Ah, chiche !

Le PS, gravement, se demande si monsieur Mitterand, Frédéric, mérite bien de porter le nom de son oncle… comment peut-on être parent d’un éminent socialiste et ministre d’un gouvernement UMP ? il est pas normal, ce mec… il doit bien avoir des cases qui lui manquent… d’ailleurs, si le FN le dit, c’est que ça doit être vrai.

Bon, c’est pas tout ça, mais certains, au PS, continuent de penser par eux-mêmes. Et ça produit des trucs pas débiles. Pour une fois, il ne s’agit pas de charger « les riches » de toutes les tares (vous avez remarqué ? c’est toujours la faute aux riches ; je n’aime pas les riches », disait monsieur Hollande), mais de prendre une mesure de simple bon sens.  Tenez : « Le PS relance le débat sur la légalisation du cannabis en France« . En voilà une idée qu’elle est bonne !

On suit une logique particulière, en France  :  le ballon de rouge est moins cher au bistrot du coin que le Vittel-fraise. On nous invite simplement à  « consommer avec modération« . Idem, les cigarettes, le tabac : je peux librement griller 20 paquets de clopes par jour si je veux ; c’est juste une question de budget. On m’informe toutefois gentiment que « Fumer tue ». Certes. Vivre tue, d’ailleurs. En revanche, une fumette entre amis, le soir à la veillée, c’est très grave !  c’est très dangereux ! « pour votre sécurité… », attention ! vous êtes foutu, vous allez bien évidemment de passer aux drogues dures en moins de deux !

Question 1 : buvant 2 verres de vin par jour (c’est juste un exemple), suis-je obligatoirement sur la pente savonneuse du pochetron à 3 bouteilles par jour ? non ? pas obligatoirement ?  donc, si je me fais un petit joint deux fois par semaine, serai-je obligatoirement amené à très court terme à me shooter à l’héroïne 3 fois par jour ?

Question 2 : combien parmi vous avez fumé des joints ? plein de bras se lèvent… combien sont passés aux drogues dures ? pas grand monde… alors ? ce passage soi-disant obligé aux drogues dures : raisonnement fumeux, frileux, abstrait, préjugé ridicule qui nous coûte cher.

Bien évidemment qu’il faut le libéraliser, le cannabis ! on ne sera pas les premiers à le faire. Et imprimer sur les paquets « Fumer tue, donc bien évidemment fumer du cannabis tue ». Et le déconseiller aux femmes enceintes, et réprimer l’ivresse au volant, que ce soit au pinard ou au cannabis.  » Un joint ça va…, etc etc ». Deux avantages immédiats à cette mesure de bon sens :

– le fric : l’Etat va se remplumer (les buralistes aussi) ; voilà une nouvelle taxe toute trouvée ! et même pas besoin d’invoquer le réchauffement climatique. Et les caïds des cités du 9-3 ou d’ailleurs vont devoir trouver autre chose. Bosser ? va savoir… rien n’est impossible… quoique…

– la santé publique : quoi de plus sale, de plus microbogène, que de faire circuler le joint, le chilum ? c’est festif, certes, mais parce que c’est interdit. Autorisé, le joint n’a plus aucune raison de circuler de bouche à bouche dans la complicité, dans le mélange des cultures microbiennes. Ce sera bien plus propre.

Tibert

Les poêles et les zoutes

On annonce, de source bien informée, que les poêles, et plus généralement tous les ustensiles enduits de revêtement anti-adhésif (téflon etc) contiennent un produit nocif pour la qualité et la fertilité du sperme. Pas du sperme d’otarie, ni de gnou, puisque ni les otaries ni les gnous n’utilisent de poêles anti-adhésives : ils ne mangent pas de crêpes. Non ! il s’agit du sperme humain. C’est bien plus grave.

