+1, et les deux pieds avec s'il faut

Monsieur Depardieu s’exile, déjà à gauche de la gauche on parle de revanche, sa tête sur une pique, déchéance de la nationalité françouaise, que sais-je ? quand on file la nationalité française à qui lève le doigt ou presque…, ce serait cocasse, on n’en est pas à une aberration près.

Monsieur Demorand nous fait à cette occasion un édito façon lamentations de Jérémie – l’inventeur des jérémiades – sur ces salauds de riches, et tout ce peuple qui souffre, nonobstant les avantages fiscaux des journalistes qu’ils tiennent fermement à conserver.

Ma foi, je m’apprêtais à pondre une réplique de mon cru à ce monsieur, car ce genre de discours putassier m’insupporte. Mais le courrier des lecteurs attaché à l’édito du Demorand en question m’enlève les mots de la bouche : l’un des intervenants écrit exactement ce que j’aurais écrit moi-même. Donc, cher lecteur de Libé, c’est à vous :

« Eh non, Monsieur Demorand…, …le paiement de l’impôt n’est pas forcément un acte civique, et il ne l’est que si les politiques publiques qu’il finance sont légitimes, efficaces, et la dépense strictement mesurée. De nombreux exemples montrent qu’il est possible de mieux réussir en dépensant moins. L’effort est donc à faire du côté des finances publiques. Et quand il atteint le niveau confiscatoire de 75%, s’en abriter devient un acte de légitime défense. »

Je vote donc +1, et si je trichais je reviendrais voter +1 autant de fois que possible, comme à l’UMP pour voter Copé ou Fillon. Tant que ces messieurs-dames de là-haut (*), là où ça gouverne, agiront comme des paniers percés avec notre impôt, aucun patriotisme économique ne pourra se justifier. Les « primes de chauffage » des fonctionnaires du Sénat n’en sont que la surface de l’écume de l’iceberg des gaspillages des deniers publics – gaspillages pas perdus pour tout le monde, évidemment, car, ami lecteur, le fric fout le camp par le trou du panier, certes, mais il ne se perd pas, non non non.

Tibert

(*) ça vaut à tous les niveaux. Combien de mairies où l’on claque nos impôts locaux en conneries inutiles et ruineuses ?

C'est trop gros, ça doit être un canular

Insistante, la rumeur d’une prime « de chauffage » pour les fonctionnaires du Sénat – pas les sénateurs, probablement, ils sont au dessus de ça – se diffuse un peu partout, je la trouve ici et là, et ma foi ça m’interroge. Il serait bon que madame ou monsieur l’économe du Sénat démente cette rumeur, parce que ça fait désordre dans ce paysage de poches vides un peu partout, ou qu’on finit de nous vider soigneusement, à la petite cuiller, pour financer de mirifiques avancées sociales, le remboursement des dettes imprudemment contractées par nos Grands Chefs – c’est pas leur faute, donc c’est à nous de nous serrer la ceinture -, le mariage « pour tous », un aéroport inutile de plus, etc.

Car cette « prime de chauffage » se monterait à plus de 4.000 euros annuels. Ceci, pour plus de 1.000 bénéficiaires. Un canular ? c’est forcément un canular… c’est pas possible… je suis donc allé voir sur les sites de signalement des canulars (hoaxbuster, etc…) : eh bien non, on ne dit pas que c’est un canular.

Sachant qu’à Paris on se chauffe, disons, d’Octobre à Avril, soit 7 mois, ça fait, à la grosse, 600 euros par mois pour se chauffer – chez soi, pas au Sénat ! au Sénat c’est chauffé – pendant les mois de froidure. Non, c’est sûrement une blague… de la provocation, forcément. Quelqu’un doit en vouloir aux respectables institutions de la République.

Tibert

Pour Noël, serez-vous quatre geais raidis ?

