Pas l’inquisition, mais

( Un adjoint à la mairie des Mureaux, dans le 9-2, rend son tablier : c’est dans Le Parigot. On pourra lire avec profit ce qu’il a déclaré, cet homme Blanc, les déclarations qu’il a faites au Conseil Municipal. Des habitants de la ville, on ne sait rien de plus sur eux, l’ont invité, entre autres, à se barrer : « le Blanc, quitte ma ville. On est chez nous, ici » . Le Grand Remplacement ? meuh non, voyons, c’est un fantasme, nous dit-on, de même que le racisme anti-Blancs est aussi absurde qu’une fuite d’eau par l’appartement du dessous. Effectivement, c’est juste aux Mureaux, là, c’est très localisé : anecdotique ! )

Et puis les EELV, les Verts et les femmes, les femmes Vertes… madame Rousseau a lancé une méchante boule puante, là, des salades « en l’air » , non étayées, sur de supposées violences « psychologiques » de monsieur Bayou sur une de ses ex : c’est franchement très moche. Et puis monsieur Bayou, face à ces propos purement calomnieux, s’est couché tout de suite, docile, soumis. Carrément louche… on apprend maintenant qu’il était surveillé depuis trois ans par un collectif informel de femmes (les Louves Alpha ?) désireuses, au minimum, de s’assurer de son comportement irréprochable – garder les gosses, plucher les patates, faire la vaisselle, pas de barbecue… -, au pire, de le piéger : on peut aussi bien imaginer une provocation, une Mata-Hari verdoyante balancée dans ses pattes pour le manipuler – c’est si facile, avec les hommes -, l’amener à dérailler et réunir des éléments à charge. Belle ambiance ! ça donne envie de militer.

Je n’aime pas le politicien Bayou, gauchiste de la Verdure, suppôt dévot des modes auto-flagellantes, Woke et racialistes, écriture inclusive, forcément. Donc c’est bien fait pour lui ? pas si simple. Madame Rousseau veut « tuer le patriarcat » , c’est ce qu’elle a déclaré à madame Badinter dans une prise de bec ; pour le remplacer par quoi ? par le matriarcat sauce Rousseau ? on aimerait des précisions… le matriarcat vert ? la campagne de Jadot en juin ne pipait mot du sujet. Bref on ne nous dit pas tout. Gageons 😉 que les instances EELV qui se sont réunies aujourd’hui pour clarifier les choses nous apporteront des réponses : c’est quand même utile de savoir à quelle sauce vert-brun on veut bouffer le mâle blanc, ou du moins ses animelles.

Tibert

PS – Manif’ hier à Paris pour les femmes iraniennes : madame Rousseau a eu droit à une bronca, c’est bien fait ! Elle veut tuer le patriarcat ? mais le patriarcat rétrograde que propagent, soutiennent, tentent d’imposer en France les états musulmans, ce patriarcat-là ne lui pose pas de problème, au nom, dit-elle, de la « liberté des femmes » … à s’habiller comme bon leur semble. Sauf que les femmes voilées des cités ne s’habillent pas comme bon leur semble : c’est voile très fortement recommandé, faute de quoi on passe pour des « putes » .

Les « Valeurs » en gargarisme

Billet morose… Macronibus, autour de plateaux de fruits de mer – sans homard, attention ! mais avec des piques pour les bigorneaux, de la mayo en tube et des rince-doigts citronnés, et puis un Muscadet sur lie pour faire glisser – a réuni des proches pour discuter du futur des retraites… passage en force ? méthode douce, concertation, palabres ? on voit visiblement qu’il navigue à vue (*), incertain de la méthode. L’épaisse Nupesse, via madame Panot des LFI, bombe le torse et frétille déjà, « chiche !  » , dans l’attente de la divine Motion de Censure + bienheureuse Dissolution qui leur permettra – du moins se l’imaginent-ils – d’enfoncer enfin légalement les portes du Pouvoir avec un P majuscule ; peut-être même dépoussiérer-remettre en service le Mélenchon, collé au grenier sous une bâche depuis ses errements pro-Quatennens.

