Lectures des samedis

On aurait pu intituler ce billet « CGTilets Jaunes » tant le discours CGTiste de monsieur Martinez, son Grand Chef moustachu, se cale maintenant sur du remâché des GJ. La Loi Sécurité, l’article 24, les violences policières ? après avoir défilé le samedi d’avant (casse, incendies etc… comme d’hab’) et si ça ne suffit pas à rameuter, on allonge alors la sauce avec la précarité, les salaires, le… les pharmaciens diraient « QSP », Quantité Suffisante Pour… appeler à un samedi de manif de plus. Donc, banderoles, défilés, CRS, blackblocs, casse, incendies : air connu.

Les journaleux constatent, certains désolés, d’autres goguenards, mais unanimes ou presque, qu’on ne peut rien faire : on ne peut pas interpeller avant la commission d’un délit, ça ne se fait pas dans un état de droit. On ne peut pas se battre avec les casseurs, faute de règle du jeu : ils n’ont aucune déontologie autre que de casser, justement, le maximum de choses et de flics, et ne sont pas identifiables sur place, quand les flics sont surveillés comme le lait sur le feu. Remarquez, le coquetèl Molotov est une arme létale, quoi qu’on prétende, et il en est d’autres ; et la légitime défense voudrait que… mais c’est évidemment « strengt verboten ». Et l’on n’a jamais vu manifester la gauche en tant que telle pour la mort d’un policier en service – Charlie en janvier 2015 excepté, mais tout le monde y était – tandis que pour la mort d’un manifestant…

Bref on ne peut rien faire ? c’est qu’on est tétanisé, là-haut, par une gesticulation largement minoritaire mais puissamment amplifiée, tant les médias sont à la botte des hurleurs (*). Il est cependant clair, et tout le monde le sait, et des deux côtés, que la large majorité des citoyens exècre les saccageurs et veut vivre en paix (**). Ce n’est pas en faisant des guili-guili à un site « djeune » très antif-flics qu’on va remonter la pente, n’est-ce pas, monsieur le Président… il faudrait du courage. Se boucher les oreilles et puis laisser hurler. Identifier les casseurs, on sait faire ça, on identifie bien les islamistes radicaux… et les empêcher de nuire, AVANT. Supposons qu’on apprenne qu’un terroriste va commettre un massacre : on attend que le crime soit constitué ? « état de droit » ? Ben non, évidemment. Pour les casseurs, ce devrait être exactement le même principe, leur nuisance est intrinsèque, si l’on peut dire, et largement prouvée.

Et tant pis pour les rouspétances vertueuses du Conseil d’Etat, qui porte très-très mal son nom : il conseille ? eh bien, qu’il conseille, et basta ! Ce n’est pas lui qui tient les manivelles. Qu’on invite donc ses membres à une queue de manif face à des black-blocs, qu’ils appréhendent le problème de visu.

Tibert

(*) Dans le temps les militants d’extrême-gauche, notamment les groupies de Léon-le-Barbichu, « entraient » dans les administrations pour y noyauter et subvertir. De nos jours, l’évolution des choses faisant la part belle aux médias, c’est là qu’on dirige les forces.

(**) La paix et la sécurité, pour faire court : c’est quand il n’y a pas de coin louche ni d’heure glauque. On peut rêver.

Délices et brevets oubliés

En l’absence de tout commentaire sur mon dernier billet « De la propriété des mots », et ayant eu à gamberger abondamment au cours d’une de mes insomnies fréquentes et nocturnes aux alentours de 3 heures du mat’, je me suis avisé que j’avais à tort, tout en prenant bonne note de la pétition de propriété lexicale, sémantique et historique des termes « lynché », « lynchés », « lynchée » et « lynchées » – mais pas du terme « lynchage » –  par une active et vindicative militante afro-féministe (*), virgule, employé l’expression « roué de coups » !

