Sur les mea culpa(s) * des bâtisseurs

Un article du Monde (réservé aux abonnés, les autres ont droit à l’amorce…) nous raconte que les immeubles des années 60-70 reviennent en grâce. Avec une belle photo de barres d’immeubles. Eh oui, il y avait encore de la place, dans ces années-là, les surfaces n’étaient pas encore trop étriquées.

Passons – ou plutôt ne passons pas – sur un point où le Monde se tait mordicus : les nuisances sonores ! on se rappelle peut-être ce film gentillet « Elle court elle court la banlieue« , où les occupants des boîtes à chaussures empilées (et empilés)  du côté de Mantes-la-Jolie peuvent profiter des flatulences des voisins. J’entends encore le regretté Robert Castel, de son accent pied-noir en rogne, gueuler « oui ils entendent les voisins !« . Et comment. Mais bon… il paraît qu’en France, la surface moyenne des appartements est d’environ 71 m2, quand les Allemands en ont 10 de plus, pour le même prix. Je vous fais grâce de la hauteur de plafond : c’est pire, chez nous le 250 cm est devenu la p’tiote norme de facto.

C’est à l’occasion du confinement qu’on a pu percevoir la détresse d’avoir à se cantonner toute la sainte journée à ces pièces étriquées des immeubles modernes, et, dans ces fameux immeubles des années 70, à subir la télé des voisins – et à leur imposer la sienne. Il est un constat lamentable que je fais ici : aucun Ministère du Logement, de quelque bord que ce soit, n’a été foutu d’imposer des normes correctes en matière de surface et de volume des logements neufs. Les promoteurs, pas plus cons ni philanthropes que les autres entrepreneurs, en profitent, et les architectes à leur botte conçoivent humblement ce qu’on leur demande de concevoir : des boîtes à chaussures basses de plafond.

Je connais assez bien Singapour : c’est petit, Singapour, une île de 720 km2, et 5 millions d’habitants. Mais on y loge nettement mieux que chez nous – en habitat collectif, s’entend. Les programmes de HLM (là bas on dit des HDB) y sont efficaces, et les logements plus grands, plus hauts de plafond, mieux foutus. Comme quoi ce n’est pas une question de fatalité et de manque d’espace : c’est que « là-haut », par chez nous, ils s’en foutent, vu que ce n’est pas là qu’ils habitent, et que les promoteurs ont pris de ce fait de sales habitudes. Rien de fatal, donc…

Tibert

(*) on aurait pu écrire « des méats coulent pas », mais c’est un jeu de mots laid.

Con-trastes

Bon, le type que Macronious a hissé hier à Matignon, ce Castex, est bien entendu un pur produit de l’énarchie parisienne et haute-administrative, nonobstant son accent quelque peu rocailleux du Roussillon et son attachement proclamé aux « territoires » : souhaitons-lui bien du courage, ça ne sera pas de la tarte. Je l’ai vu et ouï sur TF1 le soir, ce n’est pas un grand communicateur… son auditoire s’endormira aussi sûrement que Nicolas et Pimprenelle avec Gros Nounours.

Ceci étant, je lis (hier dans Le Monde, ce matin sur France24) ce titre ronflant : «  ‘Le jour d’après sera de droite comme le jour d’avant’ : réactions contrastées à la nomination de Jean Castex ». Ce sont des supposées réactions in vivo, micro-trottoir, quasiment… mais où sont ces prétendues réactions contrastées ? où ça, les contrastes ? On interviouve des gens « de gauche » (what else ?), et, ô énorme surprise, ne reconnaissant pas en ce mec un de leur bande, ils décrètent qu’il est de droite, caca, beurk, etc. C’est du journalisme, ça ? c’est du prêchi-prêcha bien sectaire à la sauce rose-PS. Le jour où ces braves gens voudront bien admettre qu’ils n’ont pas forcément l’exclusivité de la Sainte-Bible-Politique, qu’éventuellement d’autres que de leur bord peuvent penser potablement, on pourra peut-être se mettre à espérer. Pour le moment ça reste borné et obtus, barricadé : du débat débile.

