Rosa rosam rosé

Les journalistes sont parfois mal renseignés. Ne croyez pas tout ce que vous lisez, braves gens : à l’Hibernation par exemple, on s’alarme d’un projet de directive européenne concernant l’autorisation de fabriquer du vin rosé à partir d’assemblage ( de mélange, quoi…) de vin blanc et d’un peu de rouge. Arggghhh, entend-on s’étouffer le journaleux, c’est horrible.

Disons d’abord qu’à Bruxelles (une fois) les commissaires européens se foutent de la bonne bouffe comme de leur première barboteuse. Ce qui leur importe, c’est que tout soit bien propre et bien aligné, et tant pis si c’est médiocre, sans goût, industriel, décourageant.

Cependant, dans ce cas précis les commissaires européens n’ont rien inventé : d’une part, le rosé par barbouillage de blanc et de rouge, ça existe déjà un peu partout dans le monde (et les vins boisés aux copeaux de chêne, et les vins pasteurisés, et les vins sans alcool…), d’autre part ça existe déjà en France ! eh oui, mes pauvres amis, et du beau linge, rien de moins que le Champagne. Du blanc (Chardonnay), plus du rouge (pinot noir, voire pinot meunier) = Champagne rosé. Et ça fait des lustres que ça se fait comme ça, en toute légalité. On dit même que ça donne des trucs excellents, mais là c’est de la pub.

Bon, à quand le rosé de Provence à base de 3/4 Muscadet, 1/4 Beaujolais ? on va se régaler, pour accompagner dignement le melon chilien ou les tomates hollandaises, le mouton néo-zélandais ou les merguez au porc de batterie. Encore faudra-t-il quelques cigales et qu’il fasse beau…

Béké c'que c'est ?

On a entendu ça, et ça défrise un peu : « Les békés » devront quitter la Guadeloupe s’ils n’appliquent pas l’accord salarial » : c’est évidemment une menace. « Béké », c’et le blanc descendant, sans métissage, des premiers colonisateurs. Je doute que, dans la bouche d’un Guadeloupéen né natif du coin, ce soit un terme affectueux. Mais bon, le terme, probablement péjoratif, a le mérite de la précision.

On pourrait dire deux trucs simples, de bon sens, sur le conflit de « vie chère » qui ébranle les Antilles et la Réunion :

– Le colonialisme a fait son temps, c’est clair, et se cramponner à des terres aussi lointaines, faire chanter « nos ancêtres les Gaulois » à des gosses des Caraïbes, c’est un peu passé de mode. Difficile à régler ? certes, mais qu’est-on allés faire dans cette galère ?

– Si les prix sont trop élevés en Guadeloupe, c’est probablement que les coûts d’acheminement de nombreux produits sont élevés… et que par ailleurs le terrain est chasse gardée  ! par exemple, si les banquiers appliquent des tarifs extra-super élevés, il n’y a là aucune raison avouable, l’Internet fonctionnant là-bas aussi bien qu’en Métropole : c’est simplement qu’ils se sucrent immodérément, et en toute impunité.

Et donc, plutôt que d’augmenter les salaires, si on baissait les prix ? ça aurait le mérite de mettre un peu à plat les structures de coûts, comme on dit gentiment… en d’autres termes, on saurait peut-être qui se goinfre sur le dos des populations locales.

L'enflure fatale

Les constructeurs z’automobiles ont le blues : ils n’arrivent plus à écouler leur production, réduisent les cadences, attendent des jours meilleurs… peut-être pourraient-ils s’interroger, se demander pourquoi, mais pourquoi, nom d’un chien, ne vendent-ils plus leurs caisses comme avant ? qu’ont-elles ? quel sort subit les frappe ?

La crise ? la crise a bon dos…

Ce n’est pas la crise qui traque les conducteurs au radar et à la jumelle au coin du bois.

Ce n’est pas la crise qui a fait passer le litre de fioul à 1,48 euro l’été dernier.

Ce n’est pas la crise qui supprime des places de parking le long des avenues des villes, qui neutralise de grands zébras des files de circulation, qui peint des bandes blanches continues partout et surtout là où ce n’est pas justifié, qui réserve abusivement à de trop rares bus des voies vides tandis que les bagnoles s’engluent à touche-touche sur la file voisine.

