Repu de vresse

Ce frais matin, tout plein de neuves nouvelles, trop plein d’informations, tendancieuses bien entendu, à lire, toutes, avec des lunettes filtrantes !

Le présumé initiateur des sabotages de caténaires : on a fouillé la bibliothèque de Tarnac où il crêchait avec ses copains… c’est Libé qui l’annonce, et conclut : « Finalement, point de petit manuel du parfait saboteur de TGV. Mais une collection de brochures et de textes disponibles sur Internet ou en librairie« . Oui, sussure Libé, vous monsieur, vous madame, vous pourriez vous faire reprocher vos lectures, voire passer un sale quart d’heure, tout le monde possède des livres séditieux, de Lafargue à la Comtesse de Ségur. En revanche, aucun livre séditieux ne dit de quelle heure à quelle heure le 25.000 volt est coupé sur les caténaires.

Les prix des grandes marques auraient baissé, paraît-il, en un an, de 0,39 %, allez, soyons fous, 0,4 %, soit 4 pour 1000 : sur un paquet de pâtes « Rabilla » (grande marque s’il en est ! ) à 3 euros, je vais économiser 1,2 centimes, on arrondit à 1 centime, soit 2,99 euros : mais voilà !!! c’est donc pour ça que tous les prix sont à « virgule 99 » !! Sauf que depuis l’arrivée de l’euro les prix ont augmenté en gros de 35 à 40 %, on a encore du temps devant nous avant de retrouver les prix en Francs divisés par 6,55957. Et puis des produits « grande marques », il y a longtemps que je n’en achète plus, je fais mes courses à Lideule ou Lideur-Praïsse, le casse-coûts du coin.

Les « Conti » se fâchent : fâchés, donc, que le tribunal de Compiègne les déboute dans leur demande de suspension de fermeture de leur usine, les salariés de Continental-Clairoix ont saccagé la sous-préfecture de la ville. Très vilain, ça, pas bien du tout. Il faut savoir souffrir en silence, cacher sa peine. Et voilà que maintenant les salariés de l’industrie se mettent à imiter les agriculteurs ! mais sans discernement, « petit bras », pourrait-on dire : à voir les photos, ça a nettement moins de gueule que l’incendie du Parlement de Bretagne, à Rennes.

Comme un vol de chacals

Je l’ai lu, je ne l’ai pas inventé. Et encore, le journaleux qui a trouvé cette belle image n’est pas tombé dans le travers du « un chacal, des chacaux ».

La phrase complète : « Au cours de la crise, nous avons vu des fonds spécialisés dans ces techniques littéralement s’abattre comme un vol de chacals sur les actions des banques en difficulté, que ce soir Bear Stearns, Lehman Brothers ou Citi, et bien d’autres. »

Il s’agit d’un article financier intitulé « Les ventes à découvert bientôt réglementées aux Etats-Unis« . Et l’on ne peut que se féliciter de cette nouvelle, regrettant que cela arrive un peu tard, tout comme les vertueuses dispositions des banques désormais bien décidées à ne plus « titriser » des prêts hypothécaires foireux (putain, quel jargon !).

Est-ce que je vends des trucs que je n’ai pas, moi ? hein ? c’est le bon sens même, on ne devrait pouvoir vendre que ce que l’on possède, c’est un principe de base du commerce…

Tenez, ça me fait penser… nous avons, vous le savez tous, des proverbes enracinés dans la sagesse populaire, les points d’ancrage de la morale et du bon sens ; l’un d’eux nous enseigne, dans le droit fil de ce billet :

« Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».

Il en existe une autre version, plus « financière » – d’aucuns disent que c’est une histoire juive, mais bon…

 » A quoi bon tuer l’ours si l’on n’a pas vendu sa peau ? »

C'est meilleur quand c'est fait maison

Le rejet du projet de loi « anti-piratage sur la Toile et protection des auteurs » (alias HADOPI, acronyme ridicule qui sentait déjà sa petite Beresina) montre, preuves à l’appui, que mesdames et messieurs les députés ne travaillent pas sérieusement, malgré tout le fric et les avantages en nature que nous leurs payons : ils battent la campagne au lieu de siéger, comme c’était leur boulot. Bien fait.

