Les môts

Supposez, vous êtes environ à deux mètres d’un quidam, sur le trottoir. Comment l’exprimez vous ? pas en disant « je suis à deux mètres de monsieur X», c’est plat, c’est nul. Vous dites : je respecte (j’applique, je mets en oeuvre, je concrétise, j’exerce…) une distanciation sociale de deux mètres.  La distanciation sociale est à la distance ce que le référentiel bondissant est à un ballon : les Diafoirus de la langue y sévissent. Lorsqu’on ne ne nous bombarde pas d’importations inutiles, toutes venues d’outre-Manche, de clusters (de foyers) et de fact-checking (de vérifications),  on nous enfle le langage, ça fait mieux, plus sérieux.

On enfle, mais c’est du vent. L’ensauvagement ne fait pas broncher un cil au d’jeune mâle qui tabasse une nana pendant qu’un comparse filme ça aux fins de diffusion sur les réseaux-poubelles. On nous niait tout ça, mais pas du tout, voyons, tout baigne. Ainsi, le délicieux, le délicat sentiment d’insécurité a longtemps, sous la houlette des Socialistes, tenu lieu de diagnostic : meuuuh non, c’est juste l’appréhension…

On tente maintenant – faute de pouvoir soigner – on tente de nommer : c’est l’ensauvagement. De la sauvagerie ? de la barbarie, comme tente de nous en convaincre la Marine ? non non, un « processus de passage à la sauvagerie». Voilà qui illumine notre quotidien truffé d’abominables faits divers, voilà qui permet d’affronter désormais la ville et ses pièges avec sérénité. Nous l’ignorions, craintifs, lovés sur notre sentiment d’insécurité : nous voilà sachants. Ce qui change tout, admettez ! Nous sachons maintenant qu’il s’agit d’un processus, vous voyez… défavorable, certes…

Juste une question : comment ça s’arrête, un processus ?

Tibert

 

Le bon sens (unique)

( Hélas, Annie Cordy nous a quittés… snif… ah cette délicieuse niglerie, « La  bonne du curé » ! tenez, ces vers sublimes :

Quand on est une fille comme moué
Entre la cure et les figures
Des grenouilles de bénitier
La vie est dure
Quand on aime rigoler…

Ah ah, irrésistible… mais que diriez-vous de transposer ça sur un imam ? )

Mais bon… Macronious redisait récemment, ce n’était pas inutile, qu’en France, on a le droit de railler, brocarder, caricaturer. Enfin, pas tout ! De même, on a le droit de gratter des articles dans un canard, mais pas n’importe qui, ni n’importe comment, ni dans n’importe quel sens. Tenez, le canard économico-politique Valeurs Actuelles ayant fait ce qu’on peut appeler un prout journalistique à propos de la députée Danièle Obono (voir mon antépénultième billet, « Je-suis-charlie-euh-oui-mais-non« ), les feux de la rampe journaleuse se sont braqués sur lui…

Il se trouve qu’un rédac’chef de ce canard émigre vers Europe N° 1. C’est banal, les hommes changent, embauches, débauches et remaniements, les sensibilités, les copinages et les opportunités de carrières. Les hommes changent, les femmes aussi, rassurez-vous, c’est implicite dans le terme neutre « hommes », on a le droit de changer… Enfin, pas tout le monde ! Car c’est une levée de boucliers de la part du SNJ, le plus connu des syndicats de journaleux : quoi ? un homme de droite ? c’est scandaleux. Tenez, extrait de l’article qui traite de ça :

Le syndicat [ le SNJ, NDLR ] s’insurge en outre que le service politique d’une radio généraliste soit désormais dirigé par quelqu’un qui a un passé assumé de militant politique, rappelant que l’ex-rédacteur en chef de Valeurs actuelles a fait partie de l’équipe rapprochée de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy.

Voilà, c’est scandaleux ! a contrario, que d’anciens (ou toujours actifs) trotskistes, maoïstes, socialistes, communistes et toutes les tendances politique en istes DE GAUCHE grattent des articles dans la presse, c’est farpaitement normal : il faut juste faire partie du sérail, et jouer sa partition comme il faut. C’est ce qu’on appelle la Liberté de la Presse.

Tibert

Début de débat

Juste un début, justement : Le Monde nous  livre gratoche le début d’un article sur le terme ensauvagement. Article dont on pourra imaginer la suite, toujours gratuitement, ou bien qu’on pourra lire in extenso en s’abonnant ou en l’achetant… et le débat, donc, s’amorce en nous informant que, je cite, la droite radicale se réjouit de la banalisation du mot « ensauvagement ».

