Des « peu-travaillants » ? des « non-laborieux » ?

Il y en a paraît-il que ça fâche, quand EmMac dit à Athènes et aux Athéniens – mais pas qu’à eux, vous pensez bien, ce n’est pas dit en grec : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes». Et alors ? le problème ? où il est le problème ? c’est fainéant qui fait problème…

Fainéant c’est péjoratif ! pas laudatif du tout. A l’école, dans les années cinquante, on disait ça d’un potache qui n’en foutait pas lourd, et vous imaginez le traumatisme ! stigmatisation, ost-racisme anti-cossards, que sais-je ? bref monsieur Macron aurait fait une grosse faute, là… froissé du monde…

Mais que faut-il dire, alors ? on a supprimé les sourds, il nous reste les malentendants ; les aveugles, on a les non-voyants ; les maniaco-dépressifs, devenus bipolaires… donc, que ceux que ça défrise, fainéants – notamment les ténors de la CGT – proposent un autre terme, je ne sais pas, moi… un truc bien lisse, qui ne hérisse pas le  poil de ceux qui veulent que rien ne change au Code du Travail (*), ces Tables de la Loi à couverture rouge et gravées dans le marbre.

Pour ma part fainéant me convient, ça dit bien ce que ça dit, sobrement, clairement. Et je dirai même plus, comme disait Dupont (Dupond ?), tant qu’un énorme fossé subsistera entre le statut des fonctionnaires ou assimilés et celui des salariés du secteur privé, je considérerai que la réforme du Code du Travail est timorée, borgne, inaboutie… paresseuse, tiens. Rien que ça.

Tibert

(*) Macron précisait ainsi ce terme, fainéants : «tous celles et ceux (sic) qui pensent qu’on ne doit pas bouger en Europe et en France». Il ratisse large, là.

La virgule (…,99) enfin quoi !

Deux entrefilets bien juteux m’interpellent, et c’est la virgule, la virgule nom de diou ! qui les réunit thématiquement.

Tenez : le Figues’haro (au fait les figues, cette année ? ça vient, oui ? on n’en voit guère sur les étals…) sort le titre que voici : « Les bourdes de cet été donnent plusieurs raisons aux anti-Macron, et aussi à ceux qui doutent de sa politique de protester« . Sa politique de protester ? où ça ? où proteste-t-il, EmMac-les-rouflaquettes ? bref vous l’avez rectifié de vous même, ce serait mieux avec une virgule… quant au « et aussi » on lui taillerait les oreilles que ce serait moins lourd ! Par exemple, »Les bourdes de cet été donnent plusieurs raisons aux anti-Macron, ainsi qu’à ceux qui doutent de sa politique, de protester« . C’est sans  importance, je sais, mais bon…

Et puis ceci, encore la virgule, c’est Le Parigot qui cause là :  Les opérateurs télécoms (sauf Free) épinglés par Bercy… eh oui, Dugenou vous annonce par exemple 16,99 euros pendant 6 mois puis 29,99 euros, Schmolldu vous claironne 23,99 euros pendant 3 mois puis 36,99 euros etc… sans jamais vous donner le VRAI TOTAL : car, eh eh, astuce commerciale, il y a par derrière et en plus la location de la bouzine, la boiboîte, location qui n’est jamais en « virgule-quatre-vingt-dix-neuf », puisqu’on ne vous en cause pas spontanément – c’est à vous de demander combien ça  fait en tout à sortir du larfeuille. Entre trois et cinq euros de location tous les mois, ça plombe évidemment les prix ! Mais l’essentiel, l’essentiel, c’est ça qui compte, c’est qu’ils restent, les prix, en « virgule-quatre-vingt-dix-neuf », ça c’est fondamental.

Tibert

Soixante-cinq stéréotypes de trop

Il est des nouvelles que les bras vous en tombent, que la foi en l’humanité vous lâche, que vous désespérez de vos prochains, que la connerie, que dis-je la connerie, la bornitude et l’étroitesse mentale vous sautent à la gorge et vous glacent.