Pendant ce temps madame Meloni du parti « Frères d’Italie » , s’est vue affublée par nos journaleux, unanimement, sans sourciller, de l’étiquette « post-fasciste » : ben oui, quoi, Mussolini, enfin presque, dictature, répression, huile de ricin, etc etc. Mais personne chez nos canards vertueux n’irait traiter les LFI, le NPA, le PCF… de partis post-staliniens, ou post-trotskistes (oooups, en fait ils sont toujours trotskistes !) … et le PS, horreur, de « parti post-Hollande » 😉 ce qui explique son délabrement.

Sur cette élection italienne, madame Borne, que j’estime beaucoup par ailleurs, nous a tartiné un prudent et sirupeux topo sur « les valeurs » . Quelles valeurs ? des valeurs intemporelles, de belles valeurs, Droits de l’Homme, Etat de Droit, gnagnagna… ces magnifiques Valeurs, telles des semelles de plomb pour aller plus sûrement faire glou-glou au fond de l’eau. Ces précieuses Valeurs, hélas, l’Europe est à peu près seule à les mettre en avant et les pratiquer : la compétition est truquée.

J’ai gardé pour la bonne bouche – très morose, la bonne bouche – le Poutine qui plastronne, ayant fait effondrer, dit-il, le primat de l’Occident (L’occident ? ah bon ? c’étaient des Nazis, au début…). Soyons clair : il est parvenu partiellement à ses fins ; OK il n’aura pas la peau de Zelinsky ni les clés de Kiev, mais il occupe les 2/3 du rivage ukrainien sur la Mer Noire. Ah, la Mer Noire… en 2014, souvenez-vous, il avait avancé son pion Crimée. D’ici 4-5 ans, s’il est toujours là, il volera au secours de ses « compatriotes » de Transnistrie (un confetti russophile à l’Est de la Moldavie), menacés de génocide, n’est-ce-pas : il s’agira alors de terminer le boulot et de s’octroyer la façade maritime complète, Odessa, tout ça…

Tibert

(*) C’est du javanais, avec effets visuels. Vous voyez ?

Du sport et des urnes

( D’abord un peu de douceur féminine dans ce monde de brutes : madame Autain, député.e.e(*) Insoumis.e.e, thouïttait hier une crotte de son cru. L’ex-Préfet de Police de Paris, monsieur Lallement, vient d’être nommé « Secrétaire Général de la Mer » (j’ignorais la vacance, sinon la vacuité de ce poste, dont j’ignorais aussi l’existence : vous pensez bien que j’aurais postulé !). Ce monsieur a fait son boulot de flic-en-chef le mieux qu’il a pu, face à des situations souvent très violentes, des situations d’émeutes voulues, pensées, organisées. On peut critiquer son bilan, ceci, cela, gnagnagna, mais allez-y donc le faire, si vous êtes fortiche. Bref, madame Autain thouïttait donc, en référence à cette nomination : « Quand cessera-t-on de prendre la mer pour une poubelle ? » Charmant… c’est toujours la même stratégie de cracher sur la Police, de l’accuser de tuer, de démolir inlassablement tout organe d’ordre, vu que le désordre et le chaos sont nécessaires aux desseins des Insoumis. En matière de production ordurière, ils savent faire, chez LFI ! )

