Le loup et l’agneau

Tenez, un extrait de l’adresse – la supplique, plutôt – de monsieur Guttieres, le Chef-en-Chef de l’ONU, à monsieur Poutine : « Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie ! ». Autant cracher en l’air… le scénario – exactement le même que pour arracher à la Géorgie des républiques-croupions inféodées à la Russie – est connu (voir les Sudètes en 1938) ; monsieur Poutine vole, dit-il, au secours des russophones ukrainiens « persécutés » ; tant qu’il y est il peut aller occuper toute l’Ukraine, vu qu’il a décrété que c’est un état-bidon gouverné par une « junte » méprisable. Au préalable il a peinardement raflé la Crimée, c’était toujours bon à prendre en attendant mieux. Il a toujours un ou plusieurs coup d’avance, bien évidemment, car il pousse ses pions quand les autres, tétanisés, le regardent les avancer. Il est là depuis 22 ans, se jouant des règles, plaçant ses hommes de main au premier plan quand lui ne peut officiellement s’y maintenir. Il a fait taire manu militari toute opposition interne, y compris à l’étranger… Il tient à bout de bras sa marionnette Loukachenko en Biélorussie, c’est bien pratique pour manoeuvrer « autour » de l’Ukraine. Et l’on fait appel à ses bons sentiments ! bon courage, les amis.

Tibert

Guignolades et gesticulations

( Les Sudètes, avant un remake, une resucée de l’Anschluss, du côté de l’Est ukrainien : c’est aujourd’hui que ça se passe. Vieille histoire ! Adolf La Petite Moustache avait, lui, ses « minorités germanophones persécutées » , justifiant d’intervenir vertueusement en 1938, et pour la bonne cause. On a du mal à comprendre pourquoi Vladimir a besoin de ce supplément de LebensMittel – oups, de lebensRaum, excusez –, cet espace supplémentaire au Dombass, vu que la Russie a plus que largement ses aises, géographiquement et démographiquement. Mais, reconnaissez, ça se passe en douceur, et pourquoi se gêner ?

On pourra utilement voir cette page Houèbe, qui analyse la chose assez pertinemment. C’est de l’espagnol ? je sais, mais ça reste pertinent.)

Mais, avez-vous vu ce truc ? la Flamme Olympique de 2024… dans deux ans et des brouettes… elle doit arriver – à pied !! – à Paris. A pied… enfin, pas elle, celzéceux qui vont la véhiculer. Pourquoi ne pas allumer tout bêtement à l’endroit idoine un bec de gaz le grand jour venu ? (*) Mais c’est du spectacle, coco ! il faut des Vestales de blanc vêtues, des Athlètes, des rangs de Spectateurs, des Roulements de tambour, des flonflons, une Caravane Publicitaire… le Double Saut Périlleux Arrière Tire-bouchonné ! en fait, on verra – si l’on daigne se déplacer au bord de la D64, là où ça aura lieu vers 14 h 40 -15 h – trotter, sur quelques centaines de mètres, un type ou une nana brandissant à la main un flambeau allumé : de quoi alimenter plus tard les veillées des chaumières, tout en cassant des noix ou épluchant des châtaignes devant l’âtre où ronronne le poêle à granulés de bois (label « Flamme Verte » , issus à 100 % de forêts gérées éco-responsablement) : « j’y étais, moi, mes enfants, au Passage de la Flamme Olympique sur la D64 au rond-point du Super-Carrouf en 2024 » . Hélas, si ça se trouve vous n’aurez peut-être pas le bonheur ineffable et historique de le voir passer, le Flamme-Olympique-Circus, vu que ça coûte un peu moins de 200.000 euros à chaque département, et que certains grippe-sous préfèrent utiliser ce fric à mieux chauffer un lycée, refaire un enrobé, financer des manifestations vraiment sportives… Les radins ! Eh oui que voulez-vous… l’Olympisme n’est plus ce qu’il était…

Tibert

(*) Pour l’angoissant problème de l’empreinte carbone induite par la vasque olympique et flamboyante, on pourrait prévoir un circuit vertueux de récupération des calories, genre cuire des oeufs durs bio, mijoter une daube végétarienne…)

