Roue à cliquets

On ne sait toujours pas, à l’heure où nous mettons sous presse, si Macronibus va se décider, oui ou zut, à déclarer sa candidature pour être réélu président… le suspense est terrible, insoutenable ! Des bruits circuleraient… on me souffle dans mon oreillette… oui mais non, c’était une erreur. Bref : tout le monde le sait, c’est évidemment oui à 99,95 %, mais chuuut. C’est pas totalement sûr… 😉

Ceci étant, on a cherché pas mal, du côté des LREM, et l’on a trouvé un truc sympa, un signe positif ( pas du tout électoral, mais non ! ) envers la nombreuse population de religion musulmane de notre beau pays multiculturel : écrire dans la Loi le droit de porter le voile islamique – pour les femmes, évidemment, les mâles ont trop chaud là-dessous – pour certaines activités sportives, dont le foot. Bien… pourquoi pas, hein ? il y en a bien qui mettent des serre-têtes, des bandanas, des casquettes… les rugbymen des mêlées se couvrent carrément d’un casque, vu que ça frotte assez rugueux sur les oreilles… alors, un simple petit voile, en français un « hidjab » ?

Bref ça discute là-dessus… allez savoir, pourquoi ont-ils précisément, en ce moment, besoin d’en discuter ? pour la petite histoire, au Sénat on ne voit pas les choses comme au Palais-Bourbon, on renâcle. De fait, ce n’est pas juste un « bout de tissu » , de même que deux bouts de bois placés l’un sur l’autre à l’équerre ne sont pas que deux bouts de bois, mais possiblement une croix… Regardez-voir, d’ailleurs, l’illustration de l’article du Monde sur le sujet : la femme voilée qui court sur la piste, là, à droite… elle court avec un voile, ET un pantalon long ! (*) Et voilà le truc : les hidjabeuses militantes qui manifestent à Paris pour soutenir leur revendication (il s’agit de foot, précisons-le) sont là pour gagner du terrain. Pas du terrain de foot, mais du terrain religieux, et pour une seule religion ; aucune footeuse chrétienne ne réclame de jouer avec une croix dans le dos. Le hidjab demain peut-être, et après-demain ce sera le pantalon vague jusqu’aux chevilles, et puis la pause-prière, etc. C’est le système de la roue à cliquet, un cliquet à la fois, ça grignote, et ça tourne, toujours dans le « bon » sens.

Résumons : si la France est un pays laïc, c’est pour que les religions – des croyances, donc – restent là où est leur place : dans le domaine de la vie privée, et basta. La vie en société – le sport collectif en fait évidemment partie – veut qu’on laisse ses drapeaux confessionnels, quels qu’ils soient, au vestiaire ! (**) On joue au foot, on ne recrute pas pour sa paroisse. Attendons donc avec méfiance de voir ce qui va sortir de ce projet de Loi inopportun, terriblement « clivant » , comme on dit maintenant , et carrément louche.

Tibert

PS – Sur Libé, cette tribune : je cite… « D’Eric Cantona à Lilian Thuram, près de 50 sportifs appellent à s’opposer à la proposition du Sénat d’interdire aux femmes voilées la pratique de leur discipline. Démocratiser le sport, c’est le rendre accessible à toutes » . Objection : il n’est pas question d’interdire à quiconque de jouer au foot ! et surtout pas aux femmes… qui respectent les lois de notre et de leur pays, la laïcité, la neutralité religieuse du sport, et laissent leur prosélytisme au vestiaire. Jouer sans voile ? bon sang, c’est donc possible ?

(*) Avec une burqa jusqu’aux chevilles, ce serait plus délicat.

(**) Les footeux qui font le signe de croix en entrant sur le terrain, c’est idem, d’ailleurs : c’est vraiment indispensable, pour marquer des buts ?

Qui c’est qui décide ?

