Sombre appropriation d’une soupe

Vous avez peut-être en tête l’un de mes récents billets sur la propriété des mots ? c’était à propos de l’adjectif « lynché »… c’est un adjectif qui APPARTIENT à certaine communauté, tenez-vous le pour dit. Eh bien, rebelote : aux USA, un magazine culinaire a dû se confondre en excuses car il avait employé-détourné (dénaturé ?) LA recette de cuisine haïtienne, le truc national sacré et intouchable, qui rappelle les heures qui, que… bref, la soupe joumou. N’employez jamais ce terme, sauf en y mettant le ton révérend, les guillemets et en faisant la génuflexion, comme un footballeur quand il y a des caméras pour immortaliser le truc. Halte au soupe-joumou-bashing ! à la soupe-joumouphobie !

Le joumou, c’est le terme haïtien pour « giraumon » : c’est clair, comme ça ? non, toujours pas ? allez, c’est une variété de courge. Le magazine états-unien a donc, vu que le giraumon ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, prescrit d’utiliser de la courge… eh bien c’est épouvantable, c’est une offense à la nation haïtienne. Rien que ça…

Moi je vois arriver le jour où le couscous et la pizza, l’irish stew, le fish & chips, la paëlla, le… seront proclamés plats sacrés – héritages, emblèmes, symboles de ceci, de cela – et qu’on devra rayer des cartes des restaus, des bouquins de cuisine et des émissions télé ces références hautement sensibles. Avec les « gardiens du temple » qui vont avec. On se prépare de chouettes lendemains !

Tibert

Très froide piquouze

( Les deux firmes pharmaceutiques qui viennent d’annoncer (youpee, yahoo, et toutes ces sortes de choses)  avoir goupillé un vaccin anti-Covid prometteur… ont, à mon humble avis,  attendu que les carottes soient bien-bien cuites pour Donald-Casque d’Or. Imaginez, s’ils avaient fait cette annonce il y a 9-10 jours, la veille du fatal mardi ? le scoop ? la divine surprise ? la vague trumpienne ? Mais non, ces sadiques l’ont privé d’une victoire attendue, annoncée, imparable. Ma foi, si certains s’en fâcheront, ce n’est pas mon cas : joli coup de balai !  Chapeau, donc, au Service Communication de chez Pfizer, il remonte dans mon estime, où d’ailleurs il n’avait jamais été référencé : voilà qui est réparé.)

Au fait, ce vaccin : à supposer qu’il passe les tests et déboule sur le marché, avant qu’on en ait fabriqué 9 à 10 milliards de doses (deux piqûres par tête de pipe) il aura fallu poireauter quelque peu. Qui plus est, à devoir le conserver avant usage à -80 °C, ça ne simplifie pas vraiment les choses ! l’infirmière du village ne pourra pas, même en poussant son congèle à donf‘, se charger de vous l’administrer : centres spécialisés obligatoires !  vous imaginez les queues ? deux fois ? avec le masque, évidemment, et le mètre-étalon de distanciation sociale (*) obligatoire. Et sachant que, pour un petit vaccin anti-grippe de rien du tout, à garder au frigo, administrable à la maison, on n’est pas foutus… a)  d’approvisionner potablement les pharmacies ; b) de faire respecter des règles de priorité pourtant fort simples, virgule, je vous laisse imaginer le bordel.

Je conclus : superbe vaccin, vachement novateur, et, qui plus est, annoncé dans un tempo (**) également admirable. Mais au vu de la mise en oeuvre dantesque prévisible, je suggère néanmoins aux autres labos qui bossent sur le sujet de ne pas baisser les bras : il y en aura pour tout le monde !

Tibert

(*) Cette expression me réjouit toujours, je ne m’en lasse pas. Plus ampoulé et cuistre que ça (con, en bref), tu meurs. Il faudra un jour nous révéler quel génial haut-fonctionnaire a pondu ça, qu’on lui érige une statue.

(**) timing, en anglais, mais je préfère l’italien, ça chante plus. Et puis la solidarité linguistique latine. Et puis les anglicismes en « …ing », hein, ral le bol.