A Dannemarie en Alsace, la mairie avait disposé dans l’espace public soixante-cinq silhouettes de femmes, façon ombres chinoises avec des détails de couleur (entre autres des escarpins jaune-canari), dans des attitudes et des états divers et variés. Un peu de tout, des attitudes féminines, eh oui : ce sont des silhouettes de femmes. Donc pas pissant debout contre un mur, siphonnant une mousse accoudé-e au comptoir ou conduisant un tracto-pelle clope au bec. Bref, des postures, des gestuelles féminines… en conformité avec maints stéréotypes, ces postures, certes. Si l’on vous dit « moustache » vous pensez à un homme,  c’est désolant de conformisme, n’est-ce pas ? alors allons-y, femme-longue chevelure, femme-talons hauts, femme-robe, femme enceinte, etc. Pas femme-moustache.

C’est une initiative de la mairie dans le cadre de l’ Année de la Femme. Initiative accueillie favorablement par les habitants, qui n’y ont rien trouvé de délétère, et qui aura duré plus de deux mois. Mais le Tribunal Administratif de Strasbourg a condamné la mairie de Dannemarie à ôter ces silhouettes, parce que l’association « Effronté-e-s » a porté plainte … et le tribunal les a suivies, sanctionnant « une conception de la femme inspirée par des stéréotypes« , et « une atteinte grave au principe d’égalité entre les femmes et les hommes« . Ma foi et heureusement l’affaire ne s’arrête pas là et remonte plus haut, jusqu’au Conseil d’Etat, qui devra trancher.

Que veut-on ? simplement bâillonner toute forme d’expression non-dans la ligne du Parti (du Parti des Eclairé-e-s et qui dictent la Bonne-Pensée). Je vous le dis, d’abord ce n’est pas drôle du tout cette histoire, mais ça sent très mauvais :  il s’agit tout bonnement de nous imposer la chape de plomb. La liberté d’expression est menacée de se faire mettre, avec la bénédiction des Tribunaux Administratifs.

Tibert

PS – Ne vous méprenez pas : je ne suis pas béat d’admiration devant ces installations à Dannemarie. On peut critiquer, contester, ne pas aimer, OK. Mais faire INTERDIRE, c’est d’un autre ordre – de l’Ordre Moral.

PS 2 – Le Conseil d’Etat, comme indiqué dans les commentaires, a annulé la sanction, alleluïa. Comme quoi il ne faut pas désespérer, il y a encore des gens sensés, il reste des espaces de liberté…

Tranches mûr(e)s et précis(es)

Je parcours les journaux ce matin, et que vois-je ? que lis-je ? ceci : « Addict au sexe, un homme de 26 ans a été condamné à trois ans de prison et cinq ans de suivi-socio judiciaire pour une cinquantaine d’exhibitions et agressions sexuelles commis [c’est moi qui mets en gras, NDLR] en 2 ans entre 2014 et 2016, rapporte Ouest-France. Ses cibles ? Des femmes âgées de 57 à 90 ans. »

Passons sur la coquille suivi-socio judiciaire, c’est bien évidemment un tiret mal placé. Suivi socio-judiciaire, broutille que cela.

Mais tout d’abord : commises, zeux ! exhibitions, féminin, plus agressions, féminin : tout est féminin, donc le participe passé s’accorde au féminin. Commises.

Ensuite, « Ses cibles ? Des femmes âgées de 57 à 90 ans. » Eh non, probablement pas. Ses victimes, oui, de 57 à 90 ans. Quant à ses cibles, pourquoi diantre à partir de 57 ans et pas 54 ? tenez, il est des sexagénaires qui font 10 ans de moins… il les agressait ou pas ? et pourquoi snober les nonagénaires avancées ? très probablement, il s’intéressait compulsivement, ce jeune homme, à des femmes d’âge mûr, des femmes visiblement assez âgées : ses cibles.