Deuxièmement, il montre que Mme la secrétaire d’Etat Kosciusco-Morizet, alias NKM, directement chargée de  ce dossier avec Mme Albanel, et qui énonçait « être déjà dans l’après-Hadopi« , a pris trop d’avance. D’accord, il faut anticiper, mais… elle devrait attendre le gros de la troupe.

Troisio, et c’est ça le plus clair, c’est que la musique en conserve, malgré tout le plaisir qu’elle peut nous procurer, n’est que de la conserve. On le sait, les éditeurs de zizique se foutent de notre frimousse en nous fourguant des CD à des prix indécents, et il est moral qu’ils boivent le bouillon : je l’ai déjà exprimé dans de précédents billets. Il reste que les artistes qui se produisent en direct (en direct live, comme ils disent maintenant, sinon ce n’est pas assez redondant) continueront à se faire correctement payer, sans piratage, et c’est très bien comme ça.

Moralité : la musique c’est comme le sport et la bouffe, c’est meilleur quand c’est fait « maison ». Plutôt que de vous passer la 628 ème mouture sur CD de la Petite Musique de Nuit, essayez donc d’en jouer un bout vous-même ; apprenez à jouer d’un instrument, c’est autrement chouette. D’accord ce sera moins pro, mais autrement plaisant ! Idem pour le sport : un match à la télé devant une bonne bière ça peut être agréable, mais ça ne fera jamais de bons abdominaux – mieux vaut donc chausser ses baskets et aller trottiner, faire une virée à vélo ou taper dans un ballon.

Et au diable, HADOPI.

Blooze

On peut avoir le blues en ces temps chahutés.

La France réintègre l’OTAN, on se demande pour quelle chimère, ou quel plat de lentilles : certes, le tout neuf et fringant Obama fait pour l’occasion risette à Maître Nicolas, qui boit du petit lait, mais qu’allons-nous (re)faire dans cette galère ?

Un millier de casseurs professionnels à Strasbourg, pour cause de sommet de l’OTAN, il faut bien trouver une occasion de casser… ça suit une ligne politique assez claire : anti-pharmacies, anti-hôtels Ibis, anti station-service, anti-panneaux indicateurs. Puis-je suggérer que désormais les sommets de l’OTAN se tiennent ailleurs que chez nous ?

Afghanistan : on a le choix entre une intervention qui s’éternise, sans succès clair, et qui ressemble de plus en plus à une ingérence étrangère, et le laisser-faire, donnant à coup sûr le champ libre à une bande de psychopathes moyen-ageux et misogynes. Que faire ?

Mais d’un autre côté, des nouvelles encourageantes, on nous donne la liste des paradis bancaires (pas fiscaux, bancaires, les paradis, bande d’approximatifs) : enfin une avancée significative, qui ne sert probablement à rien. Par exemple, il manque la City de Londres, l’état du Delaware, aux USA… une paille…

Tenez, si ça vous intéresse, je vous livre en pâture un circuit, pompé directement des blogs les plus lus, permettant d’échapper aux impositions : le « sandwich néerlandais« , qui met en jeu Les Pays-bas, Curaçao, et le canton de Zoug en Suisse : avec ça, le plus légalement du monde, sinon simplement, vous raquerez un minimum. Avec ou sans le G20.

Et parlons-en, des impositions : sur ce point, comme sur la durée légale du travail, le nombre de fromages différents, la consommation de pinard par habitant… nous sommes champions du monde. Le magazine Forbes nous a pondu un superbe graphique « Tax Misery and Reform Index« . En additionnant l’impôt sur les sociétés, sur les personnes, sur la richesse, les charges sociales patronales et salariales, et la TVA, nous caracolons en tête devant la Chine, presque 168, alors que les moins « chers » des européens, Irlande et Lituanie, tournent à 94.

Et nous avons empiré depuis l’an dernier  : + 1,1 ! Tax misery : joli terme.

Champions olympiques de l’imposition, que nous sommes ! alors, heureux ?