Deux conclusions s’imposent immédiatement, devant cette remarquable découverte scientifique :

– la méthode contraceptive qui consiste à bouffer des crêpes, cuites à dessein dans une poêle anti-adhésive, devrait recueillir de nombreux suffrages, surtout si lesdites crêpes sont fourrées à la crème de marrons. Outre qu’il est plaisant que les crêpes n’attachent pas, et qu’on puisse ainsi les faire sauter, c’est nettement moins pénible que d’enfiler un préservatif, surtout dans le noir et en se trompant de sens.

– Personnellement ça m’est égal : la fertilité de mon sperme est une question obsolète.

Longue vie, donc, aux poêles anti-adhésives !

Tibert

Tous coupables

Le terme est à la mode ces jours-ci : « coupables », vous dis-je. Mais non, je ne vais pas me lancer dans une glose Sarkosyo-Clearstreamo-Villepiniste – je suis ça de près mais je me tais. Non, je veux poser ici quelques aphorismes plus généraux, plus universels, en quelque sorte non circonstantiels.

Lisant un article de fond de Libé, « Notre modèle de consommation… », je trouve très culpabilisant le discours des économistes verdâtres, un peu verts ou carrément verts. Discours qui suscite des réactions de culpabilité – ce qui est le but de la manoeuvre – mais aussi des réactions de rejet violent.

Exemple 1 du courrier des lecteurs : « C’est certain, nous mangeons trop de protéine animale. On peut tous réduire ce type d’alimentation sans conséquence sur notre santé, au contraire (*). Essayons ! »

Autre exemple, le numéro 2 : « Vous nous faites chier avec vos conneries écolos. Je continuerais (sic) à manger de la viande, comme j’en ai l’habitude. »

Pas mal, hein ? tout ça pour étayer et illustrer la pensée du jour : « Dieu est mort (**), les religions, toutes plus ineptes les unes que les autres, ne mobilisent plus grand monde – sauf l’Islam, évidemment – et le nouveau dogme culpabilisant, le Dieu païen qui fait les gros yeux et gronde les vilains consommateurs et citoyens pas raisonnables, c’est La Grande Cause De La Verdure, la Planète Qui Souffre, le Réchauffement Climatique Qui Vient. »

Tout ça parce que le mental occidental a besoin de culpabilité pour fonctionner. Il carbure à la culpabilité, le gars de l’hémisphère Nord. C’est d’ailleurs ça qui risque de le perdre. Tenez, pour illustrer ce propos, l’exemple 3 du courrier des lecteurs, sur le même article (j’ai rectifié la syntaxe, faut pas pousser tout de même !) : « La bêtise de l’occident a été l’émancipation de la femme. En 2050 un pays comme la France sera peuplé par 40% d’habitants originaires du Maghreb, car la femme occidentale ne fait plus d’enfant et même celles qui les font les font avec les étrangers. La fin de l’Europe est proche tenons bon« .

Ca laisse à penser.

Tibert

(*) Curieuse phrase. Si je reformule : réduire notre consommation de viande n’aura aucune conséquence sur notre santé, bien au contraire ! ah bon.

Notez aussi le « c’est certain, nous mangeons trop de… » : et vas-y que je te culpabilise. Le soir, moi, je mange des pâtes.

(**) Dieu est mort, Marx est mort… moi-même, je ne me sens pas très bien.

Drôles de truc(k)s

chouette truc !Poursuivant notre chronique, résistant mordicus à l’envie de gloser sur l’affaire Clearstream (*), nous traitons ici des trucks. Drôles de trucs, les trucks, mais ici au Canada c’est quasiment le tiers du parc automobile, les trucks, les « pick-ups », comme on dit chez nous. Une cabine à deux ou quatre portes, une benne derrière, et tous montés en  4×4, bien évidemment. Pas très véloces ? bof, bien suffisant : les autoroutes sont limitées à 110 km/h.

On le sait, nos verts ayatollahs, nos Consciences Ecolos vomissent ces bestioles, les vouent aux Gémonies, les accusant des pires maux. Certes, pour aller de la place de l’Opéra (à Paris) au métro « Porte de Bagnolet » (toujours à Paris), pas besoin de ces engins, surtout si l’on ne transporte que son journal et un sandwich. Un vélo fait mieux l’affaire. Le métro ? oui, à la grande rigueur, mais il faut changer à Réaumur-Sébastopol, et moi j’aime pas Réaumur-Sébastopol.

