Blues du roquefort numérique

… ce matin il fait très moche, ça pèle et les Etats-Unis ont relevé les droits de douane à 300 % pour le roquefort. Déjà qu’ils étaient à 100 %, ça fera désormais la sauce Roquefort au prix de la sauce truffe. A cette occasion, vous pourrez constater que la photo de Libé (ration)  qui illustre ces nouvelles nous donne à voir un étal probablement parigot – ça minimise les frais de transport – où le roquefort s’affiche à 29,80 euros le kilo : quasiment 30 euros le kilo, et l’on plaint les Etats-uniens de surpayer le roquefort ? plaignons plutôt les Parigots.

J’ai voulu voir si l’on trouvait du roquefort en ligne. Non qu’il soit pertinent de consommer le roquefort en lignes : c’est cher, d’accord, très cher, mais pas au point de le sniffer avec une paille dans le nez après l’avoir étalé avec une lame de rasoir sur un bout de miroir (en fait ça s’étale mal, ça  graisse le miroir, et ça bouche la paille). J’ai pu vérifier chez PriceMinister : pas de roquefort chez PriceMinister, pas de fromage du tout, d’ailleurs. Ca doit être délicat à stocker, et il y a le problème des invendus, ça sent fort…

Habile transition, me direz-vous, mais pourquoi PriceMinister ?

J’y viens j’y viens ! ceci nous amène en fait au fromage numérique, et à l’économie numérique. Et paf, justement nous avons, fraîche du jour, une toute nouvelle tête ministérielle chargée de ce dossier, une Secrétaire d’Etat à l’Economie Numérique, ci-devant titulaire du Secrétariat d’Etat à l’écologie, j’ai nommé Mme NKM, comme disent affectueusement les journalistes, en fait c’est Nathalie Kosciusko-Morizet, dont un des frères, ou le frère, je ne sais, préside aux destinées de PriceMinister !! le monde est petit !

Et qui remplace NKM à l’écologie ? personne ! Voici M. Borloo orphelin de sa Secrétaire d’Etat. Au vu des problèmes qu’il a pu avoir avec elle, on suppose qu’il n’est pas forcément fâché de cette situation. Et donc le développement durable continue, comme ça, tout seul, sur son erre, comme un pétrolier sans carburant. Qu’il se débrouille tout seul, le développement du rable.

PriceMinister, c’est la boîte qui, comme j’ai eu la faiblesse de leur commander un truc un jour, me harcèle d’emails tous plus pénibles les uns que les autres. Et donc la première recommandation que je ferai à Mme NKM pour son nouveau job, c’est de recommander à son frère de faire des économies numériques sur les envois d’emails inutiles et stupides.

Jaune contre pinard

L’actualité se montrant toujours aussi morne (Gaza : 500 morts et plus, Marseille sous la neige, les juges d’instruction au recyclage, etc), je traiterai d’un sujet plus prenant, plus grave, plus abscons aussi, car truffé de chiffres. La taxe sur les alcools forts (au delà de 25 degrés) a augmenté, en fin 2008, de 23 %. Vingt-trois pour cent.

Et cela sans faire de vagues, en douce, tranquille Basile. Pour le projet de suppression des pub’s débiles sur les chaînes publiques de télé, les socialistes se sont battus becs et ongles, à croire que Bonux, Allways et Planta vont leur manquer, mais là, pour cet accroc à notre glorieuse industrie spiritueuse, que dalle ! Circulez, y a rien à voir.

Si, il y a eu des résistances, on en a parlé : le PCF du Sud de l’Ardèche. Je cite – « C’est 23% d’augmentation« , s’insurge le député UMP Dominique Tian, qui dénonce  « l’excessivité des amendements » du rapporteur, connu pour mener depuis de longues  années une campagne anti-alcool et anti-tabac. « Une bouteille de vin rouge fait  plus de mal qu’un verre de pastis« , a argué le député de Marseille. Cette taxe sur les alcools de plus de 25 degrés passera, si l’amendement des  députés est entériné au Sénat de 13 centimes d’euros par décilitre à 16 centimes. »

Sachez au préalable que cette taxe passera donc, pour une bouteille de 70 cl de gnôle, de 91 centimes d’euro à 1,12 euros, soit + 21 centimes. Et pour une bouteille de pastis, traditionnellement d’un litre, + 30 centimes.  Tout ça pour renflouer la Sécu, comme d’habitude.

