des « tumultes » – tumultes des LFI – et rien d’autre. Mais, calomniez, calomniez… b) Le Monde infléchit prudemment son discours : de raciste, ce député est devenu xénophobe – ce que la loi ne punit pas. On peut effectivement le taxer de xénophobie, ce n’est pas absurde ; c’est un sentiment négatif mais banal, parfois justifié selon les voisinages et les arrivages ; les Japonais y ont tous droit, et plein d’autres ! On apprend également qu’il serait autoritaire et sexiste : le voilà habillé pour l’hiver. )

Et puis j’ai trouvé cet article du Parigot sur les recommandations du HCE – Haut Conseil à l’Egalité – et si j’étais grossier, j’écrirais que je leur urine aux fesses, aux membres du HCE, pour ces recommandations. Non que leurs objectifs soient vains, l’égalité hommes-femmes dans la Cité est une cause juste, qui mérite qu’on s’y attache (notons que le HCE a été créé sous l’égide de Flamby-Hollande en 2013). Mais voilà, pour commencer à me hérisser le poil, le HCE pratique l’infecte l’écriture inclusive ! « Les membres du Haut Conseil ne sont pas rémunéré.e.s » . Ce monstre grammatical… Et puis le contenu de l’article cité est carrément navrant. On nous assène d’entrée une prémisse vicieuse : ce qui n’est pas nommé n’existe pas. C’est un excellent sujet de philo au Bac, mais c’est archi-faux. Commençons… le nom commun existence signifie d’être vivant, d’avoir une réalité. Bien… et quand je dis « mes collègues » (ah zut c’est épicène…) je ne cite ni Dugenou, ni Schmurtz, ni Labézul, encore moins Crafouilloux : j’emploie un terme ensembliste. Lesdits collègues ont néanmoins une réalité, ils existent, et bigrement, et celzéçeux 😉 qui connaissent mes collègues sont à même, in petto, d’en reconstituer la liste. C’est idem pour « les employés » : c’est un terme synthétique, c’est du NEUTRE, ça existe le neutre, voyez la grammaire, et s’il y a des femmes dans cet ensemble, eh bien elles y sont ! Le français est une langue qui utilise des termes synthétiques : la capacité à synthétiser est un gros plus, ça fonctionne efficacement, c’est très bien comme ça. J’ajoute que le HCE n’a aucune légitimité pour réformer notre langue, et de manière aussi débile ; d’autres en sont chargés. On subit déjà des tombereaux de « les femmes et les hommes » , « celles et ceux » , c’est lourd et inutile. Et quoi encore ?

Mais je m’énerve… j’arrête là. C’est dimanche, on ne va pas se mettre la rate au court-bouillon, c’est mauvais pour la tension.

Tibert

D’une banale « scène tumultueuse »

( Sur cette affaire du « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! » … eh oui, causons-en, tâchons d’éclairer les coulisses… Comme l’écrit Marianne, « les macronistes en profitent pour faire les bons samaritains gauchistes… » on n’en attendait pas moins d’eux, la pommade Bonne-Pensée ; Macronious leur a donné le La, dans la tonalité Père-la-Morale. Mais Les LR, les Républicains : quelle pusillanimité ! quel petit groupe frileux, sans boussole ! incapables de prendre leurs responsabilités, de dire LEUR lecture de cette affaire. Aux oubliettes, les Républicains, si ça continue dans la débandade. )

Oui, réjouissante, la lecture des canards, hier ! l’occasion de faire un peu de littérature comparée…

Le Monde : « M. de Fournas avait lancé « qu’il retourne en Afrique ! » au député de La France insoumise (LFI) Carlos Martens Bilongo, qui est noir, alors que ce dernier prenait la parole au sujet de l’Ocean-Viking.  » .

Le Figaro : « En cause, la phrase «Qu’il retourne en Afrique !» lancée par l’élu lepéniste alors que l’Insoumis Carlos Martens Bilongo interpellait l’exécutif à propos d’un bateau transportant des migrants » .

