Olé ?

( Transphobie ? allons bon… la « phobie » a encore frappé… littéralement la peur, souvent irraisonnée, mais parfois bigrement fondée ! Quand on veut vous fermer le clapet, vous empêcher d’argumenter, on vous accuse de machin-truc-phobie, et voilà : vous avez forcément tout faux, vous êtes un affreux. Il est ainsi malvenu, à la mairie de Paris-Centre (le 3 ème arrondissement) de questionner le sujet des transgenres – vous avez juste le droit d’abonder la transphilie. Des militants de ce bord sont en effet parvenus à faire annuler un colloque sur « la fabrique de l’enfant transgenre » . La mairie se dit « engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie » mais en fait elle n’est guère engagée pour permettre le débat ! elle a choisi son bord, ladite mairie : sectaire, obtus et à la mode. )

Mais, olé, ou pas ? grave question. Qui divise, entre les défenseurs des traditions et les soucieux, voire les extrémistes de la cause animale. D’abord, avoir pris Aymeric Caron, végane enragé, pur beurre végétal bio garanti sans OGM, ne facilitera pas la tâche des animalophiles, tant le véganisme se montre outré, grotesque dans ses postulats : littéralement inhumain. Mais c’est dans l’air du temps, les interdiseurs fous sont lâchés : les Klimt, Manet ou Gauguin morflent déjà de la soupe, les SUV et les aficionados n’ont qu’à bien se tenir.

Moi, personnellement, autant je trouve plaisante la tradition des courses de vaches landaises ou d’ailleurs – j’ai connu, mais c’est vieux, les Intervilles de Guy Lux et Léon Zitrone, où ce genre de divertissement était devenu rituel – autant je trouve la corrida contestable. Ce sont encore les jeux du cirque des Romains, où l’on a remplacé les chrétiens par des taureaux et les fauves par des picadors. Bref c’est encore du sang et de la mise à mort. D’accord, le taureau sera de toute façon tué tôt ou tard, c’est sans doute très beau, la musique, le soleil, les couleurs, la gestuelle, gnagnagna… mais c’est du sang et de la mort ! Et si l’on pouvait faire un sondage parmi les toros de combat, je vous parie qu’ils seraient à 90 % pour rester peinards dans leur enclos.

J’ai une suggestion : il y a bien des lasergame où l’on se flingue à coups de pistolets lumineux : pourquoi ne pas remplacer les charcutages des picadors et les banderilles, par des cocardes auto-collantes ? laissant le mal-nommé matador (le tueur) faire ses agiles et dansantes passes de muleta (*) comme d’hab, on ferait une « mise à mort » symbolique : un pétard, fixé entre les cornes de la bête, qu’on ferait exploser d’un coup de baguette en plastique ; le brave taureau et son bourreau auraient quelques acouphènes temporaires, mais sans effet létal ni hémoglobine.

Il restera à régler la question des oreilles et la queue : on fait d’excellents surgelés, il ne sera pas difficile de créer un stock de ces ingrédients, prélevés dans un abattoir quelconque ; on pourra ainsi récompenser les toreros valeureux et / ou chanceux, au besoin avec trois queues et deux oreilles, comme au Guide Michelin ! Je sais, les véganes vont faire la grimace : mais, qu’ils bouffent tous les rutabagas sauce cacahouète qu’ils veulent ! nous autres carnassiers sommes tolérants et n’en ferons pas tout un plat.

Tibert

(*) S’il souhaite vivre dangereusement, le matador, c’est son choix. Mais des boules en caoutchouc au bout des cornes du taureau, ce serait quand même plus prudent !

Qatar-ien à faire là

(Madame Borne, moins… bornée que monsieur Philippe « 80 km/h » , a renoncé à « punir » les Français en bagnole – une punef de plus – avec une limitation à 110 sur les autoroutes. D’abord, pourquoi 110, et pas 120 ? hein ? ça existe aussi, 120… Sachant que – je parle de mon vécu – nombreux sont ceux qui rabattent 10 km/h sur la vitesse limite pour être peinard et ne pas risquer des prunes ruineuses et stupides (ça donne un 120-122 au GPS, rythme correct), si l’on nous colle 110 il va falloir ronger son frein à 100 ? et puis quoi encore ? on les PAYE, et très cher, les autoroutes (merci monsieur Villepin), ce n’est pas pour s’y traîner lamentablement. Donc, merci madame Borne de ne pas « emmerder les Français » inutilement, ils en ont déjà assez sur le râble. )

Mais le Quatar, son univers sableux, très musulman et ultra-moderne. Une coupe du monde de foot là-bas ? drôle d’idée… pays rétrograde, les femmes en arrière-plan pour faire la vaisselle, soulager leur homme et torcher les gosses, en principe pas d’alcool – pour l’occasion on pourra se pinter, mais uniquement (iniquement ?) à des heures et en des endroits précis et bien bordés ; interdiction d’importer des alcools : achats sur place ! Et puis des lois réactionnaires sur l’homosexualité, tenez, ce lien.

