C’est pas nous !

( Je ne retrouve pas l’article matinal du Parigot – fugace et vite disparu – sur la CGT, les dockers du port de Marseille et la « pénibilité » de leur travail. De fait, la Cour des Comptes pointe, si je ne m’abuse, de fort nombreuses primes, des salaires mirobolants et des vacations hebdomadaires de 12 heures… de 12 heures ! je m’en souviens, vu que le journaleux matheux y calculait une moyenne de 3 heures par jour. Bon, on en reparlera si je parviens à vous fournir les sources. Tenez, autre chose : débile décision, celle de refaire la flèche de Notre-Dame (de Paris, what else ? )  à l’identique, extérieur – ça, on peut y adhérer, c’était élégant – et intérieur, ce qui est stupide. Les matériaux actuels, lamellé-collé, poutrelles métalliques… sont largement plus légers et performants que les massifs et pesants troncs de chêne gaspillés pour cette entreprise, et arrosés d’eau bénite, s’il vous plaît ! remarquez, l’eau bénite, ça ne mange pas de pain. )

Mais autre chose : à Blois, ville ordinairement paisible et loin du 9-3, du 9-1 etc…, il y avait eu du ramdam nocturne, émeutes urbaines « de quartier » classiques, des djeunes s’étant fichus en l’air avec leur bagnole – feux rouges grillés, vitesse insensée, pas de ceintures, pas de permis, couvre-feu, etc… – à la suite d’une ébauche de tentative de contrôle de la part des policiers locaux. On en parle ici, toujours sur Le Parigot : le conducteur est mis en examen. Vous lirez avec profit l’article en question : il dédouane la Police, qui n’y était pour rien : au moment du drame, quand la bagnole en goguette s’est crashée  – un ado de 15 ans, passager sans ceinture, a été tué – les flics avaient depuis un bon moment renoncé à la poursuivre ! Ah, vous voyez, y avait pas lieu de faire ces émeutes, les flics y étaient pour rien, ils avaient laissé tomber, enfin, vous pensez bien ! c’est confirmé clairement, texto, souligné en gras par le Parquet. Oh les djeunes, vérifiez, quand même, avant de saccager vos quartiers dans une juste colère « contre les violences policières » !

Tibert

Presse, deux revues

Rien à vous écrire, ce tôt matin, et ronchon ! ronchon, grmblgmrbl… De une, il fait pas beau ! moche, venté, froid. Beurk ! derechef sous la couette, ça va pas tarder. Et de deux, l’actualité, elle est nulle. « C’est nul», comme dit mon petit-fils quand ça l’emmerde d’aller à son cours de natation. Mais avant d’aller vérifier si la tiédeur de mes draps a suffisamment persisté, je vous en livre deux brèves, car c’est du 0 % Covid garanti, et qu’est-ce que ça fait du bien ! Deux brèves qu’elles sortent de Ouest-France – et pourquoi pas ? y a pas que la presse parigote, que je sache. Allez, aujourd’hui on est à l’Ouest.

1) Le campagnol, ou rat taupier, abreuve nos sillons – infeste nos prairies, au point que les vaches n’ont quasi plus rien à bouffer dans certains coins du Cantal – et d’ailleurs, d’ailleurs. Vous vous en foutez ? vous avez tort. Quand une taupe vous sabote votre pelouse fignolée aux ciseaux de manucure, ça vous agace, pas vrai ? là c’est pareil, sauf que c’est carrément le champ de manoeuvres. Et vu que les moyens pharmaceutiques efficaces et anti-coagulants de lutter contre ces bestioles (les campagnols, pas les vaches) ont été interdits, c’est perdu d’avance, vu que ça ne pense qu’à copuler et se reproduire à grande vitesse, quand ça ne sabote pas le terrain pour bouffer les racines. Mais les éleveurs peuvent flûter, « là-haut » ils s’en fichent, vu que c’est Covid à tous les étages. Et les écolos de se congratuler au nom de la bio-diversité… Quand y aura plus de prairies, on bouffera du campagnol. Sauf les vegans et les végétariens, bien entendu.