Les bras m’en sont tombés quand j’ai lu cette amorce d’article du Fig’ragots sur l’école et les maths. On sait que le niveau baisse, baisse, bientôt on sera les bonnets d’âne de la Planète matheuse. Une initiative stupide a hélas réduit à la rentrée 2019 cette matière essentielle, de base, fondamentale, à la portion congrue : un tronc commun de deux heures / semaine sur les classes de 1ère et Terminale, une misère. Ce midi je voyais à la télé l’incontournable grosse tête matheuse à la broche-araignée, Cédric Villani, déclarer qu’il fallait absolument revenir sur cette malencontreuse décision et retrouver des volumes décents, soit quatre heures par semaine.

Il semble que notre Blanquer de ministre, celui qui est directement concerné, soit conscient de la co… la bêtise qui a voulu faire la peau aux maths en tant que bagage « de base » . Tenez, La Dépêche titre : « Lycée : Jean-Michel Blanquer suggère d’ajouter des mathématiques… » . Pour, dit-il, que l’ensemble des élèves aient davantage de «culture mathématique». C’est dingue ! Premio il ne s’agit pas de culture, mais de socle de connaissances. Deuxio, qui c’est le chef, le ministre ? qui prend les décisions ?

Bouquet final, il nous sort en mot d’excuse que le programme de spécialité Maths actuel est nettement plus exigeant que celui de l’ancienne Terminale S. On rigole, là ! distinguons deux choses : le programme, et l’acquisition du programme. On peut charger la mule « programme » tant qu’on veut, ça ne sert que de poudre aux yeux. Un programme ça doit être assimilé ; la tendance actuelle c’est hélas de plus en plus le vague badigeon (la « culture mathématique » , comme c’est joliment dit). Aussitôt survolé, aussitôt oublié, le bac en poche. Il est vrai que le bac actuel est devenu « ein stückpapier » , une simple formalité, chouette réussite de nos pédagogistes fous. Et ils vous diront sans rire que ça prouve que le niveau monte…

Tibert

Accueil et bons mots

Oui, tiens… juste un truc… « divulgâcher » (divulguer et gâcher), proposent certains, pour faire barrage au rosbif « spoiler » : je suis d’accord, spoiler c’est hideux, et anglais. Mais nous avons, de toute éternité, le verbe « déflorer » : on déflore un sujet, la fin d’un film. Tenez, à la sortie du célèbre « Les diaboliques », de Clouzot, on mettait les spectateurs en garde : « Ne soyez pas diaboliques. Ne détruisez pas l’intérêt que pourraient prendre vos amis à ce film. Ne leur racontez pas ce que vous avez vu ». En termes plus concis : ne déflorez pas la fin du film. Mais bon, c’est juste en passant. Passons…

Ce houikinde, monsieur Z. était à Lille, pour un meetingue assez fourni. Madame Aubry, maire de la ville, le lui avait pourtant déconseillé : il n’était pas le bienvenu, lui et ses supporters, je la cite, « mâles, blancs, hétérosexuels ». D’abord et d’une, on dirait qu’elle a ainsi désigné ses ennemis ? c’est pas bien, « mâles, blancs, hétérosexuels » ? c’est répréhensible ? ; et de deux, elle abuse, à désigner les bienvenus ou pas : nous ne sommes plus confinés, sans bracelet électronique, et Lille est ouverte de plein droit à tout citoyen en règle avec la Loi. C’est de la posture, tout ça, des gesticulations, de la politicaillerie de tribune, ça meuble juste la pauvreté du débat.

Pour finir, pour la bonne bouche, je vous recommande cette déclaration de monsieur Valls, à laquelle je souscris volontiers. Il voit en madame Taubira l’ « incarnation du wokisme » : c’est aussi mon sentiment ; et puis cette saillie superbe, qui devrait lui valoir un prix – on l’a déjà entendue ailleurs, cette formule, mais bon, là elle fait mouche – « Avec Christiane Taubira, la gauche désespérée fait le choix de la gauche désespérante » . Ce qui devrait désespérer la gauche sensée, ce sont ses démolisseurs woke, féministes castrateurs de tout poil, apôtres du multiculturalisme-séparatisme, chantres des promesses LGBT++ , fossoyeurs inclusifs de la laïcité… j’arrête là, c’est effectivement désespérant.