Les vitrines se poudrent de farine, les guirlandes fleurissent et clignotent, les files d’attente s’allongent au long des files d’attente aux caisses chez Barty, à la Fnaque, aux Galeries Lafillette… c’est bientôt Noël !  au cas où vous l’ignoreriez… en principe c’est censé célébrer la naissance, par insémination artificielle du Saint-Esprit, du sauveur des Chrétiens. Pauvre de chez Pauvre, se les pelant comme ça peut peler la nuit en Cisjordanie, coincé entre un boeuf et un âne, avec les odeurs d’étable, la vierge Marie qui était lessivée et sur le flanc, Joseph qui se demandait comment ils allaient pouvoir trouver des langes et de l’eau bouillie… rien de marrant, du stress, de la débine et de l’improvisation. Et on fête ça…

On fête ça, et comment ! vous avez 400 à 600 euros à foutre en l’air pour fêter le Petit Jésus ? un des 4 z’opérateurs de téléphonie mobile de l’Hexagone vous le claironne : « Et vous, pour Noël, serez-vous 4G-Ready ?  » avec une joulie photo d’un smartfone rutilant et assurément 4G-Ready, et tout plein d’icônes, sauf celle de la Vierge.

Meuh non, on sera pas « 4G ready« , anglomanes à la noix, pas « prêts pour la 4G« , en français… je vais vous l’avouer, on est même pas 2G raidis, là où je crêche, 1 virgule 5 au grand maximum ; pour téléphoner avec son mobile il faut monter au grenier sur un escabeau, ça peut passer à la rigueur… ou bien enquiller le sentier qui grimpe vers la droite sur le flanc de la maison au dessus du lavoir : là ça passe nickel au bout de 100-150 mètres de chemin. Alors la 4G, pffft, de la science-fiction ! Et quand il pleut et que ça caille et qu’il fait nuit, c’est un grand moment, le sentier au dessus du lavoir. Privilégiez les bottes de caoutchouc… oubliez pas la lampe de poche non plus.

Et quand bien même serions-nous en mesure de la capter, votre super 4G, cher opérateur de téléphonie mobile, vous êtes en l’occurrence un marchand de soupe parmi de trop nombreux autres. Ce n’est pas de gadgets rutilants dont nous avons besoin, c’est qu’on nous fiche la paix pour qu’on puisse fêter Noël comme ça se doit d’être  : une fête familiale, intime, même si on est que des mécréants. Zéro virgule deux G, ça suffira largement : ce soir-là j’éteindrai mon mobile – mon cellulaire si vous préférez.

Tibert

Obsolète avant que de naître

Nous Français avons une spécialité que le monde nous envie : les usines à gaz, les paquebots, les cathédrales. Je suis d’accord, ça fait des spécialités, pas une ; c’est une image, ami lecteur, pour évoquer des créations pharaoniques, énormes et complexes. Exemples le Concorde, le viaduc de Millau, l’aéroport de Roissy, le système de réservation de billets SNCF… parfois ça aboutit, parce qu’on s’est obstiné et que le paysage n’a pas changé au long du projet ; souvent ça capote, ou ça part en eau de boudin, parce que 1° c’est trop complexe et très long à réaliser,  2° pendant qu’on travaillait le paysage a changé… et quand c’est fini et qu’on lève enfin le nez, on se retrouve comme l’inventeur de la machine à repasser les faux-cols : ah zut, on ne met plus de faux-cols.

J’ai vu s’élaborer il fut un temps, une « usine à gaz » informatique : 4 ans de travaux, une ambition européenne, ça faisait tout automatiquement, tout était prévu… sauf que 1° pendant ce temps-là Internet avait bouleversé la façon de programmer, 2° les législations avaient évolué, 3° les programmes étaient trop lourds et répondaient trop lentement, donc inexploitables. Et que fit-on ? eh bien on mit à la poubelle le superbe, grandiose et magnifique projet. Fort heureusement pour le pays, c’était un projet privé, et le contribuable n’en a pas souffert.