2) Le co-piétonnage féminin se développe, afin de prévenir la solitude de la femme seule et craintive au long des rues infestées de mecs harceleurs, siffleurs, emmerdeurs, lourds dragueurs. Femmes, vous pouvez donc engager une escort-girl, mais pas pour ce que qu’on croirait. Je vous la fais en engliche, l’escort-girl, vu que l’organisation féminine qui a lancé cette initiative a jugé plus sexy de la nommer platement, sottement (*) dans cette langue : « Tours Not Alone », TNA, traduisez à Tours t’est pas toute seule, mais non t’es pas seule ma grande, on est là, façon Tours-opératrices, pour t’accompagner et dissuader les graveleux et pénibles siffleurs « Vous êtes tout’ seule mad’mazelle ? » . Reste à trier les candidatures des accompagnatrices de TNA pour en écarter les éventuelles homosexuelles, ce qui ramènerait au problème précédent, au féminin.

Tibert

(*) Ben oui, sottement. Not alone ? justement si, avec un dragueur lourd et chiant, on a bien du mal à cheminer seule et peinarde. Tenez : Tours Angels ? c’est anglais aussi, mais ça aurait de la gueule. Ou bien, Chacune son Tours, Tours de Garde… à vos plumes, si vous avez une idée.

La frousse à grossissement x 63

Une aimable relation m’a « forwardé » (transmis, quoi !) sur mon mobile une vidéo du genre You-You-T’entube, sans titre, mais siglée SG, et qui commence ainsi : « La peur par les chiffres ». Un docte récitant à la voix mâle et posée, façon Jean Deux-Saillies ou Alain Cuny, aligne des tas de chiffres… en substance, « on » nous bourre le mou, il n’y a pas plus de pandémie mortelle que de burettes fourrées. Pour d’obscures raisons, « on » nous maintient dans la frousse, et chaque fois que nécessaire on en remet une couche… actuellement « ils » en sont aux variants super-méchants et incontrôlables qui vous sautent dessus comme la vérole sur le bas-clergé breton. Donc, des chiffres, des chiffres… en pagaille.

Et ça nous martèle (c’est peut-être Charles, son prénom ?) qu’en France, aux USA, en Angleterre, etc… les personnes infectées au Covid sont restées en vie et vaillantes, à proportion de 99,9 % ou similaire. Très précisément, en France : 99,965 % des contaminés sont restés en vie ! Et notre docte déclamateur de nous faire la différence à 100 % : DONC 0,035 % des infectés sont morts ! Rien, quoi, des pouïèmes, même pas l’épaisseur du trait. Pas de quoi sonner le tocsin ! Reformulons : 0,035 % c’est 35 pour 100.000, vous pouvez vérifier. Soit 35 morts sur 100.000 infectés. C’est vrai que c’est peu. Les branlants, les chenus, les très fragiles… pas de quoi en faire des caisses.

Mais, voyons voir, voyons voir… combien de personnes ont été contaminées en France jusqu’ici ? la vidéo se tait sur ce point. Mais sur ce site sérieux on nous le dit : à ce jour c’est 4.046.000 personnes. Ce nombre correspond à 41 fois 100.000 personnes, qui donnent droit, selon notre Sceptique Savant, gnagnagna… à 41 x 35 = 1.435 morts. Bon… sauf que selon les chiffres officiels, on en est à plus de 90.000 morts. Pas pareil : c’est du 2,2 % de morts au lieu de 0,035.

Comparons : pour 4,1 millions de contaminés, 90.000 morts au lieu de 1.435. Soit 63 fois plus. La vache ! « ils » y vont fort à grossir le trait pour nous flanquer la pétoche, là-haut ! Sauf si c’est Monsieur le Docte Enumérateur de Nombres Péremptoires qui se paye notre fiole, et c’est justement mon sentiment.

Tibert, et trois font huit.