Et puis le foot… encore le foot ! il y a des matches « amicaux » ou / et caritatifs qui se jouent entre vieux footeux célèbres, parlementaires, gens du chaud-biznesse, etc : c’est pour le fun, c’est du « vivre-ensemble » concret, et accessoirement c’est aussi du sport ! quand Giroud tacle Ronaldo (je cite n’importe qui, là) il ignore si Ronaldo vote à droite ou ailleurs, de même que Ronaldo se fout des opinions politiques de Griezman ! Eh bien là, non. Pour le match amical (c’est le libellé classique) qui ce soir doit opposer d’antiques et authentiques footeux à des parlementaires en exercice, les LFI, le PS, les Renaissance (les Macronieux) refusent de jouer, vu qu’il y aura des RN en short et maillot : la bande à la Marine, d’épouvantables extrêmistes de droite ! Comme quoi être élu très à droite – démocratiquement, notez-le, ce n’était pas « la marche sur Rome » de Mussolini – c’est pire que la vérole, le Covid et le Sida réunis. Voilà qui donne un aperçu du respect des principes démocratiques, vus sous l’angle Bonne-pensée : le verdict des urnes, sous forme de feuille de PQ usagée. Et comment se voient-ils, ces élus dédaigneux ? comme des Elus ? vêtus de probité candide, d’idéaux inattaquables et de projets immaculés ? Le sectarisme étroit et la bornitude politique ont encore de beaux jours à vivre.

Tibert

(*) C’est la nouvelle écriture inclusive 2.0, compatible LGBTQI++ : .e d’abord pour signifier que c’est une femme (ah bon ? Clémentine, c’est féminin ?), et puis .e derechef pour marquer que ç’en est une « biologique », pas un.e « trans » hormoné.e. Comme ça on n’oublie personne, heureux que « personne » soit épicène, sinon je vous dis pas les complications.

Et susceptibles, avec ça !

( Petite fable… un « rural » bricole dans son jardin, et se griffe la cornée d’un oeil en élaguant un arbres : ça fait mal, ça ne passe pas, sa femme prend leur vieux Quangôut 2008 à gas-oil et l’emmène aux urgences du petit hôpital du coin, à 20 bornes… ils y attendent 90 minutes, en vain, c’est saturé… et pas d’ophtalmo ! on leur dit d’aller au Chef-Lieu, à 60 bornes, là il y aura tout ce qu’il faut ! Ils y courent, que faire d’autre ? et pénètrent, sans la précieuse vignette « Critair » sur le vieux pare-brise, dans une zone ZFE, à Faible Emission. Paf ! pris par la patrouille ! palabres, prune, 68 euros. Ils n’avaient pas la bonne bagnole ! comment ça ? ils n’ont pas encore acheté une électrique à 40.000 euros seulement, avec un énooorme bonus qui réduit l’addition à 28.000 ? ah je vous jure… quels radins, ces bouseux !

Tout ça pour illustrer le mouvement de protestation qui s’annonce ; il est vrai que les Ayatollahs Verts roulent à vélo, eux, échappant donc à tous ces petits tracas subalternes. )

Mais autre chose… je lis dans France-Info, ce matin, qu’une prof de gym (on dit EPS) de l’Hérault a pris l’inadmissible initiative de peser et mesurer ses élèves de 6 ème, des bambins autour de 10-12 ans, donc. Scandale ! les familles, vent debout ! et que ça a traumatisé Vanessa, et que ça lui a fait honte, à Malo, et que Léandre était gêné… pauvres chéris ! Autres temps, autres moeurs : gamins, l’école primaire nous faisait, tous les ans, passer en groupe, en slip et maillot de corps, devant le toubib : pesée, toise, soupesage des bourses masculines – sont-elles bien descendues ? -, coup d’oeil dans la culotte des filles, tirer la langue, les ganglions du cou, tout ça… personne n’en faisait un fromage ! et surtout pas les parents.

Il est vrai que de nos jours, les 11-12 ans ont parfois déjà du poil aux fesses, et qu’une proportion non négligeable sont en surpoids, s’empiffrant n’importe quand de n’importe quel gloubi-boulga industriel trop gras / trop sucré / trop salé ; pour nos chères petites têtes blondes des années 50, l’obésité était une notion totalement abstraite ! Ceci étant, où est le problème ? si un gosse est trop gros, trop maigre, trop petit, mal bâti, c’est utile de le faire savoir, non ? des fois qu’on pourrait y remédier.