Question de vocabulaire

( Les parrainages pour les Présidentielles… le coup des 500 signatures, c’est débile de chez Ridicule ! Madame Arthaud, des Trotskistes Purs et Durs, qui représente clairement – comme d’hab – moins de 1 % des votes à venir, a son panier plein ; messieurs Zemmour et Mélenchon, autour voire nettement plus de 10 % chacun, rament pour atteindre leurs quotas… la logique qui sous-tend tout ça est révoltante et sinistre (c’est le cas de le dire) : les candidats folkloriques, inoffensifs, les guignols, qui veulent coloniser Mars et la retraite à 45 ans ? on signe pour eux, ça ne mange pas de pain ; les pointures de gauche, vertes ou pas, OK, c’est « mainstream » comme ils disent, c’est du plan-plan, du normal ; les gros appareils des partis vieillis mais encore aux manivelles, pas de souci, ça signe. Les autres, les concurrents de poids mais dérangeants pour la somnolence et le ronron ambiants, alors là non. Si d’aventure monsieur Z, madame Marine ou monsieur Mélenchon ne pouvaient pas obtenir leurs parrainages, on pourra constater que la « démocratie » française est une vieille putain lasse. (*))

Mais autre chose : un vaccin (c’est Julie Larousse qui l’écrit) c’est une… « Substance d’origine microbienne ou de synthèse (micro-organismes vivants atténués ou tués, substances solubles [toxines atténuées, par ex.], ARN messager) qui, administrée à un individu ou à un animal, lui confère l’immunité à l’égard de l’infection déterminée par les micro-organismes mêmes… » : bref qui immunise ! Bien. Vacciné contre la polio, le tétanos, la variole, la tuberculose… ? pas de risque de contracter la maladie correspondante. Mais, illustre exemple entre des milliers, la Reine Elisabeth s’est chopé le Covid – bénin, rassurez-vous, Charles peut attendre – nonobstant ses trois « vaccins » . Elisabeth rejoint ainsi les très nombreux « vaccinés » qui se sont néanmoins payé ou re-payé la maladie. Dès lors, admettons que ça ait pu être un vaccin contre la forme initiale, le schéma initial du virus ; actuellement face à Omicron ce n’est plus le cas, c’est évident. Il serait honnête de re-nommer les potions injectables de chez Pfizer, Moderna etc : il est patent que, « vacciné » , on est plutôt bien protégé contre les formes graves, soit, et bravo aux inventeurs ! Mais pas immunisé… On a donc là des « traitements préventifs efficaces » ; pas des vaccins – ce qu’ils furent peut-être au début. Ou alors Larousse et tutti quanti vont devoir revoir leurs définitions.

Tibert

(*) Madame Marine se fend aujourd’hui d’un appel aux maires pour avoir ses 500 signatures : elle a bien raison de réclamer, vu le jeu minable auquel nous assistons. Elle se serait aussi honorée de joindre à son cas ceux des deux concurrents – cités itou plus haut – qui à son instar dérangent : haut dans les sondages, pas folkloriques, et pas en cour.

Erreurs internes, mode d’emploi

( Juste un petit préambule sur le bon usage de la trottinette électrique, ce casse-gueule silencieux, traître et intrusif, désormais omniprésent sur le trottoir, la chaussée, le caniveau, la piste cyclable… partout. Voyez cet article du Parigot : il vous explique que, si vous partez en vrille sur cet engin meurtrier, il faut lâcher le guidon ! et utiliser vos membres supérieurs pour amortir le choc. Vous avez évidemment un casque… non ? pas de casque ? tant pis pour votre margoulette. Mais, j’insiste, entraînez-vous à lâcher le guidon tout en chutant : si vous vous cramponnez à ce ridicule petit guidon, vous allez peut-être vous fracasser la mâchoire, et les dents avec, sur le dur bitume, le pavé, le bloc de granit. C’est dur, hein ? eh oui c’est dur, le granit. )