Ce n’est pas la crise qui a fait enfler la Volkswagen Golf de 50 cm depuis sa première version, tandis que nos villes ne s’agrandissaient pas du tout en proportion. Idem des tas d’autres, la Clio qui enfle, la Focus itou, etc.

Bref : il est difficile de décourager l’automobiliste de rouler tout en l’encourageant à acheter des voitures : il est débile, l’automobiliste, mais pas à ce point là…

Donc : il y a un modèle de fonctionnement à revoir, la grosse bagnole-gros zizi a fait son temps. Faites-nous des voitures pratiques, faciles à utiliser, puissantes juste ce qu’il faut, pas plus… ça sert à rien, 200 chevaux : passé 130 km/h, paf une prune. Inventez-nous des systèmes d’utilisation de voitures façon Velib : je veux une 4 portes pour 2 jours ?  j’en prends une au coin de ma rue, je m’en sers 2 jours, je la laisse (en bon état) au coin d’une autre rue, je paye, je l’oublie…  les voitures sont d’abord des outils bien pratiques avant de se prendre pour des oeuvres d’art, des substituts du pénis ou des preuves de réussite sociale.

Bon courage, messieurs de l’industrie de la bagnole : l’avenir est difficile, mais s’annonce intéressant.

Kebab, la menace

Je navigue ici et là, le matin dès potron-matou. Et je tombe parfois de Charybde en Scylla, parfois sur le cul, découvrant des territoires insoupçonnés, des perspectives nouvelles, surprenantes, dérangeantes, étonnantes, abracadabrantesques ( merci Arthur ) : Yahoo m’a ainsi, via un article sur les processeurs d’ordinateurs, aiguillé sur des sites glorifiant la fissa-bouffe : le Kebab, et le hamburger, par exemple, ce dernier site se disant « le webzine de la malbouffe ». On découvre, notamment sur le site kebabien, une étonnante carte de France des kebabs, carte qui, ma foi, pourrait aisément servir de baromètre de l’immigration turco-moyen-orientale en France : 2 kebabs en Lozère, 21 dans l’Orne, 55 dans le Bas-Rhin…

Et je découvre, poussant mes investigations sur le kebab, que M. Berlusconi en personne, donc le Premier Ministre italien, a lancé une campagne anti-kebabs, relayé en cela par la presse transalpine ; tenez, un petit coup d’oeil sur le « Corriere della sera » vous donnera un aperçu de la bataille qui s’est engagée. Rien de moins que de bouter hors de la Botte la bouffe exogène, dépeinte comme abominable. La pizza restera-t-elle maîtresse du terrain ? Le site kebabien en donne sa version, façon « Touche pas à mon pote »

Cerise sur le gâteau, tout cela s’appuie sur une fort sérieuse étude anglaise du LACORS (Local Authority Coordinators of Regulatory Services ) qui a analysé 494 différents kebabs de par chez eux, donc des kebabs-Rosbifs. By jove, il y a de quoi y perdre son flegme : on y apprend que des kebabs « hallal » donc supposés musulmanesquement irréprochables contenaient du porc ( !! ), que la moyenne des kebabs contenait 98 % de la dose quotidienne de sel, presque 1.000 calories – soit la moitié de la dose journalière pour une femme – et 148 % des graisses saturées du jour. Quant aux vedettes, aux kebabs atypiques, on atteint les 2.000 calories, les 300 % du sel journalier, les 346 % des graisses saturées… dans UN kebab ! 20 cl d’huile dans UN kebab !

Et pourquoi vous raconté-ce tout ça ? euh… hmmm… eh bien ça donne une petite idée de ce qu’on peut voir le matin tôt sur la Toile. Suivez mon cheminement, cliquez du mulot sur les liens que j’ai semés en chemin pour vous, musez le long de mon parcours… ça donne de l’appétit pour le p’tit dèj’.

D’ailleurs c’est l’heure, justement, du p’tit dèj. A demain, si vous le voulez bien.

Antitrust sauce bolognaise

Il existe en France un organisme chargé de veiller (c’est une note d’humour) sur l’honnêteté du commerce et des prix… la DGCRF, si si. Ils dépendent du Ministère des Finances, et leur surveillance sourcilleuse permet aux enseignes de la grande distrib’ de nous fourguer ce qu’elles veulent au prix qu’elles veulent. On n’a qu’à dire merci, vu que les petits commerces ont été tués, et qu’à part les frontaliers, on est plutôt captif comme clientèle.