Tibert

Envisageons d’encercler

Le Fig’ragots – que je lis peu, vu que 80 % des articles sont réservés aux abonnés – a sa rubrique « Vérifions !  » comme ça se fait beaucoup aujourd’hui. On appelle ça en français « fact-checking« , c’est vachement mieux que « vérification ». Mais bon… et le sujet c’est que la rumeur, c’est-y vrai ou pas ?,  court que dans le 9-3 les flics ne doivent pas poursuivre les bagnoles ou motos en fuite (*). Au passage, si c’est vrai on a officialisé les territoires perdus de la République, ça peut paraître au Journal Officiel. Comme quoi les émeutes systématiques dès qu’on veut faire appliquer la Loi, ça marche !

Bref… le canard réserve ça à ses abonnés, oeuf corse ! mais lisant l’article – le début, du moins – on arrive à distinguer cette fin pâlotte : « Lorsque Laurent Nunez arrive au commissariat de Bobigny (…) un comité d’accueil l’attend. Plusieurs dizaines de policiers l’envisagent, prêts à en découdre »... (après c’est trop pâle, il faut acheter le Figaro, ou s’abonner).

Voili voilà… envisageriez-vous de choisir entre dévisager, encadrer ? c’est à vous de voir. A la loterie du verbe tiré au sort, remarquez, le journaleux chargé de cet article est tombé pas trop loin, ça fait presque sens. Songez, si c’était  …l’annulent, … l’enflamment, …l’oblitèrent… etc.

Tibert, à peu près.

(*) On se rapproche ainsi du système états-unien avec ses 50 états : si, fuyant les keufs à donf’ dans les rues du 9-4 tu arrives à atteindre et franchir la limite frontalière du 9-3, t’es sauvé, mon gars ! les shérifs du coin y sont cools.

Rien à f… + on s’en tape

Hier dimanche, on a pu voir où en sont nos compatriotes : à un degré de détachement et de maisjementape qui fait peur.

Oui, déjà, il y a eu la teuf « improvisée » (improvisée mon cul, c’était très clairement indiqué sur ces saletés de RésoSocios), librement (!) inspirée d’un funeste navet états-unien, what else, « Project X » : où l’on découvre que les interdictions de se rassembler à plus de N, c’est juste pour les autres. Et gageons que les instigateurs de cette foire interdite et tournée en émeute ne seront pas poursuivis. Je ne prends pas le pari, je ne suis pas joueur, mais à mon avis je gagnerais…

Et puis les Municipales : hein, quoi, des Municipales  ? 60 % d’abstention, à la grosse, ce coup-ci. Le Français se fout de plus en plus de la gestion de sa ville, et puis entre « Pour l’avenir de Bezons-les-Gonesse » et « Moulinet-Sous-Yvette Plus Verte« , hein, c’est tout pareil. Profil commun de quasi tous les programmes – en gros tout le contraire de ce qui va réellement se passer en six ans : moins d’impôts, plus de sécurité, moins de saleté, plus de services.

Et puis j’ai pu voir des photos et vidéos des soirées de veille électorale… les soirées de victoire sont exemptes de virus, c’est connu (*). Et qu’on se / te congratule, et qu’on s’embrasse. Sans masques, évidemment : Il ne sera pas dit que la supposée « vague verte » de ces municipales à 40 % de votants avancera masquée.

Tibert

(*) ça me rappelle cette fable qui courait il y a bien des années, selon laquelle lors d’un premier rapport sexuel (rapport « classique », précision utile en ces temps de LGBTQ++) la femme ne courait aucun risque de se retrouver enceinte.