Tibert

Transports et soumission

Deux brèves sur deux informations qui, sans se télescoper, donnent à broyer du noir…

La moins pire, parce que c’est carrément risible : les Conditions Générales d’Utilisation (CGU)… en principe il faut, sur le Houèbe, avant tout achat ou transaction, cocher la case ad hoc « J’ai lu et j’accepte les CGU gnagnagna… » : sinon que dalle, ça ne fonctionnera pas. Vous les avez lues, avant de cocher, les CGU ? ben non, comme tout le monde ! c’est emmerdant, technique, juridique, écrit petit, indémerdable. Pourtant vous cochez, forcément ! c’est à la fois risible et scandaleux… savoir si vous n’avez pas signé pour devoir faire trois fois le tour de la cour de récré en marche en canard ? venir les dimanches matin pendant six mois briquer les cuivres chez AuxChamps ? … et le législateur s’en fout. Le pompon à la SNCF : un volontaire désigné de la revue Que_Choisir s’en est tapé les CGU en lecture intégrale, soit 256 pages et environ 7 heures. Cochez donc les CGU de la SNCF, en toute confiance… s’ils ont besoin de 256 pages pour tout « border » , c’est qu’ils ont tout bordé ! mais le législateur ? il s’en fout, je vous l’ai déjà exprimé, ça ne le touche pas. (*)

Et puis ce fait d’hiver dans le Pas-de-Calais ; un chauffeur de bus demande (courageusement !) à un passager d’éteindre son joint : non seulement il fume, mais c’est du shit ! Non mais… il se prend trois coups de surin. On ne sait évidemment rien du profil du fumeur irascible… peut-être était-il contrarié, cet homme ? car c’était un homme, l’article le laisse entendre. La moralité, c’est que la Terreur est sous-jacente mais bien présente ; qu’un chauffeur de bus raisonnable regarde la route et ferme sa gueule ; qu’un journaliste prudent n’enquête pas sur les sujets qui fâchent (–> décapitation, égorgement…) ; qu’on peut critiquer presque toutes les religions sans risquer sa peau… qu’un candidat aux présidentielles proscrit par les milices de l’ultra-gauche ne peut pas faire campagne. La liberté d’expression tend à s’arrêter là où certains ont décidé que ça gêne leur confort, leurs certitudes… leur projet.

Tibert

(*) J’y ajoute – j’en ai déjà traité – l’opacité scandaleuse sur l’origine des viandes qu’on nous vend : impossible de savoir si l’on finance ou pas les cultes israélite ou musulman en achetant de la viande. Moi, personnellement, je tiens à ma mécréance et je refuse de mettre la main à la poche pour les religions, a fortiori sachant qu’on nous cache volontairement cette information, disponible et utile. On en est réduit à n’acheter que du porc, ou à se faire végétarien.

Farce et arnaques

( Les autoroutes « privatisées » – en fait bien « à nous » mais sous tutelles privées – vont être encore plus chères d’environ 2 % : vous voulez échapper aux pièges des radars vicieux ? dans les bleds, aux gendarmes couchés, chicanes, ralentisseurs, zones 30, piétonnes ? en rase campagne, aux 50 / 70 / 80 (90 ? va savoir…) ? alors raquez, et cher ! essence hors de prix, ravitaillements onéreux, l’autoroute vous tend ses bras coûteux. On peut à tout hasard rappeler que nous devons ça à monsieur Villepin, qui expliquait ici et confusément que, vu que la situation financière était très bonne en 2006 – bien meilleure que maintenant – il fallait se désendetter et larguer les autoroutes ! On va donc continuer à se faire tondre… sauf à boycotter, si possible, ce qui me va bien ; on prendra son temps… )

