Al Capone et le surpoids

( Je me marre silencieusement à lire les taux de réussite à la reconnaissance faciale publiés par Scotland Yard, suite à une étude indépendante : 19 % de bon ! C’est-à-dire que sur 100 visages scrutés par les caméras dans la foule, 81 sont attribués à d’autres que leurs propriétaires, ou à personne. Encourageant : nous avons encore quelques chances d’échapper à l’oeil infaillible de Big Brother. Pourvu que, passant dans la foule, on ne me prenne pas pour la réincarnation de Lucky Luciano… )

Et puis j’ai apprécié ce fait divers (d’hiver ?) qui démontre, une fois de plus, la stupidité des normes de poids appliquées aux vols commerciaux, et illustre la goinfrerie des compagnies aériennes soi-disant à coûts bas : Easy-Jette réclamait 106 euros de surtaxe, rien que ça, à un passager, vu que sa valise était au dessus du poids limite. Hop, ni une ni deux, notre homme ouvre le bagage, enfile quinze couches de fringues sur lui, et la valise de redevenir vertueuse et sans surtaxe. Notre homme-bibendum a suscité, lui, les soupçons des agents du contrôle de sécurité, ils ont dû l’éplucher, mais c’est une autre histoire.

Moralités :

–  106 euros pour quelques kilos en trop, c’est de l’arnaque : boycottez ces compagnies avides !

– C’est le poids TOTAL qui compte ! un jockey de 47 kilos avec deux grosses valises totalisant 40 kilos pèse toujours moins lourd qu’une mémère enveloppée de 85 kilos accompagnée de son seul nécessaire de beauté (3 kilos de crèmes et onguents divers). Il est totalement injuste de faire payer les petits rachitiques au même tarif que les gros lards.

–  Il existe donc des gens assez stupides pour voyager en plein été avec des monceaux de fringues inutiles…

Tibert

Le bronze d’art ou le stylo-bille

Quel ouvrier métallo n’a pas puisé pour ses menus besoins personnels dans les stocks de boulons, vis, lames, forêts… de l’atelier ? quel gratte-papier n’est pas revenu à la maison avec des feutres, un rouleau d’autocollant, des barres d’agrafes – voire l’agrafeuse – ou des ramettes de papier du bureau ? c’est bien normal, pas vrai ? juste de quoi rééquilibrer quelque peu la balance patron / salarié.

C’est bien normal, oui mais non… disons que ça se fait partout, et c’est toléré bon gré mal gré : on ne peut pas soumettre tout le monde à la fouille au corps le soir à la débauche. Mais quand c’est un buste en bronze qui disparaît des bureaux de l’Elysée, parmi des tas d’autres oeuvres artistiques ou d’ameublement discrètement escamotées, ça interroge : à ce niveau du Pouvoir avec un grand P, on s’attendrait à plus de rigueur, de conscience, de probité. Eh bien non… et je ne vous dis rien de l’inénarrable Mobilier National, institution pleine de fuites. On pourra se divertir à lire l’un des rapports de la Cour des Comptes à propos du Mobilier National, alias MNGBS ; tenez, cet extrait en pure langue de bois : Si ses ascendances lui valent d’être auréolé d’un incontestable prestige, le MNGBS, tel qu’il est aujourd’hui constitué, se présente comme une structure dont la configuration et la culture interne sont à maints égards peu favorables à l’inscription de ses activités dans une dynamique de recherche de performance et d’efficacité économique. En termes moins feutrés : poussiéreux, coûteux et inefficace. « Doucement le matin, pas trop vite le soir« , en somme.

Tout ça pour rappeler cette évidence : si nos flamboyants Grands Chefs étaient logés dans une tour de bureaux du côté de Puteaux ou de Montreuil, dans des espaces paysagés rythmés de cloisons d’insonorisation à mi-hauteur, on leur piquerait – au fait, c’est nous qui payons – tout au plus des taille-crayons, des rouleaux d’autocollant et des feutres effaçables à sec. On ne va quand même pas escamoter la photo de l’épouse, des gosses ou du chien-chien (ou de l’ensemble) qui trône immanquablement sur un coin du bureau : ce serait inhumain.