Cher + lent

( Monsieur Ayrault ayant désigné Colbert en victime expiatoire à la vindicte anti-raciste, aussi sec de zélés bas du front et apôtres du lavage-désinfection de l’Histoire de France ont barbouillé une statue de cet homme devant l’Assemblée Nationale. Gageons que si monsieur Ayrault n’avait pas fait du zèle « dans le bon sens », le Colbert en pierre coulerait des jours heureux sur son socle, ce qui n’enlèverait rien au possible débat sur le rôle du bonhomme… comme quoi avant de désigner imprudemment des cibles, il faut mesurer les conséquences connes et malheureusement prévisibles qui s’ensuivent … )

Mais… les cent-cinquante citoyens tirés au sort pour proposer des mesures « citoyennes » en ont de belles ! ils ne roulent pas sur autoroutes ? les prix des péages sont honteusement élevés, et de ce fait moult automobilistes – dont moi, rétif à l’arnaque – restent sur les Nationales de ce fait, là où c’est justement beaucoup plus accidentogène (j’adore ce mot laid). Et puis, ânerie aberrante, les boîtiers d’abonnement pour passage « à la volée » sont payants ! et l’on peut perdre des quarts d’heure pour passer les barrières, annulant tout le bénéfice de la rapidité du parcours. Et voilà-t-il pas qu’ils veulent nous limiter à 110 km/h… ! ils ont été envoûtés par madame Perrichon, ou quoi ? moi à 110 je ne peux pas passer la 6ème, il faudrait que je reste en 5ème. Bruit et consommation… c’est idiot. Et, disons-le : c’est une arnaque de plus. Tenez, même l’écolo, là, Jadot, le dit, que c’est une arnaque. Il est évidemment pour limiter à 110, lui c’est à vélo qu’il roule, alors 110, même  pas en rêve !  Mais il l’énonce très clairement : on baisse la vitesse ? on baisse les péages, et pas en faisant semblant ! et il a fichtrement raison sur ce point.

Tibert, à 1500 t/m

Emmêlage de pinceaux

( On me signalait récemment la mort de la marque « Eskimo… », du fait d’un nouvel oukaze sur le mot, ou sur le logo, jugé raciste : enquête faite, il s’agit non de la mort d’une marque, mais de la modification prudente de sa stratégie marketing, comme on dit (du fait, effectivement, de connotations jugées racistes, c’est très tendance de trouver des trucs racistes partout) ; non d’une célèbre marque française d’esquimaux Ge…ais, mais du fabricant états-unien de crèmes glacées « Eskimo Pie » (*), marque que je n’ai jamais vue de ce côté-ci de l’Atlantique. Bref : les diffuseurs de cette info gagneraient à être plus précis avant de balancer des bobards )

Et puis notre charmante porte-parole du gouvernement, madame Ndiaye, se retrouve au coeur d’une polémique superflue : voilà-t-il pas qu’elle n’est pas fichue de déclarer clairement, sobrement, simplement, qu’il est interdit de caillasser les flics – c’est d’ailleurs puni par la Loi, et très sévèrement. Que c’est interdit, et puis dangereux ! Elle s’est lancée dans des phrases alambiquées, et si à suivre la totalité de ses propos, on comprend à peu près qu’elle condamne ce genre d’agression, on bute sur une phrase pour le moins curieuse, je cite : « je ne saurais pas expliquer aujourd’hui à mes enfants s’il est normal ou pas de jeter des pierres sur les forces de l’ordre ». Ce qui en a fait sursauter plus d’un ! Elle ne saurait pas expliquer… elle n’a pas les idées claires sur la question ? c’est pourtant assez simple. Et puis, une sage maxime qu’on m’a serinée dans ma jeunesse, et qui à mon humble avis vaut encore, c’est que quand on sait pas, on cause pas !

Tibert

(*) Le site Houèbe référencé ici est manifestement traduit du rosbif « à la pelleteuse », ce qui donne des phrases cocasses ; mais le contenu reste lisible.

Eclairages sur des zones d’ombre

Juste un petit mot, pour vous rappeler que, d’ici dix jours, doit tomber le jugement de l’ « affaire Fillon », qui dégomma le super-favori de l’élection présidentielle de 2017. On le sait : emploi rémunéré de ses proches pour l’assister – c’était légal, mais pas vraiment exemplaire -, boulots pas très très concrets de son épouse… Fillon a quasiment été « exécuté » devant l’opinion, s’entêtant, incapable de prendre la mesure du désastre et de s’effacer pour passer la main, à… Juppé, Lemaire, Baroin, bref un autre.