Pas tout à fait la même histoire, pas vrai ? « Lancé au député » , ou « lancé alors que le député » … Cette deuxième lecture a le mérite de mieux coller au film des débats. On y voit un Bilongo qui ne se sent pas visé, sur le coup, et poursuit, avant que ses collègues se mettent à hurler et gesticuler. Au passage, notons que l’hypothèse du pluriel « Qu’ils retournent » – qui exclut clairement monsieur Bilongo du propos – a été évacuée dans la Version Officielle, sans aucune raison valable, vu qu’à l’oral, le dilemme singulier / pluriel est indécidable. Disons que les huissiers-transcripteurs des débats ont choisi leur camp… mais c’est sans conséquence, vu que ce « il » désigne soit le député Bilongo – là effectivement on aurait une superbe insulte, conne et raciste – soit le bateau des migrants : dans ce cas c’est une position qui se défend tout à fait et nullement raciste – pas dans la Bonne-Pensée, ça c’est sûr ! mais la Bonne-Pensée, on n’est pas obligé de se prosterner devant, ce n’est pas la Constitution. L’Ocean Viking est accusé, en effet, de relayer les mafias de passeurs pour aider à l’immigration clandestine, qui est punie par la Loi ; c’est toujours en vigueur dans ce pays, nonobstant les mines fâchées et les leçons de morale.

Dans cette salade, la présidente de l’Assemblée Nationale a trop vite emboîté le pas aux hurlements surjoués des LFI. Mais le cocasse là-dedans – et la triste illustration de l’hégémonie de la doxa bien-pensante – c’est que de nombreux Français ne connaîtront pas la chute de l’histoire ! Eh oui, la très grande majorité des canards la tait, et l’on devine pourquoi. Tenez, France-Info, qui a avalé bien volontiers l’âppât, l’hameçon et la ligne : « Après ses propos racistes à l’Assemblée nationale, le député RN Grégoire de Fournas écope de la sanction la plus lourde » . Donc, sanctionné pour ses propos racistes, c’est évident ? Eh non, pas du tout ! Tenez, les compte-rendus officiels des débats de l’Assemblée Nationale, sur l’exclusion de monsieur De Fournas :

« À la suite de ce grave incident (…) le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni aujourd’hui et a entendu M. Grégoire de Fournas. Le bureau a décidé de proposer à l’Assemblée nationale de prononcer à son encontre une censure avec exclusion temporaire, sur le fondement de l’article 70 de notre règlement, en vertu duquel peut être sanctionné un député « qui se livre à des manifestations troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse »  » . Racisme ? où ça ? on l’a puni parce que ses propos ont suscité un très gros chahut des LFI, voilà. Admettez que ce n’est pas la chanson qu’on vous serine quasiment partout…

Tibert

PS – Grand moment du Parigot : « l’Assemblée nationale dresse un front unanime face à la polémique de Fournas » ; un peu plus loin : … « à l’exception évidemment du RN » . L’ « unanimité à l’exception de » , ça c’est du journalisme !

La charge, et l’invention de l’eau tiède

( Vaste choix de thèmes, ce matin tôt… tenez, un peu de langue sauce ravigote. Le Figaro, qui pourtant aligne tous les jours les coquilles et les anglicismes inutiles (n’est-ce pas Madame Fig’ragots ?), nous sort un excellent papier sur « Etre en charge de… » , cette expression 100 % traduite de l’anglais, brut de décoffrage : be in charge of… Eh oui, en France on a la charge de, ou, plus simplement – mais ça ne ronfle pas, ce n’est pas assez pompeux – on est chargé de. Monsieur Dugenou se rengorge, il « est en charge des appros B-to-B » . Mazette ! Mais c’est véniel, n’est-ce-pas, il faut bien gonfler un peu les plumes… flatter l’ego. Il est vrai qu’on pourrait continuer sur des pages à traquer les anglicismes moches, les « tacler » à tout bout de terrain de foot, et les « délivrer » n’importe quoi n’importe comment à n’importe qui. Tenez, j’ai lu ça récemment dans un livre pourtant savant, relevé et bien écrit, le curé en chaire délivre son sermon ! Enfin… personne n’est à l’abri d’une bavure, d’une négligence, et moi non plus. )

Et puis messieurs Darmanin et Dussopt viennent de découvrir la formule de l’eau tiède : il est chez nous des métiers « en tension » , en manque de bras, et donc, pourquoi ne pas pratiquer une immigration sélective pour y remédier ? Manque de bouchers ? on importe des bouchers. D’assistantes maternelles ? on en fait venir des pays environnants. Génial, non ? sauf que ça fonctionne déjà comme ça depuis des lustres, et ils en sont contents, dans moult pays, du Canada à Singapour. A cette heure c’est un projet aux contours encore flous, mais constatons que le sens commun fait défaut à nos Grands Chefs ; ou bien qu’ils ignoraient jusqu’ici le problème, ou s’en fichaient, et viennent, bon sang ! de le découvrir, et avec lui ce « sentiment » – merci monsieur Jospin – d’immigration carrément massive et incontrôlée, qui tourmente bien des Français. « Tourmente » , « préoccupe » , « étreint » , « habite » … mais ni « tacle » , ni « délivre » .