Tibert

Piqûre de rappel à 5,4 %

J’avais, en des temps lointains, écrit quelques billets sur l’anomalie française qui voit les agences immobilières se faire des commissions à 5 % et plus sur les ventes qu’elles réalisent. Outre que le marché des ventes entre particuliers est ici et là curieusement peu développé, sauf à Paris, ces intermédiaires très gourmands plombent les prix pour une prestation souvent très très mince…

C’est ainsi qu’existe un espace entre la simple parution d’annonce de vente – solution très économique, l’acheteur et le vendeur se dém…brouillant ensemble pour la paperasse -, et le coût très excessif des transactions via une agence. Le canard bien connu PAP s’y est engouffré, proposant un monitorat (un coaching, comme ils disent en rosbif) pour apprendre à bien vendre. Voyez ce site, « Mieux qu’une agence » – moins cher, en tout cas.

Les agences et leur maison-mère, la FNAIM, apprécient peu : voilà PAP assigné devant un tribunal de commerce, pour  dénigrement de la profession et exercice illicite du métier d’agent immobilier, « sans détention d’une carte professionnelle attestant d’un diplôme (*), d’une assurance et d’une garantie financière« . Affaire à suivre… mais, juste une remarque : avec des commissions moins goinfres, genre 3 % maximum, et un réel service envers les acheteurs, ça serait plus moral… reste à se demander pourquoi diable on tolère que ça fonctionne comme ça en France, je cite, « pays européen champion des commissions les plus élevées« .

Tibert

(*) Diplôme ? ouais… je cite : « Pour ceux qui n’ont pas le diplôme – classiquement, BTS, DEUST, soit Bac+2 – il est possible d’exercer le métier d’agent immobilier avec une expérience de salarié en agence immobilière d’au moins trois ans pour un bachelier« .

Potentiellement Easy

Juste un petit mot sur notre langue et le langage : je lis à propos d’un modèle de trottinette électrique qui doit être rappelé par son constructeur (chinois, what else ?) pour cause de vice de fabrication – modèle non distribué en France mais ailleurs en Europe : « Les clients [français, NDLR] frontaliers de ces pays pourraient donc être potentiellement concernés s’ils y ont acquis leur exemplaire…« . Ils pourraient, c’est une possibilité ; potentiellement, c’en est une deuxième. Bref ils sont bigrement susceptibles d’être concernés ! Le pléonasme fait ici dans l’enflure : potentiellement, mazette ! ça peut potentiellement rendre la mise en garde vachement plus sérieuse, et manifestement le journaleux  en a sous le pied !

Et puis l’Ile de France, jamais à court d’anglicismes inutiles et de soumission au Rosbif, va mettre en place la carte RATP sans abonnement, en plastique, avec puce intégrée, pour usage et rechargement sans contact (deux euros le support nu, pas donné ! non nominatif mais obligatoirement un par personne) : « Navigo easy » est son doux nom. Navigo ? pourquoi pô, puisqu’en latin « Paname flotte sans couler », mais Easy ? pourquoi céder à la facilité anglo-saxonne ? Simplet, Fastoche, Simplo, Facilo, et en allemand Leicht, en espagnol Facil, en serbo-croate je ne sais pas… enfin, pourquoi encore de l’anglais ? c’est le métro de Birmingham ?

Et puis on remplace du bon vieux carton biodégradable par du plastique ! Mais bon… (soupir…) reste à espérer qu’enfin la RATP parisienne renonce au système inique et scandaleux qui interdit au client occasionnel de prendre le métro ET le bus ET le tramway – pendant un certain temps, disons une heure, laps de temps communément alloué un peu partout sur la Planète. Ce règlement antédiluvien est débile et incompréhensible : c’est la même boîte, oui ou zut ?

Tibert

Stabulation-les Flots

L’accostage rugueux d’un éé-nooor-me navire de croisière sur un quai de Venise – avec des blessés légers – illustre une fois de plus la mortifère dérive de nos loisirs. Que fout ce monstre dans les fragiles canaux vénitiens ? et comment survivre à ces invasions barbares ? trois-mille gogos en goguette obligatoire, vomis par les passerelles du navire, dévalant les quais en hordes serrées, en quête de gelati, de masques, de cartes postales, de panini, de dôme de Saint-Marc sous boule plastique avec de la neige quand on le retourne – n’importe quel bidule made in PRC pouvant témoigner d’une escale à Venise… les milliers de selfies (poussez-vous, on vous voit ! ), tournant le dos à la célébrissime paire de lions…