Vraiment pas cher !

( Deux voitures foncent, pas loin de l’Elysée, sur un militaire en faction… 7 personnes à bord, soi-disant des Britanniques, jeunes, est-il besoin de le préciser. Il s’agissait semble-t-il d’une nouvelle rigolade importée des USA, qu’ils appellent le « hit and run », en français « frappe et barre-toi » (courageusement). Les fausses plaques des bagnoles portaient d’ailleurs cette fière inscription. Et ça se passait, hasard fortuit, juste à côté de l’ambassade d’Israël.

On a réussi à retrouver rapidement les énergumènes. Inculpation, évidemment, gnagnagna… vous savez ce que ça coûte ? « refus d’obtempérer », pour le conducteur d’un des véhicules. Avouez, à ce prix-là, c’est pas cher de l’attentat ! )

Mais bon… le Conseil de l’Europe a pointé du doigt les carences de notre Justice – hors des carences comme celle que j’ai relatée plus haut, qui sont navrantes et heurtent le bon sens – : un budget vraiment rikiki, au regard des tâches qui lui incombent. C’est constant, chez nous la Justice tire le diable par la queue, c’est génétique semble-t-il… remarquez, ça fait une excuse pour la minabilité de fonctionnement que tout un chacun peut constater. Que monsieur Dupont-Moretti, pugnace comme on le connaît, se félicite de ce budget « obtenu avec les dents », montre que ça n’est pas près de changer… tant pis pour ce pays.

Tibert

 

Les coucous de la fibre

On vient de m’en rapporter une qu’elle est bien bonne et croustillante. Brillante illustration du système « Ôte-toi de là que je m’y mette ! ». Ça se passe dans la bonne ville de Montpellier… largement « fibrée », évidemment, cette grosse métropole ex-régionale (*) et moderne ; on n’est pas chez les bouseux au fin fond du Larzac, à tenter de décrypter les signaux de fumée. Le citoyen branché sur la Toile a le choix, évidemment, entre les 4 principaux z’opérateurs de la connexion Internet, en abrégé F, S, O et B – disons les BOFS.

Bref, un jour récent, monsieur M., qui a son abonnement chez F. depuis plusieurs années, constate que sa box internet est en rade… chez lui tout est correct, mais à fouiller et chercher d’où vient le problème, il finit par découvrir, dans sa rue, quelques longueurs de câble optique manifestement tranché de frais. Ah… il a entretemps téléphoné chez F. pour faire réparer, lequel F. vient trois jours plus tard – c’était évidemment, loi de Murphy oblige, à cheval sur un houiquinde.

Les gars de F. constatent qu’effectivement, le câble dédié à monsieur M. a été coupé, et que la prise correspondante est occupée par… une toute neuve bretelle installée par l’opérateur B. ! Aussi sec, F. débranche l’intrus et rétablit la ligne régulièrement affectée à monsieur M., mais prévient celui-ci que, y a pas de raison, le gars récemment branché par B. et désormais en panne, va se manifester afin qu’on vienne « réparer » sa belle ligne toute neuve : le petit jeu va donc sans doute se reproduire !

Effectivement, une camionnette siglée B se pointe un peu plus tard, munie de son échelle télescopique. Monsieur M., sur le qui-vive, sort de chez lui, prend des photos de ladite camionnette, et engage le dialogue avec les techniciens de B. (menace de dépôt de plainte, etc…), lesquels repartent finalement et prudemment sans avoir réitéré leur tour de cochon.

On en est là… mais ceci suggère un constat : c’est la loi de la jungle, les branchements-fibre. On se pique les connexions entre confrères – du moins B. pratique ce genre de forbanterie – et si ça se trouve un jour il y aura des morts. Bref, au lieu de promettre aux nouveaux abonnés des branchements-éclair qu’on pique aux autres faute de place, on ferait mieux d’installer honnêtement de bonnes connexions ADSL des familles, en attendant des jours meilleurs : ça marche très bien aussi, pourvu que les raccordements soient faits sérieusement. Je dis ça, mais je ricane tristement en mon for intérieur : qui se promène à Montpellier (et ailleurs !) dans les rues ne peut que constater un peu partout l’état lamentable des borniers de connexion téléphoniques, fils débordant en broussaille, capots ouverts à tous les vents, connecteurs rouillés, boîtiers pendouillant comme ça peut… le Tiers-Monde, en quelque sorte.