Mais si l’on a pu citer des noms pour ceux qui ont tiré les ficelles de cette mise à mort – confer mes vieux billets – et même évoquer un « cabinet noir » du côté de l’Elysée, sous la houlette (sic !) des tout proches sbires de Pépère-Normal, c’est que ça semblait bigrement bien orchestré, poussé, géré. On en a appris un peu plus ces jours-ci…  ladite Houlette, en l’occurrence la Procureure Financière chargée d’investiguer dans cette affaire, désormais à la retraite, a entrepris de conter assez librement comment ça se passait : des « pressions« , « de très, très nombreuses demandes » de la part de sa supérieure – pour faire avancer le dossier, pardi, pour flinguer Fillon dans les temps impartis, le calendrier étant serré. Bref vous lirez avec profit cet article du Monde. En résumé, rapporte le canard, il y a de sérieux « doutes visant la gestion judiciaire, en 2017, de l’affaire Fillon, et les soupçons d’instrumentalisation politique » : c’est une litote.

Au fait, zut, j’y pense, c’est un article réservé aux abonnés, donc le Monde n’en donne que le début. Qu’à cela ne tienne, le Fig’ragots donne les mêmes informations, libres d’accès, circonstanciées, confondantes. Cabinet Noir, disions-nous ? en tout cas une équipe de gros bosseurs concentrés sur leur cible, et bigrement pressés, avec ça !

Tibert

Eloquent mais imprécis

Les flics ont bien de la misère, comme disent les Québecois. Mal aimés, surtout quand d’aucuns – toujours du même côté – forcent le trait, à nous dépeindre quasiment des « escadrons de la mort » ; mais réclamés « on paye nos impôts, mais on n’est pas protégés » dès que le désordre s’installe. C’est bien incohérent tout ça… tenez, un magasin Lideul a voulu faire un coup, proposer une console de jeu à 95 € au lieu de (300 – 1 = 299) €, prix d’entente amiable et marquéteux des enseignes classiques (*) : une marée humaine devant le magasin ! la foire d’empoigne… et les distances de sécurité ? mon cul ! comme disait Zazie. Il a fallu appeler les flics, what else ? sinon c’était le pugilat général.

Mais autre chose, qui a défrayé les chroniques : cette infirmière manifestante, avant-hier, à la gestuelle éloquente – jets de pierres sur les flics, suivis de doigts d’honneur explicites et bilatéraux dans la même direction… infirmière qui se fait ramasser par les susdits, qui l’ont repérée… interpellation mouvementée, la dame n’étant pas du tout d’accord. Evidemment, hurlements d’indignation de la part des mélenchonistes et assimilés : une infirmière ! elle qui a tant donné pour la patrie et les victimes du Covid !  – comme si ça autorisait les insultes et les caillassages. Une asthmatique, cruellement et temporairement privée de sa ventoline ! Mais on en sait un peu plus maintenant, grâce à France-Info : bon, elle admet, elle a balancé des cailloux, oui, mais c’était humain, quoi, un « pétage de plombs » suite aux héroïques et harassantes journées au chevet des malades ; quant aux outrages, il y a maldonne : « Elle reconnaît des doigts d’honneur, non pas contre les policiers mais contre l’État ». Ah, vous voyez !

On rejoint ainsi une autre et fâcheuse erreur de destinataire, souvenez-vous, cette photo où Macronious, en Guyane, pose complaisamment, tout sourire entre deux jeunes autochtones : l’un, torse nu, dresse un majeur explicite vers le haut. En fait ce n’était pas du tout adressé au Chef de l’Etat, non non. « Sur le moment, il [ le jeune autochtone, NDLR] a juste fait ça pour le style. Il a fait ça envers les gars qui ne veulent pas qu’on avance dans la vie… ». De ces deux malheureuses confusions, il ressort clairement que le doigt d’honneur, ce majeur qu’on insère symboliquement dans un trou de balles, n’indique pas de manière suffisamment explicite sa cible, à qui appartient ledit trou. Un bon truc : si ça tourne au vinaigre, si le geste fâche, on peut toujours dire que ça visait l’Etat : au fond, il est plutôt accommodant, l’Etat.

Tibert

(*) On peut, à l’aide d’un rapide calcul, et sachant que les ventes à perte sont interdites, estimer la marge plus que confortable que se goinfrent les enseignes classiques sur ce genre de produit technique à la mode, et fabriqué, devinez ou ?