PS – Relisant ce billet le lendemain, on peut bémoliser : tout plein de contaminés au Covid n’ont jamais été comptabilisés…  et il y a chaque jour en moyenne 1.400 morts en France, dont la part due au Covid est bien difficile à préciser. Bref, on est dans l’à-peu-près. Mais y a forcément un complot, non ?  😉

Traduction de couleur

Oyez oyez : une poétesse afro-américaine, Amanda Gorman,  a commis, à l’occasion de la récente investiture du président Biden, un texte façon « spokenword » (?? mots parlés, donc… vous voyez de quoi il peut s’agir *), texte qu’elle a déclamé devant une foule minutieusement triée. Texte ô combien de circonstance, thèmes attendus, souffle obligé… Evidemment, vu l’ambiance, la qualité de l’oeuvre, le pedigree de l’auteur (auteure, autrice, auteuresse, auteuse…)  qui peut exciper d’un diplôme de Harvard, rien de moins, ça devait être traduit urbi et orbi pour l’édification des larges masses qui évidemment ne pigent rien au slam états-unien d’investiture présidentielle démocrate.

Donc on traduit… sauf qu’aux Pays-Bas, la personne pressentie pour cette noble tâche était une femme, Blanche,  horreur ! Quelle erreur de casting, s’est émue la journaliste néerlandaise Janice Deul (**). Seule une Femme Noire peut traduire correctement le ressenti, l’âme, le… bref, vous voyez.  Comme quoi le pianiste asiatique Lang-lang est infoutu d’interpréter correctement Ravel ou Scriabine ; inversement les jazzmen Blancs n’entravent forcément que pouic à Duke Ellinton ou Count Basie, etc. Tenez, pour bien traduire Jean Genet en Polonais il y aurait fallu un homosexuel français, de mère polonaise, qui aurait fait de la taule : ça aurait eu tout de suite une autre gueule. Et ne nous avisons pas de tenter d’apprécier les blagues juives : c’est hermétique aux goyim.

Tibert

(*) Entame du poème… « When day comes, we ask ourselves where can we find light in this never-ending shade … ». Traduit sur le pouce par moi-même, humble scrivaillon ignorant de la force « noire » du slam et du spokenword : « Quand vient le jour, nous nous demandons où nous pourrons trouver de la lumière dans cette pénombre sans fin ». Même mal traduit, et je m’en excuse, c’est magnifique, n’est-ce-pas ?

(**) L’article cité plus haut sur le mot « Blanche » ne dit rien (ça ne se dit pas ?) de la couleur de peau de Janice Deul : en fait elle prêche pour sa paroisse, Janice, elle est Noire. Peut-être aurait-elle pu proposer aimablement sa plume ?

Une fourmi de dix-huit mètres….

… avec un chapeau sur la tête / Ça n’existe pas, ça n’existe pas.»

Merci monsieur Desnos, madame Greco, pour ce frais poème, qui se termine par « et pourquoi pas ? ». Ceci pour mettre « ça n’existe pas » en perspective : j’avais soupesé cette formule dans un précédent billet , formule brandie par les enseignants-chercheurs zélés de l’intersectionnalité et de la repentance décoloniale : « l’islamo-gauchisme, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas » – comme la fourmi de 18 mètres. Mais voyez l’article de Franssinfo sur cette sale attaque ad hominem à Sciences-Po Grenoble, où de courageux syndicalistes anonymes désignent nommément les têtes de profs à raccourcir pour cause de non-soumission à l’obligatoire islamophilie : on a peinturluré sur les murs le slogan « l’islamophobie tue ». Superbe inversion des faits, tout d’abord, quand on compte les morts ! Rappelons aussi que « phobie » n’est pas haine, mais crainte, et ce bricolage sémantique mérite un petit coup de boomerang : l’islamophobie, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas.

En cadeau bonus, cette controverse bien française, et conne, façon sexe des anges et pieuse-pensée, qui voudrait que le « passeport sanitaire » – permettant aux vaccinés du Covid de revivre plus normalement – soit impensable, condamnable, voire carrément anti-constitutionnel… l’argument massue, le voici : inégalité ! ceux (ooops… celzéceux, excusez) n’ayant pu se faire vacciner (*) seraient brimés, eh oui, ce serait pas juste, donc brimons les vaccinés. Et puis, enfin ! quand quasiment tout le monde aura été vacciné, ce passeport deviendra inutile (**), pas vrai ?