Je ne sais pas si elle s’en réjouit, la droite radicale, mais on lit en filigrane que Le Monde, qui n’en est évidemment pas, de la droite radicale, ne s’en réjouit pas !  affreux, ce terme, donc… madame Lecolle, enseignante-chercheuse universitaire en Lorraine, abondamment citée dans cette amorce d’article, écrit en effet ceci : Quand Darmanin reprend le terme, il n’a pas besoin de préciser “ensauvagement de qui, de quoi ?” [ Darmanin disait : ensauvagement d’une partie de la société, ce qui n’est en effet pas très précis, NDLR ] On pense automatiquement “banlieues, immigration, etc”. Ce ne sont pas les mots qui disent ça, mais ceux qui se les sont appropriés qui les ont chargés de ce sens.

Eh oui, en somme, les mots appellent les mots, comme lorsqu’on entend Réaumur on complète in petto par -Sébastopol ; et « une partie de la société », ça se prolonge ensuite dans certaines oreilles mal construites avec « banlieues, immigration, etc ». Les gens ont l’esprit mal tourné, non ? pourquoi, mais pourquoi grands dieux ne suppose-t-on pas qu’il s’agit des bourges des beaux quartiers, de la France rurale et paisible, des têtes chenues ? Ah c’est terrible, ces présupposés… tsss.

Bref il va falloir, pour désigner ces formes de délinquance insolente qui gangrènent des quartiers non identifiés, pratiquées par des populations inconnues, trouver un terme qui ne stigmatise pas, qui ne se prolonge pas tacitement du mauvais côté. Le mieux, tiens, serait qu’on ne désigne pas : ça ferait plus propre. Ou alors, un terme anglais ? (*)

Tibert

(*) Et voilà ! ils font du suburbs-bashing  !

 

Je suis Charlie, euh, oui mais non…

On va juger les complices, les seconds couteaux des massacres de Charlie Hebdo et de l’Hyper-Cacher (il en manque au moins une, la compagne de Coulibaly, et c’est bien dommage !). Au passage, ça fait cinq ans et demi que ça s’est passé : c’est normal, un délai pareil ? On se souvient de l’immense élan des Français à crier leur refus de cette censure politico-religieuse exercée à mort, de cette manif immense, de cette mer de protestation, « Je suis Charlie ». Moment bien fragile en fait : oui, on refusait cette violence de fêlés haineux et fanatiques ; mais non, en fait on n’était pas tant Charlie que ça… ça se disait, on l’entendait, « ils l’ont bien cherché quand même, ils ont charrié, faut pas insulter la religion (*), gnagnagna... ».

Depuis, on a débaptisé les Dix petits nègres d’Agatha Christie car ça pouvait en blesser certains. Plus de nègres. Je signale, au passage, que dans La peste, de Camus, le terme « Nègre » est utilisé ; il est urgent de réécrire La peste en Politiquement-Correct, et puis certains romans de Simenon, et bien d’autres. Vaste entreprise d’assainissement, d’expurgation de l’Histoire ! Tant qu’on y est, allons-y carrément en écriture inclusive pour venger celles-et-ceux qui, blessé.e.s et offensé.e.s par…, ça va être superbe.

Mais j’en viens à mon propos : l’hebdo Valeurs Actuelles (disons V-A) – pas vraiment à gauche, c’est une litote – a entrepris de mettre au jour des faits peu connus, escamotés, de la période esclavagiste : la traite des Noirs, horrible entreprise, a été pratiquée par les nations européennes dominantes, oui – et n’oublions pas les USA, notamment les états sudistes – mais aussi par des Africains, et des Arabes, eh oui ! Et, pour illustrer et romancer son propos, ce canard a mis « en situation » au XVIIIème siècle la députée « France Insoumise » Danièle Obono, qui est Noire… tollé général ! tout le monde a poussé des cris d’horreur et d’abomination, ignoble, ignominie, etc, tous les noms d’oiseaux. Unanimisme à se déclarer indigné, horrifié, etc.

Je ne vais pas dire que c’est de bon goût, ce truc ; mais c’était dans la continuité des autres livraisons, Eric Zemmour à Waterloo, etc… Discutable, blessant, mal venu, c’est possible, ce que vous voudrez, bon. D’ailleurs V-A en a convenu et a sorti un communiqué pour s’excuser. Mais Darmanin et Dupont-Moretti en slip-en-zinc avec cadenas sur le sexe, c’est de bon goût ? c’était une couverture de Charlie.