La question est d’importance. Bon, les apéritifs classiques – Porto, Banyuls, Maury, Pineau, Martini… – échappent à l’augmentation de cette taxe. Les Wouiskis, en revanche, paf en plein dedans, c’est normal, c’est bien fait. Mais je lis : Une bouteille de vin rouge fait  plus de mal qu’un verre de pastis ?? vous êtes sûr ?

Voyons – 75 cl de pinard à 12,5 ° : 9,4 cl d’alcool pur.

Un verre de pastis : à la mode Gainsbourg, ou à la mode Raimu ? limpide, ou opalescent ? disons, pour jouer la politique du pire, la recette Gainsbourg : 10 cl de pastaga sans eau, ça donne 4,5 cl d’alcool pur. Moitié moins. Exact.

Donc, les leçons de cet article ?

Une bouteille de vin rouge fait  plus de mal qu’un verre de pastis. C’est vrai. Mais on peut quand même y mettre de l’eau (dans son pastis). Ceci étant, on en est à comparer un produit unique, toujours différent, artisanal, changeant, mystérieux, à un liquide industriel. Je persiste à penser pour ma part qu’une bouteille de Vouvray bien née et bien servie a nettement plus de charme qu’un « jaune », même avé les cigales.

– Et ma fine à l’eau ? j’aime bien la fine à l’eau(*), mais les bistrotiers me regardent toujours comme si j’avais dit un gros mot quand je demande une fine à l’eau. Pareil que le pastis : diluée, pas méchante, bien agréable, mais surtaxée. Paf, pour la Sécu qui ne s’en portera pas mieux pour autant.

– Vous en aviez entendu parler, avant mon billet, de l’augmentation de 23 % de la taxe sur les alcools forts ? bien sûr que non. En catimini, en douce, que c’est passé. Heureusement que je veille.

(*) fine à l’eau ; du Cognac lambda, genre 3 étoiles (pas la peine de prendre du XO), allongé de 3 fois son volume de bonne eau plate fraîche. C’est compliqué à faire, ça ?

Le prix du Gaz(a)

Le prix du gaz n’augmentera pas durant l’hiver 2008-2009, foi de gouvernement ! scrogneugneu ! non mais ! dixit Luc Chatel, alias la voix de l’Elysée.

Merci M. Chatel, de ce beau cadeau de Noël. Quand le pétrole montait, le gaz montait, mais quand il dégringole sous les 40 dollars, le gaz flotte toujours aussi haut, lui. Pas de circonlocutions inutiles, d’explications à la noix, ne cherchez pas : il faut bien que GDF-Suez se fasse du gras sur le dos des Français, eh eh.

Gaz, Gaza… transition facile, si l’on ose dire, sur une autre histoire, à plus de 200 morts, celle-là. Le résultat de cette grosse colère ? encore plus de haine à venir, de roquettes, d’enfermement, de fanatisme. Est-il utile de redire que cette bande de terre ridiculement étroite, coincée bloquée et verrouillée de partout, inhabitable, est une honte géographique et historique ? quel peuple peut vivre là, dans ces conditions-là ? et quand donc ces messieurs des instances internationales viendront-ils y faire un stage de survie, juste pour voir ? tenez, M. Bush, pour vous détendre, après la fin de votre présidence…

Y aurait-il une justice immanente ?

L’épidémie de gastro-entérite – mâtinée de coryza et de bronchite pour faire bon poids – progresse à grande vitesse. Nous frôlant déjà à la Noël, elle prendra toute son ampleur d’ici une petite semaine. Et donc, si par hasard la débine de l’économie, la récession, la mévente des bagnoles, le grand plouf des placements Madoff, les « subprimes » ravageurs et le chômage galopant ne nous mettaient décidément pas le moral dans les chaussettes trouées, ne nous dissuadaient pas de gueuletonner, la gastro, elle, saura nous persuader des vertus du bouillon de poireaux, du riz à l’eau avec une noix de beurre, et de l’intérêt qu’il y a à rester à proximité des toilettes.