C’est là où ça se corse… des assoces LGBT++ réclament que sur les stades les joueurs manifestent leur soutien à leur cause, un brassard à leurs couleurs… tant qu’on y est, pourquoi les seuls LGBTQI++ ? y a pas de raison, allons-y pour des brassards pour les droits des femmes, pour la liberté de culte (*), pour le droit de siroter un pastis bien frais en terrasse, pour les droits des travailleurs immigrés… j’en oublie. Ce n’est plus un brassard, c’est un drap de lit !

Monsieur Hugo Lloris, gardien de buts en chef de notre glorieuse équipe, a résumé la chose : il ne portera pas de brassard « pro-LGBT » . Il rejoint en revanche ses coéquipiers pour ratisser plus large et plus haut. Ils déclarent ainsi avoir « décidé de soutenir les ONG qui œuvrent pour la protection des droits humains au travers du fonds de dotation Génération 2018 auquel tous les joueurs de la sélection 2022 et les membres du staff sont associés. » (vous admirerez au passage le prudent « humains » , mot épicène qui dispense de seriner « les femmes et les hommes » ). Ce me semble de saine politique : les LGBT ne sont pas, et de loin, le sujet le plus brûlant desdits « droits humains » ; on peut estimer, par exemple, que les femmes qataris – celles qui sont nées comme ça – sont bien plus nombreuses, au minimum dix fois plus, et endurent moult brimades ! Aucune raison que les Lesbiennes-Gay-Bi-Trans-etc… tirent la couverture pour leur seule petite chapelle. Les droits humains ? synthétique et habile, et bien vu.

Tibert

(*) Selon mes sources, il y a au Qatar cinq églises chrétiennes, toutes dans la capitale, dont UNE église catholique, ouverte en 2008. On est prié d’y prier en toute discrétion.)

Confus ou pervers

On vient de coincer en Ecosse un négationniste français, en cavale depuis deux ans… eh oui, nier peu ou prou l’extermination des Juifs dans les années 40 est puni par la Loi, en France (pas en Ecosse) ; absurde – interdire l’expression des opinions ? – ou salutaire, la Loi est comme ça. Ce type alimentait des sites pro-russes, comme VKontakte… et puis des négationnistes états-uniens, il ratissait large ! On peut ici s’esbaudir de la confusion mentale dans laquelle nous baignons, qui voit le Poutine invoquer pêle-mêle une croisade anti-nazis, la sainte lutte contre l’Occident dépravé et pervers, quand la presse de son pays et les réseaux-poubelles alimentent en toute tranquillité les pires fables, intox, bobards – y compris anti-Juifs – pour les benêts et les oreilles complaisantes d’Europe et d’ailleurs.

L’Occident, ton univers de perversion ? sur ce point, l’Algérie rejoint la Russie de Poutine, ce qui n’est somme toute pas étonnant. Le Monde titrait il y a peu sur « le calvaire des Algériens pour obtenir un visa » : Paris, en effet, a mis en place des mesures de rétorsion devant la très mauvaise volonté de l’Algérie à récupérer ses compatriotes jugés indésirables chez nous. Songez, en 6 mois de 2021, 22 Algériens ont été récupérés par leur pays, quand la France désirait en expulser 7.731 ! Si ce n’est pas de la mauvaise volonté, ça y ressemble bigrement. Le sel de l’histoire – on rejoint là les élucubrations poutiniennes anti-Occident – nous est livré par un ancien ambassadeur de France à Alger, monsieur Driancourt, dans un article hélas payant du Figaro : « j’ai souvent entendu à Alger un argument assez spécieux, brandi officiellement par les diplomates algériens dans des réunions à haut niveau, comme quoi ces irréguliers seraient le « fruit d’une certaine occidentalisation » , de notre « mauvaise éducation » , ils auraient été en quelque sorte « contaminés » par nos mauvaises moeurs… » .

