Usines à gaz (-oil)

Les réactions des entrepreneurs du BTP bretons et des alentours pour protester, selon eux, contre l’alignement des prix du gas-oil qu’ils utilisent avec le nôtre, nous simples mortels taillables à merci, ont asséché des pompes à essence, un peu partout dans l’Ouest. On connaît le truc, ça s’est déjà produit maintes fois, on subit, on en bave… ON : nous, pardi, qui n’avons rien fait pour mériter ça, jamais fait la moindre crasse à un entrepreneur de BTP, du moins pas à ma souvenance. Pourquoi tant de haine ? je vais donc en représailles me mettre à détester les entrepreneurs du BTP. Et paf ! Et au passage, je note qu’une fois de plus, nos gouvernants laissent faire, benoîtement, quasi bienveillants : y a plus d’essence ? ah bon… bof…

Mais tout espoir n’est pas perdu pour le petit peuple, les discussions vont leur train avec les autorités ; voyez, vous pourrez vous régaler des finasseries taxières et bien françaises (*) entre le tracto-pelle « BTP » et le tracto-pelle « agricole », qui font pile-poil le même boulot dans bien des petites communes, mais avec des carburants taxés différemment !  des fois que les agriculteurs se foutraient en rogne… je vais vous dire : je me bouche le nez, mais je trouverais presque des vertus aux tas de fumier ou aux flaques de lisier devant les préfectures, et je comprends ça nettement mieux que le blocage des raffineries ou les infâmes prises d’otages massives à la façon SNCF-RATP. Ça n’emmerde, c’est le cas de le dire, que les vrais décideurs : en somme, des frappes chirurgicales !

Tibert

(*) Compartimenter, faire des niches, créer des catégories et des sous-ensembles là où ce n’est ni logique ni utile, juste pour pouvoir se régaler ensuite à gérer les conflits que ça génère.

Seize, donc six ou sept… plus deux morts et trois blessés

… sans oublier une défense de narval et un extincteur !

Tandis que Le Fig’ragots vous apprend Comment survivre aux premières raclettes de l’année ? – sujet ô combien essentiel par les temps troublés que nous vivons – les médias se demandent gravement où ça a pu merder dans la chaîne de décisions qui a permis à un islamiste connu, répertorié comme dangereux, condamné à seize années de taule (*), de sortir au bout de 6-7 ans et d’aller s’acheter deux beaux surins pour trucider deux passants (**), en blesser trois, avant qu’on le maîtrise avec les outils que j’ai cités plus haut, puis le « neutralise » par prudence, vu qu’il se trimballait avec une ceinture simili-explosive.

J’imagine que des Britanniques porteront plainte contre les magistrats qui ont fait libérer ce terroriste, pour complicité d’assassinat : c’est en l’espèce comme ça qu’on pourrait voir la chose, en poussant un peu le bouchon. Sinon, comment qualifier cette décision aberrante (révoltante, imbécile, mortifère, etc… ?). Rappelons-le, la taule a deux justifications. D’une, punir : la privation de liberté, censée apprendre au délinquant que ça coûte cher de délinquer, et lui faire passer l’envie de recommencer, une fois sa peine accomplie ; de deux, protéger la société en l’empêchant de nuire, coincé derrière les murs de sa geôle : ça, ça fonctionne parfaitement. Si cet individu avait accompli sa peine in extenso, des passants sans histoire ne seraient pas morts. A quoi ça sert de condamner à X années si l’on sait qu’automatiquement ce sera X/2 ? c’est débile.

L’empathie et l’indulgence pour les assassins « en bonne voie de réinsertion »  est difficile à justifier, là, au vu des résultats. En fait c’est difficile à justifier, tout court.

Tibert

(*) Rappelons-le, la taule c’est un bâtiment, plus spécialement une prison (« deux ans de taule…« ) ; la tôle c’est une feuille de métal, en principe du fer ou de l’acier. Si le tôlier devient souvent sourd en négligeant de se protéger les oreilles, le taulier, lui, se doit de tenir sa baraque bien en mains. Voir le sketch du très démodé Fernand Reynaud sur le quiproquo des petites annonces « Cherche tôlier« .

