Suivons le porc

Bienheureux porcs ! Je parle des porcs normaux, élevés correctement dans des fermes respectueuses du bien-être des animaux, pas dans des camps de concentration. Des porcs qui ont eu la place de bouger, gambader, copuler, fouiller le sol, se marrer un peu avant de passer à la casserole.

Oui, bienheureux les porcs, car eux seuls – hormis les chiens, les chats et les lapins anglophones – échappent à l’abattage rituel des Juifs et des Musulmans : égorgement à vif sans étourdissement préalable, le temps de bien se sentir mourir. Tout ça parce qu’il faut regarder vers La Mecque ou Jerusalem, ce dont les boeufs, moutons, poulets… n’ont strictement rien à foutre, mais bon… tout en sentant pisser son sang. Tiens, je finirai végétarien.

Et pourquoi vous conté-je ça ? ce truc affreux ? parce qu’un intéressant article du Figarôt de ce matin nous explique que nous tous, croyants à ceci ou cela ou au Grand Mamamouchi Planétaire, nous tous, dis-je, sauf les végétariens, évidemment, les Juifs et les Musulmans – parce qu’eux sont au courant – bouffons de la viande Hallal ou Casher sans le savoir !

Eh oui madame Michu, votre entrecôte vient peut-être d’un abattoir rituel béni par le Mufti du département… car les Musulmans ne mangent guère d’entrecôte, et il faut bien les écouler, pas vrai, ces entrecôtes ? ou ces faux-filets, ou ces rognons. Quant aux Juifs, ils abattent environ 4 bêtes pour n’en consommer qu’une : ils dédaignent l’arrière de l’animal, et l’arrière, il y en a ! il y en a même beaucoup  ! qu’en faire ? pour les goyim, l’arrière, pardi ! Les goyim, les infidèles qui vont se taper sans le savoir de la viande confessionnelle. Bien pratique, la filière infidèle pour écouler la sainte barbaque en trop.

L’horreur, là-dedans, c’est que sournoisement, on abat maintenant de plus en plus de bêtes sans les étourdir au préalable :  tout bénef’ !! Comme ça la viande peut passer dans tous les circuits, Casher, Hallal, Mécréant !  et hop, qui se soucie d’un peu de compassion pour ces braves bêtes ? pour regarder la direction de La Mecque au moment de « passer », bon, ça ne marque pas la viande, pas vrai ? la boussole n’est pas indispensable.

Bref : vive le porc, le seul animal 100 % pas confessionnel ! encore se dit-il que l’on trouve assez communément du porc dans certaines « piles » de viande pour kebab ou souvlaki… dame, entre le veau, la dinde ou le porc, bien malin qui fait la différence, quand tout ça est coupé en lamelles, garni de sauce, de frites et de salade. Manière pour le sans-dieu de rendre la politesse aux inconditionnels de la barbaque bénie.

Tibert

… c'est du Belge !

Autre titre possible, plus culturel : « Ceci n’est pas une pipe ».

Mais qu’est-ce ? un projet de campagne anti-tabac. J’ai extrait ici la photo du milieu dans une planche de 3, la seule qui ne renvoie pas explicitement à des pratiques homosexuelles, vu que les deux autres montrent des garçons peu ou prou dans la même position.

Pipe, tige...
Qu’en dire ? que de nombreuses voix se sont exprimées pour dire que c’est lamentable. Pédophilie suggérée, mauvais goût, provocation,  scandale…

Il se trouve que les concepteurs de cette campagne se justifient par la nécessité de rompre avec le thème « santé  : attention le tabac ça fait bobo » qui ne donne rien de tangible, pour utiliser celui du désir :  « ai-je vraiment envie de la fumer, cette clope ? »

Moi personnellement j’aurais pensé que ce schéma de communication insistait sur la tendance à têter. On le sait, le fumeur tête :  à défaut de biberon un chewing-gum, ou une cigarette, ou une pipe… évidemment un bib’ dans la bouche à 20, 30, 40 ans ça fait désordre, surtout au bureau. D’où l’interdiction de fumer au bureau.