Tibert

Léger, pour changer

( Les référendums en Ukraine occupée ? je vous donne mon sentiment : ce sera « oui » , sans doute ? 😉 Genre 85 %, Poutine n’a pas envie de se couvrir en plus de ridicule avec des pourcentages staliniens. « Oui » au rattachement de ces territoires à la « Sainte » Russie, avec la bénédiction des popes, et donc si l’on poursuit la logique d’annexion à l’oeuvre, attaquer ces territoires reviendra alors à agresser la Russie ! Et voilà. )

Mais autre chose de plus léger : vous avez un mobile, évidemment ? cette question… et vous avez remarqué qu’en 20 ans, on est passé d’un petit machin souvent pliable, muni d’une grosse carte SIM, à des draps de lit qu’il faut prendre à deux mains, et où la nano-SIM a terriblement rétréci, ça s’avale sans problème maintenant quand les flics déboulent. Mais plus fort : la e-SIM débarque, ce n’est plus un bout de plastique, c’est un circuit électronique inclus dans l’appareil ! deux fois plus petit que la nano-SIM, dans un corps qu’on fera sans doute encore plus large, pour visionner confortablement les âneries genre Youyou-t’entube, ou immortaliser sa trombine dans un 4.227 ème selfie. Et tant pis pour vos poches. Mais on nous explique, sans rire, que « L’un des principaux avantages de cette solution est le gain de place dans le smartphone » ! Pour y mettre quoi ? alors là…

Et pour terminer, un sourire dominical… Juliette Greco , décédée en 2020, avait une résidence secondaire dans le 6-0, qu’elle occupait assidument sur la fin. Le village ? Verderonne, que peu connaissent, c’est justement pour ça, Juliette y était peinarde. Les habitants se souviennent d’elle, ah la la, pas fière, gentille et tout et tout. On a baptisé le groupe scolaire de son nom. Bien. Citation de l’article du Parigot, impeccablement rédigé, enfin, presque :

« quand on passait à côté de chez elle, on pouvait la voir à la fenêtre, ou entendre quelques notes de piano jouées par son mari, Gérard Jouannest, qui s’échappait d’une fenêtre » .

Pourquoi se barrait-il par la fenêtre, monsieur Jouannest, alors là… ? on imagine que c’était au rez-de-chaussée, quand même ? et puis alors c’est que ça se passait mal ? Elle le séquestrait, peut-être ? va savoir. D’abord, elle était toujours en noir, alors, hein…

Tibert

Boutiques obscures des rues (*)

( Je viens de consulter un document DPE relatif à une maison de ville : vous savez, les diagnostics immobiliers ? les termites, le plomb, l’amiante, l’électricité, l’isolation, le… enfin, tout, mais attendez, il va y en avoir encore d’autres, ils ont oublié les acariens, les punaises de lit, le salpêtre, le… bref, de plus en plus cher, c’est le but de la manoeuvre. Eh bien, on est culpabilisés à mort ! « insuffisant » ! c’est le mot qui revient à toutes les pages. Votre chaudière à ventouse de huit ans d’âge, dûment entretenue tous les ans ? à la benne ! « insuffisant » ! Qu’est-ce que vous attendez pour installer une pompe à chaleur sur votre balcon ? mauvais Français… Vos doubles vitrages, châssis alu, de 1985 ? « insuffisant » ! Optez pour des doubles vitrages à rupture de pont thermique. Le reste à l’avenant… Donc : soyez riche, ayez de l’argent, sinon empruntez. Et puis investissez massivement dans l’économie d’énergie : ce sera rentabilisé en trente ans environ, trente ans c’est peu, et vous contribuerez à sauver la Planète. Accessoirement, ça va vous plomber votre train de vie, mais quel bonheur de gratter des dizaines, voire des centaines de grammes de CO2 ! )