Jusque dans les houatères…

Dijon, ses moutardes, ses quartiers normaux et puis « sensibles », comme partout maintenant (pas la moutarde ! les quartiers). Quartiers où ça deale peinard, vu que le marché existe, et comment ! , que tout le monde a fumé, fume ou fumera du shit ou assimilé, et que nos Chefs continuent obstinément de regarder ailleurs, carrément schizophrènes, comme si la Loi et la réalité faisaient deux. La Loi, hein, on s’en frappe les testicules, dans les quartiers réputés sensibles.

Sauf que voilà les Tchétchènes ! peuple valeureux que Poutine a eu un mal fou à mettre au pas (les pourchassant « jusque dans les chiottes ») avant d’y installer un vassal. Du coup, ils se sont probablement réfugiés en masse chez nous ! sans trop de tambours ni de trompettes, en toute discrétion. Et l’on découvre que nous abritons des tas de Tchétchènes, avec une forte concentration vers Dijon : ils aiment particulièrement la moutarde, les Tchétchènes, et les grands crus de Bourgogne, situés à un jet de pierre. Et, pour une obscure raison de vengeance après l’agression de l’un des leurs, Dijon est à feu et à sang. Le citoyen lambda, ni Tchétchène ni dealer, n’y comprend rien, n’ose plus traverser la rue, se demande – éventuellement après avoir défilé ce wouikinde contre les « violences policières » – ce que fait la police…

Les autorités appellent au calme, c’est rassurant. Et, cerise sur la mignardise, le Procureur de la République de là-bas,  en personne ! juge, je cite, que ces actions sont « intolérables » et « inacceptables ». Il a bien raison, et je dirais même plus : c’est intolérable et inacceptable.

Tibert

Colbert ? bon sang mais c’est bien sûr !

( Juste une remarque, comme ça : le Conseil d’Etat rétablit la liberté de manifester… ah ! enfin  ! on peut maintenant être plus de dix à gueuler dans la rue. Puisque ça vient juste d’être promulgué, les divers rassemblements « Les vies noires comptent » et autres » la police tue » qui se sont tenus auparavant étaient donc illégaux ? mais alors… mais alors…  pourquoi les avoir interdits ? … parce que, si l’on doit interdire explicitement et chaque fois tout ce qui se goupille d’illégal, on va vite trouver ça lassant. Mais, vous me dites…  ? ah, on les a tolérés ? décidément, il est des nuances qui m’échappent. Et de voir hier de jeunes adultes cagoulés se balader dans Paris ou Bordeaux avec des pancartes « La police tue », avant de balancer en tir courbe ou tendu des pavés vers les policiers, donne une idée de la confusion mentale qui règne ces temps-ci )

Mais bon… monsieur Ayrault, le souriant 😉  ex-maire de Nantes et ex-premier ministre émérite de Pépère-Moi-Président, propose de débaptiser des salles  de lieux illustres – nous autres pauvres clampins n’y avons pas accès -, salles dédiées à Colbert, ministre de Louis XIV. Colbert était un esclavagiste, figurez-vous ! Né au début du 17 ème siècle, mort depuis 336 ans, bombardé patron de salles majestueuses et statufié dans toute sa gloire, Colbert était en fait un salopard !  Et dire que ça nous avait échappé. A monsieur Ayrault aussi, d’ailleurs, jusqu’à ces derniers jours. Mais il n’est jamais trop tard pour pencher du bon côté, du côté d’où vient le vent.

A propos de vent, tiens… on déprogramme ici et là « Autant en emporte le vent », ce film esclavagiste : c’est bien, mais insuffisant. il faut aller à la racine, et brûler l’oeuvre malsaine qui a inspiré ce navet raciste. C’est vrai, quoi… foutons au feu Margaret Mitchell et son immonde pavé ; ajoutons-y Hergé pour son « Tintin au Congo », tiens, et puis Georges Simenon – « Quartier nègre », vous vous rendez-compte ? – et puis Albert Camus, et qui encore ? … allez, purifions, purifions.

Tibert