Mais ceci, plus grave… on a eu droit, vous l’avez peut-être remarqué, à la journée du hidjab, les hidjabeuses, etc : les militant.e.s de l’Islam font le pressing un peu partout en ce moment pour imposer ce truc dans le paysage français – et européen, plus généralement. Sauf dans les pays où le hidjab – ou pire, la burqa, carrément la bâche totale, astucieusement grillagée – sont obligatoires : là on trouve plein de femmes qui supportent mal et s’en passeraient volontiers !… mais c’est ailleurs, n’est-ce-pas ? Bref, à Nantes, pour célébrer le « Mois de la Femme » (la Journée, c’est le 8 mars, le Mois, c’est ?? le mois de Mars ? vous me direz…) d’aucuns ont placardé ou fait placarder des affiches de femmes, couvertes d’un hidjab. C’est à l’initiative de l’association « Bien-être et solidaire » , dont le site Houèbe donne quelque aperçu des activités.

Mais voilà, une élue d’opposition et observatrice, madame Laurence Garnier, a tiqué : affichage légal, au vu de tous, avec le logo de la Ville de Nantes ! Elle a été entendue : c’est effectivement un accroc évident à la laïcité de notre pays ; on a donc fait retirer les affiches. Ce qui est rigolo, c’est l’explication de ce faux-pas, je cite, il s’agit [d’un affichage à la suite]… « d’une erreur interne, réalisé en dehors des procédures habituelles (il présente d’ailleurs un logo qui ne correspond pas à notre charte visuelle) ». Il serait intéressant de questionner cette « erreur interne » et d’en découvrir l’origine et l’initiative, mais comme c’est interne, vous et moi ne le saurons évidemment pas.

Tibert

Pas bas, les bras

( Je vois le truc gros comme un camion : Macronious, nous prenant pour des pommes, va – sauf nouveau variant « Pi » extrêmement méchant venant nous sauter à la gorge – lever les passes ( « …es » à la fin, c’est un mot français), masques et autres instruments anti-Covid pile-poil avant les élections : « Ah merci monsieur le Président, quelle sollicitude, on vous baise les pieds » . L’argument : il attend soi-disant qu’à l’hôpital il n’y ait plus besoin de déprogrammer des soins non-Covid… après avoir supprimé plein de lits dans les hôpitaux. Bidouille façon IVème République… allez, encore un effort, on va bientôt toucher le fond, là. )

Mais l’actualité se télescope avec elle-même ! D’une, madame Royal, que sa retraite bien méritée ennuie – personne ne songe à la rembaucher – vient de constater qu’au vu des sondages il convient, à gauche, peu importe le programme, de choisir Mélenchon, vote selon elle « utile » … utile à faire de ce pays, « créolisé de fait » paraît-il, le laboratoire d’un état européen maduriste façon Vénézuela à la dérive. De deux, « on ne baisse pas les bras » , ça ne se fait pas. Dans la marine à voile, « On ne va pas baisser les bras » , lance Romain Pillard… malgré l’état de son bateau échoué etc etc. En politique non plus ! « Baisser les bras, je ne connais pas » , assure Christiane Taubira gnagnagna… malgré l’état de son bateau échoué, en panne de signatures. Il est vrai que, électron libre d’un parti-croupion qui lui sert d’arrière-cuisine (l’illustrissime PRG, radicalement vaguement à gauche, « la soupe est bonne » et quelques strapontins gouvernementaux) , elle vient d’être laissée à l’échouage par ledit parti, vexé de constater qu’elle joue sa partition en solo sur un programme pas vraiment radical de gauche. Maurice Faure, Félix Gaillard et autres « pointures » mémorables doivent se retourner dans leur tombe. Mesdames Royal et Taubira, quasiment contemporaines (69 et 70 ans) pourraient utilement se concerter : faut-il ne pas baisser les bras ? faut-il alors les tendre à l’Insoumis en Chef (71 ans) ? cette élection est terrible.

Tibert

Le féminin de « tribun » ?