Mais au fait : grande victoire pour madame Taubira, qui a savamment glissé du petit parti Radical-de-Gauche (un variant « cassoulet » et rondouillard de la souche socialiste, sous la houlette du patron de presse Jean-Michel Baylet) au service du septennat Hollande, se situant maintenant en électron libre « de référence », posture de rassembleur, espoir de la gauche… espoir mon oeil, pour rester poli ! Cette primaire populaire, ce bide annoncé, inspire trois constats : a) Taubira était forcément grande favorite : outre qu’elle coche deux précieuses cases (femme, « de couleur » ), les votants comptaient ainsi naïvement forcer la main aux quatre ténors récalcitrants, les contraindre à l’unité de candidature ; b) les dés étaient pourtant pipés avant de commencer : Jadot, Mélenchon, Hidalgo – sans oublier Roussel, même posture pour le PCF – ont été couchés / cochés sur les bulletins de vote sans l’avoir demandé, refusant par avance le résultat ; c) au lieu de huit ou neuf candidats – beaucoup trop – ça en fait neuf ou dix !

La manoeuvre a donc tourné en eau de boudin. Il y a une morale à cette histoire : on vient, sans programme, bon dernier arrivant, se poser en recours, tout sourire, pour rafler la mise. C’est bien normal que ça foire, et puis je vais vous dire : ça ne me chagrine pas du tout.

Tibert

Latéralisation des grosses bouffes

( Impératifs, péremptoires, les Verts actuels ne sont plus des démocrates, mais des pères-la-morale culpabilisants et brutaux. En gros, EUX ( ooups… excusez, « Elles-et-Eux » ) savent, agissent, ordonnent, et c’est forcément, de base, pour notre bien. Les initiatives urbanistiques « apaisées » de Grenoble, Bordeaux, Montpellier – liste non limitative – le prouvent abondamment. Mais en plus, ils sont compliqués à plaisir ! tenez, ils proposent de rétablir un ISF – le Saint-Graal des Gilets Jaunes, l’Alpha et l’Omega de la Justice Sociale – qui fera derechef fuir les assujettis qui le pourront, donc les plus fortunés. Jetez un oeil à ce projet ubuesque, où l’on va jauger l’empreinte carbone d’une action Crédit Agricool, Pernault-Rikard, d’un placement foncier, d’une SICAV monétaire… à quelle aune ? celle des ONG bien-pensantes qui promeuvent la chose. On peut néanmoins et raisonnablement conjecturer que les élections à venir nous épargneront cette nouvelle, aberrante et inefficace – mais hautement symbolique ! – usine à gaz (d’effet de serre)).

Mais autre chose : Le Monde nous régale d’un article « orienté » sur « Viande, digestif et extrême droite : bienvenue dans la Mangeosphère » : il ressort que bouffer gras et calorique, des cochonnailles et des plats de terroir, et s’en réjouir, et le faire savoir, c’est d’extrême-droite. Bien… si l’on prend bêtement le contrepied, à l’extrême-gauche on se taperait donc des carottes Vichy arrosées de jus de citron, des fromages maigres et des nouilles à l’eau ? c’est trop idiot. Mais reprenons le point-de-vue du Monde, qui pourrait, qui sait, voir dans l’apologie de la cochonnaille un penchant raciste, islamophobe ? il est d’autres credos alimentaires tout aussi extrêmes, voire extrémistes, que nos zélés journaleux de gauche se gardent de stigmatiser : quid des ridicules interdits religieux, qui préjugent que le Très-Haut, là-haut, note d’un crayon sourcilleux le contenu de milliards d’assiettes ? des carences alimentaires assumées du veganisme ? sans aller chercher jusqu’aux délires sectaires des buveurs de pipi ou de jus de pissenlit, des bouffeurs de racines crues, des jeûneurs rituels… si d’aucuns glorifient avec abus la bonne bouffe à la française , a) ils n’ont pas totalement tort sur la qualité, il nous reste encore ça d’agréable dans ce pays avant que les bekabs-frites, les BigMaqs et les fafalels vegan aient triomphé ; 2) Ils bouffent trop ? trop gras ? eh bien ils mourront plus vite, le Monde devrait s’en réjouir, ça fera des ennemis de moins. Et puis, au fond, c’est une façon comme une autre de choisir sa fin de vie, comme Noiret, Mastroänni, Piccoli et Tognazzi – qui n’étaient pas, à ma connaissance, d’extrême-droite.

