La hantise du billétiste matinal c’est la panne sèche, l’aridité de l’écran blanc, le trou de sujet. Et pourquoi faut-il qu’écrivant cela j’aligne trois images, 1 panne sèche, 2 aridité etc, 3 trou de sujet ? parce que ça fait plus jouli, parce que si je ne donne que deux images c’est boîteux – sauf à y insérer un « et », pour rendre à ma phrase un balancement correct ( toujours ça de rempli pour ma rédac’ ).
Tout comme en musique, allons-y sur le parallèle écriture textuelle / écriture musicale : la reprise d’une phrase mélodique une note en dessous, puis encore une note en dessous… jusqu’à ce qu’on trouve la sortie. Exemple, le très connu refrain des « Feuilles mortes », que même Lionel le Pénible Disponible connaît, l’ayant occasionnellement entonné : (chantez en lisant, vous verrez, c’est évident) :
C’est une chanson
Qui nous ressemble
Toi qui m’aimais,
Moi qui t’aimais…
Vous voyez, ici c’est même quatre fois la même phrase musicale, en décalage d’une note en dessous chaque fois. Trop fort, Vladimir Kosma !
Bon, mais je vais vous entretenir d’autre chose, en trois images, comme dans mon début de billet ; ça balance mieux comme ça.
1 – Le nouveau Président du Sénat est lancé dans une entreprise de réduction des frais de cet organisme inutile et fort coûteux, et s’efforce de communiquer sur le sujet… j’ai une meilleure idée : par ces temps de débine, au lieu de virer les postiers et de fermer les bureaux PTT dans nos campagnes profondes, qu’on affecte donc les Sénateurs à la distribution du courrier : ils serviront au moins à quelque chose, et retrouveront la forme, du moins ceux qui feront leurs tournées à vélo.
2 – Je le disais bien, ou plutôt l’écrivais bien : « Les Français préférent les prix bas aux promotions ponctuelles« , je ne l’invente pas, voyez ce lien. Donc, ras le bol des « semaine anniversaire », des « 3 jours de prix fous », des « prix coûtant sur les épluche-légumes » et autres niaiseries : des prix tirés et corrects tous les jours, point. Et ça permettra à des milliers de marquéteux, devenus inutiles, de se reconvertir, euh, disons dans les PTT, il paraît qu’on va manquer de postiers dans les campagnes.
3 – Là où je crêche, le téléphone mobile est limite inutilisable : Orange c’est faible faible, Bouygues, dehors sur la route à 30 mètres à la rigueur, SFR faut monter sur un arbre, en hiver c’est dur. Donc comme mon pauvre cellulaire ne capte presque que pouic et s’épuise à la tâche, je souhaite en changer. Justement, celui de ma louloute capte nettement mieux, mais il est vieux et à moitié cassé. Que faire ? me faire offrir pour Noël un nouveau mobile, doté, lui, d’une bonne sensibilité… et alors ? et alors NULLE PART n’existe une mesure, une notion de sensibilité des mobiles. Ah ça pour la couleur rose, les aptitudes à jouer du MP3, les musiques d’appel, le dessin du boîtier… tout ce que vous voulez, mais aucun renseignement sur la sensibilité. A croire que nous sommes tous citadins, et tous à moins de 300 mètres d’un relais de téléphonie, en plaine, et à vue.
C’est une bouteille à la mer, ce paragraphe 3 ; mais si quelqu’un dans l’assistance détient des informations pertinentes sur la hiérarchie des marques de mobiles quant à la capacité à capter dans des conditions défavorables, qu’il se manifeste et parle sans crainte, il aura droit à toute mon attention, voire à ma reconnaissance.