Ces mahousses paquebots bourrés d’envahisseurs éphémères sont les Merlin-Plage concentrationnaires des années 2000, avec buffet de hors-d’oeuvres et pinard à volonté. Les Portugais de l’Algarve, envahis, en viennent à détester les retraités français et britanniques. Les Barcelonais en ont ras le bol des Ramblas colonisées. On songe à un numerus clausus pour visiter le Mont-Saint-Michel. On fait la queue deux heures et plus pour voir les toiles du Musée d’Orsay. J’ai pu voir un enregistrement vidéo montrant un embouteillage d’alpinistes sur la voie « normale » d’escalade du mont Everest…

Et encore, on est loin des chiffres potentiels ! songez, les Japonais rechignent à se mélanger et prennent très très peu de vacances ; les Indiens et les Américains du Sud sont pauvres et n’ont pas les moyens de se payer des charters vers Honolulu ou Salzbourg. Mais ça viendra ! regardez, les Chinois… il y en tout plein tout partout maintenant. Vous habitez un trou quelconque et sans attrait ? faites gaffe ! On y viendra bientôt faire des repérages pour une série-TV coréenne ou bollywoodienne, on va y réquisitionner l’Hôtel du Lion d’Or et celui des Voyageurs, le centre-bourg sera interdit aux autochtones ! Bientôt le traditionnel kebab du coin va se faire racheter par une chaîne de fast-food avec du kimchi ou des dim-sum.

La Planète comme un immense Luna-Park (*). Resteront quelques zones délaissées, donc peinardes, du fait de leur manque total d’intérêt, voire de leur laideur… quelques cambrousses reculées et rebutantes, Plouquenville-les-Côteaux, miraculeusement à l’abri des hordes suiveuses de parapluies dressés. Les richards s’y réfugieront, tout comme de nos jours à Bel-Air sur les collines de Los Angeles : ça va faire grimper les prix ! Dépêchez-vous d’acheter, y en aura pas pour tout le monde.

Tibert

(*) contrepet approximatif pour lupanar.

An perd à tous les coups ! c’est du volt !

L’électricité, notre chère électricité, va augmenter, si rien ne s’y oppose – et si l’on n’a pas signé la fourniture avec un quelconque « Discount-Elec », ce genre de boîte pullule – d’environ 5,9 %, allez, 6 % quoi. Pas léger léger… et le ministre De Rugy, l’écolo du gouvernement, tonne sur les « avantages acquis » des agents de l’EDF, pour qui ça fera 6 % de 10 %, soit pas boucoup, ce qui permet de continuer à chauffer le garage et de se passer de fioul. Notez, il s’en trouve pour trouver ça normal, les 220 volts pas chers du tout pour 220.000 personnes : le boulanger paye-t-il sa baguette de pain ? et le marin-pêcheur ne rapporte-t-il pas dans sa besace, au retour du chalutier, quelques tronçons de merlu ou de congre, de quoi faire cuire la cotriade gratos ? allons, ce sont des broutilles, des queues de cerise, ces quelques centaines de millions de rien du tout qui avantagent les agents et retraités (*) de l’EDF.

Mais je vous cause de l’augmentation de 6 % pour les gens normaux, ceux qui payent plein pot, y compris pour financer les « avantages acquis » de l’EDF. Il appert que cette augmentation mahousse a pour but de donner du mou aux concurrents « Discount-Elec » de l’EDF. Eh oui, voyez : les marges de ces fournisseurs alternatifs sont un peu minces – concurrence oblige – et donc, pour leur permettre de se sucrer mieux tout en restant moins chers que l’EDF (sinon à quoi bon s’emmerder à aller chez eux ?), il suffit de gonfler sérieusement les tarifs de  l’EDF. Et voili, et voilà. Au passage, vous noterez avec moi la kyrielle de taxes diverses et variées, toutes vertueuses, Ecologie, Durabilité, Décarbonation, Planète plus Verte et j’en passe, mais qui plombent gravement, sinon vertueusement la facture. Mais puisqu’on vous dit que c’est pour la Planète !

Bref : vous êtes encore un des 28 millions de naïfs qui vous fournissez chez EDF ? vous avez tout faux. En fait on ne vous le dit pas clairement, mais il faut que ça cesse, il faut externaliser ! il s’agit de vous dégoûter, de vous forcer à souscrire chez un Discount-Elec : un Discount-Elec ça peut s’installer à Dakar ou Conakry, c’est pas cher, et quand il n’y aura plus de tarif de référence… eh bien chacun pourra fixer le prix qu’il voudra !

Tibert

(*) Oui, au fait : le marin-pêcheur retraité continue-t-il à percevoir son poisson frais quotidien gratuitement ? non ? ah bon ?

