Un pas en avant : trois pas en arrière

( On aurait pu traiter des contorsions du Grand-Chef-Ecolo, Yannick Jadot, à propos des positions de son mouvement sur la vaccination et sur l’homéopathie : on est pour, oui mais non, ça compte pas, ça coûte pas cher… pourquoi pas… Oh, on est scientifique, oui ou zut ? on raconte des salades, ou pas ? la mémoire de l’eau ? et puis quoi ? )

Mais je voulais mettre en lumière la profondeur de la Pensée-Justin-Trudeau, le lumineux produit cérébral du Premier ministre canadien toutes provinces confondues. Dans un discours tenu il y a peu sur les avancées de l’égalité hommes-femmes (sans oublier les divers intermédiaires, pour rester correct politiquement) – il disait : «  les progrès peuvent reculer, c’est en train de se produire. L’égalité des sexes est attaquée…« . Donc, comme titre le Fig’ragots, il s’agit d’un recul des progrès« . Le Larousse nous le dit pourtant : progrès = « Fait d’avancer, mouvement en avant, progression ». Donc il s’agit d’un mouvement en avant qui recule ! mieux qu’un rétro au billard. Les canadiens ont ça chez eux… le moon-walking de la cause féminine, en quelque sorte. A ce train là, on est pas près d’y arriver ! autant pédaler dans la choucroute, c’est pas plus pire.

Tibert

An perd à tous les coups ! c’est du volt !

L’électricité, notre chère électricité, va augmenter, si rien ne s’y oppose – et si l’on n’a pas signé la fourniture avec un quelconque « Discount-Elec », ce genre de boîte pullule – d’environ 5,9 %, allez, 6 % quoi. Pas léger léger… et le ministre De Rugy, l’écolo du gouvernement, tonne sur les « avantages acquis » des agents de l’EDF, pour qui ça fera 6 % de 10 %, soit pas boucoup, ce qui permet de continuer à chauffer le garage et de se passer de fioul. Notez, il s’en trouve pour trouver ça normal, les 220 volts pas chers du tout pour 220.000 personnes : le boulanger paye-t-il sa baguette de pain ? et le marin-pêcheur ne rapporte-t-il pas dans sa besace, au retour du chalutier, quelques tronçons de merlu ou de congre, de quoi faire cuire la cotriade gratos ? allons, ce sont des broutilles, des queues de cerise, ces quelques centaines de millions de rien du tout qui avantagent les agents et retraités (*) de l’EDF.

Mais je vous cause de l’augmentation de 6 % pour les gens normaux, ceux qui payent plein pot, y compris pour financer les « avantages acquis » de l’EDF. Il appert que cette augmentation mahousse a pour but de donner du mou aux concurrents « Discount-Elec » de l’EDF. Eh oui, voyez : les marges de ces fournisseurs alternatifs sont un peu minces – concurrence oblige – et donc, pour leur permettre de se sucrer mieux tout en restant moins chers que l’EDF (sinon à quoi bon s’emmerder à aller chez eux ?), il suffit de gonfler sérieusement les tarifs de  l’EDF. Et voili, et voilà. Au passage, vous noterez avec moi la kyrielle de taxes diverses et variées, toutes vertueuses, Ecologie, Durabilité, Décarbonation, Planète plus Verte et j’en passe, mais qui plombent gravement, sinon vertueusement la facture. Mais puisqu’on vous dit que c’est pour la Planète !

Bref : vous êtes encore un des 28 millions de naïfs qui vous fournissez chez EDF ? vous avez tout faux. En fait on ne vous le dit pas clairement, mais il faut que ça cesse, il faut externaliser ! il s’agit de vous dégoûter, de vous forcer à souscrire chez un Discount-Elec : un Discount-Elec ça peut s’installer à Dakar ou Conakry, c’est pas cher, et quand il n’y aura plus de tarif de référence… eh bien chacun pourra fixer le prix qu’il voudra !

Tibert

(*) Oui, au fait : le marin-pêcheur retraité continue-t-il à percevoir son poisson frais quotidien gratuitement ? non ? ah bon ?

