Une courte revue de presse en ce matin de fête… des bribes, des petits trucs, en complément des défilés, des monuments aux morts et des clairons.
D’abord une histoire de main… Sur Ouest-France, qui exulte car l’équipe de foot de Nantes a gagné hier soir face à celle de Nice : l’arbitre, une femme – c’est notable et c’est très bien – « a débridé vraiment le match en sifflant une main sévère » (non elle n’a pas mis une claque), main sévère que l’on retrouve ensuite dans celle de notre Président Macronious, venu assister au match… Légende d’une photo de l’article, traditionnelle poignée de mains entre personnalités, mains que d’habitude on serre : « Antoine Kombouaré sert la main du président de la République Emmanuel Macron. » . A quelle sauce l’a-t-il servie, ce n’est pas dit dans l’article.
Et puis Mélenchon sur le plateau de France 2, un peu plus tôt, expliquant benoîtement à Thomas Sotto – qui n’y trouve rien à redire – que la France, c’est en gros trois tiers : un tiers de gauche, un tiers majorité présidentielle, un tiers extrême-droite ! Ayant quelques notions de physique, je trouve le tout un peu déséquilibré, et j’ai du mal à situer le centre de gravité… c’est l’escamotage en une phrase de deux entités pourtant clairement identifiables dans le paysage politique, la droite qui ne fredonne pas « Heili-Heilo » , et l’extrême-gauche, qui elle claironne les lendemains qui chantent après l’indispensable révolution. Y a plus d’extrême-gauche ! Raminagrobis-Mélenchon s’est en quelque sorte dissous dans son hologramme, ou plutôt dans le NUPES, affreux signe très laid, union de la carpe, du lapin et de la pâte à joint, machine de guerre pour cohabiter. C’est l’anagramme de PNEUS, ça ne vous a sûrement pas échappé ! c’est donc un sournois message subliminal, subventionné par une grande marque tricolore de pneumatiques sise à… mais le sponsor a demandé de la discrétion.
Enfin, délicieuse imprécision du discours chez monsieur Piketty, éminent gourou économiste « de gauche » , qui se félicite de la création de la NUPES (c’est féminin, NUPES, pas besoin de point épicène). Monsieur Piketty, qui en expert apprécie la très grande efficacité de l’ISF, ce cher ISF dont les Gilets Jaunes s’époumonent à réclamer le retour, tel le Messie salvateur… bref, je résume et je cite Le Monde : « … en ces temps marqués par l’inflation, il sera indispensable de mettre à contribution les plus aisés. » Ah bon ? ils ne sont pas déjà à contribution, les plus aisés ? Le « pognon de dingue » dont parlait Macron à propos du système actuel de redistribution des richesses, ça reste à mettre en place ? Il se dit que la France est déjà championne du Monde de la redistribution… tenez, cet extrait d’une étude sur le sujet : sur les 60 milliards de prélèvements (principalement l’impôt sur le revenu), 50 milliards sont redistribués sous forme de prestations. Mais monsieur Piketty n’est peut-être pas au courant ?
Tibert