Que n’ai-je pas écrit là ! mea culpa, donc. J’explique : le supplice de la roue, qui remonte à la nuit des temps, c’est à dire probablement à l’invention de la roue, a donné le terme « roué ». Roué de coups se dit de celui qui, ficelé en croix sur une roue, a reçu les coups du bourreau, en général à l’aide d’une barre de fer. Coups mortels à coup (sic) sûr mais – tout le sel de la chose est là – à plus ou moins longue échéance (quelques heures à deux-trois jours), consistant à briser menu les membres et causer des lésions et hémorragies internes. Ceci, sur des mâles exclusivement, du moins en France, où l’on jugeait la position du supplicié, fi donc ! indécente pour les femmes. Et ce jusqu’à la fin du 18ème siècle, c’est-à-dire que la roue et le lynchage ont été largement contemporains !

On s’avisera donc, afin d’éviter de froisser l’AMSR, « Amicale Mémorielle des Suppliciés de la Roue », de s’abstenir d’employer le terme « roué », qui appartient à ce douloureux chapitre de l’Humanité : ce serait offenser la mémoire de ceux qui, gnagnagna…

Tibert

PS – Tentant une fois de plus de trouver hier l’introuvable vaccin anti-grippe 2020 (j’ai pourtant mon bon d’octroi prioritaire, juste « ein stuckpapier »), j’espérais que le déblocage de 1,2 million de doses du stock stratégique gouvernemental inonderait enfin les pharmacies. Que nenni ! Dialogue avec une pharmacienne :

La potarde : "C'est réservé d'abord aux pensionnaires des EHPAD"
Moi : "Ah bon ? ils n'ont pas encore été vaccinés ?
Elle : "Eh non !"
Moi : "C'est n'importe quoi !"
Elle " : "En effet !"

Chouette, non ? ça laisse bien augurer du prochain et complexe processus de vaccination à 5 étages.

(*) Supposez qu’elle soit écologiste, ça donne du « afro-écolo-féministe ». Et végétarienne ? ouh là là… Quant à la hiérarchie des termes, à vous de voir.

De la propriété des mots

Un Grand Chef des Ecolos-verts-de-Vert – LE grand chef, en fait, monsieur Bayou – s’est fendu d’un mea culpa, « a fait tapis » comme on dit à Montréal au Québec. Il se confond en excuses, il « entend » (mazette, quel langage !) que le terme « lynchage » ne puisse s’appliquer qu’aux Noirs Etats-Uniens (du côté des victimes, ça va de soi, pas du côté des lyncheurs). Il avait utilisé ce terme réservé-breveté, traitant des agressions de voyous genre black-blocs sur un policier, lors de la récente marche dite « des libertés » (de tout saccager).

Ah, si le policier en question avait été Noir, alors, peut-être ? même pas, il n’était pas Etats-Unien. Donc il a été tabassé, roué de coups… mais pas lynché ! Une militante afro-féministe, madame Amandine Gay, revendique l’exclusivité du terme. Au passage, elle nous colle, forcément, de l’écriture inclusive, tarte à la crème des féministes de qualité. Donc le lynchage, c’est pour les Noir.e.s etats-unien.ne.s, texto.

Notons que le Larousse ne dit rien de tel, ne faisant pas de racisme quant au lynchage. Donc ce n’est pas monsieur Bayou qu’il faut engueuler, c’est l’équipe du dictionnaire ! notons aussi qu’il y a le lynché… et les lyncheurs ! le lynchage nécessite plusieurs intervenants, pas tous Noirs, probablement ?

Notons enfin que s’il faut emboîter le pas à madame Gay, ça va aller très loin ! des termes courants du dico mais liés en exclusivité à l’histoire des Noirs ? c’est transposable ailleurs, non ? y a pas de raison… les Juifs vont se breveter le pogrom ; les Russes, le goulag ; le génocide est réservé aux Juifs états-uniens, c’est un des leurs qui l’a inventé. Dans un autre domaine, moins sombre, la pizza n’est que Napolitaine ! non mais… quant au hamburger, « galette de Hambourg », il est allemand ! donc interdiction d’utiliser ce terme aux USA. Je m’arrête là… Les mots vivent, eh oui, et ils évoluent. On ne dit pas la messe en latin, là ! Monsieur Bayou, vous vous excusâtes à tort : un policier blanc et français lynché ? bien sûr que ça se dit, ça y ressemblait bigrement ! et ça ne fait pas offense aux Noirs états-uniens qui ont, les malheureux, subi cette « justice » expéditive.

