Perfusion de jus de navet

( Juste un truc sur l’audiovisuel public… un assez long article du Monde , hélas réservé aux abonnés, pointe la crainte qu’il y aurait, supprimant la bonne vieille redevance-télé (aimable proposition de Macronious pour le prochain quinquennat) de, je cite, « menacer l’indépendance de l’audiovisuel public » . Ricanons tristement : l’audiovisuel public est investi de longue date par les chantres de la Bonne-Pensée, de la gauche bon-chic-bon-genre, comme la grande majorité des médias d’ailleurs. Tenez, les programmes du ciné Art-et-Essai de mon bled : une décoction de postures « de gauche » ! La luxueuse revue mensuelle que monsieur le maire ( *) fait diffuser dans sa / ma ville : que des tirades de la gauche-verte. Apaisé, vivre-ensemble, tous gentils, ça baigne dans l’harmonie et la concertation, gnagnagna… Ceci dit, la redevance-télé – la part de la télé y est en fait de plus en plus mince – est un dinosaure d’un âge pompidolien (l’ORTF, « la voix de la France » …) , et doit faire place à des modes de financement plus libres, des talents moins formatés (**). Sur ce point au moins je vote Macron, pour le reste ce sont mes oignons. )

Mais une nouvelle qui va réjouir le monde rose-PS : madame Hidalgo, créditée de 3 % dans les intentions de vote, va du côté de chez Normal-Moi à Limoges, dans le 8-7, tenir meetingue : « la maire de Paris y recevra le soutien de l’ancien chef de l’Etat François Hollande » . Voilà qui va booster sa campagne !… la fructueuse entraide de l’aveugle et du paralytique, l’aveugle – ooups, excusez, le non-voyant – sur les épaules de l’autre.

Tibert

(*) Photographié sous toutes les coutures flatteuses dès qu’une occasion se présente, sinon on invente une occasion ; avec sa barbe de 3-4 jours soigneusement entretenue, évidemment. Les journaleux, attentionnés, brosse à reluire, promotion(s)…

(**) Et au Service Public on nous assomme de pub comme ailleurs, et des bagnoles, et encore des bagnoles, rutilantes.. et des femmes extatiques au volant, avec à leur côté un figurant souriant ravi épanoui, et issu de la diversité ethnique. C’est pour endurer ça que nous payons une redevance ?

C’est tout vu

( Au fait, à part l’Ukraine, évidemment, où la croisade Poutinesque et anti-démocratie continue, un truc sympa : on peut faire démagnétiser ses pneus (de voiture, mais aussi, pourquoi pas, de vélo, de fauteuil roulant, de caravane, les tranches de vieux pneus des bastingages marins… bref, tous les pneus ! ) : Chez Midas, à Sélestat, par exemple. Pour un coût modique, vous repartirez soulagé… de 2 billets de 50 euros ! La bonne nouvelle, il paraît que c’est fait une fois pour toutes ! On se sent tout de suite mieux.

Et puis on a vu (ici c’est l’article du Monde) cette histoire de voiture lancée à pleine vitesse dans une rue, avant l’aube, carambolant les piétons occupés aux préparatifs d’un carnaval belge. Un carnage… les deux occupants de la bagnole – une grosse Béhème, what else ? – ont été gaulés, tout de même. On sait peu d’eux : mâles, trentenaires, adeptes de la vitesse, le conducteur (ou le passager, remplaçant après coup et en catastrophe le conducteur), bourré, semble-t-il… « la piste terroriste n’est pas privilégiée » pour le moment, dit la Justice… et donc elle n’est pas exclue non plus, si je comprends bien le belge francophone. Mais au Monde, on sait mieux que les Belges ; meuuuh non, c’est une manoeuvre accidentelle, bien évidemment ! « un carnaval ensanglanté par un véhicule hors de contrôle » , est-il écrit. Ils sont bigrement bien renseignés, au Monde. Ben quoi c’est vrai, ils contrôlaient pas… vous verrez qu’on va bientôt leur trouver des excuses, à ces deux zèbres ; ils auront eu une enfance difficile, des mères pas assez aimantes, des périodes de dèche, ils avaient trouvé, en cette fin de nuit, remède à leur mal-être dans la picole et la fumette, alors, forcément…