Tibert

(*) C’est désormais Toulouse la capitale du tandem « Occitanie », merci monsieur Valls pour cette ridicule réforme « quick and dirty », vite bâclée.

Audiard et Lapalisse sont dans un bateau

( L’intérieur Darmanin va demander l’expulsion de 231 militants étrangers, fichés « S » et en situation irrégulière sur notre territoire ! ça c’est une décision qu’elle est bonne ! outre que ledit ministre n’a pas à « demander » aux préfets concernés mais à leur en donner l’ordre, on s’interroge : quel masochisme, quelle complaisance, quelle mansuétude aberrante, quelle lâcheté ont voulu que jusqu’à présent on ait toléré ces dangers publics sur notre sol ? En situation irrégulière, c’est ouste, dehors, normalement, non ? c’est quasiment une lapalissade. Mais allez savoir, il est des considérations qui nous dépassent, en politique…)

« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », vous connaissez, évidemment. Illustration supplémentaire avec cette superbe débilité nuisible du groupuscule Extinction-Rébellion (d’obédience rosbif)  à Bordeaux. Ces imbéciles ont les SUV (*) dans le nez, et leur ont donc infligé des dégonflages de pneus. Ils se basent sur des statistiques aussi débiles qu’eux, qui additionnent les supposées pollutions au CO2 desdits SUV au niveau mondial… On n’a évidemment aucune indication sur la fabrication de ces statistiques : quels véhicules ? quelles grandeurs sont mesurées ? dans quelles conditions ? s’agit-il des mesures de rejet de tonnes de CO2, ou plutôt de l’augmentation de ces rejets, comme l’énonce l’article ? C’est différent… Tenez, deux énoncés :

  • « les SUV sont les deuxièmes pollueurs de la planète, avec 19,6 % des rejets de CO2 »
  • « Les SUV, 32ème pollueurs en quantité de CO2 émis avec 1,67 %, (**) sont les deuxièmes au palmarès de l’augmentation de ces rejets etc etc… avec + 27 % d’augmentation sur 10 ans ».

Mais le distinguo entre une grandeur et son évolution dans le temps (en maths c’est une dérivée), ça leur passe au dessus de la tête, à ces résolus dégonfleurs. Dégonfleurs qui n’habitent sans doute pas les zones rurales montagneuses, où le « 4 x 4 » est chaudement  😉 recommandé, voire indispensable en hiver. L’hiver, premier responsable des rejets de CO2 dans l’atmosphère, vu qu’il faut se chauffer : dégonflons l’hiver !

Tibert

(*) Entre un SUV, un break, un monospace, une berline un peu trapue, bien malin qui pourra définir les bornes. Les Etats-Uniens et Canadiens – ils ont de la place, eux – utilisent massivement les gros mahousses pick-ups genre Ford F150, y compris dans les villes : si ça se trouve, ils ne sont pas comptabilisés, ce sont des « trucks ».

(**) J’écris n’importe quoi, ce sont des chiffres pour illustrer mon propos.

Mort du câble et du père

( Un-une quidam qui, mâle, avait eu des gosses avec une femme (what else ?), ayant pris le chemin chirurgico-socio-administratif d’ « être » femme, réclame maintenant de pouvoir être reconnu.e officiellement comme « mère » de sa fille dernière née – née notamment d’un de ses spermatozoïdes du temps qu’elle en produisait encore. C’est la Cour de Cassation qui va devoir trancher… on roule de plus en plus déjanté ! Bref, on sait pas où on va, mais on y va. *)