Mais concernant le projet de l’Ayraultport de NDDL, comme on dit maintenant, comment que le contribuable il est concerné ! comment que la terre agricole à quelques milliers d’euros l’hectare va se transformer en aires de parkings, parkings chichement mesurés en largeur(*) mais royalement tarifés 4 euros de l’heure entre deux traits de peinture blanche ! eh bien cet aéroport, on le sait parce qu’enfin la presse s’est avisée qu’il y avait de la copie à tartiner, a été conçu, envisagé il y a des lustres ! 1965… 47 ans ! et rien n’a changé aux alentours ? les crises pétrolières, le réchauffement climatique, Internet, la téléphonie mobile, l’Europe, les trains à grande vitesse, la crise de la dette, ça n’a rien modifié du contexte de ce projet ? allons, messieurs…

Il y a plein d’aéroports dans le Grand Ouest (dans le Petit, je ne sais pas), Nantes Angers St-Nazaire et Rennes ; les trois derniers roupillent doucement… Celui de Nantes est mono-piste ? pas assez gros pour l’immense prestige de cette magnifique ville ? mais largement assez gros pour accueillir encore plein de passagers, vu que Genève, monopiste aussi, a accueilli l’an dernier 13 millions de passagers, contre moins de 4 à Nantes. Alors où il est le problème, comme on dit dans les talc-chauds ? les Français n’ont pas très envie – c’est une litote, là, je vous ai fait une litote – de raquer et raquer encore, pour engraisser les actionnaires de Vinci ou similaires, pour le béton-pour-le-béton, les rocades, les rond-points, les radars, les ralentisseurs, les péages, les dessertes cadencées, les… j’en oublie sûrement, pour enlaidir inutilement le Nord de Nantes. Messieurs les décideurs, revoyez votre copie, errare humanum est, perseverare etc etc.

Tibert

(*) J’en reparlerai, on a vachement intérêt en France à développer les bagnoles à portes coulissantes, vu que les emplacements de parkings façon Effia, Vinci etc… sont ridiculement étroits. Tenez, celui de « la Comédie » à Montpellier : coups de portières garantis, tant les places sont étroites. Evitez les grosses limousines…  que dis-je, les limousines ! évitez les bagnoles de taille normale, ça craint.

On a peut-être du pétrole, aurons-nous des idées ?

C’est du domaine de la foi : on croit dur comme fer aux gaz de schistes en France, ou l’on ne veut pas en entendre parler – l’eldorado ou le caca.

Monsieur Rocard, qui fut Premier Ministre et, comme fils d’un grand savant, a gardé des rudiments de démarche scientifique, nous a utilement rappelé en quoi ça consiste, une démarche scientifique, et, en l’occurrence, pragmatique, raisonnable, pas du domaine de l’acte de foi. Il propose, lui, de poursuivre les études en vue de les récupérer, ces gaz de schistes.

On est bien d’accord : les schistes bitumineux du Canada, extraits à la hussarde et salement, on n’en veut pas.

Nous sommes bien conscients que la fracturation hydraulique des schistes riches en hydrocarbures est une méthode dangereuse pour les nappes phréatiques(*), que la Nature n’a pas besoin qu’on la salope encore plus, déjà que des tas de malfaisants jettent leurs mégots de cigarettes bout-filtre n’importe où, que les emballages polystyrène des MacDo et consorts jonchent les trottoirs, etc.

Bon, nous sommes bien d’accord, en l’état actuel de nos connaissances, l’extraction des gaz de schistes en France est à proscrire, et d’ailleurs ça n’en vaut pas le coup, au prix où nous achetons le pétrole.

Mais, figurez-vous, la science peut progresser ! au 19ème siècle, les éleveurs de chevaux disaient pis que pendre du train. Au lieu d’interdire les élevages industriels de porcs en Bretagne (une supposition toute théorique, c’est de l’ordre de la fable…) car le lisier ça pue et ça pollue, on sait maintenant transformer efficacement le caca porcin en méthane ! on peut donc éviter de balancer le lisier dans la nature, on maîtrise ce problème (enfin, on peut le maîtriser).