Tibert

… mais Creuse encore

( Un petit aperçu du monde qu’on nous prépare : vous avez entendu causer du nouveau site Houèbe SNCF-Connect ? (*) Eh bien, si vous installez cette application sur votre prolonge, votre palmuche, bref votre mobile, on vous demande si vous acceptez les biscuits… par curiosité, et si vous avez un quart d’heure de libre, cochez donc l’option où l’on choisit ce qu’on veut ou pas, de ces cookies : c’est Kafka, Ubu et Orwell à la fois. Des kyrielles de noms, des dizaines de boîtes sont friandes de savoir ce que vous foutez avec votre mobile, de scruter vos habitudes, de savoir si vous préférez la lessive en poudre ou les strings brésiliens. Vous espionner ? pensez vous ! tsss… non, c’est pour votre plus grand bien, allez… Bref, je résume, dans le monde d’avant, on achetait un ticket en carton, on pouvait payer en espèces – on peut encore, pour quelque temps ; on compostait incognito, on était contrôlé ou pas ; personne n’en était informé sinon volontairement. Maintenant « ils » savent à chaque instant qui, nommément, a acheté quoi, en visitant quels sites, quand, à quel moment il a utilisé ce truc, et dans quel but. Nous sommes à poil, en quelque sorte… )

Mais, autre chose… ça se passe dans la Creuse ( « A touché le fond, mais creuse encore ! » ), où Macronibus a cru utile pour son image, récemment, d’aller mettre ses richelieus dans la boue, humer le bon air… Il y a quelque temps, là-bas, des militants « anti-ondes » (un « Comité pour l’abolition de la 5G et de son monde » ) ont incendié un relais téléphonique / radio / télé près de Limoges. C’est un délit, évidemment, hypothétiquement de type terroriste, et ça a emmerdé des centaines de milliers d’habitants du coin. L’enquête subséquente a cherché et trouvé des suspect. Bien… mais voilà, les flics venus interpeller un de ces suspects étaient trop nombreux ! Et le canard La Montagne de relayer la chose de façon, disons… orientée ! La journaleuse chargée du papier a manifestement choisi son camp. Je cite : « Les habitants soutiennent la personne interpellée. Les habitants ont été choqués par le déploiement de force... » . « Les habitant.e.s, pourrait-on écrire à la mode PS et bien-pensance inclusive, s’agissant de ces protestataires venus en nombre, et qui dénoncent l’ « arbitraire policier » ! En somme, quand on incendie un relais télécom, d’abord l’enquête est pas bonne, « ça peut pas être elle, c’est l’institutrice, elle est près de la retraite » (en gros, c’est le contraire vertueux du délit « de sale gueule » ) ; ensuite, je cite, « on criminalise le moindre acte de contestation » … L’incendie criminel d’un relais télécom, ce serait donc, bof, un simple petit acte de contestation. Voyez, la 5G et ses terribles ravages (**), n’est-ce-pas… et puis pourquoi mobiliser tant de flics, je vous le demande, quand tous les militants « anti-ondes », copains et sympathisants des villages alentour ont été rameutés pour manifester ?

Pour finir, une citation d’un manifestant, interviouvé dans cet article croustillant de partialité à propos des faits reprochés aux suspects : « des actions qui visent à rendre le monde plus juste, plus vivable » . En somme, on devrait les remercier.

Tibert

(*) Au fait, sans rire… OuiGo ce n’est pas eux, c’est une autre boîte !… une autre application à installer !… pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein ?