Mais, au fait. Notre Macronious national brocarde la lampe à huile et les Amish, à propos de la querelle de la fameuse 5G, cette technologie (évolution technique, plus modestement) qui doit révolutionner notre mode de vie. Pensez, on devrait pouvoir télécharger un film en haute définition en quelques secondes ! le bonheur, quoi. Du coup, muni d’une carte bancaire bien pourvue, si « Dillinger est mort » vous fait ch… devant votre écran super-panoramique ou votre smart-faune drap-de-lit, hop vous cliquez, vous effleurez… vous surfez,  et dix secondes plus tard vous pouvez visionner « Startrek » ou « Mission Pas Possible VIII », toujours aussi efficaces, zim-boum-boum. Avouez, ça change la vie !

Et puis la 5G serait enfin, paraît-il, le truc qui permettrait de faire de la télé-chirurgie les doigts dans le nez… excusez-moi, mais si je suis sur le billard, ouvert par un robot, je préfère de bons vieux câbles, optiques si vous y tenez, au réseau hertzien, aussi rapide soit-il : si 800 concierges se mettent à téléphoner à leurs copines en même temps, ça va saturer, nonobstant la soi-disant priorisation des flux. Plus sérieusement : on est très loin d’avoir déployé correctement et efficacement la 4G  et la fibre optique ! Que quelques cellules critiques exploitent et défrichent la 5G, oui, bon, on ne va pas rester à la lampe à huile, mais à équiper solidement et exhaustivement l’Hexagone de bons vieux réseaux redondants de fibre, de relais 4G denses et couvrants, on y gagnerait, en efficacité, en équité républicaine, en budget, en économies d’énergie. Et je ne suis pas Amish pour deux ronds, j’ai même une voiture (**).

Tibert

(*) Réclame gratoche, un roman assez réjouissant bien que sombre, façon « 1984 » revisité, d’un nommé Ilan Duran Cohen, « Le petit polémiste« , y va assez à fond sur les dérives et délires sociétaux qu’on nous prépare gentiment, entre suppression du sapin de Noël et Ministère de la Décarbonation et du Vivre-Ensemble. A vous de voir.

(**) Vieille, oui, je sais, et polluante, je vous dis pas ! Mais si vous voulez y remédier, je vous communique mon RIB.

Causse toujours

Pas grand-chose à gloser dessus, ces temps-ci, en dehors des marronniers d’été (canicule, baignades, prix des légumes…) et du Covid. Je ferais peut-être mieux de décréter la pause estivale, accrocher la pancarte « En congés pour cause de vacances », ou « Je reviens de suite » sur ma page de blog… Mais bon, il y a un petit no-nos à ronger avec cette rave-party ( en français : teuf sauvage ) qui s’est tenue – se tient encore, semble-t-il – sur le Causse Méjean, en Lozère, département chéri des 4 X 4 « ludiques » rugissants, des quads intrusifs et vrombissants, des motos tout-terrains pétaradantes, et autres engins propres à pourrir la vie et défoncer les chemins et sentiers. La Lozère n’avait pas besoin de teuffeurs en plus, ça c’est sûr ! Il se dit que trois  déménagements valent un incendie… mais une teuf comme ça vaut bien trois-cents quads livrés à leurs ébats vains, coûteux, nauséabonds et destructeurs, sans oublier le casque anti-bruit à se visser sur les oreilles.

Les agriculteurs du coin – pas tous vertueux, il doit y en avoir un paquet qui phyto-sanitairent et stabulationnent sans vergogne – au vu des dégâts prévisibles, se sont mis en rogne et ont entamé des représailles. A mon humble avis, quelques tonnes de lisier bien noir et puant, judicieusement répandues sur les aires de danse (*), auraient suffi à débander les fêtards. Mais le truc à retenir, dans cette histoire, c’est qu’une fois de plus tout ce qui est illégal est permis, pourvu qu’on sache exploiter la passivité et le laisser-faire de nos institutions. Rassemblement illégal ? bof… mais, surtout pas de bavure ! Le Mélenchon’s Band pourrait en tirer parti. Les gendarmes ? ils filtrent les sorties. Les masques, les gestes-barrière… vous rigolez ? Il reste juste à propager, 1) le virus un peu partout, de préférence sur les vieux, plus fragiles ; 2) les mauvais exemples « je fais ce que je veux », mais ça, on savait déjà.