Mais en Italie… en Italie, dis-je, écris-je, l’organisme antitrust a l’air de bosser, lui ! au moins sur la pasta.

Tenez, lisez ça si vous êtes versé dans la langue de Buzzatti, de Gramsci, de Pasolini : « la stampa » nous balance la liste exhaustive des fabricants de pâtes italiennes pris en flagrant délit d’entente sur les prix… on leur réclame 12,5 millions d’euros de pénalités, à ces braves gens, qui se faisaient du blé (dur) sur le dos des distributeurs… qui, pas trop cons, répercutaient les prix sur les consommateurs. Et des consommateurs de pâtes, en Italie, il s’en trouve. Donc, punis : Amato, Barilla, Colussi, De Cecco, Divella, Garofalo, Nestlè, Rummo, Zara, Berruto, Delverde, Granoro, Riscossa, Tandoi, Cellino, Chirico, De Matteis, Di Martino, Fabianelli, Ferrara, Liguori, Mennucci, Russo, La Molisana, Tamma, Valdigrano.

Et si vous ne lisez pas l’italiano, eh bien vous en avez une version VF chez l’Hibernation !  Vous y apprendrez que lesdits fabricants de pâtes ont fait grimper leurs prix de 50 % de mai 2006 à mai 2008. Bon, la liste est pleine de noms inconnus chez nous, à part Nestlé et Barilla… Barilla, les spaghettis favoris de Depardieu il y a quelque temps, mais il n’en fait plus la pub’ depuis qu’il a appris ces nouvelles désagréables.

Moi, il y a déjà longtemps que je dis que les pâtes anonymes et lambda des magasins bas-coût, pourvu qu’elles soient faites au blé dur de bonne qualité, et sans oeufs, font tout à fait l’affaire : vous qui achetez, cher, du Rabilla, du Zanpani, du Viroire et Carré, du l’Eusses-tu-cru…  vous devriez, un jour, vous procurer des pâtes correctes, lambda, de base, chez Lideul ou chez Lideur-Praïsse, et faire une dégustation comparative à l’aveugle :

1) Vous constateriez que ce qui fait les pâtes, c’est la cuisson et la sauce,

2) Vous arrêteriez d’engraisser les gros truands, et votre porte-monnaie s’en porterait mieux.

Au fait, la DGCRF, vous êtes sûrs, y a rien de tel chez nous ? les magouilles sur le prix des pâtes, du lait, tout ça ? pas de souci ? ça roule ?

Commentaire of text sur les galettes du Fat Mardi

Je suis un lève-tôt, certes, mais je me lève bien reposé, les idées claires, et j’ai conscience que nous sommes mercredi, non ? Eh bien, le Figarôt de ce matin nous balance « à l’occasion du Mardi Gras » un comparatif des galettes complètes (galette à la farine de sarrasin + jambon + oeuf + gruyère râpé, une bombe au cholestérol si l’on y ajoute l’indispensable gros copeau de beurre salé ) dans quelques crêperies parisiennes… ohé du Figarôt, on est désynchronisé ? faudra recaler son horloge interne.

Mais là n’est pas mon propos, on peut bouffer des galettes le mercredi, ce n’est pas exclu. Bon, ça heurtera des sensibilités ; les curés vont râler, « ouais, c’est le jour des Cendres, y a pénitence maintenant, après l’heure c’est plus l’heure », les Imams vont trouver que du cochon dans la bouffe c’est pas Hallal du tout, et les Rabbins s’étrangleront car mélanger de la viande et du lait, c’est vraiment pas Kosher, et en plus c’est du porc… bref disons-le tout net, la galette complète un Mercredi des Cendres, c’est un plat de mécréant. Et pas équilibré en plus ! où sont les 5 fruits et légumes ? hein ? mangerbouger ? pour votre santé ?