Du coup, vade retro, on ne les reprend pas, ils sont marqués du sceau de l’infâmie occidentale. Débarquant à Marseille ou Sète, on pose le pied sur un sol malsain, et hop, on est contaminé, pas récupérable ! « Comment en un plomb vil l’or pur s’est-il changé ? » Ce qui me rappelle cette amie juive venue déjeuner, et qui m’apporte une bouteille de vin rouge israélien, garanti casher… moi, mécréant que je suis, j’empoigne la bouteille pour la déboucher : « ah mais maintenant elle n’est plus casher ! » (*). On n’est pas fréquentables, que voulez-vous.

Tibert

(*) On s’est fait une raison, on l’a bue quand même.

On est les champions (air connu)

( Des gens en blouse blanche – des « têtes » , des chercheurs, des penseurs, forcément ! – manifestant devant le siège de Dassault Aviation, à Paris : au dos des blouses est inscrit « Scientist Rebellion » . La révolte des scientifiques… en anglais ! Dans l’article de France-Info cité plus haut, on a droit à une nana – en blouse blanche, c’est forcément une sachante – qui ne chante pas, mais cause dans un mégaphone, en français ! si si, en français : c’est pour nous, donc. Pour dire que les jets privés c’est caca, il faut en conséquence les interdire ! L’écologie « interdiction » a encore frappé. On est des gamins, on peut pas comprendre, eux les sachants, ils sachent, et ils exigent, screugneugneu, qu’on interdise, tous azimuts. Le pétrole infâme, les yachts ostentatoires, les jets d’affaires, les SUV arrogants, les bovins péteurs, le caviar trop cher, le homard idem, et le foie gras donc ! le champagne, les grands crus, les extraits de parfum, le safran, les gousses de vanille, le boudin blanc truffé… j’en oublie. L’entraîneur du PSG avait une boutade sympa, en réponse à ces exigences comminatoires, « on va étudier la solution du char à voile » . Voilà… c’était une action de Scientist Rebellion, multinationale visiblement britannique (tout comme Just Stop Oil ou Extinction Rebellion, etc…) via ses dévoués relais français, en blouse blanche. )

Et puis Ouest-France pose hypocritement la question : Sommes-nous les champions d’Europe de la grève ? hypocrite, car la réponse est connue, certifiée, nous sommes Champions du Monde ! Ouais !

Interlude chanté, sur l’air du « Petit Navire » : « Ohé, ohé Pompidou, Pompidou navigue sur nos sous… » (1973). On savait composer des couplets, à l’époque ! Aujourd’hui, c’est pouvoir d’achat, la rengaine-alibi.

Et nous devons cette excellence à la CGT, SUD-Rail, Solidaires, FO, j’en oublie sûrement. La France « de gauche » a inventé la grève préventive, la grève-avertissement, la grève-échauffement, la grève pour faire grève. Pour pourrir un maximum la vie de nos concitoyens : on en a encore eu l’illustration hier. Mention particulière aux fonctionnaires – pourtant, ou plutôt parce que dotés d’une sécurité d’emploi en béton armé -, crème de la crème des grévistes, et haut la main. Nous devançons – de peu, mais tout de même – les Belges ! Gageons que c’est par capillarité… ils sont voisins : 114 jours en France, 91 en Belgique, mais 18 en Allemagne… et 1 en Suisse !

On peut en déduire que la Suisse est l’eldorado des rudes travailleurs, le paradis des Cégétistes : ils n’y auraient même pas besoin de faire grève. Quel ennui !

Tibert

Encore l’oeuf, et autres contes

( Je lisais ce matin la livraison d’un cinéma Art et Essai, les annonces de films… « La conspiration du Caire » , prix du scénario à Cannes… les universités coraniques en Egypte… les luttes de pouvoir politique / religieux… et de me faire cette réflexion : si le monde arabe a connu de brillants savants, a pu à certaines époques apporter sa contribution aux avancées scientifiques, de nos jours c’est terriblement rien ! Les Arabes qui brillent le font à condition de s’expatrier, c’est aussi simple que ça. A contrario, pour faire avancer l’Islam, alors là, ça bosse fort ! en somme, il faut choisir : la bigoterie conquérante, ou la science. Quant à savoir si c’est la pauvreté des disciplines savantes qui a stimulé la bigoterie, ou la religion qui étouffe la Science, je vous laisse en discuter. L’oeuf et la poule… )