De même, chers écolos de mon coeur, si de nouvelles techniques (technologies, pour faire plus journaleux, plus ronflant, plus anglo-machin) permettent d’ici quelque temps d’extraire PROPREMENT les gaz de schistes, seriez-vous prêts à réviser vos positions ? car ne soyons pas idiots, on peut isoler les bâtiments plus efficacement, récupérer l’énergie des hamsters dans leurs cages rotatives, installer des éoliennes sur les porte-bagages de nos vélos pour revendre à EDF le courant produit dans les descentes, mais si l’énergie est là sous nos pieds et qu’on peut la récupérer proprement, au nom de quel credo stupide faudrait-il s’en priver ?

Or, pour mettre en place de nouveaux et meilleurs procédés, il faut chercher, expérimenter, donc continuer à s’intéresser aux techniques d’extraction des gaz de schistes, au lieu de connement tout rejeter en bloc. Normal 1er a certes besoin de ménager ses alliés écolos, et jusqu’ici son discours se calquait sur ces Verts Ayatollahs, abrupts et dogmatiques :  « non non et non », mais hier, divine surprise, il l’a infléchi, ce discours : « la recherche continue. On ne peut pas empêcher la recherche sur d’autres techniques. Aujourd’hui, elle n’a pas abouti. Mais elle n’est pas interdite. Je laisse les chercheurs travailler. »

Bon, finalement le cas n’est pas désespéré, on en fera peut-être quelque chose, de ce gars-là. Juste une remarque : au lieu de « laisser les chercheurs travailler« , si on les encourageait ? car ça me semble valoir le coup, au vu des enjeux énergétiques.

Tibert

(*) monsieur Rocard le rappelait, à Lacq on a utilisé cette technique, sans dommages pour l’environnement. Comme quoi, en faisant attention…

+1 ("Et un rapport, un !")

Le courrier des lecteurs des divers magazines et journaux « en ligne »  (en ligne de quoi, je vous le demande) fourmille de ces « +1 » brefs, concis, abrupts, mais tellement clairs : « je suis d’accord avec le commentaire qui est juste avant le mien, ajoutez-y ma voix, ma foi » (*).

Oui, aujourd’hui je vote « +1 »  sur le coup du rapport sur le prix des carburants, que Bercy (le Ministère des Finances, métonymie oblige) attend pour pouvoir décider quelque chose. Quels scoops ne va-t-on pas nous sortir de ce rapport !! on en est la langue pendante. Quoi ! l’Etat nous abreuve de taxes sur les carburants, et nous l’ignorions ? Ciel ! la marge du pompiste ressemble à une feuille de cigarette vue de profil ? et vous en avez encore, des révélations fracassantes comme ça, à nous faire ?

+1 = vous vous foutez de nous, là-haut. Ayez le courage, une fois (ce n’est pas une expression belge, c’est vraiment  « une fois », cette fois ) de reconnaître que, oui, bon, le carburant est cher, parce qu’il faut des sous pour financer l’Etat et ses impedimenta, son très coûteux train de vie, ses pompes à fric et ses ors, ses largesses et ses niches.

Et cessons de nous plaindre, en Italie c’est 25 centimes de plus le litre, au bas mot. Il est vrai qu’en revanche pour les Etats-Uniens c’est un euro de moins, facile. Mais on ne va pas traverser l’Atlantique avec un jerrican pour faire le plein, non ?

Suggestion : qu’on nomme un Ministre des Rapports. Il va avoir un boulot fou.

Tibert

(*) d’où la nécessité de bien aligner les commentaires dans l’ordre… pas envie que mon « +1 » aille n’importe où, moi.

Gardarem lou terres agricoles, suite

Ayant lu ce matin un entrefilet sur une action plus ou moins anar-contestataire, où le néologisme « Ayrault-porc » était utilisé, je crois opportun de rappeler que « aéroport » (aréoport, disions-nous quand nous étions petits, et papa nous reprenait, « aréoport comme a raie des fesses« ), que « aéroport » prend un « t » à la fin, comme le port-salut, le port de tête et le port-tavion.