Et puis je vous causerai des dark stores (et des dark kitchens, leurs homologues où ça produit des sushis 99,5 % de riz, des hambourgeois, des nuggets de poulet de batterie, des frites racornies en cornets, des burritos, des pizzas, des wraps, des… des trucs a priori comestibles pour s’alimenter sans se bouger le cul, sauf pour ouvrir au livreur. Le dark store – la boutique obscure, dans notre dialecte – n’avait pas de statut clair (obscur, vous dis-je !) : il ne s’en ouvre pas à la campagne, ça non, car a) les clients sont rares et trop disséminés ; b) il faut des livreurs pas chers, disponibles, en nombre, qui tournent vite. Donc la boutique obscure se colle en pleine ville, au rez-de chaussée d’un immeuble – un hangar, une remise, un appart’ en déshérence – et on y organise un entrepôt. On trouve facilement des tas de petits gars disposés à livrer sans trop de factures les commandes, à vélo, scooter, trottinette… des petits gars munis forcément d’un téléphone-GPS et d’un véhicule – tout ça c’est pour leur pomme – et sans autre statut que leur désir de gagner quelques euros à chaque livraison. Le problème, c’est que ce sont des commerces, souvent illégaux (les règlements d’urbanisme, on oublie), très bruyants et dérangeants : le ballet des camions qui déchargent leurs palettes, les livreurs qui campent devant les lieux, à guetter leur prochaine course, pétarades de scooters, sonos à donf‘, chahuts en langages souvent exotiques… tout sauf tranquille. De paisibles citadins se plaignent déjà de voir les abords de leurs immeubles occupés assidûment par des buveurs de bières « LaSuperForte » ou de rosé à 1,80 € le litre à capsule, généralement bruyants, sales et turbulents sinon agressifs : il suffit d’un renfoncement accueillant, d’un auvent, d’une marquise protégeant des intempéries, bref d’une disposition favorable des lieux. Et voilà, pour compléter ce noir tableau, les boutiques obscures ; il y en avait plus de 80 à Paris au début de cette année. Le gouvernement a enfin pris la mesure du problème, et doit sortir sous peu (quand ?) un arrêté définissant ces entreprises comme des « entrepôts » , avec les règlements qui s’y attachent. Ce ne sont donc pas des stores, des boutiques, ce qui devrait, paraît-il, en obliger la moitié à fermer. Les cuisines obscures, elles, continuent pour le moment de sortir dans leur petit coin des tacos, des nems et des wraps à la chaîne sans que ça émeuve autrement les autorités. Il est vrai que les zonards, les punks à chiens et les coursiers Déli-veu-roues ne squattent pas les abords des hôtels particuliers du Faubourg Saint-Honoré !

Tibert

(*) Vous l’avez dans le désordre. Vous voyez ?

Laissons passer les corbeaux

( On va enterrer l’ex-reine des Grands-Bretons ! ah vous le saviez ? ah bon… mais on a appris de ces trucs, incroyable, madame Michu ! il paraît que Charles, il veut son pyjama propre et repassé tous les soirs ! et puis qu’on lui repasse ses lacets de godasses, pareil, là c’est le matin, tous les matins ses lacets, repassés bien à plat. Et enfilés dans les oeillets, il va pas ré-enfiler ses lacets lui-même, faut se baisser, tout ça… Les mocassins, c’est pour les jours où le repasseur de lacets-en-chef est en RTT, son adjoint en arrêt maladie.