Et puis cette histoire, Noëlle Bréham, la productrice de l’émission « Maman les p’tits bateaux » à Radio-France – je l’ai écoutée, ici et là, c’était sympa – remerciée après 40 ans de collaboration… en CDD ! De CDD en CDD, 40 ans, c’est authentique. Et, tenez-vous bien, il paraît que c’est comme ça, c’est la politique de la Maison. On a là une illustration de la façon dont sont considérés ces travailleurs du micro : des saltimbanques ! des intermittents du spectacle, métiers précaires, bateleurs… donc contrats précaires ! renouvelés au mépris de toute humanité, voire en totale illégalité (mais ils ont des DRH, à Radio-France, ils doivent connaître les bons textes, ou les bonnes ficelles.) Ceci pour souligner, une fois de plus, combien le CDI (le contrat normal : on embauche pour « un certain temps » , tant que ce sera fructueux) est ringard, corseté, bardé de blocages, au point que les boîtes en ont une peur bleue. Syndicats, prudhommes, lois, tout coince avec le CDI. Il y aurait peut-être quelque chose à revoir ? parce que, 40 ans de CDD, fidèlement, à la même boîte, « y a comme un défaut » , aurait dit le regretté Fernand Reynaud – un authentique bateleur, lui.

Tibert

PS – Oui… j’ai sûrement l’esprit mal tourné… enfin… mais, demain c’est vendredi 11 novembre, férié ? ensuite, un houiquinde. Et donc, une ch’tite grève ce jeudi 10, hein ? ça fait 4 jours, non ?

Et tiens, j’y pense, hier c’était mercredi, y avait pas école…

Se coller aux yachts

( La ministre Prunier-Runacher est mise en cause par un clone, un avatar, ou un concurrent de Médiapart, alias Disclose, mêmes cibles, mêmes objectifs. Disclose ? c’est de l’anglais pur sugar, évidemment, pour signifier que son boulot c’est de DIVULGUER. « Les divulgueurs » , ça aurait eu de la gueule, mais non, il le leur faut en rosbif pour faire sérieux. Je passe, vous pourrez lire ce qui est reproché à madame, rien d’illégal, mais il s’agirait de probité ! A cette occasion, le long papier consacré à la supposée affaire nous apprend que la Cheffe de l’association Anticor (mêmes gènes que Médiapart et Disclose) est Docteur en Droit de la Probité ! ça existe donc, le Droit de la Probité, j’aurai vécu au moins ça. Mais, pour la bonne bouche, le comble de l’horreur, révélé par Disclose, concernant la famille de la Ministre de la Transition Energétique : « Quant à leurs investissements, ils incluent bien souvent des entreprises d’hydrocarbures. » . Beurrk, c’est immonde, insoutenable ! Les Français, d’ailleurs, on a pu le constater, ont résolument tourné le dos à ces énergies fossiles destructrices de la Planète : ils faisaient la queue des heures et se battaient pour tenter d’en avoir un peu, lors de la récente grève-bouchon « rebelote » de la CGT dans les raffineries. )

Autre chose : dans Le Monde, cette tribune d’une députée (*) européenne écolo-machin, Caroline Roose : « Il est temps d’agir contre l’aberration des super-yachts qui profitent uniquement aux ultra-riches » (**). Souvenez-vous, des tas de militants Verts ou presque ont tenté récemment de pénétrer sur le tarmac de l’aéroport du Bourget, cénacle des jets privés – un bide, les flics les attendaient. Là c’est pareil : il s’agit, au mouillage à Monaco, d’aller se coller à la proue – telle la licorne du Trésor de Rakham le Rouge – ou, mieux, à la barre des énooormes yachts des oligarques pétroliers pour les empêcher de sortir du port, ce qu’ils ne font quasiment jamais. Cette noble mission accomplie, les choquants yachts de grand luxe réduits à l’impuissance, on pourra s’attaquer, notamment, aux terrains de golf, se scotcher au green : c’est scandaleux que quelques happy few s’accaparent ces magnifiques parcs, qu’il faut reboiser d’urgence. On poursuivra en se seccotinant aux devantures de Quartier, de VanCleffe, de Vuithon, etc, symboles du gaspillage des ressources de la Terre au bénéfice de quelques-uns. En glissant ainsi le curseur de plus en plus bas, on arrivera bientôt au système des khmers, façon Pol-Pot, sauf la couleur.