Sauf que c’est un débat dépassé, vain. Ce passeport est déjà en vigueur, ailleurs, tenez, deux exemples : aux USA, les vaccinés et porteurs d’anticorps peuvent se réunir sans masques. En Israël, les restaus sont ouverts sans chichi aux porteurs du « passeport » ; la compagnie El-Al a inauguré un vol « sans Covid », et de nombreuses compagnies aériennes s’apprêtent à faire de même, se basant sur ce fameux document. Un peu partout dans le monde on va pouvoir échapper à la quatorzaine d’isolement à l’hôtel grâce au « passeport » ; bref, voyager normalement. Officiel ou pas, tatoué sur la peau, carte à pu-puce ou bout de papier tamponné, le passeport « vaccin anti-Covid » a déjà commencé à fonctionner, ailleurs. Ergotez, flûtez, psalmodiez, invoquez donc la Constitution ! c’est un combat d’arrière-garde.

Tibert

(*) Moi non plus. Et pourtant, j’yédroit !

(**) De même, quelle ânerie d’avoir développé le Minitel, le code Morse, les ampoules à filament… la preuve, c’est tout parti à la poubelle !

Une cleusteure peut en cacher un autre

( CNews, chaîne télé sur le canal 16, juste au dessus de BFM et en dessous de CStar… c’est, nous dit Le Monde, une chaîne financée par monsieur Bolloré, gros financier engagé dans des opérations de type Françafrique, notamment au Togo…une chaîne engagée, donc (c’est la logique de cet article du Monde, mais c’est moi qui souligne, ou plutôt graisse la police)  « dans une campagne contre l’étude des séquelles du colonialisme ». Ah… il est donc, sachons-le, de toute première instance que nous étudiions les séquelles du colonialisme, repentance donc, et puis mea culpa et toutes ces sortes de choses.

Moi je dis que CNews, chaîne résolument à contre-courant de l’omniprésente bien-pensance qui sévit de A2 à Arte en passant par la presse écrite, a bien du mérite d’exister. C’est le pluralisme, ça, coco. Du poil-à-gratter salutaire dans un paysage de componction consensuelle. Personne n’est obligé de visionner CNews en groupie, de communier quotidiennement aux idées de monsieur Zemmour, par exemple, mais une lampée de gnôle dans un univers de tisane audiovisuelle prévisible et convenue, ça rafraîchit, c’est comme un courant d’air frais dans une pièce confinée. )

Mais… confinée, vous avez écrit confinée ! Eh oui, ça confine à la manie scripturale, on a de la cluster (*) partout maintenant, et pas seulement dans le 9-3 et le Pas-de-Calais. J’ai ainsi découvert que la région Bourgogne-Franche-Comté, je cite ici Les Echos, « vient d’officialiser à Auxerre, l’un de ses clusters hydrogène, son intention de se doter de ce matériel vert ». Et si on nous lâchait la grappe avec ces clusters ? Comprenons que cette région résolument novatrice, qui d’un pied ferme jette un regard confiant sur l’avenir prometteur, a créé des centres de production d’hydrogène. Des grappes ? des grappes (**) si vous y tenez, mais franchement avec un « centre » ça le fait aussi bien, non ? Imaginez le journaleux des Echos, tout fier d’avoir pu insérer dans sa prose (prose, au féminin) l’un de ces mots indispensables à tout article qui se respecte, cluster évidemment et puis tacler, tiens… décidément, il manque un tacle à cet article.

Tibert

(*) c’est féminin, une cluster, en franglais = la grappe, alias cluster en anglais. Mais on n’est plus à une approximation près, on fera bientôt, après l’écriture inclusive, du « kestufé ? et du « T-oula ? »

(**) Des grappes, en Bourgogne, ça m’évoque plutôt du Pinot noir ou du Chardonnay, de l’Aligoté si vous y tenez.

Double peine, vroom vroom

( Le Monde crie et s’alarme, car madame Marine se « projette déjà au second tour de la Présidentielle » de 2022. Lisant l’amorce d’article, on y apprend que moult de ceux qui ont « viscéralement » fait barrage au FN en 2002 et 2017 – pas mal se sont sentis cocus ensuite… – ne s’y feront pas reprendre une troisième fois ! Je suis tout sauf un groupie de la blonde en question, qui à mon humble avis est un boulet pour sa cause, mais ce que nous apprend cet article, c’est que les thèmes de la sécurité et de l’immigration – les jingles favoris du RN – sont actuellement et de façon constante dans les préoccupations prioritaires de la majorité des Français, conscients que rien de sérieux n’est fait là-haut à part des effets de manches. Pire : la dissolution, hier, du groupuscule Génération Identitaire (j’en ai traité il y a peu) démontre la volonté de nos Chefs d’empêcher toute mise en évidence de leur politique – muette, mais les faits sont clairs – de laisser-faire envers l’immigration illégale.