Eh non, pas la tribune… quoique… pourquoi pas ? opportun-opportune, chacun-chacune, aucun-aucune, etc. Allons-y donc : madame Pécresse n’est pas une tribune. Ecoutant et regardant des extraits de son discours hier soir dimanche 13, j’en étais gêné pour elle. Emphase, style ampoulé, diction pompeuse… pupitre trop haut… permanente trop laquée… bref autant un Mélenchon, un Sarkozy, un Zemmour savent faire vivre un discours, autant madame P. se montre empruntée dans cet exercice. Elle le sait, d’ailleurs : « Il y a de meilleurs orateurs que moi, dit-elle, mais pour faire quelque chose, je suis la meilleure » . Acceptons-en l’augure ! elle n’est sûrement pas arrivée aux manettes sans quelques qualités. La plus appréciable serait certainement qu’après tous ces présidents virtuoses du moulinet « vous allez voir ce que vous allez voir » , on en ait enfin un / une qui agisse vraiment, et pour notre bien à nous, les Français.

Autre chose : madame Hidalgo était, il y a peu, en Martinique, dans le cadre de sa campagne « vox clamantis in deserto » (*) ; elle a émis un message énergique dénonçant l’inaction de Macronibus sur les sargasses, ces algues toxiques et envahissantes qui pourrissent la vie des gens, là-bas – l’équivalent de nos algues vertes qui prolifèrent sur le littoral breton, et dont chacun connaît l’origine, mais chuut, ça ne se dit pas, que c’est dû à un excès de nitrates. Elle tape dans le mille, madame Hidalgo ! sûr qu’avec ce thème vert et porteur elle va remonter le peloton.

Tibert

(*) « La voix de celui qui crie dans le désert » . Devant mettre ça au féminin – j’ai peu de souvenirs de mon latin scolaire – je conjecture que c’est idem : clamantis, madame Hidalgo qui s’époumone en Martinique et en pure perte, car elle parle ces deux langues.

Roue à cliquets

On ne sait toujours pas, à l’heure où nous mettons sous presse, si Macronibus va se décider, oui ou zut, à déclarer sa candidature pour être réélu président… le suspense est terrible, insoutenable ! Des bruits circuleraient… on me souffle dans mon oreillette… oui mais non, c’était une erreur. Bref : tout le monde le sait, c’est évidemment oui à 99,95 %, mais chuuut. C’est pas totalement sûr… 😉

Ceci étant, on a cherché pas mal, du côté des LREM, et l’on a trouvé un truc sympa, un signe positif ( pas du tout électoral, mais non ! ) envers la nombreuse population de religion musulmane de notre beau pays multiculturel : écrire dans la Loi le droit de porter le voile islamique – pour les femmes, évidemment, les mâles ont trop chaud là-dessous – pour certaines activités sportives, dont le foot. Bien… pourquoi pas, hein ? il y en a bien qui mettent des serre-têtes, des bandanas, des casquettes… les rugbymen des mêlées se couvrent carrément d’un casque, vu que ça frotte assez rugueux sur les oreilles… alors, un simple petit voile, en français un « hidjab » ?

Bref ça discute là-dessus… allez savoir, pourquoi ont-ils précisément, en ce moment, besoin d’en discuter ? pour la petite histoire, au Sénat on ne voit pas les choses comme au Palais-Bourbon, on renâcle. De fait, ce n’est pas juste un « bout de tissu » , de même que deux bouts de bois placés l’un sur l’autre à l’équerre ne sont pas que deux bouts de bois, mais possiblement une croix… Regardez-voir, d’ailleurs, l’illustration de l’article du Monde sur le sujet : la femme voilée qui court sur la piste, là, à droite… elle court avec un voile, ET un pantalon long ! (*) Et voilà le truc : les hidjabeuses militantes qui manifestent à Paris pour soutenir leur revendication (il s’agit de foot, précisons-le) sont là pour gagner du terrain. Pas du terrain de foot, mais du terrain religieux, et pour une seule religion ; aucune footeuse chrétienne ne réclame de jouer avec une croix dans le dos. Le hidjab demain peut-être, et après-demain ce sera le pantalon vague jusqu’aux chevilles, et puis la pause-prière, etc. C’est le système de la roue à cliquet, un cliquet à la fois, ça grignote, et ça tourne, toujours dans le « bon » sens.