On remarquera que le supposé monsieur, à qui appartient la main paternellement posée sur la tête de la jeune fille, a quelques rondeurs stomacales – les femmes prennent du ventre, les hommes de l’estomac – et que ladite main paraît plutôt poilue. C’est manifestement un « col blanc », sinon un « col bleu » endimanché.  Risquons un pronostic : 50 balais ?  50 balais bien entamés. On l’imagine les yeux baissés, sinon cela renverrait à une imposition des mains, une séance d’exorcisme, une prière, par exemple pour chasser de l’adolescente agenouillée l’addiction au tabac ? espérons alors que la cigarette n’est pas allumée, le pantalon du ministre (des cultes) pourrait en souffrir.

Mais non, voyeur imaginatif que vous êtes, ce geste suggère irrésistiblement une pipe. Ce n’est pas une pipe, mais ça y inspire – inspirer la fumée nuit gravement – furieusement. Et une pipe sous la contrainte : la main est lourde, insistante.

Résumons-nous : cela va-t-il dissuader des fumeurs de renoncer à leur vice ? j’en doute. Pour deux raisons : d’abord parce que cette campagne de pub’, trop explicite sexuellement, ne sortira probablement pas ; ensuite parce que l’association cigarette-cigare-pipe / fellation est vieille comme le Monde – voir les innombrables locutions et blagues s’y rapportant. Rien de neuf sous le soleil ! c’est un pétard mouillé.

Une version plus novatrice, légèrement décalée dans la même veine, pourrait donner une meilleure accroche : le thème du cigare, inspiré des frasques d’un ex-président of the United States et d’une stagiaire à la Maison Blanche. Shocking tout autant, mais avec un tel casting ça aurait un impact certain… on a bien réussi à embaucher monsieur Gorbatchev pour une pub’ sur les sacs de voyages. Vous imaginez l’effet… ça serait autre chose qu’un pétard mouillé !

Tibert

Fissa-Hamburger

« Vite bâclé », en Rosbif, se dit quick and dirty. On sait que la chaîne Avalàlavavite (ce n’est pas du javanais)  Quick interdit désormais au chaland de Roubaix qui a une petite faim pressée de manger chez elle du lard, du jambon, même du non-porc pas béni par le mufti du coin. Tout hallal (sauf la bière, paraît-il) ou passez votre chemin. C’est maintenant un resto Avalhallalàlavavite.

Et les responsables d’expliquer que c’est « une expérience ». Le canard cité  ici nous dit : « (…)  le marché de l’alimentation hallal en France est une niche en plein essor, évaluée à près de 5,5 milliards d’euros pour 2010, selon Solis, un cabinet spécialisé dans les études marketing ethniques (*). « Nous voulons seulement voir comment la clientèle réagit à cette offre », explique la marque » (Quick, NDLR). « Offre« , disent-ils ?  terminologie approximative : offre obligatoire.

On serait tenté de rouspéter. Communautarisme, exclusion, sectarisme blahblahblah. Mais réfléchissons deux secondes, ou plutôt posons la question « restaurants casher Sarcelles » à notre moteur de recherche chéri.  Aussitôt sous nos yeux ébahis se dresse une liste d’une douzaine de lieux. Il existe donc des restaurants confessionnels juifs en France. Surveillés sérieusement par le Beth-Din du coin. Bien… et cela pose-t-il problème à la laïcité ? pas que je sache.