Bref : outre le Covid, incontournable et qui nous pourrira encore la vie un certain temps, on connaît les thèmes qui gouverneront les choix en 2022, et pourquoi ces thèmes ! On peut le regretter, il en est de plus sexy, de plus porteurs d’avenir, mais quand ceux qui tiennent les manivelles se contentent de coups de menton adressés équitablement ici et là, on finit par se dire que…)

Mais autre chose : je lisais hier dans La Montagne, canard anecdotique et vivifiant, cet entrefilet sur une bisbille à la Communauté Clermontoise : en gros, le nouveau maire PS de Clermont, monsieur Bianchi, veut que la banlieue de Chamalières s’aligne sur ses choix : la future ligne 2 du tram local – sur pneus, évidemment – serait établie en site propre, avec grand recalibrage des avenues, comme un peu partout en France, d’ailleurs, avec des résultats, disons, « divers », du bien et du détestable – évinçant ainsi les bagnoles (on retrouve dans l’argumentaire l’inénarrable adjectif tarte-à-la-crème de ce genre de démarche : apaisé ! Ville apaisée… circulation douce, apaisée… ça évoque une crème de soins ! Mais Chamalières résiste : c’est non ! à Chamalières, on reste sur le partage de la plate-forme entre le tram et les autres modes de transport. « Ne soyez donc pas ringards », clame monsieur Bianchi. En somme, vouloir pouvoir encore utiliser sa voiture quand c’est nécessaire, et c’est souvent le cas, c’est ringard ! par ailleurs, on nous incite à grand renfort de primes, de pubs, de pressions, de culpabilisation, à acheter des voitures, oui, mais des propres, des électriques. Je résume : ayez des voitures électriques ! et puis laissez-les au garage.

#MeTooRaclées

( On suivra d’ici un an ou à peu près le procès en appel de Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite « des écoutes ». Où le PNF, Parquet National Financier, créé par Normal-Moi-Président, DEVAIT punir sous peine de 1) démontrer son inutilité dans cette affaire, qui n’était pas financière pour deux ronds et ne nécessitait pas cette Grosse-Bertha ; 2) laisser voir la vacuité et l’acharnement, vacuité d’un dossier semble-t-il dénué de toute preuve factuelle, acharnement d’écoutes au long cours, obstinées et juridiquement fort discutables, laissant ainsi supposer des visées politiques pas forcément nobles. Indépendance de la Justice, qu’ils disaient…)

Mais au fait… tenez, j’ai lu avec intérêt cet entrefilet circonstancié à propos d’une bisbille entre une pédopsychiatre de Toulouse et le Conseil de l’Ordre des toubibs… en gros, à ce que je comprends, la pédopsy a voulu signaler une maltraitance sur un gosse, mais elle aurait enfreint la procédure « normale », alertant le Juge des Enfants quand elle aurait dû actionner le Procureur de la République… du coup c’est, nous dit-on, une enfreinte – pire : une infraction au secret médical ! Et il se trouve que le père de la gamine supposément maltraitée est un « cher confrère »… Bref : qui ou que faut-il protéger D’ABORD ? les enfants, ou le secret médical ? je pose la question.

En bonus, je vous laisse méditer sur un nouveau #MeToo qui fait surface (voir mon titre), et ma foi celui-là vaut les autres… une fille du célébrissime écrivain israélien Amos Oz, Galia Oz, donc, ose (*) sortir du silence et sortir un livre où elle dénonce la violence physique de son père à son encontre. « Mon crime c’était moi, la punition était donc sans fin. Il avait besoin de faire en sorte que je me brise ». Il n’y est pas question de viol, donc d’inceste ; il est question de violence ! de coups ! C’est moins grave ? c’est à voir…

Tibert

(*) Il fallait l’oser, celle-là.