(**) Humour noir : le type en question assistait, au Pont de Londres, à une session « Learning  together » (apprenons ensemble) tenue par l’Institut de Criminologie de Cambridge pour aider les criminels à se réinsérer dans la société après leur sortie de prison…

Passage de plats

Aujourd’hui j’ai la flemme de rédiger un vrai billet à moi. D’ailleurs j’ai une excuse : Le Monde m’enlève les mots de la bouche, via une tribune de Belinda Cannone, écrivaine (auteur, auteure, autrice,  auteuresse, écrivain, tout est bon dans la nouvelle orthographe genrée). Dépêchez-vous de le lire – du moins le début, accessible au commun des mortels – ainsi que les commentaires des lecteurs : on y dit des choses utiles. En gros, c’est la dictature des minorités qui s’installe ; la démocratie, le débat, la libre expression sont derrière nous : « les héritiers des chantres de la liberté sont en train de devenir les pires ennemis de la liberté ». Il s’agit, pour des tas de groupes-uscules de pression ultra-minoritaires, d’empêcher qu’on émette un avis contraire ou pas dans le droit fil de leur discours. C’est tout simplement la Censure, comme du temps où André Malraux, cédant aux pressions venues de bigots bien placés, faisait interdire le film La religieuse, de Jacques Rivette (on me glisse, depuis la régie et dans mon oreillette, qu’il s’agit de groupes factieux : j’allais l’écrire !

Cerise sur la lâcheté, les autorités universitaires où ces actions détestables ont eu lieu, ont invoqué d’excellentes raisons  (« ne nous fâchons pas« , « surtout pas de violence« ) pour céder aux minorités vociférantes. La violence elle y était, comme on dit maintenant, inadmissible et révoltante (*), et il aurait été honorable de s’y opposer : la démocratie a des moyens pour se défendre, et heureusement ! rappelons-le. Il faut juste avoir du courage.

Tibert

(*) Y compris s’agissant du malheureux Pépère-Président, interdit de conférence par quelques dizaines de furieux, et qui a vu déchirer ses bouquins – lamentable aveu d’incapacité à débattre et argumenter : je n’ai guère d’estime pour ce monsieur, mais il avait farpaitement le droit de s’exprimer – et les contradicteurs, de le contredire, bien entendu.

Chouettes secrets enfouis

La marque de sous-vêtements féminins Victoria’s Secret annule son défilé de mode ! Le Monde (avec l’aide de l’AFP, heureusement, c’est assez dur à rédiger) nous le conte, liant cette décision « à l’aune de #metoo« , ce qui signifie que le mètre-étalon du bon goût et des bonnes manières en matière de sous-tifs, petites culottes etc… est désormais ce sigle revendicatif (hashtag pour les intimes, mot-clé pour les vieux schnocks comme moi) : #moi aussi ! Moi aussi, donc, je suis invité à protester, stigmatiser, ostraciser etc… (tacler ? ) ces dentelles aguicheuses, ces balconnets rebondis, ces échancrures coquines  ! car à quoi bon ? à quoi bon montrer ce qui, justement, ne doit pas être vu ? c’est inutile, limite pervers. D’ailleurs à quoi bon ces dentelles aguicheuses, ces balconnets gnagnagna… puisque la seule spectatrice licite en est la propriétaire ? auto-satisfaction devant sa glace ? fi donc ! Combien plus gratifiante serait la vision spéculaire d’une bonne vieille culotte en coton peigné, un interlock blanc, et puis un marcel de chez Darmat en rhovyl… ça c’est du #metoo ! Reste plus qu’à bâcher tout ça pour parfaire le truc, façon Afghane : #moi aussi, #moi aussi !