Quérulents processifs routiers

Les 90 km/h, le retour ? pas trop tôt ! j’ai roulé plus de 600 km avant-hier, snobant les autoroutes hors de prix : qu’est-ce que je me suis fait suer sur les belles routes provinciales, à me traîner aux alentours des 81-82 km/h, pas plus ! et doubler, donc !  il en est de bien moins stoïques, moins citoyens que moi… C’est clair, c’est une limite trop basse pour des bagnoles modernes et des voies propres et bien foutues.

Mais le gouvernement va enfin remédier à cette ânerie, refiler le bébé et les arbitrages aux départements, ce qui paraît sensé : on connaît mieux les routes vu de chez soi que de la rive droite de la Seine à Paname. Ah mais ça ne va pas se passer comme ça ! et l’on voit fleurir les menaces des tenants de la plus faible vitesse possible « pour votre sécurité ». Qui font des moulinets : s’il y a des morts du fait du retour aux 90 km/h, il y aura des poursuites pénales ! et d’agiter la culpabilité des élus qui auront des morts sur la conscience, la vitesse tue, etc…

Cas d’école très simple – on en trouvera de bien plus compliqués – : un gus se tue dans un virage. Il emplafonne un platane, roulant en principe à 90 km/h : perte de contrôle du véhicule, gnagnagna. Aussi sec la famille éplorée et les assoces intéressées attaquent les élus qui ont remis la limite à 90. Eh oui : s’il avait roulé à 80, il serait vivant ! Reste à le prouver… vous voyez le problème, c’est à peu près infaisable, sans compter que, si ça se trouve, le malheureux fourrageait dans la boîte à gants, ou il cherchait une station de radio, allumait sa clope, roulait à 125 km/h, consultait ses SMS, son GPS, la chaussée était humide, bref : vouloir aller avec cette histoire devant les tribunaux c’est tenter de peindre la Lune en vert.

Et puis poussons le bouchon dans cette logique menaçante de culpabilisation et de poursuites pénales : un gars se tue à 80 km/h… il embrasse un poteau dans un virage. Attaquons le gouvernement ! il aurait dû mettre la limite basse plus bas.

Reste la marche à pied, et encore ! un choc frontal…

Tibert

Philippe-piques

Je vous cause ici des derniers échos journalistiques sur le Premier Philippe… le Philippe barbu, qui quitte ces temps-ci la gent pileuse des « mal rasés » (très à la mode, le mal-rasé pas propre et qui pique, au désespoir de la maison Gillette) pour intégrer les rangs des VBA, les Vrais Barbus Authentiques. Le Monde, pas franc du collier (de barbe), titre : « Edouard Philippe se dit « fier » de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires » (sur laquelle, est-il ajouté, il n’entend pas revenir, et vlan ! pour les provinciaux). Or, verbatim, ledit Philippe a dit :  « Je suis attaché à tout ce qui peut garantir le plus haut niveau de sécurité routière. Nous avons sauvé des vies, et j’en suis fier… ». Vous pouvez chercher, vérifier, il n’est pas fier de la limitation à 80 gnagnagna… et on l’espère ! car, je le ressens chaque fois que je parcours par exemple les ex-nationales bien fichues devenues départementales (genre Feue la N89 Bordeaux-Lyon), c’est une mesure conne, adjudantesque –  je veux voir qu’une tête – vexatoire, jacobine – très parisienne en fait – et destinée à grossir les rangs des automobilistes forcément payants sur les autoroutes (quand il y en a), écoeurés de se traîner, impuissants, derrière des kyrielles de semi-remorques roumains ou lettons.

Mais passons… ailleurs, sur le Fig’ragots, on a aussi interviouvé Philippe, décidément ubiquiste et bavard comme jamais. Et là, titre claironnant, tataaaaaa ! : Pour une France forte dans une Europe solide.  Je ne sais pas – en fait, si, je sais ! – où il a acquis cette maîtrise du langage de bois massif, mais c’est là un bel échantillon ligneux. Et je me permettrai de marquer quelque peu mon désaccord : une France solide dans une Europe forte, ce serait nettement mieux. Sans évoquer ceux qui, plus nuancés, nous proposeraient une France poussiéreuse et coincée dans une Europe démissionnaire, etc.

Quant à cell’z’éceux (ceux, quoi) qui supposent que tout ce ramdam et ces coups de trompette c’est à cause des élections européennes, ce sont des soupçonneux et des paranos.