Tibert

Tous voyeurs

(Anne Sylvestre – alias Anne-Marie Beugras, personne n’est responsable de son nom – vient de mourir : j’en connais qui vont pleurer. Sans en être un groupie, saluons l’artiste. Je retiendrai « Le mari de Maryvonne » , c’était bien envoyé.)

Mais l’autre jour, dans ma boîte mèl, j’ai trouvé une demande de rançon : dans un anglais excellent – c’est assez rare pour le souligner – un escroc prétendant avoir introduit un « cheval de Troie » dans mon ordi, le contrôler, tout enregistrer, gnagnagna, voulait que je me fendisse d’environ 800-900 euros en cryptomonnaie Bite-cogne pour qu’il oublie d’envoyer à tous mes contacts les vidéos salaces et torrides qu’il avait prétendument glanées sur la caméra dudit PC… je me suis bien amusé ! Faites, très cher ! faites. Il y a des mois et des années que la caméra de mon ordi est désactivée, avec un bout de carton scotché par dessus : ceinture et bretelles ! c’est qu’il y a tellement de voyeurs sur la Toile, on n’est jamais assez prudent. Et ils sont cupides, avec ça !

Tout ça pour dire que nous sommes tous devenus peu ou prou des voyeurs, des peeping Tom comme disent les Rosbifs – salopard de Tom ! Qui n’a pas son smartfaune au poing, prêt à bondir pour immortaliser n’importe quoi, filmer le flic en mission de maintien de l’ordre quasiment sous les narines, pour qu’on voie les poils ? des fois que ce serait une bavure ? des milliards de photos sans aucun intérêt tous les jours, des millions de vidéos débiles et oubliables pour 99,99 % d’entre elles. Le droit à l’image ? à la vie privée ? c’est d’une autre époque, ça n’existe plus, coco. C’est quoi, déjà, la marque de ton slip ?

Tibert

Les trains à l’heure

Les trains à l’heure ne défraient jamais la chronique. C’est bien normal : c’est normal ! Les flics qui font leur boulot proprement et sans violences inutiles aussi : on n’en parle pas. On devrait en parler, de même qu’on devrait – Macronious devrait, et ses acolytes concernés – parler des flics ou gendarmes tabassés, percutés, tués, etc… en s’indignant tout autant que lorsque des flics se lâchent dans des violences injustifiées ni justifiables. On pourrait, lorsqu’une gendarmette est tuée par un chauffard ou un malfrat (c’est pareil) et qu’on est un footballeur célèbre, « avoir mal à sa France » ; mais on le le fait pas ! on serait déconsidéré, la risée des Réseaux-Poubelles. Comme quoi la considération desdits réseaux, hein, on peut s’asseoir dessus.

Bref : cet après-midi, des tas d’éléments « incontrôlés » (gentiment incontrôlés par les organisateurs des manifs « anti-violences policières », qui essayent d’instrumentaliser au maximum le ramdam politique autour de cette histoire) exerceront des violences anti-policières, injustifiables, « gratuites » comme on dit – mais rien n’est jamais gratuit. Ils s’en prendront aux flics, CRS, gendarmes mobiles etc… qui font leur boulot sérieusement et sans excès de violence, tout en hurlant à l’état policier. Si ce n’était pas sinistre et lamentable, on trouverait cocasse cette incongruité logique.

Tibert

De la coercition

( L’évacuation d’un « camp de migrants » – avec des bardées de guillemets – benoîtement installé sur le terre-plein de la Place de la République (à Paris, forcément) a fait des vagues : on a assisté là à une exécution exemplaire du cycle « provocation-répression », soigneusement préparée et en présence des milliers de caméras prêtes à immortaliser. Les gars qui étaient dans les désormais traditionnelles tentes individuelles de survie savaient-ils qu’on (« on » : les bonnes âmes activistes des Portes Largement Ouvertes) les avait sciemment envoyés au bourre-pif pour l’exemple ? Bref : ça n’excuse certes pas les violences inutiles de la part de ceux qui devaient, forcément, faire dégager la Place ; mais ceux qui avaient monté cette manipulation les attendaient, ces violences ! pain béni pour aller hurler ensuite à l’état policier. Ce qui met clairement en lumière, si je puis employer cette redondance lumineuse, les moches pratiques politiques des « utilisateurs de réfugiés ». )