Mais qui a commis cette imprécision et cette faute d’orthographe ? eh bien je n’en sais rien, n’ayant pu retrouver l’article originel de Ouest-France. Alors soit le Figaro caviarde la prose ouest-française d’erreurs, soit il recopie servilement (Ctrl-c + Ctrl-v) lesdites erreurs… ou toute combinaison entre ces deux extrêmes. Bref il a faux, de toute façon ! (de toutes façons si vous y tenez, mais vous avez tort !)

Ah oui j’oubliais : addict ! c’est de l’anglais… +1 dans le compteur d’erreurs. En français on dirait académiquement dépendant, ou plus familièrement accro. Accro au sexe… non mais vous imaginez…

Tibert

Bisrof chébran élyséen

Atterré je suis, et doublement, premio vu que j’ai loupé une perle – à ma décharge, trop à faire, les mûres à ramasser et confiturer, les tomates à sarcler, les broussailles à combattre, les… pfff c’est crevant la cambrousse ! – et deuxièmo au vu de la gueule de ladite perle.

Pensez, le Palmipède Entravé nous révélait qu’à un journaleux souhaitant avoir confirmation de la mort toute fraîche de Simone Veil (avec un V, pas W : W est morte depuis des lustres), la conseillère en communication de l’Elysée, madame Sibeth Ndiaye, répondait par un très bref SMS, vingt signes : « Yes la meuf est dead« . Au fait, tant qu’à causer vraiment bref, j’aurais fait plus court, et dans un allemand farpait : « Ja die Frau ist tot« . Vingt caractères dans la version rosbif branché banlieue, dix-neuf dans la mienne, qui la vaut bien – surtout que « la meuf » en question, excusez la familiarité, allait tout droit au Panthéon.

Bon, madame Ndiaye a nié, évidemment, what else ? ce n’était pas un ton très élyséen, et je litote, là : meuuh non j’ai jamais texté ça, c’était un truc genre « Hélas oui cher ami, je ne puis que vous confirmer la triste disparition de cette grande dame« , en cent-quarante signes maxi bien entendu.

Et puis voilà qu’une autre collaboratrice d’EmMac, madame Marlène Schiappa, qui bosse sur l’égalité keums-meufs – il y aurait à en causer, dans un autre billet, peut–être – est venue à la rescousse de madame Ndiaye : en gros, non pour démentir elle aussi cette  infâme citation, non… mais pour déplorer le bashing (encore du rosbif bien saignant en –ing, alors que dénigrement eût farpaitement fait l’affaire) dont seraient particulièrement et en priorité victimes les femmes politiques : en somme, que sa collègue s’exprime de façon grossière et détestable, rien à cirer, mais… tenez, le touïtt qu’elle a produit, madame Schiappa : « La violence en politique commence par le cyber-lynchage et étrangement, cible davantage les femmes. Soutien #SibethNdiaye #sexisme #racisme« . Rectifions : la violence commence par émettre des touïtts certes brefs mais indignes ; ensuite on aimerait avoir des statistiques crédibles – X % de cyber-lynchage sur les hommes, Y % sur les femmes – validant cette affirmation hasardeuse ; enfin, où est le #racisme là-dedans ? madame Ndiaye est Noire, et donc ? et alors, son touïtt est Noir ? critiquer son touïtt, c’est raciste ?