Il me souvient que rue du Chemin Vert, à Paname, on trouvait jadis une boucherie Casher pas chère (elle a disparu) ; de même au long de l’avenue de Paris au Kremlin-Bicêtre, et autres places, trouve-t-on plusieurs boucheries Hallal : et alors ? c’est pour les croyants, les pieux… nul ne me met un flingue dans le dos pour me contraindre à hallaler y acheter mon bifteck. Les restos végétariens ? pas moyen de s’y mettre un morceau de viande sous la langue… c’est confessionnel tout autant. Poussons un peu plus : les sandwicheries ? on y pratique la religion du sandwich, impossible d’y acheter des piles jetables ou du pétrole lampant. Scandaleux, non ?

Ne connaissant pas Roubaix, je suppute qu’une forte communauté musulmane y réside ? forte, voire très largement représentée ? si les musulmans de là-bas préfèrent une bouffe approximative et fissa-fissa mais hallal plutôt que de se taper de bons petits plats au caboulot du coin, c’est dommage mais c’est leur choix… et si je veux déguster une belle côte de porc-persil-purée arrosée de vin rouge, je vais ailleurs qu’au Quick de Roubaix : il y a encore le choix.

Souhaitons toutefois que le Quick fissa-bouffe de Roubaix indique TRES CLAIREMENT que c’est Hallal chez eux et rien d’autre. Qu’on sache à quoi s’en tenir ! Quant à moi… eh bien, pour moi c’est tout vu. Je mange, disons, environ 2 à 3 fois par an dans un rapido-bouffe. Au petit bonheur (si l’on peut dire) du hasard et de la dure nécessité, quand il fait très faim et rien d’autre à se mettre sous la dent. Je persisterai à fréquenter ces enseignes au plus 2 à 3 fois par an, en faisant un large détour si c’est du Quick. J’ai horreur de bouffer hallal, casher, confessionnel… ma mécréantise se rebiffe. Et je vous invite à en faire autant.

Un dernier mot : la presse nationale nous a bassinés en son temps avec le Ramadan, la fin du Ramadan, la fête du mouton, tout ça… aucun intérêt, mais ça meuble. Hier c’était le Mercredi des Cendres, le début du Carême pour les Chrétiens. Quel canard en a causé, sinon les feuilles cathos ?

Tibert

(*) Quand certaines âmes sensibles s’émeuvent à entendre « statistiques ethniques » – ciel ! c’est ethnique, les boîtes de markétinge, elles, ont peu d’états d’âme, justement. Markétinge ethnique, fric, et toc.

Con vivialité

Un article fourre-tout du Monde-sur-Toile, tellement fourre-tout que je n’arrive pas à le retrouver, nous entretient des habitudes alimentaires des « Françaises et des Français », bref des Français, quoi. Et j’y ai appris que ceux qui ont du picaillon se payent de plus en plus des plats tout préparés (« allo Pizza-Zaza ?? oui, une « Giant » avec des pepperoni, un supplément mozzarella et un grand Coke« ) ; que la composition des repas a rétréci de trois plats à midi à deux, et de deux plats le soir à un seul – on se demande avec angoisse ce qu’il adviendra si ça se réduit encore.

On y lit aussi que les plats sont, pour 50 % des sondés, dégustés devant la télé allumée… l’étude ne dit pas quel genre de programme est requis pour favoriser la manducation, mais ayant vu les images de TF1 aux heures de la bouffe méridienne, je subodore que ça ne doit pas voler trop haut… et enfin que la convivialité, scrogneugneu, important la convivialité, les repas sont toujours et résolument pris en famille pour 80 % de mes compatriotes, surtout le soir, évidemment : à midi y a la cantoche.

Ce qui nous donne statistiquement, pour avaler le plat unique et vespéral, quatre Français sur dix (incluant les Françaises, donc)  qui zieutent le petit écran sans regarder ce qu’ils bouffent, ni bien évidemment échanger autre chose que des bruits de lappements, mastication, passe-moi le sel, c’est trop chaud, quelle bille ce mec, y a du rab.