Nous sommes champions de l'imposition

SNCF, mais si c'est possible, suffit de raquer

34 centimes par minute, si pas InternetLe reflet sur la vitre protégeant le panneau ici photographié, sur le quai de la gare SNCF de Cap d’Ail, Alpes-Maritimes, montre qu’il fait beau, ce jour là. Casquette, ciel bleu, c’est le printemps sur la Riviera. On va au marché du vendredi à Vintimille.

Mais…. mais la gare est close, verrouillée, ce jour de vendredi de semaine ordinaire : pas le moindre employé. Pas de guichet, de guichetier. Débrouillez-vous avec l’automate distributeur de billets sur le quai : il ne prend que les pièces et les cartes bancaires, pas les billets… et si vous ne comprenez ni le français ni l’anglais, tant pis pour vous. Allez-y à pied.

Mais… ce panneau ici photographié vante, pour les salariés, la carte « abonnement salarié » pour aller au travail sans stress, par le TER : fort bien. Mais tant pis aussi pour celui qui n’a pas Internet : ce sera 34 centimes la minute au téléphone. Racket, donc, petit racket minable mais racket.

Mais… gag, le TER qui devait nous embarquer pour Vintimille est entré en trombe dans la gare, a freiné très tard, passé les quais, s’est arrêté en catastrophe 50 mètres trop loin – le chauffeur devait être distrait ? – et nous avons dû cavaler le long des voies pour aller chercher fissa fissa le dernier wagon. Merci la SNCF.

 

Ce soir on stigmatise

C’est le printemps, les oeufs de Pâques, en provenance de Chine, sont quasi prêts à bondir sur les étals des pâtissiers, Jésus de Nazareth ressort sa couronne d’épines et s’apprête à refaire le Golgotha par la face Nord comme tous les ans, pâle imitation de Mitterand à la Roche de Solutré – lui préférait la Pentecôte, il fait meilleur – et à se faire stigmatiser.

Et il est vrai que ça stigmatise dur, en ce moment. Il ne fait pas bon être patron de grosse boîte – voiture de fonction, stock-options, bonus divers et variés, jetons de présence (en cas d’absence, ils demandent un billet d’excuse)  quand ça foire de toutes parts, que l’EBITDA part en vrille et que l’unique solution pour ne pas couler consiste :

– premio à jeter par dessus bord tout ce qui est jetable, par exemple les salariés,

– deuxio à sortir sa sébille pour aller quémander des sous à l’Etat – à nous, quoi.

C’était simple et discret jusqu’à ces jours-ci : quand on n’avait plus de sous, on s’en refaisait un peu, suivant la recette énoncée plus haut, afin de toujours se ménager un gros petit bout de fromage à partager en deux, un bout pour les actionnaires, un bout pour les bonus des dirigeants.

Eh bien, ça ne marche plus ! ça rouspète dans les chaumières – ça ils s’ent foutent – mais aussi en haut lieu ! plus moyen d’être tranquillement mauvais gestionnaire et de tirer le jackpot quand même : on se fait dénoncer !! le civisme dénonciateur de patrons voyous sévit, Mme Parisot fronce les sourcils, jusqu’au Chef Sarko qui dit que c’est pas juste.

Tiens, ce matin, l’Hibernation y va de sa petite dénonciation du jour, nous désigne des garnements en train de mettre le doigt dans le pot de confiture : une filiale du Crédit Agricole. Encore des banquiers.

Grand concours doté de nombreux lots de consolation : trouver des patrons, mauvais de préférence, à stigmatiser. Avant qu’ils aient atterri avec leur parachute.

On touche le fonds, là

Si vous empruntez la très pénible nationale Cholet-Poitiers  (camions, camions, camions, bandes blanches continues à gogo « pour votre sécurité », micro-hameaux à traverser religieusement à 50 km/h, les yeux braqués en alternance sur l’éventuel gamin qui pourrait traverser en courant après son ballon, et sur l’aiguille du tachymètre, et j’en passe) – route nulle quant aux paysages traversés, bref moche de chez Moche – vous ne pouvez pas rater l’usine Heuliez, gros machin trapézoïdal près de Bressuire, à gauche en venant de Cholet. Eh bien, cette superbe entreprise bat de l’aile, n’a plus de sous. C’est dans tous les canards, je ne vous apprends rien. Et alors ?