Vide sélectif

( Les élections européennes : la Droite version LR avec ses 8 % et des pouïèmes, vaste veste, déculottée jamais vue depuis des lustres… à vrai dire, c’est logique : les gauches de toutes nuances, les populistes, les GJ, tous clament à tort ou à raison, et c’est un discours répété ad nauseam, que la Macronie bosse pour les Riches – donc la Droite ; à part ça, le discours du RN sur l’identité et la préférence nationales, l’immigration illégale… est très voisin des thèmes de LR. Quel espace reste-t-il à la droite classique pour exister ? pas beaucoup. Il faudrait se remettre en cause ; c’est dur de se remettre en cause. )

Mais au fait : les écolos militants ont inventé le décrochage de portrait du Président. Vu que selon eux, Macronious ne fait rien pour l’écologie, rien = le vide = absence du portrait. Donc on subtilise, on soustrait les photos officielles qui trônent dans les mairies, et il y a 36.000 mairies en France : du pain sur la planche. On ne « pique » pas le portrait macronien, on le réquisitionne. Pourquoi ce terme ? je l’ignore, supposons que c’est façon de ne pas admettre qu’on l’a piqué – volé, donc, ce que la Loi punit.

Remarquons qu’avant Macron, Pépère-Normal en a encore moins fait pour la Planète – avec son furtif scooter qui fumait bleu -, et Sarkozy, et Chirac donc… l’écologie n’a pas eu toute la place, la place éminente que les écolos-screugneugneu souhaitent ces temps-ci. Pourquoi n’avoir pas commencé plus tôt les réquisitions de portraits ? et puis si l’on y va comme ça, les petits commerçants insatisfaits, les fonctionnaires inquiets, les taxis déconfits… toutes les corporations mécontentes peuvent se sentir fondées à marquer symboliquement leur colère…. il y a de quoi réquisitionner !

Une suggestion : qu’on cesse d’apposer le portrait du Président en mairie. Et puis Marianne, tant qu’on y est. On fera des économies, ça rendra l’espace municipal plus neutre et consensuel, et le vide ainsi créé pourra être attribué à toutes les nobles causes qu’on voudra.

Tibert

Cinquante nuances de jaune

Juste un petit billet, histoire de ne pas ajouter des commentaires ineptes et / ou redondants à la flopée de commentaires tout partout sur les élections européennes. Je m’intéresse ici aux petits, aux sans-grade, etc : les vingt-quatre listes du bas du classement qui se sont fait 9,1 % au total (le PCF – Le Grand Parti de la Gauche, qu’y disaient – dixième avec 2,5 %, échappe à ce triste et global « autres listes« , peut-être par politesse).

Vingt-quatre listes pour 9,1 %, et toutes sous les 1% : voilà qui donne du moins de 4/1.000 chacune en moyenne. Les 0,8 % des trotskistes de Lutte Ouvrière, ce cénacle hermétique et fossilisé, font presque aussi bien que les deux listes « jaunes » additionnées, soit < 0,5 % chacune. Où est passée la vague jaune ? on s’accorde, dans les milieux bien introduits, à chuchoter qu’elle est allée grossir le flot de la Marine, ce qui ne surprendra guère, au vu des deux thèmes récurrents présentés tous les samedis depuis six mois, MacronDémission et ToujoursPlus. Preuve que ce mouvement protéiforme, derrière un élan sympathique, frais, novateur, salutaire, s’est perdu, incapable de se structurer – d’ailleurs, comment structurer un joyeux bordel ? – et dilué dans la Politique. On observera des reflets jaunes au RN, voilà tout, et ça ne surprendra personne, ledit parti ayant depuis le début fait la danse du ventre et les yeux doux aux chasubles bouton d’or.

Allez, une satisfaction tout de même : la Droite LR prend une baffe, incapable de faire son aggiornamento avec des têtes et des thèmes crédibles (mais fait mieux que le « fils-de » Raphaël Glucksman, et que le Lider Maximo des Insoumis) ; et puis je ricane – excusez, c’est nerveux – à constater la piteuseté de la liste Hamon (3,3 %), ce virtuose de l’écriture inclusive et du déni de réalité, encore plus piteuse que celle du souverainiste Dupont-Aignan, ce qui n’est pas rien !

Une distribution de baffes, donc, ce scrutin ; rassurez-vous, ça continuera comme si de rien n’était. Ne pas tirer les leçons de ses échecs, c’est le B-A-BA de la politique, avec un tout petit p. La politicaillerie.