Mais là n’est pas mon propos. Je lis ça dans l’article :

« Autre réussite spectaculaire, celle de Paul DuGenou dans sa « Crêpe rit » (*). Pour l’heure, ce n’est qu’un corner de vente à emporter qu’il transformera dans quelques mois en « bar à hors-d’œuvre » pour l’apéritif, le soir (rien ne changera au déjeuner). Mais s’il vend une cinquantaine de crêpes par jour dans ce mouchoir de poche, c’est qu’il est le champion du qualité-prix : 4,50 € pour une complète garnie de trois tranches de bon jambon ! Impossible de ne pas le faire figurer en bonne place dans notre palmarès, même s’il intervient en outsider : il a bouleversé la street food à Paris. »

J’ai mis en gras (avec du beurre salé, c’est meilleur) les termes Rosbifs dans cet extrait. Paul Dugenou tient un corner : j’espère qu’il va le marquer, ça fera 1-0 dans le coin de la connerie anglicisante. Et c’est un outsider ! l’outsider de la galette… y a pas photo, la street food va se trouver bouleversée avec de tels outsiders, qui, de plus, vendent 50 galettes par jour !! quel chiffre renversant.

Au fait, pour trouver Paul DuGenou, l’outsider qui bouleverse la Street Food : c’est juste au corner de la street.

(*) Par sécurité, les noms ont été changés.

Mourons en bonne santé

« Pour votre sécurité », ne mangez pas trop gras trop sucré trop salé (trop fumé trop cuit pas assez cuit trop épicé trop chaud…)

« Pour votre sécurité », mangez au moins 5 légumes ou fruits par jour (au prix des fruits et des légumes, attention à l’abus de dépenses inconsidérées)

« Pour votre sécurité », montez les escaliers à pied, attention à la marche en descendant du train, et les bagages, alors là les bagages… assurez-vous que vous n’avez rien oublié, ne laissez pas vos bagages sans surveillance, les bagages doivent obligatoirement être étiquetés…

« Pour ma sécurité », ma bagnole couine abominablement dès que je roule 3 mètres avant d’avoir bouclé ma ceinture ; je vais sans doute court-circuiter ce dispositif stupide, malgracieux, infantilisant : je suis assez grand pour savoir que je dois boucler ma ceinture, et la maréchaussée y veille aussi, alors…

Mais ce n’est pas encore assez ; nous allons tout droit vers l’éthylotest anti-démarrage de la bagnole (faire souffler sa copine dans le tuyau) ; vers la censure sur la Toile (les sites du genre www.gros-nibards.com nuisent gravement à une libido correcte) ; il devient dangereux de détenir des ouvrages imprimés subversifs (Paul Lafargue, « Le droit à la paresse » : anarcho-autonome ! ) ; la pub’ « Y a bon Banania » fait l’objet d’une plainte car c’est colonialiste ; nous n’avons plus de couleur de peau, certains mots sont interdits (« nègre » s’emploie à dose homéopathique en spécifiant bien, avec moult précautions, qu’il s’agit d’un écrivain qui travaille anonymement pour un tiers ; l’étymologie du terme se perd dans un épais brouillard).

Et v’là maintenant que « pour notre sécurité », nous devons échapper au cancer, et subséquemment bannir toute boisson alcoolisée. Le Figarôt nous annonce ça : « Un seul verre d’alcool augmente le risque de cancer« . Adieu vin jaune et Riesling « vendanges tardives », nous voilà donc bientôt condamnés à l’eau (de première pression à froid, de préférence) ou au jus de carotte ; mais « pour notre sécurité », n’en buvons pas 15 litres, ça distend les parois stomacales.

Bonne nouvelle, « pour notre sécurité », nous mourrons donc bientôt en bonne santé !  restera à nous flinguer, pour en finir, pour échapper à la mornitude, à la sécuritude.

Bon sang mais KFC bien sûr !

Une brève nous apprend que la chaîne de fissa-bouffe KFC prévoit, en dépit de la crise, d’ouvrir plein de succursales, et donc d’embaucher massivement, ce notamment en Angleterre du Nord, et au Pays de Galle : 200 à 300 « restaurants » (entre guillemets). Voyez plutôt.

Moi je dirais différemment : à cause de la crise, de toute évidence. Faute de grives, on mange des merles : qui n’a plus les ronds pour se payer un onglet-frites-salade chez Hippopotamousse  ira se sustenter d’un Big’ Commack chez Ma Queue Donald, voire, dans la plus extrême débine, dans la totale détresse pécuniaire, ronger 3 ailes de poulet panées et grassement frites chez KFC. Dans une petite barquette, avec de la sauce mexicaine, tout de même.

Lire, mode d'emploi

Un peu grisâtre, non ?On annonce de belles choses, de superbes avancées techniques (pardon, « technologiques », enflure oblige) dans le domaine de la lecture : le livre électronique, une simple tablette genre écran de portable, d’ailleurs voyez la photo.