Ah oui Charlie, mais c’est Charlie, alors bon… (« tout de même, sur l’Islam, ils ont été trop loin, gnagnagna… »), tandis que Valeurs Actuelles, c’est catalogué Extrême-Droite, donc beurk par principe. En somme, c’est la tolérance à la dérision à géométrie variable. Alors disons que ce billet pousse un cri de gueule, rejoignant la position de monsieur Enthoven dans son intervention à LCI – il traitait du caviardage honteux des « Dix petits nègres » -, je cite et je suis d’accord : Ce qui est mauvais, c’est l’unanimisme, c’est la disparition de la dialectique, c’est l’écrasement de l’opinion dissidente. Si le discours majoritaire se conduit en tyran, alors c’est l’enfer.

Tibert

(*) Une religion, en fait. Les autres, on ne s’en prive pas et on tape dessus avec joie : on sait que c’est peinard et sans risque, ça ne se règle pas au fusil d’assaut.

Sexisme oral

Le Parigot titre sur « Macron rattrapé par l’insécurité », mais à part le titre et la photo de l’article, qui ne sont pas floutés, vous n’avez accès – sauf à être abonné à ce canard très « Paris + foot » – qu’à rien du tout. Ceci étant, c’est une évidence, les problèmes de délinquance et d’insécurité sont devenus depuis pas mal de temps archi-préoccupants ; Macron ? certes, inefficace voire nul sur ce chapitre, à part quelques moulinets ; mais Macron a bon dos : aucune de nos équipes gouvernementales depuis 30 ans n’a pris ce problème au sérieux. Songez pourtant au violent sursaut chiraquien sur la sécurité routière, qui a réduit la mortalité annuelle de 14.000 à 4.000 ; on peut agir, donc. Moult pays pourtant démocratiques sont efficaces en matière de sécurité ; il y en a où les flics se déplacent pour des tapages nocturnes, des vols à la tire ou un mari violent ; où l’on relève les empreintes quand il y a eu cambriolage, où les contrevenants sont effectivement sanctionnés…

Ecrivant cela, je ne perds pas de vue cette embarrassante réalité : « poursuivre », c’est le travail de la Police ; « sanctionner », c’est le travail de la Justice. Et vu que la Justice – pour de pieuses et spécieuses raisons (*) liées au souci d’impartialité – joue sa partition dans son coin et en toute « indépendance » (et avec un budget minable), on n’est pas sortis de l’auberge !

Mais le titre, me direz-vous ? quel rapport ? c’est cochon ? ah oui mais non, j’avais prévu autre chose. Je pensais en fait, initialement, gloser sur cet article, qui s’étonne de la plus grande proportion de femmes admises à de prestigieux concours dont l’oral a été supprimé pour cause de pandémie. Je vous laisse y réfléchir…

Et puis, bon sang, il faudrait que je change le titre. Pas le temps, on verra ça sous peu.

Tibert

(*) Oui, la Police pour poursuivre, et la Justice pour sanctionner, en toute indépendance vis à vis de l’Exécutif… chouette formule, qu’il faut pourtant questionner, remettre à plat, tout simplement parce que ça ne fonctionne pas ! ça merde, passez-moi l’expression, et ça se voit à l’oeil nu. Sauf si on se met des peaux d’sauss devant les yeux, comme disent les Lyonnais.

Apaisez vous, rapaisez vous

Les temps sont durs. On se masque à qui mieux-mieux partout, sauf ceux qui ne veulent pas, évidemment, vu que « c’est que du pipeau, bidon, complot, atteintes aux libertés » etc. Les sourds-muets (ooops ! les malentendants et malparlants, excusez ce vocabulaire choquant qui m’a échappé) sont désolés, eux (*), car ne voyant plus bouger les lèvres de leurs interlocuteurs, ils ne peuvent plus rien y lire.

Mais bon… donc, premio ça se masque partout y compris dans la rue ; deuxièmo ça va devoir rouler à 30 km/h maxi partout en ville, déjà, dans certaines bourgades « apaisées », éclaireuses de l’apaisement. Nantes, tenez, pour ne pas nommer cette superbe ville illustre de par ses biscuits LU, son Jacques Demy, et pilotée depuis des lustres par le PS et affidés (les Verts, what else ?).