Chouette convivialité. Reste qu’un Français sur deux, et c’est là la bonne nouvelle, prend ses repas sans allumer l’étrange lucarne. Ahhh ! ça me revigore, me remplit d’aise, voilà qui est plutôt positif, non ? l’histoire du verre à moitié vide, ou à moitié plein, en quelque sorte.

Tibert

Troquets étriqués

On s’en lamente, on soupire, on nostalgise : c’est la mort des petits bistrots (ou bistros, puisque l’un et l’autre se dit, ou se disent – puisque l’un et l’autre se dit… etc etc (ça ressemble à une démonstration de récursivité). La mort des canis, des rades, des zincs, des troquets, des cafés. Et d’accuser, bien évidemment, la répression anti-alcool, puis anti-clope, causes supposées de la désaffection des clients.

Ben non ! non… il faudrait que mesdames et messieurs les bistrotiers se remettent quelque peu en cause… ouvrent leurs esgourdes et leurs mirettes ! aillent voir ce qui se fait outre-Pyrénées, outre-Manche, outre-Quiévrain, outre-Rhin, Outremont (ah non pas celui-là, c’est à Montreal).

Le bistrot de par chez nous : les mégots écrasés et baveux jonchant le carrelage ont disparu, tant mieux, on y respire enfin, tant mieux, mais c’est toujours des tarifs illisibles punaisés dans un coin sombre, la bousculade au comptoir parce que dès qu’on s’asseoit c’est 20 à 30 % plus cher (nous ne serions pas capables, tels les Rosbifs, d’aller chercher notre mousse au zinc puis d’aller nous installer à une table ? ), le plafond qui brille de tous ses néons blafards et grésillants, les tables minuscules et trop serrées en véritable Formica et tubes d’acier, les 7 cl de kawa à plus de 10 balles (soit 1,50 euros) et la baisse de TVA qui a disparu corps et biens, mais pas pour tout le monde.

Internet et son wi-fi brillant par leur absence – ou payants, si d’aventure il y en a  – le garçon qui a mal aux pieds et la serveuse qui a ses « ours », le patron qui reluque sa montre si l’on ne renouvelle pas en temps les commandes, les chaises confortables comme des planches à repasser, et un niveau sonore de hall de gare. En général, pas de jeux de fléchettes – mais des flippers assourdissants – pas de tapas sauf des cahuètes, pas de moëlleuses banquettes : on s’y ennuie, dans vos troquets, les gars, on y est mal assis quand on y est assis, c’est triste, moche, étriqué, pas accueillant. On y entre parce qu’on a soif ou envie de pisser, ou les deux ; on se dépêche d’en sortir, la ou les choses faites.

Attendez voir : la Terre a tourné depuis « Le bar de la Marine » du regretté Marius. Les techniques ont évolué, les boissons aussi – la cirrhose ne se porte plus comme une médaille. La convivialité liée au niveau d’imprégnation alcoolique des clients n’est plus une référence ; les discours de pochetrons refaisant le monde ne font plus marrer personne. La convivalité, ça se construit d’abord avec un cadre propre et agréable, une offre claire et aimable, des tarifs raisonnables.

Tibert

Pas bouger !

Je lis ça…

« Les stocks baissent, le prix [du pétrole] est parfait, tout le monde, investisseurs, consommateurs, producteurs, est content », a déclaré aujourd’hui au Caire le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). »

Bon ça ! le prix du pétrole est farpait. Jusqu’à cet après-midi, ou ce matin vers 10 h12 heure locale, quand quelques traders sur les marchés du brut à Kuala-Lumpur ou à Rio de Janeiro auront décidé de miser 500 millions de dollars sur Vent-Couvert dans la troisième, ou jusqu’à ce qu’on apprenne, la queue entre les jambes, la colique au ventre, que les chiffres de la relance sur les emprunts obligataires du Moyen-Ontario ne sont pas encourageants.

Alors ça va baisser, ou ça va monter, et ça baisse et ça monte plus que ça baisse, tout autour du prix farpait. C’est con, hein ? On n’y est pour rien, nous. Mais faut faire avec.