Tibert

Définitions

Rien de tel qu’une définition pour définir. Tenez : « crevure » … je n’ai pas trouvé dans le Larousse en ligne, je me rabats sur Universalis : « argotiquement, personne au comportement particulièrement abject, méritant la mort, d’être crevée. » . Méritant la mort, donc… rien que ça. La bagnole de location – hybride et japonaise, hélas, il n’a sans doute pas été possible de louer une pure-électrique – de monsieur Jadot a eu droit à un graffito « Crevure » (un graffito, des graffiti), mais je vous parie que ce n’était pas la Toto-Yota qu’on visait, mais son conducteur ! Mérite la mort : pas assez radical, Jadot, à crever, donc. Sympas, les écolos ! ça donne envie.

Autre définition, cette fois dans la Rousse référence des dicos… « terrorisme » : « Ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système » . Vous noterez que ce n’est pas argotique. Exemples, le terrorisme islamiste ; le terrorisme poutinien sur les populations civiles en Ukraine ; le terrorisme intellectuel… et le petit dernier, l’éco-terrorisme. Au cas où ça vous aurait échappé, je traite du conflit de la Mégabassine des Deux-Sèvres, là. Qui n’a pas encore fait de morts : au match des blessés, les CRS et gendarmes ont plus morflé, cependant, que les militants écolos, anars, gauchos, trotsko… ; chez les LFI et consorts on guette, on espère, comme chaque fois, la Divine Bavure qui fera un martyr dans une manif pourtant explicitement, clairement interdite, et pour cause ! au vu de la nuisance des groupes qu’elle excite et mobilise.

J’ignore si la Mégabassine de Sainte-Soline est un bon plan ou pas, n’ayant pas assez de billes pour juger objectivement. Disons que a) c’est techniquement un projet astucieux pour pallier les pénuries d’eau, chroniques à la belle saison, mais que, b) si c’est seulement, comme ça se dit, pour arroser en été les maïs de quelques dizaines de gros agriculteurs intensifs, c’est condamnable, à l’opposé de l’intérêt général. Dans cette affaire, comme tant d’autres, la concertation fait défaut ! D’autres cultures, moins dévoratrices d’eau ? un « tour de table » plus large, une gestion plus démocratique ? Ohé, du gouvernement, si l’on se mettait vraiment à en débattre, et calmement ?

Tibert

PS – On dit des âneries ici et là à propos des ZAD – Sainte-Soline en serait, aïe aïe aïe, un exemplaire en puissance. A N-D Des Landes, pour le pharaonique projet d’aéroport « nantais » – qui aurait bigrement arrangé les Rennais, en fait – qui a été abandonné, il est faux de dire que les Zadistes ont gagné : c’est le bon sens et le réalisme économique qui ont gagné, avec, il est vrai, l’appui entêté, brouillon, inutilement violent, des Zadistes. Mais aucune ZAD n’y a perduré, aucune Commune de Paris Autonome et Délocalisée, hors la République : là, ils auraient gagné !

En faisant le poirier

( Halloween, cette amusante coutume anglo-américaine, dont les Français se contrefoutaient jusqu’il y a peu (mais ça fait du bizness, coco) a eu ses VRAIS morts, des squelettes en pagaille. En Corée du Sud… affreux. Plus de 150 victimes ; de quoi alimenter le Jour des Morts, ça tombe sinistrement pile-poil. Ce n’est pas la faute d’Halloween, les bonbons et les citrouilles n’y sont pour rien, c’est la faute à la grégarité stupide et mortifère des foules, dans les stades, dans les discothèques, partout où l’on s’entasse pour faire comme tout le monde, pour en être. Mon père disait – je vous l’ai sûrement déjà cité : « Si tu vois la foule se ruer à droite, va à gauche ! » )