Tibert

Bâtir du charnel et peigner la girafe

( On va laisser de côté – d’autres que moi ont exprimé leur juste point de vue sur le sujet – les vociférations groupusculaires des furieux et furieuses qui entendent soumettre la liberté d’expression à leurs diktats ou leurs vétos, dans les facs, au cinéma, à la télé. Apothéose et acmé censurielle, la fac de Lille a vu un autodafé de la production livresque de la Pensée-Hollande, après le sabotage de la conférence de l’ex-président en question : quand la connerie et l’obtusité rejoignent la violence, donnant ainsi une petite idée de la société, forcément meilleure, que ces jeunes gens souhaitent imposer… )

Mais reprenons, doucement, le fil de ce blog… je lis que le candidat possiblement officiel d’En Marche à la mairie de Paris, monsieur Griveaux, fait les yeux doux à Paname et aux Panamiens : « Moi, je suis en train de bâtir une relation charnelle avec les Parisiens« . Gaffe ! le harcèlement n’est pas loin, sinon la plainte pour viol. Avant l’édification de ladite relation charnelle il faut avoir demandé la permission et démontré la pureté de ses intentions. Outre que bâtir n’évoque rien de bien charnel, il est permis de se demander si l’ambition politique justifie tout et n’importe quoi, comme de proférer des propos d’un ridicule quasi obscène. Monsieur Griveaux fut, ne l’oublions pas, communicateur de l’Elysée : avec de telles lourdes envolées dragueuses, il n’est guère étonnant qu’on ait jugé opportun, en haut lieu, de l’envoyer sur d’autres fronts. Sa remplaçante a brillamment repris le poste ; tenez, ce scoop, qui du coup n’en est plus un, c’est elle : les Français mangent plus souvent des kebabs que du homard.

Tibert

Sur le bouton Pause

Je m’en vais faire une pause. On reprendra quand on reprendra, ou pas.

Je m’aperçois billet après billet que nonobstant mes leitmotivs abondamment ressassés – trop ! – la barque continue de dériver, imperturbablement : autant pisser dans un violon ! Ce pays qui se nombrilise et se pâme avec son Pâris, ah Pâris… ; ce pays (*) où tout un chacun fume, a fumé, fumera du shit, de l’herbe… mais où ces produits sont strengt verboten ; ce pays où les flics se crèvent à courir après les voleurs mais où moult juges s’évertuent à les relâcher aussi sec ; ce pays suicidaire qui fonctionne avec la logique absurde Service Public DONC Fonctionnaires DONC {Avantages Acquis + Grosse Force de Nuisance} ; ce pays qui voit chaque grève-prise d’otages répétitive et abusive desdits fonctionnaires ou assimilés s’accompagner des manifestations du syndrome de Stockholm, abondamment brassé par les médias – ah c’est sûr ça nous emmerde salement mais on les comprend ! ; ce pays où les bandes mafieuses qui incendient des locaux publics et tendent des guet-apens aux flics ne sont qu’ une petite bande d’imbéciles et d’irresponsables (panpan-cucul ? rappel à la Loi ? dix heures de TIG ?) ; ce pays où appeler à l’insurrection suscite la plus grande bienveillance, quand manifester pour préserver la famille traditionnelle est vu comme carrément fasciste… bref ce pays est insincère, biaisé, faux-cul, maso, malsain – mal barré.

Et puis ce blog ne m’appartient plus, et là c’est le syndrome du coucou. Et puis je tourne un peu en rond, et puis on me dit que ça devient emmerdant. Donc : à plus tard, qui sait ? sous d’autres hospices auspices, ou ailleurs, ou pas du tout.

Tibert

(*) Tenez, cher Normal-Moi-ex-Président, une anaphore que la vôtre de 2012, à côté, c’est du pipi de scrivaillon stipendié par le PS – mais il faut reconnaître que vous la saviez par coeur et la déclamâtes bien. Et tout ça nous a fait un Président, ou ce qui en a tenu lieu.

A l’avance ou rien

( Une grève de cheminots inédite, dans des ateliers de maintenance des TGV : celle-là ils ne l’avaient pas encore faite ; pourtant ils y mettent de l’inventivité, ça foisonne… Et pourquoi s’embarrasser de préavis ? hein ? voyez l’article fouillé du Parigot sur le sujet : <<  la grève de l’année dernière, plus de 30 jours cumulés, la plus longue de l’histoire de la SNCF, a laissé des traces. Elle n’a servi à rien, grogne un cheminot, syndiqué. On a respecté les règles, déposé des DII (**). Avec ce système, la direction s’organise, le mouvement n’a aucun impact et on n’obtient rien. >>  Ah mais faut pas croire ça, mon gars ! pas se décourager ! si si, il y a de l’impact ! les clients (ooops… les usagers, usagés les décrirait mieux) qui supposaient pouvoir voyager, ayant acheté leurs billets et prévu leur déplacement à l’avance [ voir la suite de ce billet, NDLR] , eux, ils ont observé des effets, je confirme. Ils en ont bavé, encore et encore, et ça continue. )