Bon, on attend que le corbillard ait tourné le coin de la rue, qu’ils aient étouffé les encensoirs, éteint les candélabres, rangé les surplis, ça devrait se calmer un peu, on va pouvoir passer à autre chose , non ? )

Oui, à Callac, dans le 2-2, gros bourg breton, un « fonds de dotation » du joli nom de Merci vient de signer une convention avec la mairie du bled, pour financer et mettre en oeuvre l’implantation d’un nombre significatif de réfugiés étrangers, qui, selon le projet – projet au nom judicieusement choisi, « Horizons » , nettement mieux que « Tentative » ou « Placard » , tout de suite le ciel se teint de rose, la ligne bleue des Vosges, les matins radieux, l’avenir qui d’un pied ferme lance un regard confiant gnagnagna… – selon le projet, donc, redynamiseraient de par leurs compétences, leur attachement aux lieux, leur énergie, cette terre qui se meurt, cette ville en déshérence, où même les Parigots adeptes du télétravail semblent rechigner à racheter les fermettes ruinées pour les retaper et s’y installer (le TGV Paris-Brest ne s’arrêterait-il pas à Callac ? ). Or ça ne se passe pas sur du velours… hier à Callac ça manifestait des deux bords, car il y a deux bords ! les bonnes âmes, locales ou pas, ainsi que les troupes Antifas rameutées de Rennes et Nantes, essayaient de faire contrepoids aux Zemmouriens et assimilés, auxquels s’étaient joints les habitants hostiles au projet. Car il y a – comment est-ce possible ? – des gens qui n’adhèrent pas au credo des initiateurs « Merci » du projet, qui sont, eux, je cite, « Convaincus que la population réfugiée est une chance pour la France » . Voilà, d’aucuns n’en sont pas convaincus, tsss… c’est là le problème.

On en est là : une « politique d’immigration » qui a la forme d’une passoire à gros trous et sans manche, des OQTF (*) qui restent lettre morte, UN imam indésirable qu’on n’a même pas pu expulser parce qu’il se planque, les statistiques ethniques interdites, d’autres qui démontrent la prédominance des méfaits commis par des étrangers. On constate, il est vrai, au vu des faits divers touffus et nombreux qui peuplent nos canards, que des tas de « chances pour la France » nous épargneraient de la misère en restant au large.

Bref : la mairie de Callac a pris la responsabilité d’imposer à ses administrés une initiative largement controversée. L’immigration « choisie » n’existe pas chez nous – au Canada, pourtant, ils font ça très bien -, c’est triste mais c’est comme ça : d’un côté c’est « open bar » , entrez entrez, plus y a de monde plus c’est rigolo, et crispation identitaire de l’autre, vu que ça se passe en fait assez mal. Un référendum local serait un minimum, ce me semble ; mais c’est déjà bien tard, le mal est fait. Les deux camps sont aujourd’hui clairement délimités, les « fachos » d’un bord, les « progressistes » de l’autre. Vous voyez comme le vocabulaire est éclairant, et permet de voir où est le Bien. On dit Merci qui ?

Tibert

PS – Ce lundi 13heures, inutile de chercher des informations à la télé sur… l’Ukraine, l’économie, les incendies en Gironde, le procès de Nice, ce que vous voudrez : TOUTES les chaînes d’info sont scotchées au cul du cercueil. C’est lamentable ? c’est lamentable. Aucune pudeur, TF1, A2, BFM, CNews, Fr-Info etc…, aucune retenue ; on se vautre dans le pipôle, on tartine, on en rajoute. Quand va-t-on rétablir la monarchie en France, qu’on puisse humblement repasser les lacets de godasses du monarque ? voilà la question.

(*) Obligation de Quitter le Territoire Français… laissée en pratique au bon vouloir de l’intéressé.