Ce qui devrait donner une ambiance plus conforme à l’air du temps.

Du vin et des femmes

On le sait- mais dans le cas contraire je vous en informe – les ventes de Champagne vont chuter cette année : de l’ordre de – 3%. On peut s’en réjouir, car d’une part cela freinera peut-être les tentatives pour étendre abusivement les terrains classés « Champagne », d’autre part ça va peut-être faire baisser les prix, parfois un peu surfaits compte tenu qu’il s’agit de jus de raisin fermenté.

Le vin, justement, ce jus de raisin fermenté, a de drôles de résonances chez l’homme… résonances qu’aucun autre jus ne suscite, je parle de jus comestibles, bien entendu. La bière ? ce n’est pas du jus. Le whisky ? pas du jus non plus. Non, ne cherchez pas, c’est le seul jus de fruits fermenté qui suscite tant de passions. Tenez, voyez cet article du Monde, qui nous parle d’un homme qui a constitué une cave du feu de Dieu : « Michel Chasseuil, toqué des vins« . Apparemment, oui, ce type a un grain : il ne boira jamais ses Yquem 1848, ça coûte trop cher. Et puis, à quoi bon thésauriser tous ces Montrachet, toutes ces Côtes rôties, comme nous le montre la photo illustrant l’article ? il faut les boire, ces vins, c’est pour ça que ça a été fabriqué ! Voyez comme ces collectionneurs sont bizarres.

Mais au détour d’une phrase, l’article du Monde nous livre une perle : «  J’ai tous les Château Petrus de 1941 à 2005 (…) c’est comme ça que j’ai pu me payer 4 caisses en 1982. Je pouvais me permettre des dépenses extravagantes pour moi, je n’avais plus de femme. »

Eh oui, eh oui. Du vin OU des femmes.

Du blues dans le pipe-line

Chouette nouvelle, les pays producteurs de pétrole – le cartel disparate nommé OPEP en français – décide ce jour de réduire drastiquement sa production, soit une diminution d’environ 7 à 8 %. Ils craignent, ces braves gens, ne plus pouvoir nous tenir – nous, les consommateurs de pétrole qui n’en produisons pas – par la peau des couilles, nous serrer à la gorge, nous pressurer le citron.

Et espérons que leurs craintes sont justifiées ! que nous aurons retenu la leçon : le pétrole, c’est bientôt fini, passons à autre chose !! Certes le litre de fioul redescend sous les 1 euro à la pompe, mais c’est temporaire, conjoncturel, passager… donc, messieurs des beaux discours façon Grenelle des environs, on les attend, nous les attendons, vos bagnoles z’électriques, hybrides, décarbonées, nonobstant le baril de pétrole à 40 dollars. Ne relâchez pas la pression, politiciens volages que vous êtes. Un peu de constance ne vous nuirait point.

Nous connaissons désormais clairement les enjeux, qui nous ont été expliqués de long en large, du temps  du baril à 140 dollars : ya plus de pétrole ? y en a plus, à 40 ou à 140 dollars. Donc, on continue comme on a dit ! ça nous changera des virages à 180 degrés.

Alice au pays des moteurs de recherche

Je zonais la Toile à la recherche d’un thème. Un thème qu’on aime, je thème, un peu, beaucoup… et rien, rien de rien, le sous-préfet de l’Ariège bourré et qui plante sa bagnole de fonction dans un arbre, les constructeurs américains de bagnoles qui font la manche après avoir construit pendant des décennies des engins dinosauresques et inadaptés, le congrès du PCF qui bouge encore, se demandant avec qui s’allier pour conserver ses 2 députés aux prochaines élections européennes- Mélenchon ? Besancenot ? où trouver une planche de salut ? même Robert Hue se barre, alors…

Bref, je zone, et tombe sur des sites de cinéma… on y cite Wenders, et je me demande si « Alice dans les villes » a été édité en DVD – récemment encore, nada, il n’y était pas, pas plus que les bon vieux Pascal Thomas, dans un autre registre – et je pose la question à mon moteur de recherche : j’entre sans guillemets, hardiment, Alice dans les villes dans la zone de saisie  des mots-clés.