(**) Ce qui ne veut pas dire que la 5G soit le Graal, le truc à privilégier, au détriment d’autres urgences : il reste des tonnes de zones et d’habitants très mal desservis, voire pas du tout, par la 4G, la 3G, et même la 2G, l’internet filaire, la fibre optique, même un bête ADSL proprement installé et suffisamment véloce… et ça c’est inadmissible quand on prétend imposer partout la déshumanisation du « tout numérique » – et c’est prioritaire.

Des santons et une saucisse

La mauvaise nouvelle d’abord, ou la bonne ? allez, on finira avec la bonne. A Palavas, bled maritime proche de Montpellier, on a volé, dans l’église Saint-Pierre, les santons « chers » de la crèche de Noël. Préjudice de 300 euros, pas une fortune… mais c’est dégueulasse ! ceux qui ont fait ça sont des ignobles. Une église, en principe, c’est ouvert – de moins en moins, justement à cause des voleurs, qui en profitent. Viendront les jours où les églises resteront fermées sauf en de rares occasions, du fait des vols ET du fait que les anciens – surtout des anciennes, les mâles lâchent la rampe plus tôt qui viennent encore y prier seront passés de l’autre côté. C’est triste ? c’est triste. Mais ce qui interpelle, c’est la réaction de celle qu’on interviouve dans l’article cité : « Là, j’ai du mal à pardonner » . Les bras m’en tombent… Mais zut quoi, il n’y a rien à pardonner ! c’est un délit crapuleux, d’une bassesse particulière. On porte plainte, dans ces cas là, et l’on espère vivement, parce que c’est infâme, que… 1) les fautifs se feront gauler, ce qui n’est pas gagné ; 2) qu’ils seront fermement punis, ce qui n’est pas gagné non plus ! Eh oui, pour espérer voir punir les malveillants et leur ôter l’envie de recommencer, il faut conjuguer police efficace + justice ferme. C’est simple, mais pas tant que ça.

Et puis je me suis dilaté la rate à lire l’accroche d’un podcast (une bande audio, quoi…) sur le site Houèbe de Ouest-France. C’est une mignonne histoire, où la technique (la technologie, comme on dit pour faire plus de mousse) et l’astuce viennent au secours d’un chien-chien en difficulté. Comment un drone-saucisse a permis à Médor, qui n’était pas végétarien, de retrouver ses bons maîtres…

Allez, à +, si vous le voulez bien.

Tibert

À Vol haut

« à vau-l’eau… » : quand on laisse le courant nous porter, vers l’aval donc (vau) et sans rien pouvoir y faire. En politique, on appelle ça « le chien crevé au fil de l’eau » , ça se pratique largement encore de nos jours… ça part en quenouille, mais bon, on laisse filer. Filant donc – ici, la métaphore aquatique -, on peut y ajouter la précision suivante, qui nous vient de la pratique qui prévaut à l’Educ’Nat : Surtout pas de vagues ! Bref, je vais vous dire, ce titre calembourien, c’est pour pointer une histoire lamentable, la desserte des aéroports parisiens. On sait la minabilité des transports vers et depuis Roissy, RER B en grève chronique quand il n’est pas en panne ou bouchonnant ; ligne à juste titre réputée « craintive » ; pratiquement rien – quelques rames ont toutefois été aménagées comme il faut – pour poser ses bagages, qu’on coince comme on peut dans les couloirs déjà bien étroits. Mais c’est ça ou les taxis, officiels ou pirates, ça ou les chers cars Air-France, ça ou les bouchons sur l’autoroute et aux portes de Paris (*). Bref c’est décourageant, c’est une contre-pub ; il faut vraiment avoir envie de venir ! Comme le ridicule ne tue pas, les arrivants à l’aéroport on droit aux banderoles « Paris vous aime ! » … et vous le prouve !