Et puis Macronious annonçait hier soir que si l’on détecte un Covidien positif, désormais, il devra rester à l’isolement le temps nécessaire (une semaine, en fait), et que, je cite, « nous devons être plus contraignants ». Qu’est-ce à dire ? qu’on s’orienterait vers une politique pratiquée par des tas de pays pragmatiques et sérieux : on ne se contente pas de dire gentiment à l’infecté-infectieux de rester chez lui, on l’y oblige ! et on a raison. Car, actuellement, un test PCR positif n’engage à rien : muni de sages paroles du genre restez donc chez vous 8 jours à l’isolement mon brave homme, on peut s’asseoir dessus si ledit isolement dérange trop, et répandre urbi et orbi son petit lot de coronavirus possiblement mortel. Et, tiens, je vous parie que sur cette déclaration macronienne, d’aucuns vont hurler au liberticide.

Tibert

Synonymes de « bahutage »

Par exemple : usinage, sessions d’intégration, transmission des traditions… ou plus clairement : bizutage, mais chuuut, le bizutage est depuis longtemps interdit et puni par la loi. Il s’agit, mais ne le répétez pas, de sadiser les petits nouveaux, leur en faire baver, vu que, y a pas de raison, on y est passé avant eux. Et ainsi de suite !

C’est ainsi que des « traditions » lamentables perdurent, dans moult écoles fortes de leur passé supposément glorieux et de leurs valeurs à transmettre nolens volens, qu’on y consente ou pas. C’est ainsi que lors d’une des séances d’ « intégration » avec plein de guillemets, un élève-officier de Saint-Cyr est mort… il y a huit ans ! c’est tout sauf récent. On peut supposer que, depuis, on n’y pratique plus ces jeux de massacre ? supposons toujours, ça ne mange pas de pain.

On admirera la rapidité  😉  de la Justice dans cette affaire, et puis la retenue, la mesure, la bonne tenue des réquisitions de peines. A cette aune, la vie d’un homme ne vaut pas cher – enfin, ça dépend de quel point de vue on se place !

Tibert

Blaque niouzes

( Le « Vendredi Fou » des Québecois, c’est par chez nous, on vous le martèle, du « blac-fraïdais », en français dans le texte. C’est que ça leur écorcherait la gueule de parler notre langue, nos grands communicateurs de partout – y compris au gouvernement ! Avec le cluster – la grappe, mais au masculin, comprenne qui pourra, et qui remplace abusivement le foyer – c’est maintenant le duo chéri de nos journaux télévisés. Ah, j’oubliais : Jonathann-avec 2 « nn » Daval, sa sinistre trombine éplorée-de-crocodile, en incrustation sur le coin en bas de la télé, pour finir de nous saper le moral. Marre de tout ça.  Et, tiens, je vais boycotter le Blac-fraïdais. )

Mais Michel Robin est mort, à 90 balais, de LA Covid, puisque c’est féminin, comme la Parque avec ses grands ciseaux. Savoir quel chemin a pris le sale virus en question pour le faucher… ce sont les meilleurs qui se barrent, on en a la preuve une fois de plus. Souvenons-nous de lui dans ce petit bijou méconnu, « Les petites fugues », sûrement pas un blockbuster de blac-fraïdais, mais du beau cinéma sensible et inventif, avec un acteur très chouette.

Et pour finir, cette nouvelle très prometteuse, le musée olfactif est en bonne voie, et j’espère vivre assez vieux pour le visiter, sans le nez bouché. Au fait, savez-vous que la mémoire olfactive est, de loin, la plus puissante et fidèle ? Enfin, chez moi du moins.. Les stations de métro des années 60, les pissaladières de ma mère, les silex qu’on frottait sous les couvertures à la colo pour faire des étincelles… sans oublier l’odeur des Mistrals gagnants et des capsules de poudre de coco. Voilà qui remonte le moral !