Tibert

Dans le rétro

Excusez, je zappe la guerre en Ukraine : c’est partout, vous n’avez que l’embarras du choix, entre la croisade poutinienne « anti-nazis » , les civils sous les tapis de bombes, les « occidentaux » obsédés par le geste de trop et qui pourrait fâcher…

Deux articles qui se télescopent, et qui font remonter des tas de vieux souvenirs, tout en posant de vraies questions. D’abord, Le Parigot nous balade sur le Plateau de Millevaches (*) (« vache » c’est, selon les doctes linguistes, une source, pas une vache : un plateau aux mille sources). « Faut pas avoir mal aux dents chez nous ! » titre l’article. Eh oui ; pas de toubib, pas de dentiste, presque plus de vétérinaire, les commerces… squelettiques. Il vaut mieux avoir une bagnole, en bon état. Et faire son pain, plutôt que de rouler vingt kilomètres pour aller l’acheter ! Du réseau ? va savoir… ça dépend… de l’internet ? et pourquoi pas la Lune ?

Et puis ce papier sur le Briançonnais, train de nuit qui part de, ou aboutit à Briançon. Et pour rejoindre quelle ville ? cette question… ! Paris, what else ? forcément Paris… Le Monde nous cause de cette ligne nocturne Intercités ré-ouverte. Et rejoint sur le fond le constat sur Millevaches : « On a créé deux France : celle où il y a le TGV, et celle où tout a fermé » . Eh oui, le Briançonnais, c’est pour les skieurs parisiens rejoignant ou venant du Queyras, pas autre chose. Je ne vais pas pousser la cruauté jusqu’à vous causer de cette ligne naufragée, Paris-Clermont-Ferrand, dont les rames Intercités repoussent les bornes de la décrépitude, des retards indus et des avaries récurrentes. Mon Briançonnais à moi, dans les années 60, c’était un looong trajet en compartiment, assis-vautré comme on pouvait (on ne réservait pas, c’était cher de réserver), la nuit entre Paris (75) et Veynes (05), puis à Veynes au petit matin – on avait le temps d’un âcre cahoua debout au zinc du buffet de la gare – l’autorail rouge-jaune Grenoble-Marseille. Aspres-sur-Buech… Laragne… etc. On arrivait pas trop frais… mais on était jeunes. Le Briançonnais est resté longtemps éteint, faute d’intéresser la SNCF, il n’était pas rentable ! Heureusement, il y a encore de la neige, pour quelque temps.

J’ignore quel candidat aux Présidentielles 2022 a pu enfourcher le cheval de la survie dans les « pays » , de la revivification des campagnes, de la qualité de vie à la cambrousse… le rocailleux Jean Lassalle, peut-être ? il a autant de chances d’être élu que moi de gagner le concours Miss France.

Tibert

(*) Il me souvient avoir parié une bouteille de Grand Cru bordelais sur ce sujet de géographie : le Plateau en question culmine-t-il oui ou non au dessus des 1.000 mètres ? je votai pour oui, et dus me fendre d’un Château La Lagune 1978 – remarquez, j’ai pu en boire un chouïa. C’est en dessous… de peu… 977 mètres. Avec un immeuble de 24 mètres au sommet, j’avais bon !

Matche, toi-même !

( Nouvelles du front : Joe Biden, pourtant souffrant de sénilité avancée, a qualifié Poutine de « criminel de guerre ». Ce dernier a protesté énergiquement : je ne fais qu’apporter une aide humanitaire désintéressée – qui me vaut de chaleureux remerciements – à mes amis Ukrainiens, présentement sous la botte d’une ignoble clique de drogués et de néo-nazis ! il y a manifestement méprise… on vous aura mal informé, sans doute ? )

Et puis monsieur Ayrault, le souriant 😉 ex-maire de Nantes, ex-premier ministre de Normal-Président, au long d’un podcast du Figaro, «souffre» de la «situation» du Parti socialiste. Allons bon ! qu’est-ce qu’il y a encore, la Noiraude ? (*) La «situation» , entre guillemets : une bonne «situation» , une «situation» enviable… eh oui, on n’a plus la même «situation», au PS. Et à courir comme un poulet décapité après toutes les modes extrémistes « de gauche » et / ou « écolo » du moment, on perd ses repères. Il va cependant voter Hidalgo, monsieur Ayrault : c’est ça la discipline de parti, mesdames-messieurs, on coule avec le navire.