Mais bon… je vous cause de préparer à l’avance, là (prévoir, etc…) : c’est un pléonasme, évidemment, vu que c’est pré-(avant) paré… essayez donc de préparer juste au moment de faire, ça ne fonctionne pas : il n’y a pas de préparation. Tout au plus pourrait-on utiliser la notion de séquence : préparer d’abord les raisins secs en les trempant dans le rhum, puis verser la farine gnagnana…  Plus fort, j’ai eu droit, au fil d’une page houèbe, à ce message manifestement incitatif , car sans point d’interrogation : « Pourquoi financer vos obsèques à l’avance« . Je ne l’ai pas lu in-extenso, n’ayant aucune envie de financer mes obsèques, perspective aguichante! premio j’ai mieux à faire de mes sous tant que je peux m’en servir ; deuxièmo, mes survivants, s’il en reste, trouveront bien un peu de blé pour m’assurer un départ décent, sans flonflons excessifs, bière (*) de luxe, tralalas inutiles.  Mais, indéniablement, pour financer ses funérailles, il vaut mieux s’y prendre à l’avance ! au moment de son dernier quart d’heure de célébrité, c’est plus difficile.

Tibert

(*) Celle-là ne se boit pas, mais se bois, et sans aucune modération.

(**) depuis 2007 certains cheminots qui veulent faire grève sont obligés de déposer une Déclaration Individuelle d’Intention 48 heures avant le début du mouvement.

Moral, morale

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, etc etc, vous connaissez. C’est terriblement d’actualité. Et, comme disait Mac-Mahon, que d’eau, que d’eau ! Le moral dans les chaussettes – trempées, les chaussettes.

A part ça, Moi-Ex-Président déclare, tout bien réfléchi, que six ans serait la bonne dose pour faire Président ! en voilà un qui a trouvé son quinquennat un chouïa trop court pour concrétiser ses ambitieuses initiatives pour la France, une fois son grand-oeuvre du Mariage Pour Tous mis en route – et après, euh… keskonfé ? Tenez, dites un nombre entier entre 5 (trop court) et 7 (trop long ) ? hein ? voyons voir, voyons voir… de là à supposer qu’il a envie de rempiler pour six ans, je n’ose l’imaginer ; fuyons cette pensée noire et funeste.

Il supprimerait aussi, monsieur Hollande, allez hop, le Premier Ministre (enfin, supprimer… supprimer le poste, pas le bonhomme !). Un fusible de moins, et Flamby seul en lice pour recevoir les vivats de la foule, car on va évidemment lui tresser des couronnes. Enfin… vaut mieux voir ça que d’être sourd !

Tibert – pour le moral, voir plus haut. Pour la morale… pourquoi ? y a une morale ?

PS – Ah si : la morale mélenchonienne. Extrait du Firagots : « Alors que la polémique sur les mères voilées accompagnatrices de sorties scolaires enflent ([sic, bravo le correcteur, NDLR] M. Mélenchon a affirmé: «Blanquer, il doit se taire. Ce n’est pas à lui de dire ce qui est souhaitable ou pas dans les comportements qui sont licites». « .  Comme quoi le ministre de l’Educ’Nat doit la fermer sur les tenues confessionnelles lors des sorties scolaires et s’abstenir de donner son avis. Non mais, c’est vrai, pffft… en quoi ça le concerne ? Tandis que Méluche, lui…

PS bis – Un semi-remorque  en Grande-Bretagne, avec 39 morts dans la remorque… le Parigot s’interroge gravement : seraient-ce – hypothèse hardie – des migrants ? au fait, la couleur de peau des malheureux passagers est top-secret, de même que les détails vestimentaires, vous n’en saurez rien : on sait se tenir, on ne stigmatise pas, dans les agences de presse. A mon avis, c’est sûrement une délégation du Conseil Général du Tarn-et-Meuse, venue visiter une nouvelle station d’épuration, et qui a été oubliée un peu longtemps par le comité d’accueil local. Ah ces Anglais ! on peut pas leur faire confiance.