« Ayrault-port » est le terme correct, déposé au pavillon de Breteuil à Sèvres : dérision sur le projet bétonnesque de chez Vinci (Vinci, comme d’hab’, et en plus ils vont faire aussi les aires de stationnement, payantes, vous pensez bien !) et aéro-pharaonique soutenu à bout de bras par l’ex-maire de Nantes, qui n’en peut plus de voir survoler SA ville, passer les avions en approche d’atterrissage au dessus de la Petite-Hollande (si si, authentique, la Petite-Hollande, célèbre esplanade nantaise en centre-ville)  les jours de vent dominant sud-ouest – les autres jours, ce sont les canards sauvages de la réserve ornithologique (*) du lac de Grandlieu qui regardent par en dessous sortir les trains d’atterrissage.

Mais Ayrault-port est toujours aussi inutile, ruineux et absurde : feraient mieux de promouvoir massivement les infrastructures de visio-conférence, la fibre optique, l’internet à très haut débit ; car les hommes d’affaires et les cadres baladeurs en ont ras le bol de passer leur vie dans des halls d’aéroports, ces « non-lieux » où Madrid ressemble à s’y méprendre à Kuala-Lumpur, où le sandwich culmine à 6 euros 50 et le petit noir à 3, où la voix-off de la Grande Superviseuse  Sécuritaire vous enjoint inlassablement de « not to leave your luggage unattented« . Ils en ont ras la casquette de contempler le bout de leurs godasses en attendant qu’on les convoque « passengers for flight gnagnagna… gate number fortytwo« . C’est pas une vie.

L’aéroport de Nantes ? il existe, je l’ai même rencontré. Certes, il est d’abord un peu Bougon, mais il a un bon fond. Laissons les landes à Notre-Dame-Des-Landes, elle l’a bien mérité. Et tant pis pour Vinci, ils trouveront bien à bétonner ailleurs, je leur fais confiance.

Tibert

(*) Non non, y a pas d’y-grec, j’ai vérifié.

La Gastro en ses rites

Les naïfs qui cherchent sur la Toile une bonne adresse de bouffe dans tel genre et tel quartier ressortiront plus lucides de la lecture de ce blog. On n’a encore, hélas, rien trouvé de mieux que le bouche à oreille, en la matière, car comme dans la chanson, la chronique gastronomique, nique nique !

On pourra lire, en effet, sur le blog sus-indiqué, que le Directeur Général Délégué (ça ronfle bien, ça en jette, Directeur Général Délégué) de « Marie-Claire », célèbre périodique de la presse féminine,  souhaitait se faire inviter  – et donc bouffer à l’oeil, et accompagné – « Chez Vivant », estimable restau parisien, aux fins de « tester et échanger« , écrivait-il, sur la carte dudit restau. En contrepartie, l’heureux cuistot sélectionné, monsieur Jancou en l’occurrence, aurait le bonheur de figurer au sommaire de la future livraison de « Marie-Claire » – photos alléchantes et reportage laudatif, bien évidemment, ça va de soi.

Mais monsieur Jancou a refusé de jouer à ce petit jeu – vous pourrez d’ailleurs savourer l’acidité des échanges de mails à ce propos. On l’a traité de radin – mais qui est le radin, là-dedans, quand un magazine prétendûment célèbre n’est même pas foutu d’imputer en note de frais professionnels un repas payé normalement – et incognito, de préférence – aux fins de « tester et échanger » ?

Bref : « Chez Vivant » est peut-être un bon restau, ou pas, je n’en sais rien, je n’y ai jamais mis les pieds, mais son patron me botte !  j’ignore si sa cuisine a du caractère, mais lui en a. Et voilà qui donne un éclairage cru et sans fard sur les pratiques pas franchement claires de certains en matière de « critique gastronomique ». Le « bidon » est partout, décidément, et à qui se fier, je vous le demande ?