En revanche, ici, dans les grands espaces… où quasiment toutes les routes sont cabossées, beaucoup non goudronnées, souvent enneigées de novembre à avril, et où les baraques se nichent au bout de chemins mal dégrossis… génial, le truck ! irremplaçable.

Et, autre utilité incontestable : la chine ! voilà : beaucoup ici, au long des rues des villes et des villages, ont pris l’habitude de poser devant chez eux les vieux ou moins vieux machins dont ils souhaitent se débarrasser. Ca se passe parfois sous forme de « vente de garage », c’est à dire un vide-grenier personnel devant sa baraque (avec des affichettes aux alentours pour ameuter les amateurs), mais c’est souvent qu’on fout tout bonnement son vieux canapé, son vélo déglingué, sa cocotte-minute cabossée sur le trottoir. Servez-vous !

Et voilà : je passe devant l’étalage de rebuts avec mon truck… chouette, une table et deux chaises pas trop abîmées, j’en ai l’usage : ni une ni deux, je stoppe, je m’empare des rebuts convoités, hop dans la benne du truck, et roule ma poule.

Bref : le truck, c’est exactement ce que j’achèterais si j’habitais le Canada. Et tant pis pour les Verts, dûssent-ils en faire une jaunisse !

 

Tibert

(*) Ma doué, quelle salade ! encore une délicieuse affaire comme sait nous en concocter la classe politique, avec des vrais-faux listings pourris, puants, nauséabonds, mais jamais, JAMAIS personne qui ait pu en avoir l’initiative. Que monsieur Lahoud ait bidouillé des listes compromettantes aux fins d’y faire apparaître monsieur Sarkosy Nicolas, c’est certainement tout ce que nous saurons de cette affaire dégueulasse, et vous verrez que les inventeurs et les tireurs de ficelles de cette magouille se tireront tous blancs-bleus de ce Rainbow-Warrior-bis. Circulez, y a rien à voir… ça a merdé, voilà tout.

Histoire de contenants

On traitera plus tard des évènements hexagonaux, notamment de la triste histoire qui nous est contée concernant monsieur Enrico Macias, lequel, ayant hypothéqué sa villa de St Trop’ pour placer du fric supputé plus juteux dans une filiale luxembourgeoise d’une banque islandaise, s’est retrouvé spolié de ladite somme… on en causera, et de Clearstream itou.

On causera de la « déferlante des produits hallal » sur les gondoles des super-marchés, dixit Le Figarôt. C’est simple : si les mécréants comme moi se foutent que la volaille ait été tuée (« sacrifiée »)  la tête tournée vers Rome, La Mecque ou Jérusalem (*), les mécréants finiront bien par se résigner à bouffer hallal eux aussi, faute de trouver autre chose, pas vrai ? reste à inventer les rillettes hallal, les côtes de porc hallal, le pinard hallal… je m’en passerai difficilement, moi, de mes rillettes avec un coup de Côtes-du-Rhône, et je ne jeûne pas hallal.

Non, aujourd’hui poursuivons notre chronique nord-américaine, canadienne en l’espèce. Nous constaterons que le Canada est bigrement proche des USA… la pratique des boissons y est étrangement similaire. Gros gobelets de carton surmontés d’un chapeau de plastique, que tout un chacun trimballe à la main dans la rue… parfois ces gobelets sont en plastique rigide et isothermes. Et les bagnoles sont toutes équipées de porte-gobelets : très pratique, on pose son gobelet sur ledit support, on conduit – très peinardement – en téléphonant d’une main, en mâchant un bubble-gum, en sirotant son café-lavasse.