Résumons : si la France est un pays laïc, c’est pour que les religions – des croyances, donc – restent là où est leur place : dans le domaine de la vie privée, et basta. La vie en société – le sport collectif en fait évidemment partie – veut qu’on laisse ses drapeaux confessionnels, quels qu’ils soient, au vestiaire ! (**) On joue au foot, on ne recrute pas pour sa paroisse. Attendons donc avec méfiance de voir ce qui va sortir de ce projet de Loi inopportun, terriblement « clivant » , comme on dit maintenant , et carrément louche.

Tibert

PS – Sur Libé, cette tribune : je cite… « D’Eric Cantona à Lilian Thuram, près de 50 sportifs appellent à s’opposer à la proposition du Sénat d’interdire aux femmes voilées la pratique de leur discipline. Démocratiser le sport, c’est le rendre accessible à toutes » . Objection : il n’est pas question d’interdire à quiconque de jouer au foot ! et surtout pas aux femmes… qui respectent les lois de notre et de leur pays, la laïcité, la neutralité religieuse du sport, et laissent leur prosélytisme au vestiaire. Jouer sans voile ? bon sang, c’est donc possible ?

(*) Avec une burqa jusqu’aux chevilles, ce serait plus délicat.

(**) Les footeux qui font le signe de croix en entrant sur le terrain, c’est idem, d’ailleurs : c’est vraiment indispensable, pour marquer des buts ?

Qui c’est qui décide ?

Les bras m’en sont tombés quand j’ai lu cette amorce d’article du Fig’ragots sur l’école et les maths. On sait que le niveau baisse, baisse, bientôt on sera les bonnets d’âne de la Planète matheuse. Une initiative stupide a hélas réduit à la rentrée 2019 cette matière essentielle, de base, fondamentale, à la portion congrue : un tronc commun de deux heures / semaine sur les classes de 1ère et Terminale, une misère. Ce midi je voyais à la télé l’incontournable grosse tête matheuse à la broche-araignée, Cédric Villani, déclarer qu’il fallait absolument revenir sur cette malencontreuse décision et retrouver des volumes décents, soit quatre heures par semaine.

Il semble que notre Blanquer de ministre, celui qui est directement concerné, soit conscient de la co… la bêtise qui a voulu faire la peau aux maths en tant que bagage « de base » . Tenez, La Dépêche titre : « Lycée : Jean-Michel Blanquer suggère d’ajouter des mathématiques… » . Pour, dit-il, que l’ensemble des élèves aient davantage de «culture mathématique». C’est dingue ! Premio il ne s’agit pas de culture, mais de socle de connaissances. Deuxio, qui c’est le chef, le ministre ? qui prend les décisions ?

Bouquet final, il nous sort en mot d’excuse que le programme de spécialité Maths actuel est nettement plus exigeant que celui de l’ancienne Terminale S. On rigole, là ! distinguons deux choses : le programme, et l’acquisition du programme. On peut charger la mule « programme » tant qu’on veut, ça ne sert que de poudre aux yeux. Un programme ça doit être assimilé ; la tendance actuelle c’est hélas de plus en plus le vague badigeon (la « culture mathématique » , comme c’est joliment dit). Aussitôt survolé, aussitôt oublié, le bac en poche. Il est vrai que le bac actuel est devenu « ein stückpapier » , une simple formalité, chouette réussite de nos pédagogistes fous. Et ils vous diront sans rire que ça prouve que le niveau monte…

Tibert

Accueil et bons mots

Oui, tiens… juste un truc… « divulgâcher » (divulguer et gâcher), proposent certains, pour faire barrage au rosbif « spoiler » : je suis d’accord, spoiler c’est hideux, et anglais. Mais nous avons, de toute éternité, le verbe « déflorer » : on déflore un sujet, la fin d’un film. Tenez, à la sortie du célèbre « Les diaboliques », de Clouzot, on mettait les spectateurs en garde : « Ne soyez pas diaboliques. Ne détruisez pas l’intérêt que pourraient prendre vos amis à ce film. Ne leur racontez pas ce que vous avez vu ». En termes plus concis : ne déflorez pas la fin du film. Mais bon, c’est juste en passant. Passons…

Ce houikinde, monsieur Z. était à Lille, pour un meetingue assez fourni. Madame Aubry, maire de la ville, le lui avait pourtant déconseillé : il n’était pas le bienvenu, lui et ses supporters, je la cite, « mâles, blancs, hétérosexuels ». D’abord et d’une, on dirait qu’elle a ainsi désigné ses ennemis ? c’est pas bien, « mâles, blancs, hétérosexuels » ? c’est répréhensible ? ; et de deux, elle abuse, à désigner les bienvenus ou pas : nous ne sommes plus confinés, sans bracelet électronique, et Lille est ouverte de plein droit à tout citoyen en règle avec la Loi. C’est de la posture, tout ça, des gesticulations, de la politicaillerie de tribune, ça meuble juste la pauvreté du débat.