Tibert

Létal sabir

Je lis ce truc du Parigot qui, comme le remarque l’article, serait rigolo si la mort n’était pas au bout (au bout de l’élastique pas encore fixé aux deux extrémités) : « Il dit no jump, elle comprend now jump, saute et se tue« . Saut à l’élastique en Espagne, une jeune touriste néerlandaise évidemment rompue à l’anglais, mais pas vraiment au courant de la « musique » des Latins dans ce langage… langage difficile à écouter – le portugais aussi, pour d’autres raisons – manquant de consonnes audibles, fatigant avec ses r w rw h th … et puis regardez donc les dentitions d’Outre-Manche, déformées par l’abus du « the » (« ze », en français) où la langue pousse sur les incisives (et du thé, aussi, qui tache l’émail)… bref, pourquoi faut-il qu’un instructeur espagnol peu doué pour les langues s’adresse à une Batave, pour des consignes binaires, archi-simples, en anglais ? un « No saltar » ! comminatoire, les gros yeux-sourcils froncés, un geste négatif évident y auraient été plus clairs.

Bref, vive le langage des signes, qui dans le cas qui nous occupe serait aisé et explicite : un signal vert-rouge, une barrière physique, une entrave avant la permission de sauter… les militaires, qui ont étudié la question, disent « affirmatif » et « négatif » pour oui / non. C’est con, certes, mais on ne risque pas de prendre l’un pour l’autre. Ceci depuis la mésaventure arrivée à Napoléon sur son PC à Waterloo, écoutant sa radio de campagne crachotante ; il avait cru qu’on lui disait « Voilà Grouchy« … hélas, le radio avait annoncé « Ah zut, c’est Blücher » !

Tibert

 

Rosbif sauce Recomposition

Il m’est bien agréable, lecteurs-et-lectrices estimé(e)s (petite gâterie pour les adeptes politicards du putassier « celles-et-ceux« ) de vous confier comme j’aime ce qui se passe en ce moment là-haut. Je me régale à voir les appareils à poil, le vent qui traîne quelques papiers gras dans les couloirs déserts de la Rue de Solférino – métonymie pour « le siège du PS » – et les vitupérations hargneuses, furibardes ou menaçantes de, en tas, J-L. Mélenchon, J-C. Cambadelis, B. Hamon, P. Laurent, F. Baroin et j’en oublie. Quel bonheur de voir se débander et tourner en bourrique tous ces appareils coûteux et pesants qui jusqu’ici et pendant des lustres nous ont bouché le paysage, accaparé les urnes, coincé avec leurs calculs mesquins les réformes oh combien urgentes et nécessaires, mis l’éteignoir. Bref, vous l’avez compris, je me réjouis du bordel ambiant, de ce paysage chamboulé. Je ne dis pas qu’il n’en sortira que du bon ; mais ce courant d’air frais fait un bien fou. Et de voir les extrêmistes de tous bords au bord, justement, de la crise de nerfs me remplit d’aise. On va peut-être, enfin, pouvoir avancer libérés du poids des dogmes jusqu’auboutistes et des chapelles psycho-rigides.

Ceci dit, je suis tombé sur un auto-pastiche de Madame-Figaro qui traite des à-côtés du Festival de Cannes qui va s’ouvrir. J’écris « auto-pastiche », car je ne puis imaginer que ce torche-balle ait pu être écrit au premier degré : la journaleuse (Marion Galy-Ramounot) a forcément voulu ce ton de dérision, c’est du second degré, acceptons-en l’augure, sinon c’est à pleurer. Si ça vous amuse, parcourez donc ce joyau de la prose « Marie-Chantââl », « soyez riche, ayez de l’argent » et rosbifiante à fond les manettes. Tenez, je vous ai réuni les termes anglais trouvés à la pelle, y a qu’à se baisser…

Dresscode, dressing, clubbing, do, don’t, le « DJ set au VIP Room », overdressing, make-up, nude, « less is more », selfies, postes, retweets, sleeping, « le high way », room service, fooding, open buffet,  afterparties, « The spot to be en before. », crew.

Et s’il vous en faut encore, cliquez donc à droite sur l’accroche « Quelle routine healthy est faite pour vous ? » Moi j’ai ma dose de prose  à gerber, je renonce.