La bière… ce n’est pas ça. Certes le contenant standard est moins radin, moins rikiki que chez nous : 35 cl au lieu de 25, ça permet de boire à sa soif. Un bon point donc ! Et les qualités sont louables : la « keith » est honorable, nettement meilleure que les insipides lavasses états-uniennes Budweiser et Miller, et la « Propeller » ambrée, par exemple, est excellente. Mais quelle sale habitude que de nous la proposer toujours glacée ! quelle tristesse que de la boire au goulot ! quelle stupide pratique que de nous proposer des verres givrés, pour boire encore plus froid !

Reste qu’ici la pratique de la micro-brasserie familiale est courante : devant les prix prohibitifs (2 euros la bière au supermarché) les consommateurs pas cons s’équipent et font leur propre mousse ! c’est ma foi excellent avec un peu de pratique et de soins, et les verts écolos préconisateurs du « produire et consommer local » n’y trouveront rien à redire.

Evidemment ce n’est pas hallal… nobody’s perfect ! On se fera une raison.

Tibert

(*) Je le sais, je l’ai vu : c’est une variable paramétrable dans les abattoirs à volaille, l’angle de la tête du poulet par rapport au nord géographique au moment de son abattage. Pour Rome, vu du Sud-Finistère, c’est la tête orientée nettement plus au Sud que Petit-Poulet vit ses dernières secondes, tandis que La Mecque ou Jérusalem, c’est kif-kif, à quelques pouyèmes de degré près. D’où la nécessité d’une extrême précision dans le positionnement de la tête du pauvre volatile, dont personne, d’ailleurs, ne s’est enquis des convictions religieuses.

Le continent des non-bidets

Voilà, débrouillez vous avec çaAmies lectrices, amis lecteurs, butineuses et butineurs (*) de ce blog, le blogueur fou est de retour, revenu d’une plongée dans les eaux fraîches de la côte Est du Canada. Pas Dry du tout, le Canada, d’ailleurs. Humide.

Que dire ? on en dira peu cette fois-ci, pour en garder sous le coude. Entre autres, les bières servies trop froides. Mais plus tard !

Certes, Tatamagouche et Pictou valent une citattion dans un billet. Ce ne sont pas des chiens, ce sont des villes. De Nouvelle-Ecosse. De jolis noms pour des villes qui ne sont pas comme des villes, mais des rubans de maisons dispersées aux quatre coins du paysage. Ah, Tatamagouche sous le frais soleil de Nouvelle-Ecosse…

Mais focalisons-nous sur le sujet du jour : histoire de douches et de robinets. J’ai pu expérimenter : je ne comprends pas les Nord-Américains (pour les Mexicains, j’ignore ce qu’il en est) quant à leur goût pour des salles de bains uniformément mal foutues. Figurez-vous que le trône de faïence y trône généralement. Pas de « petit coin » isolé. Bon, pourquoi pas ? ça se fait chez nous aussi. Mais la douche… la pomme de la douche est perchée, fixe, à 2 mètres de hauteur. Jamais le moindre flexible, la moindre douchette mobile. Et le robinet associé ne comporte pas de réglage de pression d’eau : juste fermé / ouvert, plus ou moins chaud en tournant la manette. Imaginez donc vouloir vous laver les pieds, les fesses, que sais-je ? vous vous mettez à poil, vous montez dans la douche, et, habilement, vous ouvrez le robinet en vous tassant sur le côté de la cabine, car cette putain de pomme de douche commence à couler froid, évidemment, et arrose partout, plein pot. Pratique, hein ?

Et question gaspillage de l’eau chaude, difficile de faire mieux : pas de réglage de débit, vous ai-je dit. En fait, si, certains mitigeurs en comportent, mais rares, rares… donc, douche à pression nominale, plein pot du début à la fin. Et, cerise sur le gâteau, pour fermer le robinet, on passe par l’eau froide !! on a intérêt à faire fissa.

Et le bidet ? c’est simple, jamais de bidet. Objet inconnu, exotique ; non-objet. Pour les Latins, le bidet ! Les Anglo-Saxons n’ont pas de fesses, semble-t-il. Ou ils lavent systématiquement tout ensemble. Ou ils s’assoient sur le lavabo ? la question reste pendante.

