( ça sonnerait mieux avec « Vieillesse et regrets » … .. enfin, il me semble. La musique de la langue est comme ça. Il y a une musique dans les mots, mais c’est un autre sujet. Et je reste sur mon Regrets d’abord, c’est non négociable.)
Oui, donc… je lisais, tâchant d’échapper au déferlement journalistique, à la dévotion jalouse et carrément anglomane de mes compatriotes, au vacarme médiatico-monarchique déclenché par le décès d’une vieille femme de 96 ans quelque part en Ecosse, je lisais, donc, un article du Parigot sur la Fête de l’Huma et la visite qu’y fit monsieur Mélenchon… il regrettait, cet homme (il en est resté visiblement traumatisé), le poil de cul qui lui a manqué pour accéder au second tour en mai dernier : songez qu’il en rend quasiment responsable le Chef du PCF, qui s’est octroyé 2 % des voix, ces 2 % qui, justement, s’ils lui avaient été dédiés, à lui, l’Insoumis-en-Chef… il serait Président, c’est sûr, le second tour c’était in ze pocket, du tout cuit ! Alors, maintenant c’est trop tard, que voulez-vous… il a 71 balais, Jean-Luc M. : dans cinq ans il en aura 76, il ne pourra pas décemment remettre ça, c’est trop tard ! Aux Insoumis, il leur a dit qu’ils devraient se trouver un autre tribun, une autre tribune : Garrido, Coquerel, Corbière, Autain… il passe la main, Jean-Luc.
Il a tort. Osons un rapprochement ; on ne va pas aller jusqu’à évoquer Djack Lang, 83 ans aux prunes, et toujours gaillard aux manivelles pour arrondir sa petite retraite d’agrégé de Droit et d’ancien ministre ; mais Charles et Jean-Luc, tenez : Charles, de trois ans l’aîné de Jean-Luc… il a attendu super-longtemps ; je me suis laissé dire qu’il trouvait que ça commençait à bien faire. Mais ça y est, il a le poste ! La patience, ça paye. Il a eu, à vrai dire, peu de concurrents, bien que quelques « pointures » s’y soient intéressés ; Manuel Valls voulait postuler, paraît-il. Mais Charles va très bien le faire, il a le bon profil (!) comme quoi l’âge, c’est un détail.
Mais, un mot pour finir, sur le débat PCF versus Insoumis : Fabien Roussel ne laboure pas les mêmes sillons que Mélenchon, ça s’est bien vu aux discours des deux cadors et à leurs dissonances. Roussel veut qu’on mange bien, chez les Français, qu’on puisse se payer de la bonne viande, c’est important pour lui – je suis d’accord -, il l’a dit et redit aux Présidentielles ; et puis il s’est déclaré, je cite texto l’article, « pour « une gauche du travail et pas des allocs » afin de parler « autant aux Français des villes qu’à ceux des champs », que la Nupes aurait abandonnée » . Les Français des villes, ou ceux des champs ? la finale féminin-singulier, abandonnée, me laisse perplexe. Ou bien c’est la Nupesse qui a été abandonnée ? c’est la seule qui colle, orthographiquement, mais alors, la syntaxe… ? encore un article écrit à la truelle.
Tibert