Et puis cette histoire cocasse, pour prolonger ce que j’écrivais sur monsieur Soulages. Au fait, on va lui rendre un hommage national, à la dépouille de monsieur Soulages. Après Djohnny, après Michel Bouquet, après… bref c’est devenu une affaire florissante, les hommages nationaux ; inscrivez-vous, prenez date ! Mais bon… voilà : en Allemagne, on vient de découvrir qu’une toile de Mondrian était accrochée à l’envers, depuis 77 ans ! c’est censé représenter « New-York City » : bon sang, c’est bien sûr ! on reconnaît tout de suite…

Si ça se trouve, il y a des Soulages accrochés à l’envers ? moi, je vérifierais ; il n’y a qu’à éclairer dans le sens opposé, voir si c’est pertinent. Mais peut-être a-t-il laissé des flèches derrière ses tableaux ? Idem pour Kandinsky, Vasarely, Mondrian, Klee et des tas d’autres grands peintres. Du boulot en perspective, dans les musées.

Tibert

Encore des pneus…

( Il se dit que les cas d’intoxications gastriques / respiratoires ont été multipliés par 3 en ce milieu d’octobre : c’est le siphonnage des réservoirs ! eh oui, le Français « débrouillard » « aspire » à trouver du carburant coûte de que coûte quand c’est la panique à la pompe. Une bonne giclée de sans-plomb 95 ou de fioul dans l’oesophage ou, pire, dans les bronches, c’est le prix à payer quand on n’a pas le matériel ad hoc du siphonneur professionnel, pourtant pas bien cher et facile à se procurer. Ce n’est ni moral ni cocasse : c’est juste triste d’en arriver là, au pays qui a inventé les grèves « préventives » et où une centaine de salariés « en colère » et en 2 x 8 peuvent tout bloquer impunément. )

Mais autre chose : le Mélenchon, encore lui (*), appelle les LR, les Républicains, à ne pas jouer les roues de secours pour Macron et son gouvernement. C’est vrai, quoi, argumente-t-il, s’ils se décidaient à voter les motions de censure de la Nupesse, hein ? car, le gouvernement renversé, ils sont prêts à gouverner, les LFI, pas de problème, à prendre les manivelles… Il a re-loupé les présidentielles, loupé le poste de premier ministre, il n’est même pas parlementaire, mais encore cet espoir chevillé au corps, et qui le fait vivre : prendre le volant, bon dieu ! j’y ai droit ! c’est mon tour !

Notons, à propos de métaphore automobile, que le Mélenchon devrait se mettre au parfum : le coup de la « roue de secours » , ça fait pschiiit, c’est presque anachronique. On crève très peu – sauf du fait des abrutis dégonfleurs de pneus « pour la Planète » – et les fabricants nous fourguent pour tout potage un vague kit anti-crevaison, c’est moins lourd, c’est censé suffire, sauf que c’est rarement efficace : alors on se gare, on met les feux de détresse, on sort le triangle, et on attend la dépanneuse.

La dépanneuse LFI, à mon humble avis si j’étais LR j’éviterais. Du moins, je ne le sens pas trop…

Tibert

(*) On voit du Mélenchon et du Hollande partout en ce moment, radio, télé… Très demandés, ces deux experts en yakafôkon, de mon temps, y faudrait

L’oeuvre au noir, fin

( Je te sors mon 49.3, tu dégaines ta motion de censure : ça va vite devenir lassant. On est là dans un jeu débile, illustrant encore et encore le sectarisme, le dogmatisme, les credo pré-établis qui inspirent nos parlementaires de gauche : si ce n’est pas sous leur dictée, pas de leur production pur jus, c’est forcément nul à ch…er ! A l’opposé, à droite-droite c’est clairement de la navigation à vue, ces temps-ci : à la limite c’est plus rafraîchissant ! )