(*) ça fait politicien, ça, c’est « pro », non ?  « chères lectrices, chers lecteurs… »  

Tibert

Chiffres

Des chiffres ? non, des nombres. Nombres composés de chiffres. Chiffres qui sont des nombres si ces nombres sont entiers et compris entre 1 et 9. Mais bon…

Le télescope Hubble transmet des images époustouflantes de galaxies, nébuleuses et autres poussières d’étoiles. Il a permis de calculer que l’univers date d’environ 13,5 milliards d’années. A la louche, hein ! à quelques millions d’années près. L’épaisseur du trait : le temps pour nous de naître et mourir quelques dizaines de milliers de fois.

On est peu de chose…

A part ça, les pâtes ont augmenté de plus de 10 % alors que le prix des céréales baissait. Je ne retrouve pas la référence de l’article, mais vous pouvez me faire confiance. Et les boulangers ? ah les boulangers, eux aussi ont vu le prix de la farine baisser ; mais apparemment ça ne les a pas inspirés. Le prix du pain lui non plus ne baisse pas ; les humoristes des finances appellent ça l’effet « cliquet ». Quand ça monte, ça monte. Clic ! et voilà, plus possible que ça baisse. Magique, non ?

Tibert

All you need is lov', pompompom

Vous connaissez ? eh oui, les Beatles. Il en reste deux, mais on se souvient des quatre.

Tout ça pour dire ici que la grosse mahousse opération markétingue consistant à ressortir les vieux enregistrements entièrement « remastérisés » (rénovés) ne me fait pas broncher un cil.

1 – On les a déjà, les disques des Beatles.

2 – La qualité numérique top de top ? ah quoi bon, alors que le voisin du dessus, le chien du 2ème, le camion-poubelle, la rame de métro font concurrence de leurs borborygmes, aboiements, hurlements et grincementsà la zizique des fab’four ? pas la peine. En plus j’ai une mini-chaîne de chez Lideul et des enceintes en plastoc’, alors…

3 – c’est trop cher. On se fout des acheteurs, c’est clair.

4 – de plus la nouvelle édition est déjà piratée et circule sur la Toile. Et toc.

5 – La musique des Beatles, elle est dans la tête. « All you need is lov’, tatatatata, …lov’ is all you need !. » Et pas remastérisée pour deux ronds.

Tibert

Verts tortillards

Les éco, les éco, les écolos sont, comme les Gaulois, dans la pleine… dans la pleine mesure de leur logique immobiliste « pas bouger ! ». « Pas bouger le chien ! » ; « pas bouger le citoyen responsable ! »: ça augmente la production de CO2… pourquoi pas déconseiller le sport, ça augmente la production de CO2 ? respirer, d’ailleurs, c’est mauvais pour la Planète, ça augmente etc.

Il y a quelque temps, je vous ai, estimés lecteurs (et les lectrices itou) régalés d’un commentaire narquois sur les lubies d’un gourou écolo à la mairie de Nantes : selon lui – et il n’est pas seul à sortir ce genre de nigleries – il faut résolument encourager la concentration urbaine : tous en ville, le plus près possible du centre (*), pour minimiser les déplacements ! (et tous munis d’un vélo, bien évidemment ; qu’il pleuve et vente sur Nantes n’arrête pas les courageux écolos mouillés jusqu’à l’os sur leurs bécanes).

Mais passons à autre chose : l’article du Monde dont auquel je fais ici alluvion nous entretient de transports : et pour une fois, les écolos admettent qu’on puisse bouger, puisqu’il y est question de transports, des vrais, pas des transports amoureux. Et, ma foi, leurs propos ne sont, cette fois, pas cons. Voire pertinents. En gros, au lieu de construire des lignes TGV (des LGV, pour les intimes), mieux vaut réhabiliter et moderniser les lignes existantes (ou ce qu’il en reste !). C’est très précisément ce que je me tue à répéter, et donc les écolos ont fini par admettre la justesse de mes positions.