Tibert

Petites bouffes et gros naïfs

« Les prix ne baissent toujours pas dans la restauration« , titre Le Monde-sur-Toile.  J’en reste sur le cul, littéralement. Moi qui pensais, naïf,  que les cafetiers, mastroquets, bistros, restaurateurs, limonadiers allaient civiquement répercuter autant que possible la baisse de 13 points de TVA âprement réclamée et chèrement conquise.

Il est vrai que je ne suis pas bien informé, je ne vais quasiment plus jamais dans les bistros, restos, cafés, rades, estaminets. Trop cher, le quart de litre de mousse de qualité très très médiocre à plus de 2 euros – 14 à 15 balles, tout de même ! – debout au zinc, sinon, c’est plus cher… dame, ça coûte, l’occupation d’une chaise en plastoc’, une table de la taille d’un napperon, et par là dessus un bandeau de néon blafard !  et le serveur doit se déranger, il est pas payé pour vous servir à boire, non mais sans blague.

Bref, c’est de la couillonnade, cette baisse de TVA, du roulage dans la farine. Les limonadiers et consorts opèrent sur un marché captif, non soumis à la concurrence externe. Le petit noir sur le zinc, ce ne sont ni les Chinois ni les Roumains qui vont leur prendre ce fromage… alors pourquoi baisser les prix, quand il est tellement plus simple et confortable de se sucrer  ?

A vue de nez, nos Maîtres ont pour le moins fait preuve d’une bien grande naïveté. Comme si l’Homme était naturellement bon, tiens !

Tibert

Une orange et un couteau de poche

Je l’entends à la radio, je le lis sur les canards, sur Toile ou sur papier pur papier : les Français, et même, tiens, les Européens – allons-y, carrément – vont se serrer les cordons de la bourse (des bourses, c’est idiot et ça fait mal) pour Noël. Tenez, j’en ai la preuve : ce lien.

Eh bien, c’est non seulement normal en ces temps de débine, mais ça devrait toujours être comme ça. Je sais que je vais me mettre à dos tous les rouages de la Distribution, les hypers-supers-moins supers et les petits commerces, mais tant pis. Noël c’est une fête chrétienne. Ah bon ? eh oui. Ah zut, ça change tout.

C’est une fête entre nous, en famille, tranquille ; si l’on croit au Petit Jésus on peut à la rigueur aller le lui dire, mais en tout cas ce n’est pas la fête des chéquiers. Les athées militants, les mécréants,  les Juifs (les Juifs, attendez donc Hanouka), les Musulmans, les agnostiques, ceux qui ne croient à rien, sauf au fait que rien ne mérite qu’on y croie, profitez de la trêve, ça n’engage justement à rien.  Faîtes-vous une petite bouffe, une soirée pizza-télé, etc, ad libitum. Mais au diable les crêpières électriques, les casseroles à fond spécial induction, les vaporisateurs de parfum, les gadgets stupides mais empaquetés pour faire jouli.

Si vous y tenez, une orange – une bonne, pour une fois ; un couteau de poche – robuste et qui servira, pas un truc à piles avec des femmes à poil ou qui joue la Cucaracha – ou un truc dont on a vraiment besoin, et basta. Et pour les gosses ? ben oui, faut marquer le coup… c’est Noël ; mais pas à coups de bidules en plastique à la con, et en plus avec des piles ! faut les désintoxiquer, ces petits.

Et tiens, pendant que j’y pense : pas de pub’ dans ma boîte à lettres, merci.

Tibert

De l'importance des bons accords

Je ne sais pas lequel des deux sujets est à privilégier, mais je vais procéder dans l’ordre, hein ? je commence donc par le premier.