Et pour la bonne bouche, un anglicisme de plus ; là c’est Ouest-France qui nous régale de cette scorie de rosbif. La « Boussole présidentielle » , pour vous aider à choisir votre candidat. Questionnaire stupide, que j’ai eu la curiosité de visiter, et où l’on vous demande en fait, après quelques amuse-bouche, pour qui votre coeur penche le plus… mais l’intro est terrible : « La boussole présidentielle : Avec quel candidat vos idées matchent-elles le plus ?  » . Du verbe français matcher. A vos souhaits ! chez moi, ce serait pile-poil correspondre, ou, variantes, cadrer, coïncider, rimer, eh oui, rimer, c’est joli… voire familièrement coller, tout le monde comprend coller . Mais à Ouest-France, on dit matcher. C’est du journalisme, coco, y faut de l’anglais !

Tibert

(*) Pour celzéçeux qui n’ont pas connu cette délicieuse BD télévisée, qui a réjoui bien des mouflets – et procuré des moments de tranquillité aux parents : La Noiraude, c’était une sympathique vache genre Normande, qui avait toujours bien de la misère, et voulait parler au vétérinaire, au téléphone (fixe, le téléphone).

Et un « …ing » de plus, un !

( La guerre, imbécile, ignoble : voilà notre Poutine, débarrassé de ses contradicteurs, entouré de dévôts craintifs et aux ordres, persuadé que les autres en face n’ont rien dans la culotte, coincé depuis deux semaines dans une virée insensée et dévastatrice. Comment arrêter cette connerie ? voilà la question. Il se trouve que monsieur Musk, le patron fantasque de Tesla, a proposé à Poutine un combat singulier d’ « homme à homme » pour arrêter les massacres : un peu d’humour dans ce quotidien terrible. Mais c’est évidemment de l’ordre de la boutade : à défaut de gagner la guerre, et tel Adolf, Vladimir voudra raser le territoire, « Kiev brûle-t-il ?  » Bref, sombres perspectives, et l’on ne peut que s’en remettre à un Deus Ex Machina providentiel… un éclair de lucidité… )

Mais, un peu de légèreté ! justement, légèreté, voyez cet intéressant reportage sur les inventifs Aveyronnais désireux de se passer de bagnole quand elle n’est pas absolument nécessaire. A ceux qui sont « descendus » à Millau depuis les plateaux alentour et sont remontés, ça parlera : on ne fait pas ça peinardement, à vélo ! D’où les engins prototypesques dont il est question là, permettant aux chétifs de voyager quand même, localement et léger ! Au passage, monsieur Musk, dont je vous causais plus haut, en prend pour son grade : ses bagnoles sont certes électriques, mais très lourdes, voraces… et ruineuses, pour tout le monde.

A ce propos, explorant sur la Toile les sites vélocypédiques, j’ai découvert quelques anglicismes de plus, ça manquait ! 😉 Tenez, Ouest-France s’y vautre : c’est le bikepacking. A vos souhaits ! ou comment donner à la rando-vélo minimale un nom à coucher dehors outre-Manche. On aurait pu se gratter patriotiquement le ciboulot, imaginer des « biclo-frugo » , des « cycloléger » , je ne sais pas, moi… Et, naviguant de site en site, on découvre d’autres anglicismes, à croire que le vélo a été inventé par un Grand-Breton ! Extrait : « Le bikepacking est synonyme de liberté et d’autonomie, il s’apparente plus à une philosophie du voyage à vélo qu’à une innovation technique » . En somme cette « philosophie » , c’est de la rando à vélo, avec peu de barda. La « Team French Divide » est lâchée, jeune, bien évidemment, son Google Translate (*) en bandoulière. Il reste que les distances à vélo sont données en kilomètres, pas encore en miles – environ 1.608 m – mais ça viendra !