Tibert

Emport et humour corporate

Un article du Fig’ragots me procure, bien chers auditeurs, le sujet du prêche du jour : il y appert que les suppléments-bagages rapportent de plus en plus de fric aux compagnies aériennes. Eh oui, LA valise-de-cabine (deux pour la classe supérieure) et les valises-de-soute, c’est le problème bien connu. Pour des trucs en soute, il faut de plus en plus souvent payer…

Il me souvient avoir voyagé vers l’Espagne avec Tranvasia, filiale bas-coût d’un groupe franco-batave bien connu… UN bagage de cabine et rien d’autre, sinon panpan-cucul, ou supplément-bagage, quarante euros. J’ai vu dans les salles d’embarquement l’employé zélé contraignant tel ou telle à ouvrir sa déjà copieuse valise-de-cabine pour y faire entrer – péniblement, laborieusement, en appuyant – le contenu du petit sac EN PLUS qu’on espérait garder avec soi, glissé sous le siège au décollage gnagnagna… fumer peut porter atteinte blablabla… avec le peigne le rouge à lèvres un petit miroir le passeport un mouchoir des lingettes l’aspirine le polar à bouquiner un stylo le mobile le chargeur du mobile les documents de vol les lunettes de lecture la petite bouteille d’eau (*) et j’en oublie. Au retour, du côté espagnol, olé, le méchant préposé passe dans les rangs, sévère et goguenard, désigne les fautifs qui tentent de planquer leur petit sac à main sous l’imper, « one bag only« , et je l’entends alors énoncer clairement et à voix haute « welcome to Tranvasia« . Un qui blague à froid, j’adore la blague à froid !

Mais au courrier des lecteurs qui accompagne l’article, je lis : « Il est surtout inadmissible que le passager qui pèse 120 kg et celui de 60 soient taxés de la même manière pour les bagages. Le poids total du passager avec ses bagages doivent être pris en compte« . Eh oui, j’en avais déjà fait la remarque. Le poids c’est l’ennemi, et le type de 90 kilos avec sa seule mallette de 5 kilos pèse plus lourd que la mémé de 56 kilos avec son sac à main et ses deux valises de 8 et 22 kilos. Poussons la logique : l’emport total {passager habillé-équipé + bagages divers et variés} seul doit compter. Je suis léger ? donc j’ai droit à plus de bagages que le gros lard d’à côté.

Evidemment ça risque de compliquer un peu les calculs de prix et la facturation, mais au moins ce sera équitable, et bon pour la santé ! On verra bientôt beaucoup moins de passagers en surpoids. Et plus d’anorexiques, hélas – des radins, en fait.

Tibert

(*) … bouteille remplie, forcément, dans les WC de l’aéroport après les contrôles de sécurité, merci la sécurité. On peut aussi acheter une bouteille d’eau à bord, au prix d’un honnête Gigondas chez un caviste.

En avril, ça craint !

( Les annonces macronesques sur les petites retraites sont assez rigolotes, pour faire de l’humour noir… ça fait des années qu’on rabote les retraites vis à vis de l’inflation – il continue ce que les autres ont fait avant lui – et puis cette histoire des petites retraites sous les 2.000 euros qui vont reprendre des couleurs de CSG après une injuste amputation, c’est moitié bidon : en fait c’est le foyer fiscal qui est jaugé, et si un foyer de deux personnes totalise plus de 34.636 euros par an (soit 1.443 euros / mois / personne en moyenne), alors ils peuvent se brosser. En somme le conjoint « riche » compense pour le « pauvre » ce que le fisc pique indûment. Macabre remarque : le retraité lésé a tout intérêt à ce que son conjoint « passe » rapidement, pour pouvoir enfin récupérer son p’tit bout de CSG. )

Mais je voulais rendre ici hommage, d’abord à Dick Rivers qui est passé, lui aussi, et qui ma foi valait bien Djhônny – c’est à dire pas grand-chose – mais n’en faisait pas des tonnes, avait su dételer sans trop tarder, et n’encombrait pas inutilement les médias ; et puis surtout à Jean-Pierre Marielle, l’immortel représentant en parapluies des Galettes de Pont-Aven, entre autres. Il déclarait adorer jouer les cons et y réussissait avec brio – par exemple dans Calmos – tout en restant « en retrait » de ses personnages, sans y perdre son âme, en somme. Adios ému donc à cet attachant et talentueux baryton moustachu.  Détail affreux, il avait aussi tourné dans ce film prophétique intitulé Les mois d’avril sont meurtriers. Eh oui… il aurait dû se méfier.

Tibert