Déferlement de pages faisant référence à Alice dans les villes ; évidemment Ebay veut me vendre Alice aux enchères, un site de copinage veut me faire retrouver Alice… voyons voir, voyons voir… ah tiens : « Bonjour, voila ma question comment se connecter a reseau wifi alice en villes ? j’ai un ordinateur portable avec wifi intergre svp responder … » (ici j’ai fait du copier-coller, c’est brut de fonderie)

DANS LES VILLES, Dugland, pas EN VILLES, avec une faute d’orthographe. Voilà ce qu’on trouve sur la Toile, tel le pêcheur à la truite faisant émerger une vieille godasse de son épuisette.

Mais bon, je l’ai trouvée, mon info. C’est tout frais, ça vient de sortir en Octobre, je crois. « Alice dans les villes », en DVD, 20 euros. Trop cher ! 4 places de cinoche pour une galette de plastique. J’attendrai les soldes.

A pu miam-miam

Le Monde en sa livraison du soir me sussure que « Les Français vont moins au restaurant ». Et si je me réfère à ma propre pratique, c’est vrai de vrai. Je ne vais au restaurant qu’à titre utilitaire, quasiment jamais pour le plaisir. Donc si je suis en déplacement et que j’ai faim, ou si mon frigo est vide de chez Vide et qu’il est trop tard, et puis c’est tout. Et je cherche un truc à 10-12 balles (en euros, les balles, depuis 2002), un plat et un verre de bière, quelque chose comme ça… me disant que je mangerai mieux la prochaine fois. Et c’est exact, je mange mieux la fois suivante.

Pourquoi cette évolution funeste ? parce que le resto c’est incertain, cher, on n’en a pas souvent pour son argent, c’est rarement diététique – passer un aprèm’ à faire descendre le tartare de saumon aux frites, c’est ennuyeux – et c’est de plus en plus de la bouffe d’assemblage vite bâclée, la garniture passe-partout, sortie d’un gros sac surgelé, qui accompagne le pavé au poivre aussi bien – aussi mal – que les calamars à la romaine. Avec de la sauce de chez Metro, en pots de 5 litres… un tour de micro-ondes, et allez, on enlève !! Tout ça donne des plats médiocres, quelconques, voire mauvais, et servis à l’assiette, pour finir de vous déprimer, des fois que vous auriez l’idée saugrenue d’en reprendre.

Bref, pour résumer, pourquoi aller ailleurs si j’ai ce qu’il faut pour me faire à bouffer ? moi aussi je sais griller un faux-filet et y balancer une giclée de sauce poivre industrielle, ouvrir un sachet de petits pois surgelés que je réchauffe avec une noix de beurre.

Quant aux boissons, à part la carafe d’eau gratoche du robinet – merci le législateur – elles finissent de vous saler la note : la culbute par fois 3 et plus, le muscadet de 4 euros à 14-15, tout ça pour avoir rafraîchi et débouché la bouteille ! D’ailleurs le pinard, « pour votre sécurité », on en boit de moins en moins, un verre, voire deux, et basta, sinon la maréchaussée, les points du permis, les prunes méchantes…

C’est pas gai, hein ? c’est pas gai. Et les restaurateurs non plus.

Pénible

Pénible, oui, ce mois de décembre, et chaque année ça revient.

Les éboueurs les pompiers les postiers qui viennent vous tirer un peu de fric, rackett traditionnel, en attendant les étrennes de la concierge. Les pompiers volontaires, soit, c’est une noble cause ; mais les éboueurs ? les postiers ? la concierge ? tous salariés.  Si tous les salariés viennent vous faire la manche, où va-t-on ?

Les embouteillages monstrueux dans les centres commerciaux. Auparavant en semaine c’était jouable, il fallait juste éviter les vendredi soir et samedi, mais avec les 35 heures les RTT les récups’ c’est illusoire : tout juste si en se pointant dès l’ouverture le mardi matin on a une petite chance de ne pas se faire écraser par une armée de caddies.  Et même le dimanche, et allez pourquoi pas la nuit ?

Je boycotte les centres commerciaux en décembre.