Mais à 102 ans – saluons la performance – un type qu’on voyait toujours vêtu de noir, allez savoir pourquoi, a cassé sa pipe. C’est dans l’ordre des choses… hier, des salves de louanges, des gerbes de dithyrambes, des brassées d’hommages se sont manifestées pour monsieur Soulages. Un musée à son nom, de son vivant, rien que ça. Si je puis exprimer un bémol, je vais l’oser : c’est un type qui a trouvé un procédé, juteux, très rentable, qu’il a su habiller de considérations et circonlocutions suffisamment savantes sur l’esthétique sous-jacente supposée. En un temps où l’on s’esbaudit devant un type qui, à poil, s’enduit de moutarde et de ketchup pour ensuite se rouler dans un drap aux fins de créer une oeuvre d’art, les jeux de lumière sur les emplâtres plus ou moins parallèles, plus ou moins noirs dont Soulages chargeait inlassablement ses toiles ont fait crier au talent, au génie. Ouais… ça passera. Les soufflés retombent, toujours, et de mon modeste point de vue, la peinture soulagienne est très loin de mériter les tombereaux d’éloges qu’on lui décerne. C’est de la déco, tout au plus… bref, un type astucieux, qui a su trouver une juteuse martingale et bien en vivre – très longtemps !

Tibert

L’art de se boucher les narines

( La Marine, ça tangue, ça vire lof pour lof, ça navigue au vent, ça vire de bord… bref les changements de cap, c’est de la routine ! et ça commence par refuser – logiquement – de voter une motion de censure siglée « Epaisse Nupesse » … puis ça la vote, ouais, finalement, bon, pourquoi pas ? pas de quoi remonter l’estime qu’on pourrait avoir pour des convictions politiques aussi floues, aussi petitement manoeuvrières. Tout ça pour démontrer que les LR roulent présentement pour Macronious ? belle découverte ! on en reste tout ébouriffés. )

Mais autre chose… vous vous souvenez sûrement, quand Fidel Castro est venu en visite à Paris, mars 1995 ? c’était sur la fin de Mitterand, quelques mois avant le terme de son deuxième mandat… non ? et puis, quand Raoul Castro a été reçu en grande pompe par Flamby-Hollande, en 2016 ? non plus ? mais si, voyons… Ségolène était allée l’accueillir à l’aéroport… Eh oui, c’est loin… allez, un dernier, Hugo Chavez, le petit Lider Maximo vénézuélien, tant apprécié du Mélenchon… venu officiellement chez nous en 2001, chez Chirac… serrages de cuillers… sourires… éloges…

Tout ça pour dire que les prévisibles mines dégoûtées de nos LFI, éco-féministes radicales, PS attardés, écolo-gauchos, PCF recuits… à propos de la rencontre Macron-Meloni hier, font plouf. Du cinéma, des postures, encore des postures. Et puis ces antiennes, « post-fasciste » , « extrême-droite » , sur la Meloni, systématiquement ? Ben oui, elle est de droite, cette femme. Elle est d’une époque d’après le fascisme, et ce n’est pas son credo, elle ne se réclame pas du Duce, elle a été élue démocratiquement, sans aucune action militaire, sans marcher sur Rome ni exiler les opposants. Il y en a d’autres, ailleurs, qui sont très à gauche : eh bien ça équilibre. Elle se réclame d’un héritage chrétien, catholique (*), même : c’est épouvantable ? il en est qui se réclament d’un Livre Vert écrit dans les années 500 et des brouettes, et prétendent même que ça fait référence de nos jours ! et on leur fait des salamalecs et des courbettes, à gauche notamment. Elle défend la famille traditionnelle ? d’autres se sont juré de la dynamiter ; c’est mieux ? ça se discute, il y a même de durs débats chez les psys et les sociologues sur le sujet.

Bref et comme d’hab, selon notre presse nationale, nos zélés journaleux et nos élites éclairées auto-proclamées, Macronious a tout faux en allant rencontrer la nouvelle cheffe italienne. C’était pourtant bien normal ; a contrario, ne pas le faire eût été une bévue. On nous ressort aussi sec, c’est toujours prêt à déballer, les heures les plus sombres etc… : c’est d’un faux-cul que ç’en est pitoyable. De la politique, ça ? de la poloche, comme dit monsieur Dumont-Poretti,des minableries. Du même tonneau que la brillante manoeuvre Marinière dont je vous entretenais au début de ce billet.

Tibert

(*) Macron et madame – sans mantille – sont allés serrer la cuiller du papam. C’est sûrement répréhensible ? non ?