Tibert

(*) pub gratuite pour madame Gougueule, décidément dominatrice. Savez-vous qu’il existe d’autres excellents moteurs de recherche ? qu’il y a une vie hors Gougueule ? qu’on n’est pas tenu de lui raconter ses faits et gestes par le menu ?

Un clou chasse l’autre

On dira ce qu’on voudra, avec Macronious c’est le mauvais oeil, la scoumoune galopante, quasiment depuis le début. Quand-est-ce qu’on va sortir la tête du sac ? Tenez, peu après son arrivée aux manivelles, on démarre les Gilets Jaunes, violent, grandiose, usant. Et puis les grèves massives, pour s’opposer à la réforme des retraites – la réforme en question a pris un coup de vieux, c’est le cas de le dire. A suivre, deux ans de Covid confinés-pas confinés-confinés – pas terminé, d’ailleurs ; et voilà qu’on est éclaboussés par les initiatives belliqueuses de Poutine, qui prétend avoir détecté d’insupportables néo-nazis chez ses voisins de l’Ouest. Je vais vous dire : entre les désastres de la guerre poutinienne et un nouveau variant du Covid, je préférerais le second, et des deux mains, mais c’est une supposition stupide, on n’a pas le choix, et du coup, bof, le Covid passe à la trappe, à quelque chose malheur est bon. Regardez les reportages : qui se soucie de mettre un masque, à Kiev ou Kharkiv, dans les abris souterrains ? qui applique les gestes-barrières ? qui contrôle les passes vaccinaux ? très important, les passes vaccinaux… !

Tout ça pour dire que nous avons là un président qui porte la poisse : avec lui c’est de Charybde en Scylla. Votons Hollande, avec lui tout glissait, bien lisse, bien rond, dans la ouate… non, je blague, là.

Mais je sais, je me fais rare, c’est la faute de Poutine, qui envahit l’actualité. Ce type ne nous dit pas tout, mais moi je vais vous dire : il veut se tailler l’intégralité de la façade maritime mer d’Azov-Mer Noire de l’Ukraine. Il aime les bords de mer, cet homme, et surtout la Méditerranée, Mare Nostrum, ses golfes clairs, sa douceur de vivre. Il y jouit juste d’une petite concession portuaire en Syrie, avec l’appui de son ami et obligé Assad ; il s’est donc d’abord octroyé la Crimée, ça a marché et ça met en appétit ; il lui faut maintenant tout le rivage. Ceci fait, il pourra proposer des pourparlers « de paix » …

Mais, autre chose, plus grave… enfin, grave, quoi. J’observais une amie entamer sur son ordinateur la commande d’un banal billet SNCF (un aller-retour de quelques jours entre deux métropoles régionales, un truc simple) par la face Nord en hiver. Redoutable ! On n’imagine pas les chausse-trapes tapis dans les pages houèbe de SNCF-Connect. Elle voulait, disons, une commode Louis XV, on lui a calculé un canapé convertible. Mais le pire est ailleurs : il fut un temps, on achetait un billet, anonyme, avec ou sans carte de réduction, le tarif était le tarif, on avait son bout de carton, et basta ! la première chose qu’on vous demande, maintenant, sur la Toile, esseulé, apeuré devant votre écran où s’affiche, menaçante, la page ad hoc, c’est « qui êtes-vous » ? votre date de naissance ? antécédents ? numéro machin-truc ? mot de passe ? et tout le monde a l’air de trouver ça normal.

Tibert

840.000 avions de ligne (*)

Un peu de maths – basiques ! des proportions, ce qu’on appelait autrefois des « règles de 3 » … Sachant que la Russie fait voler 980 avions commerciaux ; que la plupart sont loués ; que sur 777 appareils loués, 515 le sont auprès de sociétés « occidentales » , essentiellement anglo-saxonnes, sachant donc tout ça, virgule, sous quel pavillon sont immatriculés ces appareils badgés « Aéroflot » , « Rossiya » etc… ? réponse non sans répercussions, vu que l’embargo a été décrété, pour cause de guerre d’agression contre l’Ukraine, sur les pièces, services de maintenance etc… des avionneurs occidentaux, Boeing et Airbus essentiellement, mais pas que.