On en est ainsi encore et toujours plus à réprimer et brimer les citoyens respectueux des lois. C’est, pour le clampin standard pourvu d’un minimum de sens d’observation, une évidence : les sauvageons, mauvais sujets, citoyens rebelles, d’jeunes délurés, fêtards bourrés, insoumis de naissance, pilotes de course, adeptes des rodéos… se contrefoutent de ces restrictions et s’en torchent. Ils rouleront à la vitesse qui leur plaît, non mais… ! Le boulevard Dalby ? 90 km/h poignée dans le coin. Mais nos élus, eux, ne foutent pas le nez à leur fenêtre. Les 50 km/h ne sont pas bien respectés ? ils vont baisser à 30, assaisonner ça à la pommade « Apaisyl », et wouala ! ils ont fait leur boulot, ou du moins estiment l’avoir fait, ces apaiseurs. Résultat : les braves cons comme moi vont se faire ch… à 30 km/h – difficile à respecter, c’est vraiment très lent, et les moteurs souffrent -, les autres continueront à foncer, doubler et faire des doigts d’honneur aux blaireaux qui se traînent. Merci à ces maires éclairé.e.s, et à leur gestion  apaisée. J’adore cet adjectif.

Tibert

(*) …et elles, elles y sont aussi, si si, c’est implicite dans le neutre pluriel, et je profite de cette occasion pour un vigoureux pied-de-nez aux politiquement correct.e.s, et leur exprime ici tout le mépris que je ressens pour leurs contorsions lexicales.

Verte, la revue de presse

Le ministre de la Justice, monsieur Dupont-Moretti (disons EDM pour faire court, ne pas confondre avec un oedème), a courageusement accepté une invitation à débattre avec les Verts, qui en ce moment se font leur université d’été. Occasion, sans doute, de se raccommoder quelque peu avec eux… ils sont en effet en froid, depuis certaines déclarations d’ayahtollisme – auxquelles je souscris, ce d’autant plus que la Verdure affichée s’infléchit clairement, désormais, dans un discours qui flirte avec la Mélenchonnitude. Il faut croire que les sensibilités féministes les plus radicales sont également bien représentées chez ces écolos décidément attrape-tout : EDM s’est fait chahuter lors de sa visite ; voyez la photo illustrant cet article.
« Le pouvoir me fait bander», peut-on lire sur certaines pancartes (*) vindicatives brandies lors de sa visite chez EELV. Eh oui, c’est en référence à une phrase d’EDM commentant il y a un temps les développements du mouvement #metoo : « Mais il y a aussi des femmes que le pouvoir fait bander». Que n’a-t-il pas dit là ! ça méritait donc qu’on lui renvoie sa citation à la gueule : figurez-vous que les femmes, beurk, ne s’intéressent en aucun cas au pouvoir  😉  ; quant à bander…

Pourtant, il est des femmes que le pouvoir semble intéresser, voire plus, et  qui y sont arrivées ! voyez Angela, voyez Ursula, et bien d’autres. De plus, sémantiquement parlant, pouvoir et bandaison sont intimement liés : si l’on ne bande pas, on ne peut pas, on est impuissant… bander, c’est pouvoir, et vice-versa parfois. Pouvoir quoi ? LE pouvoir, quoi ! c’est bandant, non ? demandez aux Verts.

Tibert

(*) Pancartes en carton recyclable, ça va de soi. Ceci étant, on l’avait invité : si c’était pour lui « faire sa fête», c’était un piège, pas une invitation.

Amusez vous, footez-vous d’tout…

C’est une chanson délicieuse qu’Albert Préjean chantait au temps béni du non-Covid, chanson reprise en choeur dans la scène finale d’un film – avant 1961, si je ne m’abuse, et en noir et blanc – par les passagers de la plate-forme arrière d’un autobus parigot de l’époque… si je me souviens bien, Maurice Biraud dit « Bibi » y était, sur cette plate-forme ! et sans masque. Vous réalisez, la fantastique liberté ? la respiration ? … Ah, au fait, je vous serais reconnaissant de me communiquer, si vous le connaissez, le titre de ce film, que je peine à retrouver : les moteurs de recherche y échouent.

Mais ce ne sont là que vieux souvenirs. Il se trouve, c’est fantastique, extraordinaire, que les vingt et quelque jeunes mercenaires argentins, brésiliens, ivoiriens… et français, entraînés par un Allemand et employés par une boîte du Quatar, payés à prix d’or pour taper du pied, de la tête et de la poitrine dans un ballon de cuir sur une pelouse de la banlieue parisienne, ont gagné leur dernier match de foot, et voilà qu’à Paris c’est l’extase, la ferveur, la foule en liesse et en délire, et au diable le masque, la distance, la Loi et la propriété privée, puisqu’il est à cette occasion possible de casser et dévaliser quelques boutiques avant que les CRS y mettent le holà et arrêtent les saccages (au passage, halte aux violences policières, bien entendu, etc etc…).