Tibert

(*) Je suis navré 😉 d’enfreindre ici les consignes du HCE, selon lequel il importe qu’à l’oral – privé de l’écriture inclusive, donc – on perçoive néanmoins le genre – « ce qui n’est pas nommé n’existe pas » , n’est-ce-pas. Députée ne le fait pas… alors, députesse ? députrice ? députeuse ? (députasse, on évite). C’est à vous.

(**) Bien évidemment, Monaco est visé, port de luxe pour navires de grand luxe. Indépendamment de cette histoire de yachts somptueux, provocateurs et anti-écologie, il y a longtemps que je milite pour le retour de cette verrue au sein de notre beau pays, y a pas de raison !

De l’innommé.e

( Du rab’ sur mon billet précédent : a) Comme prévu, les titres un peu partout sur le député RN De Fournas sont du style « Propos racistes : sanction gnagnagna… » : pur mensonge, ladite sanction vaut pour des « tumultes » – tumultes des LFI – et rien d’autre. Mais, calomniez, calomniez… b) Le Monde infléchit prudemment son discours : de raciste, ce député est devenu xénophobe – ce que la loi ne punit pas. On peut effectivement le taxer de xénophobie, ce n’est pas absurde ; c’est un sentiment négatif mais banal, parfois justifié selon les voisinages et les arrivages ; les Japonais y ont tous droit, et plein d’autres ! On apprend également qu’il serait autoritaire et sexiste : le voilà habillé pour l’hiver. )

Et puis j’ai trouvé cet article du Parigot sur les recommandations du HCE – Haut Conseil à l’Egalité – et si j’étais grossier, j’écrirais que je leur urine aux fesses, aux membres du HCE, pour ces recommandations. Non que leurs objectifs soient vains, l’égalité hommes-femmes dans la Cité est une cause juste, qui mérite qu’on s’y attache (notons que le HCE a été créé sous l’égide de Flamby-Hollande en 2013). Mais voilà, pour commencer à me hérisser le poil, le HCE pratique l’infecte l’écriture inclusive ! « Les membres du Haut Conseil ne sont pas rémunéré.e.s » . Ce monstre grammatical… Et puis le contenu de l’article cité est carrément navrant. On nous assène d’entrée une prémisse vicieuse : ce qui n’est pas nommé n’existe pas. C’est un excellent sujet de philo au Bac, mais c’est archi-faux. Commençons… le nom commun existence signifie d’être vivant, d’avoir une réalité. Bien… et quand je dis « mes collègues » (ah zut c’est épicène…) je ne cite ni Dugenou, ni Schmurtz, ni Labézul, encore moins Crafouilloux : j’emploie un terme ensembliste. Lesdits collègues ont néanmoins une réalité, ils existent, et bigrement, et celzéçeux 😉 qui connaissent mes collègues sont à même, in petto, d’en reconstituer la liste. C’est idem pour « les employés » : c’est un terme synthétique, c’est du NEUTRE, ça existe le neutre, voyez la grammaire, et s’il y a des femmes dans cet ensemble, eh bien elles y sont ! Le français est une langue qui utilise des termes synthétiques : la capacité à synthétiser est un gros plus, ça fonctionne efficacement, c’est très bien comme ça. J’ajoute que le HCE n’a aucune légitimité pour réformer notre langue, et de manière aussi débile ; d’autres en sont chargés. On subit déjà des tombereaux de « les femmes et les hommes » , « celles et ceux » , c’est lourd et inutile. Et quoi encore ?

Mais je m’énerve… j’arrête là. C’est dimanche, on ne va pas se mettre la rate au court-bouillon, c’est mauvais pour la tension.

Tibert

D’une banale « scène tumultueuse »

( Sur cette affaire du « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! » … eh oui, causons-en, tâchons d’éclairer les coulisses… Comme l’écrit Marianne, « les macronistes en profitent pour faire les bons samaritains gauchistes… » on n’en attendait pas moins d’eux, la pommade Bonne-Pensée ; Macronious leur a donné le La, dans la tonalité Père-la-Morale. Mais Les LR, les Républicains : quelle pusillanimité ! quel petit groupe frileux, sans boussole ! incapables de prendre leurs responsabilités, de dire LEUR lecture de cette affaire. Aux oubliettes, les Républicains, si ça continue dans la débandade. )

Oui, réjouissante, la lecture des canards, hier ! l’occasion de faire un peu de littérature comparée…

Le Monde : « M. de Fournas avait lancé « qu’il retourne en Afrique ! » au député de La France insoumise (LFI) Carlos Martens Bilongo, qui est noir, alors que ce dernier prenait la parole au sujet de l’Ocean-Viking.  » .