Tibert

C’est la vie d’château…

… pourvu qu’ça dure ! Je me souviens de cette séquence de film (« Avoir vingt ans dans les Aurès », si je ne Mabuse, docteur) où un pauvre bidasse fait des pompes en pagaille aux pieds de son sadique d’adjudant-chef, tout en psalmodiant la phrase que je vous cite, afin d’apprendre les joies de la vie militaire. C’est du bizutage, évidemment, et le bizutage, c’est clairement stupide, malfaisant, moche, et puni par la Loi (madame Ségolène avait eu là des initiatives courageuses). Mais ça continue… eh oui, tout petit-chef dans sa petite sphère de pouvoir jouit de faire ch… celle ou celui qui est à sa botte. J’ai pu lire sur France-Info un long reportage sur la chose, à l’hôpital ! Sadisme et grasse rigolade à tous les étages du pouvoir. Bref, ça continue !

C’est assez ignoble. Mais, juste une poignante interrogation… à laquelle ne répond pas l’enquête citée plus haut. La victime d’aujourd’hui de ces débiles brimades sera-t-elle demain le bourreau heureux de s’essuyer les pieds sur le dos des suivants ? Parce que, comme ça, ça peut durer longtemps.

Tibert, confiné (mais non c’est pas fini ! )

PS – J’ai bien aimé le revirement de monsieur Takieddine, LE accusateur dans l’affaire des soupçons de financement lybien de la campagne électorale de Sarkozy.  Les gars de Médiapart peuvent rire jaune, vu que c’est leur « petit », cette boule puante ! En substance, ledit Takieddine raconte qu’il avait balancé et signé ce que le juge du PNF (le Parquet National Financier) lui avait suggéré de dire… chouette, non ? Alors, nonobstant ce revirement, auront-ils, in fine, la peau du Sarko ? ils y bossent dur, ça leur tient à coeur, ça c’est sûr ! La dernière trouvaille en riposte, c’est que ce gus, le dénonciateur, là, son revirement, c’est du n’importe quoi : c’est un fabulateur ! Sauf quand il dit ce qu’on lui dit de dire, évidemment.

Très froide piquouze

( Les deux firmes pharmaceutiques qui viennent d’annoncer (youpee, yahoo, et toutes ces sortes de choses)  avoir goupillé un vaccin anti-Covid prometteur… ont, à mon humble avis,  attendu que les carottes soient bien-bien cuites pour Donald-Casque d’Or. Imaginez, s’ils avaient fait cette annonce il y a 9-10 jours, la veille du fatal mardi ? le scoop ? la divine surprise ? la vague trumpienne ? Mais non, ces sadiques l’ont privé d’une victoire attendue, annoncée, imparable. Ma foi, si certains s’en fâcheront, ce n’est pas mon cas : joli coup de balai !  Chapeau, donc, au Service Communication de chez Pfizer, il remonte dans mon estime, où d’ailleurs il n’avait jamais été référencé : voilà qui est réparé.)

Au fait, ce vaccin : à supposer qu’il passe les tests et déboule sur le marché, avant qu’on en ait fabriqué 9 à 10 milliards de doses (deux piqûres par tête de pipe) il aura fallu poireauter quelque peu. Qui plus est, à devoir le conserver avant usage à -80 °C, ça ne simplifie pas vraiment les choses ! l’infirmière du village ne pourra pas, même en poussant son congèle à donf‘, se charger de vous l’administrer : centres spécialisés obligatoires !  vous imaginez les queues ? deux fois ? avec le masque, évidemment, et le mètre-étalon de distanciation sociale (*) obligatoire. Et sachant que, pour un petit vaccin anti-grippe de rien du tout, à garder au frigo, administrable à la maison, on n’est pas foutus… a)  d’approvisionner potablement les pharmacies ; b) de faire respecter des règles de priorité pourtant fort simples, virgule, je vous laisse imaginer le bordel.

Je conclus : superbe vaccin, vachement novateur, et, qui plus est, annoncé dans un tempo (**) également admirable. Mais au vu de la mise en oeuvre dantesque prévisible, je suggère néanmoins aux autres labos qui bossent sur le sujet de ne pas baisser les bras : il y en aura pour tout le monde !

Tibert

(*) Cette expression me réjouit toujours, je ne m’en lasse pas. Plus ampoulé et cuistre que ça (con, en bref), tu meurs. Il faudra un jour nous révéler quel génial haut-fonctionnaire a pondu ça, qu’on lui érige une statue.

(**) timing, en anglais, mais je préfère l’italien, ça chante plus. Et puis la solidarité linguistique latine. Et puis les anglicismes en « …ing », hein, ral le bol.