Il y a un tas de non-dit et de sous-entendus (« – Qu’est-ce que vous entendez par là ? – Par là, rien du tout » , échangeaient Pierre Dac et Francis Blanche) dans cette affaire : depuis une dizaine de jours on nous rebat les oreilles avec la mort indue de George Floyd, basketteur-rugbyman états-unien, et Noir (*). J’y joins ma voix : il n’est pas admissible qu’un policier (de quelque origine ethnique que ce soit) tue qui que ce soit autrement que pour défendre sa propre vie. Ceci étant, tout ce que la France compte d’anti-racistes proclamés, de militants de gauche, d’extrême-gauche, de bonnes âmes, de sous-marins subversifs, d’opportunistes… met un genou à terre, lève le poing, défile, etc, comme si George Floyd avait été tué dans une rue de Bourges ou de Grenoble par un CRS (sans oublier les tentatives d’amalgame pour signifier l’indignité supposée de TOUS les flics Blancs de la Planète).
Car il s’agit de vilipender expressément le flic Blanc, ce pelé, ce galeux. Tenez, cette tribune publiée par FranceInfo , où les LGBT+ (grâce à ce +, j’évite bien des gaffes, et une longue, évolutive, et donc possiblement incomplète énumération d’initiales, NGVCJKLDRT…) signent un manifeste… je cite : « Les images inacceptables (…) d’un officier de police blanc, maintenant avec son genou sur le cou un homme noir à terre » … si je comprends bien, la même scène avec un flic noir, ça n’aurait pas posé de problème ? on va vers la police ethnique, là…
Et nos LGBT + d’appeler de leurs voeux l’ajout de la couleur noire au drapeau arc-en-ciel, le drapeau homo des origines, et qui reste représentatif de toutes les minorités supposées opprimées, discriminées etc… (et pas assez représentées, à leur goût). Que je sache, si le noir est une couleur (voir les pubs pour le Portugal), le blanc aussi : ce blanc ne figure pas sur le drapeau arc-en-ciel. Et pour cause, les couleurs du drapeau ne sont pas ethniques pour deux ronds. Tenez : rose, choisi pour la sexualité, rouge pour la vie, orange représentant la santé, jaune pour la lumière du soleil, vert pour la nature, turquoise pour l’art, indigo pour la sérénité et l’harmonie, violet pour l’esprit. LGBT+ se fourre le doigt dans l’oeil, là.
Bref, résumons : halte aux manipulations, aux amalgames et au boboïsme béat. Un peu d’anglais : Black lives matter, les vies noires comptent, bien entendu, comme toutes les vies, et au même titre. D’où la formule, remaniée à ma sauce : Black lives matter, too. Ou, mieux : All lives matter , toutes les vies comptent (**).
Tibert
(*) Par chez nous, on n’aurait pas su qu’il était Noir : c’est le genre de choses que les journaleux taisent soigneusement, ça ne peut pas se dire… sauf si l’on a l’intention d’en faire une victime de racisme !
(**) Et, non, je ne suis pas membre de Laissez-les vivre. Ne mélangeons pas tout.