Au premier ras-bord, c’est pas mal, ce truc… pouvoir emporter avec soi plein de bouquins, le tout pesant 200 grammes et pas 12 kilos ! pouvoir retrouver quasi à coup sûr, quelque part dans le bouquin qu’on lit, la phrase, le terme, la citation qui nous turlupine, alors qu’avec le papier c’est galère, feuilletage laborieux des pages précédentes et c’est pas gagné.

Mais… au deuxième ras-bord, quand j’aurai fini mon bouquin, je pourrai le revendre ? des clous ! la FNAC ne le reprendra pas. Je pourrai le mettre aux enchères sur I-braie ? pas mèche. Je pourrai le ranger dans ma bibliothèque ? oui, après avoir fait ronfler mon imprimante pendant 250 pages, puis relié le tout pleine peau. Il me faudra un atelier de reliure, tuer quelques chats, un massicot, de la colle, une presse… bref question circulation des livres ça ne s’annonce pas fastoche. Et les vide-greniers à 50 centimes le volume, les bonnes affaires, terminé.

Mais je pourrai quand même en faire une copie élecronique (une sauvegarde, quoi), sur CD, par exemple, et ranger ça sur un ratelier comme mes Dylan et mes Bach ? euh… quand au hasard des après-midis pluvieux je glandouille devant mes rayonnages de bibliothèque, et que je picore un livre, que je m’y replonge ou l’effleure avant de passer à un autre … tiens, un bout de Mort à crédit, Molly la petite anglaise, ou un passage de La vie mode d’emploi, le coup du type qui découpe les aquarelles en puzzles… essayons de transposer…

Allumer mon « ElectronicBook » (un nom anglais, forcément, sinon ça fait pas technique), parcourir les titres déjà chargés… si rien ne m’inspire, je l’éteins et je vais me balader sous la pluie ? ou bien je vais chercher une sauvegarde (recherches dans la CD-thèque), la charger… Ah zut,  » Invalid CRC at 00FFCD5E6FA  stack overflow » ??? recherches laborieuses, forums, FAQ, eh oui et merde, j’ai la nouvelle version 2.4.7.1 du lecteur SonyLips, et la sauvegarde est en version 2.1.3.0 du lecteur SamSungffit, c’est pas compatible ! Faut que je recharge l’ancienne version  du Rideur si je veux me repasser un bout de La musique du hasard… meeeeerdeuu… je laisse tomber, je repars faire un bricolage, il pleut trop, je vais faire la sieste.

Vive donc le papier. Ce truc, en plus, peut-être. Mais comme disait sur le banc la vieille aveugle au Papé dans la version cinoche de Manon des sources : « Non, ça ne remplace pas, César, ça ne remplace pas… ».

Chauffage au bit

Provocant, ce titre ? meuh non. On nous dit, sur Le Monde, on nous annonce, donc, que les centres de données bouffent des Méga-Kilowatt-heure à la pelle. Ceusses comme moué qui connaissent le sujet n’en sont pas surpris : maintenant c’est 2 ordinateurs-serveurs par programme, un pour la marche normale, un en roue de secours… les données sont, elles, stockées à part, 2 fois si possible, et recopiées N fois par sécurité… vous mettez des ordinateurs pour superviser tout ça, ça vous fait des salles « blanches » complètement noires, où 200 ordinateurs, empilés par palettes entières, ronronnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Comptez 300 watt par bête, vous bouffez 60 Kilowatt de puissance, rien que pour 1 centre de données…

Et pas besoin de chauffage : d’abord il n’y a jamais personne dans ces salles, sauf par ci-par là de rares techniciens qui viennent changer une carte ou un cable… et puis ça chauffe un max !! des ventilos partout pour extraire les calories, tenter de garder tout ça à des températures supportables, pas que ça follaye, que ça divague… l’ordi qui chauffe, c’est la panne assurée.

Alors, puisqu’on a le chauffage urbain (pas chez moi, c’est la cambrousse), à base d’ordures ménagères, pourquoi pas le chauffage au bit ?? brancher de gros échangeurs sur les toits de ces centres de données, et récupérer la chaleur, pour chauffer les immeubles du coin. C’est simple, fastoche, rentable. Qu’est-ce qu’on attend ?