Frêles ficelles au long des vicinaux

( On voit ça, les samedis de manifs récurrentes… ça hurle à la dictature, chez les Insoumis de LFI, NPA et assimilés, du fait que nos Chefs-en-Chef proposent de modifier la Loi pour protéger les flics, flouter leurs visages sur les photos et vidéos de presse… « Liberté d’informer ! », clament les clameurs hebdomadaires du samedi. Mais il y a deux jours, un journaleux du canard RémoisL’Union‘ a voulu aller voir dans un « quartier » ce qui s’y passait : c’est plus que du flouté, c’est son appareil fracassé !  et sa trombine aussi ; il est à l’hôpital. On attend les réactions indignées de LFI, NPA et consorts, réclamant le droit imprescriptible d’informer en toute liberté et sans flouté. )

Mais le sujet du jour, c’est, tenez, La Montagne qui vous le sert : dans une banlieue de Thiers, dans le 6-3, ça déploie la fibre optique ! Waouw… l’Auvergne se modernise, eh oui, adieu cabrette, pounti et sabots, vive l’internet à donf.  Sauf que, voyant des poteaux et des câbles fleurir le long des chemins, avenues et rues, des riverains ont protesté : qu’est-ce que c’est moche ! Oui, c’est moche. Que n’enterre-t-on ces superbes fibres ? c’est trop cher, paraît-il, et trop long : ce sera de l’aérien, ou rien du tout !

Juste une remarque : si c’est pour que les installations aériennes de fibres soient aussi bien bichonnées et entretenues  😉  au long des routes que les actuelles lignes téléphoniques, ce n’est même pas la peine de commencer ! Poteaux écroulés, cassés, arbres quasi couchés sur les câbles, lignes dans le fossé, rafistolages et épissures un peu partout… J’ignore QUI sera chargé d’entretenir ces réseaux de fibre optique – et avec quel budget ? – mais ce que nous voyons de la minable situation actuelle fait craindre bien des déboires : notre ex-glorieux « Opérateur historique » a largement abandonné l’entretien des lignes aériennes dans les espaces ruraux, et même ailleurs. Qu’est-ce qui nous dit qu’avec la fibre plutôt que le cuivre on va renoncer à cette politique du « bof, ça tiendra ce que ça tiendra », alias du « chien crevé au fil de l’eau ? » Rien.

Tibert

La peste, bis

Non ce n’est pas du Conorarivus qu’il s’agit, mais de la vérole sur la langue, notre langue, qui jadis fut belle, flexible, riche, et considérée. Disons que jusqu’à la fin des années 50 ça passait pas mal, les gosses apprenaient l’orthographe, savaient écrire sans trop de fautes. Au pluriel, le masculin l’emportait sur le féminin, sans que personne n’en déduise que l’orthographe pût régir les rapports intersexuels : « Des mouton-sses paissaieu-nnnt dans un pré » (la dictée de Topaze, dans le bouquin éponyme). A Sciences-Po Paris, d’aucuns affirment, éléments de preuves à l’appui, que ce serait plutôt des « mouton.ne.s », si tant est que l’on s’attache encore à y respecter l’orthographe et la syntaxe de notre langue.

Vous savez tout le bien 😉  que je pense de l’écriture inclusive ! ou comment vouloir tuer une langue haïe, et sa culture avec en dommage collatéral. Mais voilà l’embrouille : des étudiants de cette noble et jadis prestigieuse école auraient été encouragés à utiliser ce… cette saleté pour gagner des points aux examens ! c’est pas vrai, qu’ils disent ici. Si, c’est vrai, affirment d’autres, documents à l’appui. France-Info contre Le Figaro, ce qui ne surprendra guère, connaissant les positions politiques des deux bords.

Seuls les faits ont raison : avérés ou pas, qu’à Sciences-Po on se fâche, qu’on réfute ces allégations montre bien qu’on y a conscience de la mocheté, du sectarisme et du caractère délétère (*) de l’écriture inclusive. Vous vous ferez votre opinion, amis lecteurs – les lectrices aussi, ça va de soi, vous me connaissez. C’est l’humain qui vit et régit le genre, pas l’orthographe – et c’est tant mieux.

Tibert

(*) Je ne connais point de substantif lié à l’adjectif délétère. « Délétéritude», me souffle madame Ségolène. Bon ben… on va le formuler autrement.