Et alors, l’Hibernation nous conte que Ségo et Jean-Pierre, les ennemis du Poitou (ne vous méprenez pas, ils n’ont rien contre le Poitou, ils seraient plutôt pour, mais ils sont du Poitou, et ennemis), Raffarin et Royal, donc, tous différends mis en berne, volent au secours d’Heuliez.

Je cite le journaleux : « Au coeur du débat, il y a le fameux FSI, le Fond d’investissement stratégique, créé par Nicolas Sarkozy pour venir en aide aux entreprises en difficulté. Ségolène Royal, dans son intervention sur le site d’Heuliez, en a profité pour demander des éclaircissement sur le fonctionnement de ce fond… »

Oui, comment ça fonctionne, ce machin, là, le FSI ? y aurait pas un double fond ? et l’orthographe aussi, elle est à double fond ? fonds, alors, s’il est double ???

Allez, fond, fonds, c’est pas grave… surtout quand on est en fonds. Le FSI, mesdames-messieurs, c’est en fait un fonds ; mais à piquer dedans, il font, et on en atteindra bientôt le fond. Le fond du fonds… le fond du Poitou, pardi. Le fin fond.

Ver erat

« Ver erat »… C’était le printemps ! En latin, et pas n’importe lequel, le latin du thème latin de la compal de latin où Rimbaud Arthur, en 1868, 14 ans, emporta haut la main le premier prix de thème latin, à Charleville. Sur un thème original d’Horace, en latin itou.

Pour votre gouverne, pour la culture, qu’on étale comme la confiture, la suite : Ver erat, et morbo Romae languebat inerti Orbilius… » : C’était le printemps, et à Rome Orbilius, malade, s »étiolait ».

Eh oui, c’est le printemps, pas trop tôt ! l’hiver 2008-2009 a été précoce, long, opiniâtre, rugueux, neigeux. On lui dit salut, sans regret.

Mais si je vous cite Rimbaud, c’est aussi que « Verts errâtes« , ou « verts et rates », à la rigueur : les Verts font parler d’eux, en ce lendemain de grosse manif’ et moyenne grève. Voyez plutôt : le Figues-à-rôts nous apprend que « Les Verts prennent leurs distances avec le PS« . Errent-ils, les Verts, ce faisant ? (et non pas ce faisan !).

De mon petit point de vue, ils ont bigrement raison. Je ne partage pas, loin de là, toutes les lubies des Verts : le massacre du boulevard St Marcel, à Paris, reste un stigmate sur leur peau, et leur haine-obsession de l’énergie nucléaire relève du pathologique. Mais… le PS relève, lui, du bateau ivre (encore Rimbaud ! ) et s’acoquiner avec lui relèverait de l’aveuglement politique. Quant aux innombrables chapelles, sectes, groupuscules de gauche, d’ultra-gauche, de gauche radicale, laissons les refaire le monde en petits comités.

Non, les Verts doivent avoir une autre approche de la société. Nous sommes 6 milliards de mammifères supérieurs, ou supposés tels, et capables de foutre notre planète à feu et à sang, ou de la conserver vivable, c’est selon. Cela vous a des implications qui transcendent le strict jeu politique : sociologiques, environnementales, économiques, morales ; c’est une autre quête que de ramer pour prendre le pouvoir en 2012…  allez, Martine, allez, Ségolène, allez, Laurent, Benoît, François, ramez, ramez en rond.

L'enflure fatale

Les constructeurs z’automobiles ont le blues : ils n’arrivent plus à écouler leur production, réduisent les cadences, attendent des jours meilleurs… peut-être pourraient-ils s’interroger, se demander pourquoi, mais pourquoi, nom d’un chien, ne vendent-ils plus leurs caisses comme avant ? qu’ont-elles ? quel sort subit les frappe ?

La crise ? la crise a bon dos…

Ce n’est pas la crise qui traque les conducteurs au radar et à la jumelle au coin du bois.

Ce n’est pas la crise qui a fait passer le litre de fioul à 1,48 euro l’été dernier.

Ce n’est pas la crise qui supprime des places de parking le long des avenues des villes, qui neutralise de grands zébras des files de circulation, qui peint des bandes blanches continues partout et surtout là où ce n’est pas justifié, qui réserve abusivement à de trop rares bus des voies vides tandis que les bagnoles s’engluent à touche-touche sur la file voisine.