On veille sur nous

Ce matin, attendant le bus NN (et non le tram 33, je n’allais pas manger des frites chez Eugène), je me poste sous l’abri ad hoc, avec ses deux panneaux publicitaires habituels derrière le banc habituel ; je n’y prête pas attention et leur tourne le dos. Arrive un type… normal, genre rouquin quarantenaire. Je ne suis pas son manège, mais je perçois qu’il fourrage, à droite, sous la vitre protectrice du panneau le plus éloigné. En fait il a l’air de chiffonner et rouler en boule le panneau de papier où figure le message de pub. Ah bon… il change le message, peut-être ? mais le voilà qui vient faire pareil sur le panneau juste voisin. Je regarde mieux… en fait, il saccage le panneau, le rendant illisible ! Il se relève content, son oeuvre accomplie ; je lui demande ce qu’il fabrique, et de m’expliquer que c’est une action contre un produit néfaste, mauvais pour la Planète, qu’il sabote donc les pubs pour la bière Corano mexicaine, beuurk, surproduction, alcool, terrible pollution, menaces sur la bio-diversité et les petits oiseaux, déforestation… je lui fais remarquer, a) que déforestation ? sûrement pas, vu que madame Hidalgo a promis de planter (enfin, faire planter…) 110.000 arbres à Paris – on va les compter, madame Hidalgo ! ; b) que je suis majeur et assez grand pour décider moi-même de donner suite, ou pas, aux appels du pied et aux chants de sirènes de la bière Corano ; ce n’est pas à lui de me dicter mes achats de bière, de guider mes choix. Son action commando, là, c’est qu’il nous prend pour des sous-citoyens à éduquer, et puis c’est de la censure ; il se comporte en censeur, rôle dont je ne lui reconnais ni la compétence ni le droit. Si ça se trouve, il dégonfle aussi les pneus des voitures trop opulentes à ses yeux ?

On en est restés là, le bus arrivait… voilà l’écologie aujourd’hui, mes amis : punitive, ça c’est déjà dans ses gènes depuis le début, « ah non pas la Corano, c’est mauvais ! » mais autoritaire, sûre de ses certitudes, et disposée à nous les imposer – à nous rééduquer, pour notre bien et celui de la Planète, ça va de soi. Des tas de goulags ont prospéré sur ce genre de prémisses.

Tibert

PS- Personnellement, la bière en question, que monsieur Chirac semblait affectionner, n’a pas ma clientèle. Evocation lointaine d’une bière, beaucoup de marketing, et trop d’additifs ! la bière, c’est de l’eau, du malt, du houblon, du savoir-faire, et basta ! je boycotte en particulier toutes celles qui contiennent du sirop de glucose, ce passe-partout industriel sournois. Et puis sa contenance ! comme quasiment toutes les bières-bouteilles de l’Hexagone, elle affiche un misérable 1/4 de litre, juste de quoi humecter les amygdales. Le 1/3 de litre devrait être la norme. En somme, cet écolo-activiste anti-pub prêchait un converti – mais c’est mon choix, aussi libre et lucide que possible. Ses interdits, il peut se les mettre où je pense.

Diversion bienvenue

Pour éteindre un feu, les pompiers déclenchent parfois un contre-feu, qui, habilement mené, prive le premier d’aliment. J’aime à penser que ce nouveau deuil, qui paraît-il fut décidé en pleine conscience par son principal protagoniste, est une illustration de cette astucieuse technique. Tenez, la Une du Monde : « Live en cours » (je vous ai déjà dit tout le bien que je pense de cette expression débile) : « Mort de Jean-Luc Godard, en direct : témoignez et suivez les hommages et les réactions » . Non seulement c’est du « live en cours » , mais c’est aussi « en direct » : ce n’est sans doute pas de la conserve. Bien. Eh oui, Godard, Jean-Luc, vient de quitter cette Terre ; il se dit qu’en Helvète avisé et courageux il a su profiter des lois de son pays sur la fin de vie, qui sont moins connes que chez nous. Nonante-un ans… (*) J’aime l’idée qu’il a repris à son compte cette citation d’un de ses films :

  • « Qu’a dit Goethe avant de mourir ? – (… ?) – Qu’a dit Goethe avant de mourir ? – euh… – Qu’a dit Goethe avant de mourir ? – ça suffit comme ça !  » . Sans doute que ça suffisait comme ça, et voilà.