On est au fond, là. L’abrutissement à l’état cristallin… C’est ce genre d’évènement qui fait se pâmer les foules ? plus cons que ça on meurt. On mourra de toutes façons, certes, mais les débiles mentaux qui se sont entre-covidés sans souci à cette occasion footeuse n’en mourront pour le moment que très peu, eux : ils sont généralement jeunes et solides. Ils refileront ça aux anciens pour qu’ils claquent plus vite… on dit merci qui ?

Tibert

Couleur et torsion

Un article qui m’a interpellé quelque part au niveau du… au niveau de… bref, qui m’a fait m’exclamer «  Ciel !  que lis-je ?!  » . En effet, figurez-vous qu’à Yale, université états-unienne des plus huppées, renommées et chères (la Ivy League, la ligue de lierre, huit campus très élitistes, avec Harvard, Columbia, Cornell, Princeton…), à Yale, donc, il est nettement plus favorable d’être Noir pour y être admis que Blanc ou Asiatique. Y être admis : très sélectif, difficile (et cher !), et pour tout dire un superbe tremplin pour une vie professionnelle bien emmanchée. Disons qu’en chiffres, c’est quatre à dix fois plus difficile d’y entrer pour un Blanc ou un Asiatique que pour un Noir.

Yale n’est pas seule à discriminer ++ , à pratiquer la discrimination positive. Le même constat avait été fait à Harvard ; une plainte avait été déposée contre cette politique de recrutement, plainte qui n’a pas abouti. Les critères de choix, a-t-il été justifié, ne sont pas seulement liés à la diversité ethnique – certes prise en compte – mais aux personnalités des étudiants, etc.

Voilà… n’en tirons pas des conclusions polémiques, mais la Discrimination Positive Zélée et le Politiquement Correct Pieusement Décliné mènent à tout aux USA, entre autres au racisme à rebours. Je ne sais plus si c’est Lénine qui professait que pour redresser une barre tordue, il fallait la tordre dans l’autre sens ? ce type était nul en métallurgie.

Tibert

D’jeunisme et putasserie

La Covid (sic !  c’est une virus, donc LA, comprenne qui pourra (*)) galope de nouveau. Ils meurent de moins en moins, les vieux, vu que la première vague virale a sérieusement éclairci les rangs des plus fragiles ; ne restent que les costauds, les solides, c’est pas un petit virus de mes deux qui va les avoir. Cependant c’est loin d’être inoffensif, une Covid bien emmanchée. Et vous savez quoi ? ce sont les jeunes qui font les imbéciles, qui refusent les gestes-barrières : c’est l’été, la playa, les fest-noz, les beuveries, dragues, virées nocturnes etc. Alors ? alors il faut leur expliquer, aux jeunes, bêtas et irresponsables comme ils sont, qu’ils font des co… âneries, et ça donne ça : « Pour les sensibiliser sans les brusquer, les agences régionales de santé tentent d’innover.»  Pauvres choux… faut pas les brusquer ! Une prune de 135 euros à un homme mûr pour un masque oublié, mais un prudent prêchi-prêcha au d’jeune qui « s’en bat les couilles, de cette daube».

A grand renfort d’anglicismes inutiles (l’inévitable cluster au lieu du foyer (**)), on lui caresse la nuque dans le sens du poil débile, au d’jeune : beach-party, check-list, Vous êtes plutôt #TeamCheckCoude ou #TeamCheckPied ?

Eh oui, je vous pose la question : vous pratiquez plutôt l’accolade du coude, ou du pied, vous ? du coude ? alors vous êtes TeamCheckCoude. Avouez, ça vous a tout de suite une autre gueule.

Vrai, je crois qu’on s’enfonce, là, dans la crasse et la lâcheté. Comme dit le proverbe : « A touché le fond, mais creuse encore».

Tibert

(*) L’Académie françouaise en a décidé ainsi, confondant l’agent pathogène (le virus, donc masculin) et la maladie (féminin) qui s’ensuit parfois. C’est idiot.

(**) il doit exister une directive secrète de sabotage chez les journaleux pour tuer le foyer et promouvoir l’avènement de la grappe anglaise, la glorieuse cluster. Ben quoi, y a pas de genre chez les Anglais : qui vous dit que c’est UN cluster ? c’est UNE grappe.