Exaspérant le matraquage de pub’, à la radio à la télé dans ma boîte à lettres. Des textes idiots, des images laides, des accroches pitoyables : la « maison du bonheur » parce qu’on aurait une télé Full HD 3 HDMI TNT intégréé son surround ! Le bonheur à 899 euros 95…

Affreuse l’image donnée de cette fête qui devrait être simple et familiale, prétexte désormais à acheter des épluche-légumes lumineux et des coffrets « Le Grand Livre des vis à bois », à se fringuer en pingouins pour les hommes et en Cadillac 1952 pour les femmes. Inepte ce sacrifice rituel et ponctuel de milliers de tonnes d’huitres et de canards préalablement gavés.

Noël c’est privé, c’est chez moi. Marchands de soupe, passez au large.

Spaghetti sous les caténaires

… et j’écris « caténaires » au féminin, comme vous pouvez le constater ! non mais. Car si je mets caténaires au pluriel, ce n’est pas par ignorance du genre, pour éviter donc d’avoir à choisir entre « le caténaire » ou « la caténaire« , mais parce qu’en général les voies SNCF vont par deux, sauf les voies uniques ; il y a ainsi deux caténaires au dessus des voies. CQFD.

Oui, des spaghetti sans S, car c’est déjà un pluriel : mot italien, masculin, lo spaghetto, gli spaghetti … quoi de plus mâle en effet qu’un spaghetto, mais c’est insuffisant pour se nourrir, un’ spaghetto ; il en faut en général plusieurs, dei spaghetti – et sous les caténaires ! d’où ce double pluriel. Il eût été radin, voire malsain d’écrire « spaghetto sous la caténaire ».

Et pourquoi ce titre ? parce que la SNCF va confier ses voitures-bars à une société italienne ! « Fini, les affreux sandwichs au thon mous et glacés », claironne l’article dont au sujet duquel je vous cause – et remarquons au passage ce « fini » singulier, au lieu de « finis« , s’agissant de sandwiches au pluriel !! audacieux.

Oui donc, nous pourrons sous peu nous taper, dit l’article, ‘du «pain focaccia aux tomates mozzarella» à 5 €’ : fantastique, mais quand aurons-nous des spaghetti ? avec de la sauce bolognaise pour s’en mettre partout et sur les genoux du vosin quand il y a un cahot ? j’y tiens, moi, à mes spaghetti sur Clermont-Ferrand – Moulins en Corail Theoz.

Ceci étant, notons que l’article sus-cité pousse un peu quant aux baisses de prix « de 20 à 30% moins cher » : un café à 2,10 au lieu de 2,40, c’est 30 centimes de moins, soit 14 %, pas plus. Par ailleurs, quant les cafetiers vous fourguent une dose de 20 gr. de cahoua, acheté 6 euros le kilo, soit 12 centimes plus le sucre, à 1,50 euros au comptoir, ils se mettent une jolie marge dans la poche – avant 2002, c’était 5 francs. Donc 2,10 euros, ce n’est pas spécialement bon marché !!

Et terminons ce vaste tour d’horizon – sans omettre le match à 50,0002 contre 49,999 entre Martine et Ségo, ah quelle empoignade ! quel suspense au bout de la nuit ! – avec la baisse annoncée du prix du sandwich jambon-beurre : « de 4,10 à 3,50 €« . Petit calcul. Soit un tiers de baguette de pain à 1 euro , donc 34 centimes ; une feuille de laitue, grand luxe, disons 5 centimes, il y a bien 20 feuilles dans une laitue à 1 euro, une tranche de jambon SNCF à 14 euros le kilo, soit pour 60 grammes, je suis généreux, 0,84 euros, et disons 10 grammes de beurre, soit 12 centimes, à ce prix-là c’est de l’extra-fin : total 1,35 euros pour un magnifique sandwich frais, craquant, goûteux. Vendu 3,50. Bon, c’est juste un exemple, mais vous voyez…

Moralité, soyez  prévoyants : avant de prendre le train, faites vous cuire des spaghetti al dente et al pommodoro, mettez-les dans un récipient plastique étanche, emportez une fourchette plastique pour les entortiller autour, et mangez-les dans le train. Froids, les spaghetti, c’est infect, mais pas cher, et en plus ça ne mange pas de pain.