Eh bien, business is business, de même que la plupart des cargos de la Planète sont pieusement enregistrés au Liberia, Panama, Bahamas…, les avions « russes » sont immatriculés à bonne distance du conflit et des bombes poutiniennes, aux Bermudes. Les Bermudes n’ont aucune raison de se fâcher avec monsieur Poutine, sa sournoiserie et sa brutalité ; c’est loin, les Bermudes, largement au large des côtes Est des Etats-Unis, paradis du fric, qui, je cite wiki, « constituent un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni. Le chef de l’État est la reine Élisabeth II ... » . Ah, c’est Grand-Breton, les Bermudes ? eh oui. La Grande-Bretagne (**), qui fait les gros yeux à monsieur Poutine (***), presque a l’unisson des Européens vrais de vrai, mais continue les affaires depuis un « territoire d’outre-mer » . Ceci dit, les Britanniques n’y sont pour rien, évidemment.

Tibert

(*) Nous aurions 840.000 avions commerciaux immatriculés en France ( la flotte mondiale totale est pourtant de moins de 30.000) si l’on appliquait le même ratio qu’aux Bermudes, soit 900 avions pour 70.000 habitants.

(**) Je n’ai jamais pu mémoriser la différence entre Royaume-Uni et Grande-Bretagne ; je sais qu’il y a une différence, Irlande du Nord ou pas, peut-être plus… mais je vais vous dire, je m’en fous.

(***) On rappelait, hier sur LCI, les grosses et constantes manoeuvres des Russes pour tenter de déstabiliser et diviser l’Europe, l’intrusion dans les élections… et puis surtout l’encouragement sans nuance au Brexit. Le Premier Johnson (Boris, ça ne s’invente pas ! ) doit quelque part quelque chose à monsieur Poutine, pour le bon aboutissement de son cher Brexit.

Trop simple

( La dingue guerre d’occupation en Ukraine continue, et l’on va, vous verrez, trouver ça vivable, finalement. Du moment que Vladimir se contente d’envahir ce pays, et puis la Moldavie, l’Estonie, le… (liste non exhaustive), du moment qu’il ne vient pas nous asticoter à Strasbourg, hein, ça se supporte, non ? surtout s’il évite de faire péter des centrales nucléaires… on n’aura qu’à appeler les nouvelles frontières « Rideau de Fer », ça sonne bien, c’est expressif et clair. )

Mais à Thiers, ville pentue s’il en est – voir le générique dévalant du célèbre et classique « Argent de poche » de Truffaut – un mastodonte routier a perturbé la quiétude laborieuse des émouleurs de couteaux, obligeant les riverains à se planquer dans les encoignures de portes, les voitures à se garer sur les trottoirs, etc. Il a d’ailleurs, ce convoi, emmerdé et dévié plein de monde sur son passage, depuis l’usine Renault de Flins, près de Paris, jusqu’à Ambert, dans le 6-3, patrie de la fourme éponyme et des Copains de Jules Romains. Tenez, c’est dans La Montagne, le canard des Arvernes. Un unique lecteur a, sur l’article ici cité (sic), osé un commentaire : vu que l’énorme et très long truc que transporte le camion rutilant, c’est un autorail « vintage » de 1959, de ceux qui roulaient encore dans les années 2000, entre Issoire et St-Germain des Fossés par exemple – je m’en souviens, j’y étais ! – avec leur noir panache de gasoil, virgule, pourquoi ne pas l’avoir mis simplement sur des rails, cet autorail, pour accomplir son périple ? Il y a une gare à Ambert, une à Flins, et donc on avait les moyens, via St-Pierre-des-Corps, Toulouse-Matabiau, Riom-Chatel-Guyon ou tout autre circuit pertinent, d’acheminer l’engin simplement, facilement, naturellement. Au besoin en le tractant avec une loco de fret, si le gicleur du carbu était bouché. De nuit, si vous y tenez… Mais je vais vous dire : par la route c’est stupide, certes, plus con que ça on en meurt, mais c’est moins cher ! sauf que ça empoisonne la vie de plein de monde, c’est tout sauf écologique, mais ces inconvénients ne pèsent rien dans la décision : c’est MOINS CHER, et basta.