J’avais rencontré JLG en juillet 68 (à l’époque il donnait dans la Maolâtrie) ; il présentait les rushes – les prises brutes -, qu’il proposait à la critique, d’un truc assez innommable qui devait s’appeler British Sounds : une usine de bagnoles en Angleterre – à l’époque Austin fabriquait encore – avec une bande-son quasi en vraie grandeur : assourdissante ; des dialogues, donc, à peu près inaudibles, bref du Godard… eh bien, nous l’avons, ces jours-ci, notre British Sounds pénible, ce vacarme médiatique à rallonge, cette randonnée interminable du cercueil de l’ex-reine britannique dont nous gavent les médias français ; mais il y a désormais de la concurrence ! On pourra suivre, diversion inespérée – ce sera facilement plus sobre – les hommages à, les commentaires sur, les funérailles de JLG ! Je n’ai jamais été très chaud pour le cinéma de Godard ; à mes yeux, après « Pierrot le fou » c’est à peu près tout à benner, ça relève du pensum. Mais c’est juste mon point de vue à moi… je ne suivrai tout de même pas cette citation des Situationnistes : « Godard : le plus con des Suisses prochinois » . D’abord parce qu’il était aussi Français, et puis tout le monde a le droit de se tromper dans sa jeunesse, non ? En tout cas, on va peut-être enfin nous causer d’autre chose que de la reine d’Angleterre.

Tibert

(*) Septante, huitante, nonante… c’est nonante-un en Suisse, bien mieux que notre 4 x 20 + 11 alambiqué.

Ras la couronne

Je pense, comme vous, que c’est carrément lamentable : impossible d’échapper – sauf à boycotter la télé et les journaux – à la marée journalistique qui dure depuis 3 jours. Trop heureux de tenir un nonos à ronger, les journaleux ! et de nous le faire bouffer ! haché menu ! Et que je te bave, que je te bavasse, te tartine, te délaye, te commente… Hier ces abrutis transmettaient quasi in extenso et en « direct live » (en direct, quoi) le parcours solennel et compassé de quelques fourgons noirs à la queue-leu-leu sur les routes d’Ecosse ! vous comprenez, « c’est le cercueil où gnagnagna… le drap aux couleurs blahblahblah… les accompagnants etc etc etc. » . Ici c’est la France, une république, on a d’autres centres d’intérêt que la famille Windsor, ses frasques et ses pompes. Elle est morte ? c’était hautement prévisible, et voilà qui est fait. Sincères condoléances aux monarchistes britanniques, et passons à autre chose.

Notez, il est de nombreux citoyens d’Outre-Manche qui n’en veulent plus, de la famille Windsor, de son décorum, son budget plus que confortable, ses manoirs, ses hauts-de-forme et ses chapeaux à plumes assortis aux manteaux. De nombreux citoyens, là-bas, préfèreraient passer à un régime moderne, démocratique, sobre et sans chichis.

Laissons, de grâce, les Britanniques enterrer LEUR reine, qui n’est pas la nôtre, et évoluer, à leur convenance, vers un régime moins ridicule. Et puis je suis heureux de lire, dans France-Info, que des maires, chez nous, ont refusé de mettre les drapeaux en berne aux frontons de leurs mairies. Et d’une, on ne fait pas ce genre de génuflexion républicaine pour tous les monarques, le roi de Mésopotamie, du Siam ou du Poudo-Balung : pourquoi ce traitement à part ? et de deux, on a écrit « Liberté, Egalité, Fraternité » sur ces frontons de mairies, ce n’est pas pour donner des coups d’encensoir à une monarque, cheffe d’une variante locale de la chrétienté.

On aurait pu se montrer corrects, polis mais sobres ; nous assistons en fait, écoeurés, à une pipeulisation épaisse, lourde, complaisante de l’ensemble de nos médias, à brasser leur soupe « têtes couronnées » ad nauseam. Je ne vous dis pas, si Albert de Monac’ vient à casser sa pipe !

Tibert