Tibert

(*) « danses », c’est un bien grand mot. Il s’agit en fait de se dandiner le plus longtemps possible sur ses pieds au rythme des boum-boum qui font vibrer la peau du ventre et les intestins. Les amateurs de mélodies, d’entrechats et de tango chaloupé repasseront.

La marine moldave

( Donald T., alias Casque d’Or, espère sauver sa peau présidentielle et rempiler pour quatre grandioses nouvelles années   😉   avec un vaccin anti-Covid annoncé avant les élections. Vous verrez que ce sera grâce à lui, si si, qu’on va en disposer. Alors, ce vaccin, ça vient, oui ou merde… ?  les gars, sans Donald, qu’est-ce qu’on deviendrait ?)

Mais vous connaissez la marine moldave ? non ? pourtant, regardez bien la carte géographique de ce beau pays aux nombreux ports prospères  😉  C’est un cargo moldave – ça existe – qui a jadis acheminé et déchargé à Beyrouth, Liban, plus de 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium. Pourquoi moldave ? probité, transparence, efficacité. Pourquoi six ans de dépôt sans rien en faire, rien décider ? euh… et pourquoi du nitrate d’ammonium, et pas du talc, du tourteau de soja, du ciment, du charbon, des… ? et destiné à quoi, cette cargaison ? vastes questions…

Tout ça pour dire que les marines marchandes ont, comme le reste d’ailleurs, besoin d’un sérieux coup de balai. Des pavillons de complaisance ubuesques, des montages financiers tordus, des bakchiches, des bidouilles… ça fait une ville quasiment rasée. Et ce n’est pas drôle du tout.

Tibert

PS – Rime riche : le cargo moldave était… pourave ! il devait voguer vers le Mozambique avec son nitrate, mais trop en loques, l’escale de Beyrouth fut sa dernière : on l’a coulé depuis, c’était une quasi-épave. Le nitrate ? débarqué là où s’arrêta le navire (on aurait été bien inspiré de le couler avec). Il y en a des, à Beyrouth, qui à partir de là ont merdé « quelque part », ça c’est sûr.

Enfin, quoi, y a qu’à…

( je circulais hélas, hier samedi 1er août,  en bagnole, et en France – pas le choix. Outre que comme d’hab’ les locations c’est toujours sinistrement du samedi au samedi, bien qu’on soit au 21 ème siècle, j’ai pu constater, évitant comme il se doit les autoroutes surchargées et scandaleusement chères, la véritable haine anti-voitures qui sévit et se répand quasiment partout. Tout ce qui peut faire ch… l’automobiliste et l’empêcher de rouler est mis en oeuvre maintenant dans le moindre modeste hameau, du rond-point inutile et ridiculement tarabiscoté aux ralentisseurs – souvent illégaux car trop hauts – en passant par les chicanes, les voies rétrécies à dessein, les menaces de radars et les panneaux comminatoires. Un calvaire… on ne veut pas que nous puissions nous déplacer ? bon… ah, et puis il faudrait qu’on se dépêche d’acheter des voitures neuves et propres ? et que les commerçants aient plein de clients de passage ? ben voyons… ).