« Continuez à vous occuper de mode ce sera mieux pour tout le monde » concluait monsieur Jancou. Excellente recommandation.

Tibert

Et un rapport, un !

La compétitivité des entreprises ? voyons voir… la compétitivité des entreprises… ah oui c’est sûr, on a là un gros problème. Monsieur Gallois,  vous qui êtes un sage, un puits de science et un expert en entreprises, pondez-nous donc un rapport sur les mesures à prendre.

Que faire pour restaurer la compétitivité des entreprises ? euh… attendez le rapport Gallois, attendez…

… et le Rapport Gallois Nouveau est arrivé !

Le rapport Gallois ? mauvais. Pas dans le bon sens. « Réduction massive des dépenses publiques » ? non mais ça va pas, non ? n’importe quoi… allez, on passe à aut’ chose.

Voyons voir… ah oui… salauds de Français, vous gaspillez autour de 30 à 40 kg de bouffe par an. Va falloir nous rectifier ça. Une taxe, tiens, ça serait pas mal.

Tibert

Lôcoste a encore frappé

La SNCF, dans un esprit d’équité, continue à traiter comme citoyens de seconde zone ses « usagers » (clients, en français) non té-gé-vé-isés, qui se tapent les restes des Coraux (? les coraux ? les trains Corail, quoi, soupirail corail vantail etc…) qui fonctionnent encore à coups de papier collant et de bouts de ficelles. En 2025, qui sait, les Arvernes, les Massifs-Centraliens auront peut-être l’insigne honneur de rallier en Tégévé la Ville-Lumière que le Monde nous envie, sans laquelle n’existeraient ni le Paris-Beurre ni le Paris-Brest ni le filet de boeuf à 35 euros le kilo.

Pendant ce temps le TGV, le train que le Monde nous envie, bénéficie de toute la sollicitude 1°) de ses exploitants 2°) des journaleux. Tenez, le Figues-Haro nous régale ce matin d’un « TGV low-cost lancé au premier semestre 2013« . Le principe : vous achetez votre billet en ligne (tant pis pour vous, bouseux qui n’avez pas l’ADSL, le 3G+ ou la fibre optique) sur la Toile, vous vous coltinez vos bagages à pied jusqu’au au fin fond de la gare de banlieue de Bécon-les-Chevreuse, et vous poussez pour démarrer le train. Des éclairages individuels sont disponibles en y insérant 4 piles alcalines AAA. On peut apporter son manger.

Mais ce qui est remarquable, et ce pourquoi ce billet a été écrit, c’est encore low-cost-le-retour. Les journaleux du Figues-Haro a-do-rent les anglicismes. Le ou la Fashion Week, le ou la Street Food, tout ça… que voulez-vous, la promotion du Rosbif a ses exigences. J’ai déjà fait remarquer que ce n’est pas bas-coût, mais bas-prix : les coûts bas ? on n’en sait absolument rien, et on s’en fout – seul le prix à payer et le service rendu importent aux usagers (aux clients).

Hélas le français (tout comme l’italien) ne dispose pas de « cheap » (5 lettres), billig » (6 lettres), et autres « barato » (6 lettres), qui, c’est merveilleux, expriment « bon marché » en un seul mot. Ah si l’on pouvait tout exprimer en mots simples, courts, quel bonheur pour les journaux. Le rapport images/ texte s’en trouverait grandement amélioré. Je ferai juste remarquer que « low cost » (7 lettres) ne fait pas mieux que « pas cher », qui, vous me l’accorderez, a exactement le même sens que « bon marché » (9 lettres, interminable !). « Un TGV pas cher lancé au premier semestre 2013« , aurait pu titrer le Fig’Machin. Hélas, ça ne le fait pas, c’est juste du français.

Et puis, tiens, à propos de trains… Low-low-Cost, hein, ça la fout mal.

Tibert