Encore trouvera-t-on un aspect positif à cette affaire : c’est un transporteur français, Capelle, qui s’y est collé, cocorico. C’est sans doute qu’on a oublié de faire l’appel d’offres auprès des Roumains, Bulgares, Lituaniens, et puis des Chinois !

Tibert

Bricoles

Un peu de culture, d’abord… voyez cet article : une bricole, c’est (rarement) une pièce de harnais pour les chevaux. C’est aussi plein de trucs divers et variés, dont une « chose sans importance, sans valeur » . Et je vais vous dire : depuis que Poutine a « pété une durite » et décidé follement d’envahir l’Ukraine, le reste, y compris la situation épidémique liée au Covid, c’est de la bricole ! J’ai la plume enkylosée, ces temps-ci, vu que l’actualité se situe à l’Est, et quasiment pas ailleurs. Ceci étant, je reprends mon blog ici pour saluer une bricole, certes, mais en l’occurrence une nouvelle bien morale et qui me comble d’aise : madame Taubira n’ira pas à l’élection, vu qu’elle n’a pas pu réunir assez de signatures. C’est bien fait ! Elle a évidemment rejeté cet échec sur « les partis » et « leur pouvoir de nuisance » : eh oui, son inénarrable parti-prétexte des Radicaux-de-Gauche l’a lâchée, et les autres l’ont snobée. Et monsieur Bayrou (… de secours, c’est le cas de le dire) et sa réserve de parrainages ne se sont pas précipités pour abonder les signatures nécessaires, c’est évident. Bref, la tentative taubiresque de rafler la mise – sous couvert de rassembler vertueusement sur une seule candidature à gauche – était dès le départ mal barrée, ce qui s’est confirmé par la suite. Comme quoi il n’y a pas que des mauvaises nouvelles, n’est-ce-pas ?

Tibert

PS – Dans Le Monde, une tribune de Jonathan Littell, Goncourt 2006 pour le magnifique pavé « Les bienveillantes » : je souscris totalement au titre de ce papier. Tant que ce type sera aux manivelles en Russie, ça craint et ça craindra, pour tout le monde.

En se battant les flancs

( Il y a deux soirs, le premier secrétaire de l’ambassade de Russie en France était, sur LCI, face au chroniqueur de la chaîne et à monsieur Kouchner… intéressant exercice de Véritable Langue De Bois face à la colère de ce dernier ! où les pirouettes sémantiques retournent le sujet comme un gant, l’agresseur se disant agressé, etc.. Ce brave employé aux ordres n’avait pas l’air de croire lui-même aux sophismes qu’il énonçait. Il a cependant envoyé un bon direct au foie à ses contradicteurs, rappelant l’invasion de l’Irak, pays souverain, par les G.I.’s et leurs chiens-chiens britanniques – souvenons-nous des pirouettes va-t-en-guerre de Tony Blair, suite aux fables états-uniennes sur les « armes de destruction massive » de Saddam. Pas faux… ceci étant, l’Ukraine n’a pas envahi le Koweit, que je sache (*). Et Poutine reste un dictateur au plein sens du terme, un dictateur intelligent, concédons-lui ça – d’ailleurs Trump lui-même le dit, alors… 😉 – mais paranoïaque et mégalomane, ce qui n’arrange rien. )

Mais autre chose, tout de même… mais quoi ? le foot ? on s’en fiche. La météo ? bof… le… le commerce de tabacs-loto-journaux-pain-épicerie-bistrot qui va revivifier le centre-ville du charmant village de Louchebrou-sur-Yvette ? ah ça, oui… mais voyez plutôt les JT de TF1, et puis FR2, qui lui tient la dragée haute, voire le surpasse sur ces sujets passionnants. Sans oublier une visite à un super coin très chouette en Tarn-et-Meuse, détaillant ses charmes, avec micro-trottoir sur le vif auprès des heureux habitants épanouis.

Tibert

(*) Elle aurait pu envahir amicalement, avec des fleurs, la Biélorussie voisine pour y apporter un bon bol d’air, ça oui, et mettre la marionnette Loukachenko à la retraite. Mais non, ça ne s’est pas fait dans la vraie vie.