Les Verts Rhône-alpins ont décidé de se ranger sous la brillante bannière de monsieur Philippe Meirieu pour les élections régionales à venir. Voilà qui dit clairement dans quelle confusion mentale sont tombés ces pauvres gens ! monsieur Meirieu Philippe, grand gourou de la science éducationnelle, théoricien de l’éclatante réussite de l’Educ’Nat’ depuis 20 ans (« Aucun savoir n’est supérieur à un autre« , c’est bien connu), de la déréliction des IUFMs et de la m… où est tombé l’enseignement public en France (*): monsieur Meirieu est écologiste !! et nous l’ignorions. Voilà qui est réparé. Et bon vent aux Verts Rhône-alpins : si j’habitais là-bas, je passerais bien au large.

Boudin

Deuxio : je vous cause, là, de la photo dont auquel j’ai épinglé en haut de mon blog. « Les journées du boudin délocalisées« . Ca se passe à Noirétable, joli village des Bois Noirs et du Forez réunis. J’ai repris le titre de cet important article dans la gazette locale,qui s’intitule « La Gazette », eh oui, et je suis pas peu fier de la qualité des journaleux de par ces coins. En voilà des journaleux qui savent accorder les participes passés ! car si l’on avait écrit « Les journées du boudin délocalisé« , ça vous aurait eu une toute autre gueule : s’agit pas que le boudin vienne maintenant de Lituanie, de Chine ou du Bangla-Desh, ah ça alors où va-t-on ?  et jusqu’où ira-t-on ?

Non, ce sont les journées du boudin qui sont délocalisées. Ah bon ! En fait, pas bien loin :  c’est le club de foot de Boën-Trelins qui organise les célèbres Journées du Boudin, délocalisées cette année à Noirétable. Ce sera les 14 et 15 novembre, et il y aura des intronisations dans la Chevalerie du Boudin : à vos agendas, donc  !

Tibert

(*) entre autres joyeusetés sur les IUFMs, lire cet instructif témoignage :  « La ferme aux professeurs – journal d’un stagiaire », de François Vermorel.

De quoi sont les caisses ?

Ou « les caisses, qu’est-ce ? »…  bref vous voyez.

Le canard gratoche local du coin-coin nous annonce en « une » : « les caisses s’automatisent« . C’est bien vrai madame Michu. Dire que les caissières-et-les-caissiers ont tout juste appris à dire « bonjour » quand vous passez la ligne rouge devant leur tapis – ça fait juste trois minutes que vous êtes là à poireauter devant eux. Et tout ça pour rien : va falloir maintenant que celles-ou-ceux (*) qui ne seront pas virés surveillent quand vous passerez vous-mêmes vos articles sur le tapis de caisse.

En fait, NON les caisses ne s’automatisent pas : c’est le client qui fait la caissière. Avec des moniteurs soupçonneux pour vérifier qu’il code-barrise bien tous ses articles, n’oubliant pas la caisse de Chassagne-Montrachet 2005 au fond de son chariot. Non contents de vous revendre 1,30  euro la laitue lamentable qu’ils ont raquée 20 centimes au maraîcher, nos chers supermarchés vous font bosser. Le client était roi, mais les temps changent. Le client est la reine des poires.

Au fait : sur les autoroutes, c’est kif-kif le supermarché. Fini la gentille caissière-guichetière au péage de Gromorne-Sur-Sotize. C’est à vous, cher automobiliste, de faire l’appoint et la guichetière. Et tant pis pour la file de bagnoles klaxonnantes et furibardes derrière vous si la pièce de 2 euros refuse obstinément de passer dans le monnayeur. Sale faussaire !

Tibert,

(*) Fatigant, « celles ou ceux« , « Françaises, Français« … je voudrais pas être femme-ou-homme politique. Zut quoi, on est tous du genre humain, non ? on pourrait pas simplifier ? disons, quand il y a des échantillons des deux genres, on met tout au… masculin ?  au féminin ? on tire à pile ou face ? ça vous va ?