Pour Orly c’est ubuesque, c’est une histoire de bisbille. La SNCF (les RER) et la RATP (les bus) ne s’aiment pas, se le disent tous les jours, et se sont arrangées pour ne jamais se mettre d’accord sur une solution simple, pratique, rationnelle ; ceci sur le dos des voyageurs. On a donc fait des demi-trucs, des trucs tordus. La navette automatique OrlyVal, futuriste à son lancement, qui aboutit au fameux RER B (voir plus haut), est là depuis 30 ans, illustrant l’incapacité des décideurs à imposer des solutions pratiques et de bon sens. A part Orlybus (souvent saturé) qui relie proprement la capitale à l’aéroport – mais dans l’inconfort d’un bus brinquebalant et à rallonge – tous les autres moyens sont, excusez le mot, merdiques. C’est RER + bus, navette + RER. Mais voilà l’histoire, à partir de 2024, il y aura le métro de la ligne 14 jusqu’à Orly ! On va donc pouvoir enterrer OrlyVal, qui n’aura plus aucun attrait… OrlyVal, fruit d’un juteux contrat avec le groupe Matra ; « le train le plus cher du monde » (plus d’un euro le kilomètre), comme titrait cet article. On aura juste perdu 33 ans.

Tibert

(*) 2 h 30 de Roissy aux Gobelins en taxi : qui dit mieux ?

Sinistre contrition

Dans la ville de Nantes, certains irresponsables soufflent sur les braises quand il y a le feu. Ce dernier vendredi une manifestation « contre l’extrême-droite » a permis à des jeunes gens de casser, briser, incendier, bref se défouler « contre l’extrême-droite » , qui ce soir là ne menaçait personne. Il s’agissait en fait, clairement, de mobiliser ex nihilo, de tester sa force et d’occuper le terrain. Voyez cet article du Monde sur le sujet, qui nomme ce « comité nantais pour l’autonomie des luttes » , comité qui dit lutter pêle-même, allez hop, « contre le fascisme, le capitalisme, l’autoritarisme » : un programme fourre-tout qui ne fait pas le détail. Pour quel projet alternatif, ça en revanche, on le saura plus tard, pas vrai ?

Mais un élu de la ville, « Vert-Pastèque » comme tant d’autres maintenant – l’écologie comme cache-sexe d’un projet plus « ferme » – a cru pertinent, utile de faire mousser, renchérir, et a relayé l’initiative sur les réseaux-poubelles (en l’occurrence, sur Thouitteur)… bref, ça a bien moussé, dégâts, émeutes… le scénario classique des débordements de l’extrême-gauche quand elle a les coudées franches, ce qui ne semble pas émouvoir d’un poil notre ministre de l’Intérieur, qui regarde ailleurs.

Mais, retour de bâton, l’élu trop enthousiaste et rameuteur pour cette manif de saccage, devant les réactions indignées, a dû se repentir ! Il s’est donc fendu d’un sincère 😉 mot d’excuse. C’est bien le moins pour une intervention aussi irresponsable de la part, justement, d’un responsable. Vous pourrez déguster le texte de cette repentance en 140 caractères maximum, munie de l’incontournable, indispensable formule – c’est devenu une locution, avec des tirets, comme le « pied-de-biche » ou la « longue-vue » : le (la ?) « celles-et-ceux » que tout politicien se doit de pratiquer, sous peine de faillir – ridicule tic de langage, clin d’oeil minable à la gent féminine.

Autre chose… j’ai perdu la référence… mais je jetais un coup d’oeil fugitif à une page Houèbe, et je lis « Machin-Truc en direct-live » . Le direct-live rejoint la locution celles-et-ceux : c’est pour signifier le direct vrai de vrai, le direct en direct ! C’est un nouveau concept, ça veut dire que ça se passe pile-poil, brut de décoffrage, au moment où vous le percevez… du direct, quoi. Mais laïve, en fait. Vous voyez la nuance ? moi non. Mais avouez, en anglais, c’est nettement plus direct.

Tibert