Donc : vive la suppression des passages à niveau, le désherbage des voies, le remplacement des vieux Coraux (un Corail, des Coraux) pourris par des trains pendulaires moins poussifs, et surtout, et surtout, la mise en place d’horaires et de fréquences décents ! Le pauvre gars qui veut aller de Quimper à Bordeaux, la pauvre femme qui entreprend un Nantes-Clermont-Ferrand, le malheureux qui tente un Lorient-Poitiers… ont actuellement toutes les chances de devoir changer de métro à Réaumur-Sébastopol. Centralisme imbécile et destructeur, jacobinisme ferroviaire méprisant pour le non-Parigot.

Bon, c’est pas tout ça, lisez donc l’article du Monde sus-cité, ainsi que les réactions des lectrices et lecteurs, ma foi également intéressantes : vous ne perdrez pas trop votre temps, si précieux, je le sais bien.

Tibert

(*) ça m’évoque irrésistiblement une blague belge : « pourquoi les autobus belges sont-ils plus larges que longs ? – … ? parce que les passagers veulent tous être à côté du chauffeur ». Wouaf wouaf. Ca s’applique farpaitement à mon écolo concentrateur urbain.

Hypertrophie digitale

Je lis ça : « «Les plats préparés, les télécommandes et même les courses sur internet contribuent à faire du Royaume-Uni un pays dangereusement paresseux et oisif» .

Bon, c’est Libé-sur-Toile qui le cite… j’ai cliqué sur mon mulot, gardant l’index droit appuyé pour mettre en surbrillance, dans l’article dont je vous entretiens, la phrase sus-citée, puis, ayant effectué un élégant appui simultané de l’auriculaire et de l’index gauche sur les touches « CTRL » et « C », j’ai re-cliqué de l’index droit – encore lui – sur l’onglet idoine de mon navigateur de Toile (« Renard de feu », pour les intimes), repéré l’endroit ad hoc pour y insérer ma citation, re-clic, puis d’un nouvel appui simultané du couple infernal annulaire-index gauches sur les touches « CTRL » et « V », y ai déposé ladite phrase, et en italiques, allez hop, c’est la fête.

Vous noterez que sur les télécommandes – de volets roulants, de portes de garage, de télés, de… – bref, vous noterez que c’est le pouce droit qui s’y colle. On bosse énormément, mais du pouce droit. Foin de couple annulaire-index gauches, point d’index droit, non, c’est le pouce. Droit.

Tout ça pour dire que l’article de Libé est terriblement partial. Certes, les Britanniques bouffent des plats préparés, pizzas, sandwiches, fish’n’chips, jacked potatoes – j’ai même vu de ces « patates fourrées » (*) garnies de haricots blancs en sauce tomate, si si, ils osent ce genre de truc -, certes ils font leurs courses en 327 clics de souris, et télécommandent un tas de trucs sans bouger le cul du fond de leur canapé, mais qu’est-ce qu’ils ont les doigts robustes ! et déliés, et fermes, et rapides. Surtout l’index droit, le pouce droit, et le couple annulaire-index gauches. Et inversez droite-gauche pour les gauchers, les left-handed, bien entendu.

Tibert

(*) Recette de la jacked potato : une grosse patate oblongue genre bintje, cuite à l’eau en « robe des champs » ((jacket potato avec un t, pas un d : patate en jaquette, ou en robe des champs, ou de chambre, c’est égal), coupée en deux par un plan médian – et un couteau, bien évidemment – ; on en évide quelque peu les deux moitiés à l’aide d’une cuillère (on ignore ce que devient la chair de patate ainsi éliminée, les recettes n’en disent rien), puis on garnit les cavités ainsi constituées de diverses choses, viande hachée, miettes de thon, fromage râpé, sauce… bref ce qui vous chante, et hop, c’est prêt ! On peut aussi la passer brièvement au four pour y réchauffer la garniture. Avouez que fourrée de haricots blancs en sauce tomate, ce doit être une fameuse patate, légère, pas bourrative du tout. Et équilibrée, avec ça !