Le Figaro : « En cause, la phrase «Qu’il retourne en Afrique !» lancée par l’élu lepéniste alors que l’Insoumis Carlos Martens Bilongo interpellait l’exécutif à propos d’un bateau transportant des migrants » .

Pas tout à fait la même histoire, pas vrai ? « Lancé au député » , ou « lancé alors que le député » … Cette deuxième lecture a le mérite de mieux coller au film des débats. On y voit un Bilongo qui ne se sent pas visé, sur le coup, et poursuit, avant que ses collègues se mettent à hurler et gesticuler. Au passage, notons que l’hypothèse du pluriel « Qu’ils retournent » – qui exclut clairement monsieur Bilongo du propos – a été évacuée dans la Version Officielle, sans aucune raison valable, vu qu’à l’oral, le dilemme singulier / pluriel est indécidable. Disons que les huissiers-transcripteurs des débats ont choisi leur camp… mais c’est sans conséquence, vu que ce « il » désigne soit le député Bilongo – là effectivement on aurait une superbe insulte, conne et raciste – soit le bateau des migrants : dans ce cas c’est une position qui se défend tout à fait et nullement raciste – pas dans la Bonne-Pensée, ça c’est sûr ! mais la Bonne-Pensée, on n’est pas obligé de se prosterner devant, ce n’est pas la Constitution. L’Ocean Viking est accusé, en effet, de relayer les mafias de passeurs pour aider à l’immigration clandestine, qui est punie par la Loi ; c’est toujours en vigueur dans ce pays, nonobstant les mines fâchées et les leçons de morale.

Dans cette salade, la présidente de l’Assemblée Nationale a trop vite emboîté le pas aux hurlements surjoués des LFI. Mais le cocasse là-dedans – et la triste illustration de l’hégémonie de la doxa bien-pensante – c’est que de nombreux Français ne connaîtront pas la chute de l’histoire ! Eh oui, la très grande majorité des canards la tait, et l’on devine pourquoi. Tenez, France-Info, qui a avalé bien volontiers l’âppât, l’hameçon et la ligne : « Après ses propos racistes à l’Assemblée nationale, le député RN Grégoire de Fournas écope de la sanction la plus lourde » . Donc, sanctionné pour ses propos racistes, c’est évident ? Eh non, pas du tout ! Tenez, les compte-rendus officiels des débats de l’Assemblée Nationale, sur l’exclusion de monsieur De Fournas :

« À la suite de ce grave incident (…) le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni aujourd’hui et a entendu M. Grégoire de Fournas. Le bureau a décidé de proposer à l’Assemblée nationale de prononcer à son encontre une censure avec exclusion temporaire, sur le fondement de l’article 70 de notre règlement, en vertu duquel peut être sanctionné un député « qui se livre à des manifestations troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse »  » . Racisme ? où ça ? on l’a puni parce que ses propos ont suscité un très gros chahut des LFI, voilà. Admettez que ce n’est pas la chanson qu’on vous serine quasiment partout…

Tibert

PS – Grand moment du Parigot : « l’Assemblée nationale dresse un front unanime face à la polémique de Fournas » ; un peu plus loin : … « à l’exception évidemment du RN » . L’ « unanimité à l’exception de » , ça c’est du journalisme !

La charge, et l’invention de l’eau tiède

( Vaste choix de thèmes, ce matin tôt… tenez, un peu de langue sauce ravigote. Le Figaro, qui pourtant aligne tous les jours les coquilles et les anglicismes inutiles (n’est-ce pas Madame Fig’ragots ?), nous sort un excellent papier sur « Etre en charge de… » , cette expression 100 % traduite de l’anglais, brut de décoffrage : be in charge of… Eh oui, en France on a la charge de, ou, plus simplement – mais ça ne ronfle pas, ce n’est pas assez pompeux – on est chargé de. Monsieur Dugenou se rengorge, il « est en charge des appros B-to-B » . Mazette ! Mais c’est véniel, n’est-ce-pas, il faut bien gonfler un peu les plumes… flatter l’ego. Il est vrai qu’on pourrait continuer sur des pages à traquer les anglicismes moches, les « tacler » à tout bout de terrain de foot, et les « délivrer » n’importe quoi n’importe comment à n’importe qui. Tenez, j’ai lu ça récemment dans un livre pourtant savant, relevé et bien écrit, le curé en chaire délivre son sermon ! Enfin… personne n’est à l’abri d’une bavure, d’une négligence, et moi non plus. )