Tibert

 

Quand je serai grand je serai factcheckeur

On a connu les (dé)fèque-niouzes, c’est à dire des mensonges : le bon vieux mensonge de notre enfance, c’est pas beau de mentir, qui s’est ainsi fait relouquer façon rosbif-US ; des mensonges, des bobards, des vannes, des salades, de l’enfumage. Mais voilà, en rafale, il y en a de nouveaux tous les jours, ce sont des tirs nourris, voilà les factcheckeurs ( … à vos souhaits !).

« fact » ? fait. Un fait, donc. Fact, c’est un fait, en fait. Et check c’est contrôler, ou mieux, vérifier. fact-checker, donc, dans notre bel Hexagone ce pourrait être : vérifier une affirmation. Et un factcheckeur ? c’est un affreux bonhomme qui prétend faire un boulot abscons et complexe – et difficile à prononcer, déjà ça aide – mais qui en fait vérifie. Vérifie quoi ? une annonce, un truc, une photo possiblement bidouillée, bref qui vérifie. Tenez, la rubrique du Monde « Tous #factcheckeurs » (avec un dièse pour faire du Twouiit, forcément, faut que ça circule, sinon à quoi bon ?), cette rubrique nous invite à vérifier une photo bidon…

On a connu au cinéma l’immortel Aldebert Brun, incarné avec son talent et son chapeau par Robert Vattier : « Monsieur Brun » (fort accent marseillais), un Lyonnais, du Nord, donc… il était Vérificateur des Douanes. Monsieur Brun serait flatté d’apprendre qu’il était en fait customcheckeur, ce qui a tout de suite plus de gueule, et mérite des points d’indice en plus.

Tous factcheckeurs : factcheckeurs de fake-news ! voilà où nous en sommes. A mettre en doute des bobards. Il reste à angliciser « tous » (everybody) et « de » (of), ce qui est peu. Du calme, ça viendra ! chaque avancée de l’anglais en son temps. En attendant, contentons-nous de mettre en doute, et puis de vérifier ces tombereaux de vannes, ces tas d’infos trop juteuses pour être honnêtes.

Bref : pratiquons le doute cartésien, le scepticisme scientifique ; doutons, mes frères ! montrons-nous circonspects.

Tibert, le wordcheckeur, tant qu’on y est.

PS – puisqu’il importe de se gargariser de mots laids, tenez… #touszététiciens ! c’est du grec ? ça en vient.

Du contorsionnisme en politique

Tout d’abord, amis lecteurs (lectrices z’et lecteurs, dirait monsieur Macron, qui s’impose une discipline verbale de fer, et ça se voit !), toutes mes excuses les plus plates : mon blog a été inaccessible plus de quarante-huit heures, et vous a, pour sûr (*), gravement manqué. Je tâcherai de ne plus recommencer…

Mais au fait : le contorsionnisme en politique atteint des sommets, et voilà madame Marine qui se satisferait du maintien de l’Euro comme monnaie ! on se pince, on ne rêve pas… c’est LA mesure – la sortie de l’Euro – qui coince et reste en travers de la gorge de tas de groupies du FN et de son programme, LA mesure qui fâche, parce que ce sont de futures dévaluations en cascade évidemment, vie chère, monnaie de singe en peau de chagrin, et tout le tralala. Alors tout baigne ? eh oui mais non, enfin si, mais pas du tout… bref c’est un revirement bizarre, emberlificoté, vraiment pas franc du collier. Moi j’ai des doutes… mais, attendez…  on me dit dans l’oreillette que monsieur Dupont-Aignan y croit, lui ? le vrai gaulliste, là, Dupont-Aignan ? alors ça change tout  😉