Pour finir, pour la bonne bouche, je vous recommande cette déclaration de monsieur Valls, à laquelle je souscris volontiers. Il voit en madame Taubira l’ « incarnation du wokisme » : c’est aussi mon sentiment ; et puis cette saillie superbe, qui devrait lui valoir un prix – on l’a déjà entendue ailleurs, cette formule, mais bon, là elle fait mouche – « Avec Christiane Taubira, la gauche désespérée fait le choix de la gauche désespérante » . Ce qui devrait désespérer la gauche sensée, ce sont ses démolisseurs woke, féministes castrateurs de tout poil, apôtres du multiculturalisme-séparatisme, chantres des promesses LGBT++ , fossoyeurs inclusifs de la laïcité… j’arrête là, c’est effectivement désespérant.

Tibert

Transports et soumission

Deux brèves sur deux informations qui, sans se télescoper, donnent à broyer du noir…

La moins pire, parce que c’est carrément risible : les Conditions Générales d’Utilisation (CGU)… en principe il faut, sur le Houèbe, avant tout achat ou transaction, cocher la case ad hoc « J’ai lu et j’accepte les CGU gnagnagna… » : sinon que dalle, ça ne fonctionnera pas. Vous les avez lues, avant de cocher, les CGU ? ben non, comme tout le monde ! c’est emmerdant, technique, juridique, écrit petit, indémerdable. Pourtant vous cochez, forcément ! c’est à la fois risible et scandaleux… savoir si vous n’avez pas signé pour devoir faire trois fois le tour de la cour de récré en marche en canard ? venir les dimanches matin pendant six mois briquer les cuivres chez AuxChamps ? … et le législateur s’en fout. Le pompon à la SNCF : un volontaire désigné de la revue Que_Choisir s’en est tapé les CGU en lecture intégrale, soit 256 pages et environ 7 heures. Cochez donc les CGU de la SNCF, en toute confiance… s’ils ont besoin de 256 pages pour tout « border » , c’est qu’ils ont tout bordé ! mais le législateur ? il s’en fout, je vous l’ai déjà exprimé, ça ne le touche pas. (*)

Et puis ce fait d’hiver dans le Pas-de-Calais ; un chauffeur de bus demande (courageusement !) à un passager d’éteindre son joint : non seulement il fume, mais c’est du shit ! Non mais… il se prend trois coups de surin. On ne sait évidemment rien du profil du fumeur irascible… peut-être était-il contrarié, cet homme ? car c’était un homme, l’article le laisse entendre. La moralité, c’est que la Terreur est sous-jacente mais bien présente ; qu’un chauffeur de bus raisonnable regarde la route et ferme sa gueule ; qu’un journaliste prudent n’enquête pas sur les sujets qui fâchent (–> décapitation, égorgement…) ; qu’on peut critiquer presque toutes les religions sans risquer sa peau… qu’un candidat aux présidentielles proscrit par les milices de l’ultra-gauche ne peut pas faire campagne. La liberté d’expression tend à s’arrêter là où certains ont décidé que ça gêne leur confort, leurs certitudes… leur projet.

Tibert

(*) J’y ajoute – j’en ai déjà traité – l’opacité scandaleuse sur l’origine des viandes qu’on nous vend : impossible de savoir si l’on finance ou pas les cultes israélite ou musulman en achetant de la viande. Moi, personnellement, je tiens à ma mécréance et je refuse de mettre la main à la poche pour les religions, a fortiori sachant qu’on nous cache volontairement cette information, disponible et utile. On en est réduit à n’acheter que du porc, ou à se faire végétarien.