Et puis messieurs Darmanin et Dussopt viennent de découvrir la formule de l’eau tiède : il est chez nous des métiers « en tension » , en manque de bras, et donc, pourquoi ne pas pratiquer une immigration sélective pour y remédier ? Manque de bouchers ? on importe des bouchers. D’assistantes maternelles ? on en fait venir des pays environnants. Génial, non ? sauf que ça fonctionne déjà comme ça depuis des lustres, et ils en sont contents, dans moult pays, du Canada à Singapour. A cette heure c’est un projet aux contours encore flous, mais constatons que le sens commun fait défaut à nos Grands Chefs ; ou bien qu’ils ignoraient jusqu’ici le problème, ou s’en fichaient, et viennent, bon sang ! de le découvrir, et avec lui ce « sentiment » – merci monsieur Jospin – d’immigration carrément massive et incontrôlée, qui tourmente bien des Français. « Tourmente » , « préoccupe » , « étreint » , « habite » … mais ni « tacle » , ni « délivre » .

Tibert

Définitions

Rien de tel qu’une définition pour définir. Tenez : « crevure » … je n’ai pas trouvé dans le Larousse en ligne, je me rabats sur Universalis : « argotiquement, personne au comportement particulièrement abject, méritant la mort, d’être crevée. » . Méritant la mort, donc… rien que ça. La bagnole de location – hybride et japonaise, hélas, il n’a sans doute pas été possible de louer une pure-électrique – de monsieur Jadot a eu droit à un graffito « Crevure » (un graffito, des graffiti), mais je vous parie que ce n’était pas la Toto-Yota qu’on visait, mais son conducteur ! Mérite la mort : pas assez radical, Jadot, à crever, donc. Sympas, les écolos ! ça donne envie.

Autre définition, cette fois dans la Rousse référence des dicos… « terrorisme » : « Ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système » . Vous noterez que ce n’est pas argotique. Exemples, le terrorisme islamiste ; le terrorisme poutinien sur les populations civiles en Ukraine ; le terrorisme intellectuel… et le petit dernier, l’éco-terrorisme. Au cas où ça vous aurait échappé, je traite du conflit de la Mégabassine des Deux-Sèvres, là. Qui n’a pas encore fait de morts : au match des blessés, les CRS et gendarmes ont plus morflé, cependant, que les militants écolos, anars, gauchos, trotsko… ; chez les LFI et consorts on guette, on espère, comme chaque fois, la Divine Bavure qui fera un martyr dans une manif pourtant explicitement, clairement interdite, et pour cause ! au vu de la nuisance des groupes qu’elle excite et mobilise.

J’ignore si la Mégabassine de Sainte-Soline est un bon plan ou pas, n’ayant pas assez de billes pour juger objectivement. Disons que a) c’est techniquement un projet astucieux pour pallier les pénuries d’eau, chroniques à la belle saison, mais que, b) si c’est seulement, comme ça se dit, pour arroser en été les maïs de quelques dizaines de gros agriculteurs intensifs, c’est condamnable, à l’opposé de l’intérêt général. Dans cette affaire, comme tant d’autres, la concertation fait défaut ! D’autres cultures, moins dévoratrices d’eau ? un « tour de table » plus large, une gestion plus démocratique ? Ohé, du gouvernement, si l’on se mettait vraiment à en débattre, et calmement ?

Tibert

PS – On dit des âneries ici et là à propos des ZAD – Sainte-Soline en serait, aïe aïe aïe, un exemplaire en puissance. A N-D Des Landes, pour le pharaonique projet d’aéroport « nantais » – qui aurait bigrement arrangé les Rennais, en fait – qui a été abandonné, il est faux de dire que les Zadistes ont gagné : c’est le bon sens et le réalisme économique qui ont gagné, avec, il est vrai, l’appui entêté, brouillon, inutilement violent, des Zadistes. Mais aucune ZAD n’y a perduré, aucune Commune de Paris Autonome et Délocalisée, hors la République : là, ils auraient gagné !