Mais aussi, monsieur Jean-Luc « Caramba » Mélenchon (avec un e) défraie la chro-nique : se faisant tirer l’oreille pour dire, allez Jean-Luc sois sympa, qu’il votera Macron, il adopte une posture, et veut un geste de celui-ci, « sur sa réforme du Code du Travail » :  il souhaite que ça mollisse, en quelque sorte, qu’on ménage les dispositions existantes… alors là monsieur Mélenchon, si un truc doit être réformé profondément radicalement et d’urgence, c’est bien le Code du Travail ! qu’enfin la devise n° 2 de la République Française soit prise en compte : EGALITE des citoyens (… devant la retraite, la sécurité de l’emploi, la durée de travail…) pour les fonctionnaires et les salariés du Privé. Et puis ces foutaises de dispositions qui privilégient les « partenaires sociaux », en fait des syndicats aux effectifs globalement minables mais cramponnés bec et ongles à leurs prérogatives. Tenez bon, monsieur Macron, l’écoutez pas, le Jean-Luc, y a pas besoin de lui,  ni de l’Union Bolivarienne .

Tibert

(*) Pour sûr est obsolète, très vieillot, je sais ; mais il évite le redoublement des phonèmes en « en », hanhan. A défaut de pour sûr j’aurais écrit « sûrement gravement », c’est très laid.

Trop-plein, trop long

Je me laisserais bien quinze jours de panne de « stylo », au vu de l’actualité, trop riche, foisonnante – indigeste, pour tout dire.

Une lectrice de Ouest-France me signale une perle linguistique : « Candidatez pour pitcher au fundtrunk de Nantes le 8 juin« … j’avoue, c’est impressionnant. Si quelqu’un a la traduction… c’est peut-être du breton ?

Comme l’exprime un autre lecteur-contributeur, la cérémonie funèbre pour le flic assassiné l’autre soir sur les Champs-Elysées laisse dubitatif : où l’on découvre que ledit policier était homo, et voilà que son compagnon se fend d’une déclaration urbi et orbi, émouvante certes, poignante, oui, mais qui interroge : où a-t-on vu les veuves de flics hétéros assassinés prononcer des homélies similaires dans des circonstances similaires ? pourquoi tout ce faste, cette mise en scène ? instrumentalisation, voilà le mot qui vient à l’esprit.

Et puis le mélenchonisme défait n’est pas beau à voir. « Je m’voyais déjà« … chantait-il, le lider maximo de l’Alliance Bolivarienne : mais pas du tout, il n’y est pas, au second tour, et il se montre très mauvais perdant, voire hargneux (chassez le naturel, etc etc…), et puis à soixante-six ans c’est cuit pour la prochaine fois. Il lui reste, de dépit, à faire quelques dégâts supplémentaires à une gauche explosée qui n’en a vraiment pas besoin, dans l’état où elle est. Mais il se trouvera bien une petite place, un poste au Sénat ou à l’Assemblée dans les prochaines Législatives ou Sénatoriales, pour compléter ses points de retraite.

Ah oui, j’oubliais… Macron-Le Pen, en finale du simple mixte à Roland-Garros. On apprend, tout frais, que madame Marine n’est « pas la candidate du FN », et puis voilà qu’elle se dit européenne… vous m’en direz tant ! Mais on en recausera, il y a le temps – à vrai dire, deux semaines c’est trop long.

Tibert

PS – Monsieur Jacques Attali, bientôt 74 ans aux châtaignes, membre de l’équipe « rapprochée » de monsieur Macron, parle de l’affaire Whirlpool (une usine qui est promise à la fermeture par ses patrons) comme d’une « anecdote » : et voilà que ça se fâche tout rouge chez ses collègues en macronisme ; il aurait dit une connerie, en somme. Mais il n’a pas employé, que je sache, et s’en est bien gardé, le mot « détail« , breveté horrible depuis que monsieur Le Pen s’en est servi. Anecdote n’est pas détail, certes, mais même si monsieur Attali énonce là une évidence – le problème Whirlpool n’est en effet clairement qu’un élément parmi d’autres (un détail, une anecdote, si l’on veut) d’un contexte industriel plus global – ça y est : détail et anecdote sont désormais identiquement maudits.