Retrait au petit poil

J’ai essayé de prendre le train ce jour : plaignez-moi ! et plaignez les millions de Français une fois de plus – soupir, rengaine – pris à la gorge par les syndicats de la SNCF. Tâchez-moyen de trouver une autre solution, ou bien reportez votre voyage, qu’ils disaient : yaka !

Et ce, juuuste au début des vacances de la Toussaint, heureux hasard ! Le droit au retrait (du temps de mon grand-père, on appelait ça sauter en marche (*)) opportunément brandi, faux-nez pour une grève infâme, je pèse mes mots. Je ne dis pas que les rames  de train à UN agent ne posent aucun problème : on peut concevoir que ce soit trop peu, et à la merci d’une grosse emmerde. Aux types de la SNCF de régler ce litige ; mais quand on prend les clients en otage – et en faisant bien gaffe à ce que ce soit au pire moment – c’est tout simplement infâme. On ne peut pas s’habituer à l’infâmie.

Tibert

(*) Ne descendez pas avant l’arrêt complet du train ! et attention à l’espace entre le marchepied et le quai, gnagnagna.

S : Souhaits et Stigmates

Tout d’abord, mes chers amis, un peu de grammaire genrée : on doit dire UN stigmate, c’est masculin, le stigmate, vu que c’est, outre un stigmate comme on sait – qui stigmatise, quoi… – c’est aussi l’extrémité du pistil d’une fleur, organe masculin s’il en est ! et toc. Bon, ce point étant acquis, je reviens, rengaine lassante, sur les accompagnatrices des sorties scolaires, tarte à la crème des débats sur le voile islamique. Un voile (masculin) est-il d’ailleurs forcément islamique ? que nenni ! bien des femmes non musulmanes se voilent, qui pour garder la tête au chaud, qui pour planquer une chevelure douteuse, ou parce que ça fait plus jouli, etc. A l’inverse, bien des femmes musulmanes ne se voilent pas, vivant leur religion sans cette contrainte absurde imposée par les mâles, sous prétexte qu’ils sont « comme ça », infoutus de discipliner leurs bas instincts de mâles , justement.

Mais bon… et le ministre de l’Educ’Nat, monsieur Blanquer, sur cette n-ième affaire de voile en sortie scolaire, émet ceci : « Le voile n’est pas souhaitable dans notre société« . Que n’a t-il pas dit là ! haro sur le Blanquer ! Notez bien, il n’a pas dit « il est interdit », ou « illégal », ou « scandaleux », etc ; il considère, modéré dans sa position, que la sortie scolaire étant dans un espace « entre », ni dans l’école (sortie), ni hors l’école (scolaire), eh bien, le voile des accompagnatrices voilées-islam, on fait avec… mais il déplore, c’est clair, considèrant que ce n’est pas souhaitable dans notre société. En Arabie Saoudite, en Iran (*) peut-être, mais pas en France, démocratie laïque : un des principes de notre république, c’est l’égalité homme-femme, que le voile imposé nie.

Qu’aurait dû dire M. Blanquer ? posons-lui la question, franco : Monsieur le ministre, le voile islamique est-il souhaitable (**) lors des sorties scolaires ? quatre réponses possibles, façon QCM.

Oui, c’est souhaitable (scandaleux, islamiste !)

Non, ce n’est pas souhaitable (scandaleux, islamophobe !)

Je ne sais pas (***) : scandaleux ! froussard, couille-molle !

Et vous, qu’en pensez-vous ? (réponse-type du psy) : pervers,vicieux.

Eh non, il n’y a pas de bonne réponse. C’est le questionneur qui pose les mauvaises questions.

Tibert

(*) Là-bas c’est plus simple : voile obligatoire, sinon au trou !  Même non-musulmane, une femme excite les mâles, que voulez-vous… ils sont comme ça, on ne se refait pas.

(**) Notez, il a déjà répondu à la question « est-ce légal ? » Il a dit oui, pas ravi.

(***) Variantes : je m’en tape (tamponne, branle), ça m’indiffère, rien à cirer (à foutre), c’est un problème subalterne, il y a d’autres sujets à traiter, je m’en bats les… etc.