Ce n’est pas la crise qui a fait enfler la Volkswagen Golf de 50 cm depuis sa première version, tandis que nos villes ne s’agrandissaient pas du tout en proportion. Idem des tas d’autres, la Clio qui enfle, la Focus itou, etc.

Bref : il est difficile de décourager l’automobiliste de rouler tout en l’encourageant à acheter des voitures : il est débile, l’automobiliste, mais pas à ce point là…

Donc : il y a un modèle de fonctionnement à revoir, la grosse bagnole-gros zizi a fait son temps. Faites-nous des voitures pratiques, faciles à utiliser, puissantes juste ce qu’il faut, pas plus… ça sert à rien, 200 chevaux : passé 130 km/h, paf une prune. Inventez-nous des systèmes d’utilisation de voitures façon Velib : je veux une 4 portes pour 2 jours ?  j’en prends une au coin de ma rue, je m’en sers 2 jours, je la laisse (en bon état) au coin d’une autre rue, je paye, je l’oublie…  les voitures sont d’abord des outils bien pratiques avant de se prendre pour des oeuvres d’art, des substituts du pénis ou des preuves de réussite sociale.

Bon courage, messieurs de l’industrie de la bagnole : l’avenir est difficile, mais s’annonce intéressant.

Black paradises

On nous apprend que la Suisse (la CHuiche, en fait) est fâchée contre nous car Petit-Nicolas menace de la faire mettre au piquet des « paradis fiscaux » (comprenez « paradis bancaires », car, oui, on paye des impôts de bon calibre en CHuiche, donc « paradis fiscal », que dalle !).

Moi je trouve que cette querelle est biaisée, pas franche du collier, pas claire pour tout dire. J’y vois plutôt de la rancoeur contre un pays entièrement à part quoique très proche, fermé bien que grand ouvert, tout petit mais qui met des talonnettes, un pays qui mesure le pinard au « déci » et pas au litre, et qui – c’est carrément de la provocation – fabrique du chocolat au lait, ce truc douceâtre et immangeable qui bousille le cacao.

De la rancoeur parce que ces entêtés de CHuiches continuent à fonctionner avec leur petite monnaie à eux, avec leur isolationnisme narquois, encerclés mais fiers de l’être. Mais aussi, bien entendu, parce que chez eux on a vu cette monnaie qui valait 1,20 Franc passer à 4 francs en quelques lustres, tout ça parce que ces gens là…

… bossent (si si, ils bossent), et proprement (« propre en ordre », c’est la devise CHuiche)

… sont en paix et veulent y rester, même si la Terre entière s’étripe autour d’eux,

… planquent efficacement le fric de tous les étrangers qui ont envie d’y planquer leur fric ( et ont assez de fric, bien entendu ) : c’est ça le motif explicite de la querelle. Mais c’est rien que de la mauvaise querelle.

Ecrivons-le bien clair : pourquoi s’en prendre seulement aux CHuiches ? pourquoi ne pas chercher des noises ailleurs ? quid des Rosbifs ? pas ‘Euro’tiques pour 2 sous, nos voisins Rosbifs, et bien entourés de bouées fisco-bancaires, les Iles Anglo-normandes et l’Ile de Man ; et puis d’autres, bien entendu, et tiens, chez nous, oui chez nous, Monaco, zut enfin, qu’est-ce que c’est que cet accroc, ce truc qui a la taille et l’allure d’un ‘resort’ ou d’un ‘condo’, d’une résidence troisième âge sur la Côte avec portier galonné et gardiennage vidéo ?

A lire l’article de l’Hibernation dont au sujet de laquelle je vous cause, on perçoit néanmoins que, certes, la CHuiche n’a d’ordre à recevoir de personne, mais bon, nos voisins Helvètes ne se font pas d’illusions sur leur secret bancaire, qui, paraît-il, « ne devrait pas survivre plus de trois ans sous sa forme actuelle« . Bien, moi c’est juste ça que je leur reproche, de planquer le fric d’Al Capone et de quelques autres crapules. Et de fabriquer du chocolat au lait.