Mais, autre chose : on va faire la peau aux chaudières au fioul. C’est le Parigot qui nous le dit, mais chuuut, c’est réservé aux abonnés. C’est que c’est polluant, une chaudière au fioul, eh oui, alors forcément… donc, propriétaires de ces engins scandaleux, il va falloir vous en séparer. Hélas, souvent c’est de l’habitat individuel, et il n’y a pas de gaz de ville ! Le plus simple, vous passez à l’électricité, mais ce n’est pas du tout écologique, c’est du nucléaire, donc caca, et hors de prix… Alors, vertueux, vous pensez à une pompe à chaleur géothermique : 30.000 euros d’investissement, forage, installation, générateur, etc. C’est trop cher ? les granulés  de bois… la chaudière est très chère aussi, et puis vous n’avez pas la place : où stocker 4 tonnes de granulés ? donc le propane en citerne ! lumineux : des chaudières de prix abordable, vertueuses, et l’on conserve son installation de radiateurs. Sauf qu’ils sont six, pas un de plus, à fournir en France des citernes de propane et le gaz qui va avec, et qu’ils fonctionnent, comment dire ? comme s’ils se connaissaient bien, ce qui laisse la DGCCRF (*) de marbre depuis des lustres.  Il se trouve ainsi que, bizarrement, le prix du kwh de gaz naturel au robinet (dit « de ville ») tourne autour de 7,5 centimes, et celui du propane en citerne aux environs de 14 centimes (voir ce site). Pas tout à fait la même chose, donc.

Les chaudières au fioul, allez hop, à la poubelle : l’Ecologie triomphante et comminatoire l’a décrété. Yaka, donc ! Il resterait peut-être à moraliser et assainir certaines niches de fourniture d’énergie, mais c’est juste un détail.

Tibert

(*) Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Dormez, braves gens, tout est calme.

Royal, le foot et l’aéronautique

« Royal tacle le bilan carbone de Roselyne Bachelot », pouvez-vous lire sur le Pariragots de ce jour. Eh oui, pauvre Bachelot, qui descendait à Nantes ventre à terre et balle au pied pour voir brûler la cathédrale – c’était the spot to be, l’endroit où se montrer  -, Roselyne B., donc, s’est vue privée du ballon, victime d’un tacle (*) glissé de Ségolène l’arrière-droite. Gare les tibias !

Bon, on le sait, le Parigot fait beaucoup dans le foot, et le langage spécialisé afférent lui colle aux crampons. Mais madame Royal taclant, faut voir ça avant de mourir ! Et puis je voulais prolonger le propos : certes un avion pour faire Paris-Nantes, rallier Orly, puis Orly-Château-Bougon, ensuite rejoindre le centre de Nantes en taxi, alors qu’en 2 heures de train Montparnasse-Cité des Ducs c’est plié… c’est du gaspillage, et de la perte de temps. Mais à ce propos : Macronious n’en veut plus, des trajets courts en avion, je le cite  « Partout où nous avons déployé du TGV dans notre pays et où telle ou telle ville est à deux heures de Paris, 2h15, est-ce que les lignes [aériennes] intérieures qui sont d’une heure, 1h10, se justifient encore ? Non ».

Hélas, not’maître, c’est là un consternant raisonnement de Parisien, indécrottable… que n’habitez-vous Clermont-Ferrand pour aller à Strasbourg, Vesoul pour vous rendre à Albi, Lyon pour visiter Bordeaux, etc. D’ailleurs la ligne de train Lyon-Bordeaux n’existe même plus : c’est au choix un car « Macron » – grâces vous soient rendues – ou l’avion, pour une heure environ sans compter les manoeuvres d’approche – et c’est cher ! ou enfin la bagnole, 7-8 heures par les routes que nous payons avec nos impôts, sans préjuger des lamentables 80 km/h, des prunes-radar et des points de permis, ou 5 heures par les autoroutes que nous avons payées avec nos impôts, et que nous continuons à payer la peau des fesses pour engraisser les concessionnaires à qui vous les avez vendues.

Certes tous nos Chefs sont à Paris, c’est plus pratique pour aller fissa-fissa voir les pyrotechnies sur les cathédrales provinciales, mais tout le monde ne va pas ou ne vient pas de Paris, et il existe d’autres contrées dans ce beau pays. Compteraient-elles pour du beurre ?

Tibert

(*) C’est de l’anglais, zut quoi, et rien d’autre, et pour du foot, oui, à la rigueur… mais vous voulez vous aligner Roselyne B. sur ses trajets en avion ? vous la critiquez, vous l’épinglez, vous la coincez, vous l’asticotez, vous vous la payez, bref vous lui faites plein de misères, mais pas un tacle ! d’ailleurs un tacle sans ballon c’est carton rouge.