Pneus, rosbif et malfaisance

( En Turquie, le très remuant président Erdogan veut inscrire dans la constitution le Droit Absolu des femmes à être bâchées partout, absolument partout. Le port facultatif du voile dans les administrations a été remis en vigueur depuis 2013 – c’était proscrit, Atatürk avait voulu et instauré un état laïc et moderne – mais apparemment ça n’est pas assez sûr ! des fois que… il faut donc le graver dans le Marbre Constitutionnel. On y ajoutera, allez hop, une disposition anti-LGBT, tenez, cette puissante déclaration : « Une famille forte veut dire une nation forte. (…) Est-ce qu’il peut y avoir des LGBT dans une famille forte ? Non ». Bref… j’ai déjà dit tout le mal que je pense de ces idées sottes et grenues, de bourrer la constitution de dispositions qui n’ont rien à y faire, comme d’insérer une recette de vin de noix dans une liste de bureaux de postes. Une constitution, c’est bien connu, ça se change ! Tout ça pour constater que les initiatives démagogiques, brouillonnes et inefficaces sont largement partagées sur cette Planète, de Paris à Ankara. )

Mais autre chose : les Tyre Extinguishers, ce british collectif de débiles mentaux malfaisants, a oeuvré, à Lyon, pour dégonfler les pneus d’un tas de SUV. C’est, disent-ils en anglais, légitime, c’est pour la Planète, donc ils s’en arrogent le droit ! Au passage, sur une place pour handicapés, ils mettent à plat les roues d’un SUV de handicapé… ooops, faites excuse, et, en anglais, ils vous rétorquent : « Les erreurs peuvent arriver lorsque vous avez dégonflé environ 10 000 SUV ».

Résumons : ces imbéciles dangereux, et, pire, anglais, agissent en toute impunité chez nous, même pas foutus de vanter leurs délits dans notre langue. Comme le dit – humour noir – Ouest-France, « pour ces actions illégales, ils risquent jusqu’à un an de prison et 15 000 € d’amende » . On serait curieux de lire les statistiques du ministère de l’Intérieur concernant la répression effective de ce genre de délits. En d’autres termes, et en français, suivant la formule consacrée, « que fait la police ?  » … et la justice, ça va sans dire.

Tibert

Pour danser la bourrée

On se souvient peut-être de la tentative loupée du maire de Grenoble, monsieur Piolle – d’aucuns le surnomment Piolle-Pot – de faire entrer benoîtement les burkinis dans les piscines de sa ville. L’argument, c’était que, burkini ou seins nus (topless, comme on dit), il voulait que les femmes soient libres de choisir leur tenue… pieuse fiction pour permettre aux « barbus » et à leurs ouailles dévotes et copieusement vêtues d’entrer en conquérants dans les piscines : un espace de gagné, un !

C’est exactement la même musique que des lycéens servaient hier à Clermont-Ferrand, devant le lycée Ambroise-Brugière : ils réclamaient la liberté de s’habiller comme bon leur semblait, abaya – la robe couvrante et très musulmane au proche et moyen-Orient, voire le qamis pour les mâles – ou crop-top, nombril à l’air sous un très court corsage pas sage… lycéens appuyés par une délégation de l’UNEF, dont on connaît le militantisme communautariste (voir cette page Wiki, où est évoquée la proximité de cette organisation avec les « Etudiants Musulmans de France » .

Bref, les militants de l’Islam conquérant re-montent, encore et encore, à l’assaut de nos bases démocratiques, en l’espèce le principe de laïcité. On ne va pas combattre ça à coups de soutanes, tonsures, croix de 50 cm, kippas : TOUS les signes ostentatoires religieux sont proscrits dans l’école de la République. C’est pourtant clair…

Il est UNE solution simple, évidente, à ces assauts lassants contre nos valeurs : l’uniforme. Les Anglo-Saxons, les Japonais, et d’autres, font comme ça : ni qamis ni soutane ni kippa ni hidjab ni abaya ni rien de tel : un même costume pour chacun des deux sexes ; ceux de l’entre-deux ? on règlera ça au cas par cas, ils sont peu nombreux.

On sait que ça coûte, un uniforme, il y a un budget pour ça : la paix civile a un coût, soit ! Ceci étant, d’aucuns en auront ainsi fini avec la ruine d’acheter les dernières godasses, blousons, futals… à la mode et griffés : au total, des économies. Monsieur le ministre Ndiaye de l’Educ’Nat’ ne serait pas hostile à étudier la chose, paraît-il ? en tournant la phrase au positif, « serait favorable à… » ça ira sûrement plus vite. Qu’est-ce qu’on lambine, dans ce pays !

Tibert