Tibert

La européenne Kitchen, snaking et petits flyers

( Hier je poussais par nécessité un caddie  dans un centre commercial… dans l’Ouest. Il y avait là un self affublé, au dessus de son entrée, de trois grosses pancartes : Snaking, La Kitchen, Burgers. C’était en France, je vous assure, je n’avais pas passé le Channel  ! dire que Guillaume le Bâtard normand l’avait traversé, lui, pour aller mettre la pile aux Anglais dans les années 1066, et que nous nous faisons coloniser notre bouffe, nos cambuses, nos petites faims, nos mâchons… à quand le funeste haggish – la panse de brebis farcie – au menu ? )

Mais passons… les z’européennes : vous savez quoi ? il semble que le seul véritable enjeu sera de voir si le RN va faire la nique à LAREM, ou l’inverse. C’est finalement assez simple, nonobstant les trente-quatre listes. Non mais, trente-quatre listes… vous voyez le grotesque de la chose ? en moyenne 3 % des voix chacune. Sachant que la moitié des gens ne se dérangeront pas pour voter, ça fait du 1,5 % des inscrits… rien, quoi ! Il faut souligner ici l’immaturité, la bêtise infantile de toutes ces chapelles – surtout à gauche, mais pas que – qui revendiquent leur doctrine exclusive et vaine, incapables de passer sur des points de divergence dont tout le monde se contrefout, vu que ça mouline dans le vide : chacune son ego sur ses ergots, toutes différentes, toutes insignifiantes.

Un mal pour un bien ? formons le voeu que, comme aux législatives de 2017, les petits papiers à glisser dans l’enveloppe qu’on glisse dans l’urne ne seront imprimés qu’au recto : j’en aurai pour six-sept mois, ça me fera trente-trois listes de courses à fixer sur la porte du frigo, aux fins de suppléer ma mémoire en trous de gruyère.

Tibert

 

Tampons d’oreilles et positivité

( Vous allez regarder le concours de l’Eurovision, ce soir, non ? nooon ? ah vous savez pas c’ que vous perdez ! La tambouille musicouille zimboumboum agrémentée de très beaux textes amour-toujours, de lumières élaborées et de déhanchements rythmés, le tout en Europe ! à Tel-Aviv exactement. L’an prochain, ce sera Oulan-Bator. La délocalisation de la chansonnette de merde à la sauce show-biz, en quelque sorte. Le plus loin possible, si possible. )

Mais au fait : il est encore question de discrimination positive, ce monstre, cet oxymore sémantique, agrémenté d’une photo de polytechniciens en grand-U. Eh oui, c’est dommage, nous dit-on, les issus de ces grandes écoles prestigieuses sont massivement des gosses de bourges, des visages-pâles, des caucasiens aisés. Que faire ? inclure aux concours d’admission des épreuves de rap, de hip-hop, de rodéo-mobylette à fort coefficient ? imposer des niveaux distincts d’exigence selon l’origine sociale ? genre, tu viens de Neuilly, les équations de Navier-Stokes, versus la Règle-de-Trois pour les natifs du 9-3 ? ça fera deux diplômes, dont un en peau de lapin.

Supprimer les super-beaux diplômes ? autant instaurer la Médiocrité Universelle (d’aucuns à ma gauche bichent visiblement pour cette orientation). Non, soyons positifs, justement : aidons les couches défavorisées (quel terme atroce !) à se hisser à l’exigence requise – outre des dispositions, et beaucoup de travail, il faut des moyens. Et puis remettons les pendules à l’heure : 1) on peut faire sa place au soleil sans super parcours scolaire ; 2) la France est un des rares pays où le diplôme acquis sert de justificatif tout au long du parcours professionnel, c’est injuste et absurde. Et puis, comme l’écrit un lecteur du Fig’ragots dans l’article cité : «  …ce qui me gène plus dans ce genre d’établissement, ce n’est pas l’origine de ceux qui entrent, mais plutôt le statut de ceux qui en sortent. Être assuré d’être haut fonctionnaire à vie n’est pas signe d’égalité de tous les citoyens.« . On ne saurait mieux dire, et ça, il faut que ça change.

Tibert

Philippe-piques

Je vous cause ici des derniers échos journalistiques sur le Premier Philippe… le Philippe barbu, qui quitte ces temps-ci la gent pileuse des « mal rasés » (très à la mode, le mal-rasé pas propre et qui pique, au désespoir de la maison Gillette) pour intégrer les rangs des VBA, les Vrais Barbus Authentiques. Le Monde, pas franc du collier (de barbe), titre : « Edouard Philippe se dit « fier » de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires » (sur laquelle, est-il ajouté, il n’entend pas revenir, et vlan ! pour les provinciaux). Or, verbatim, ledit Philippe a dit :  « Je suis attaché à tout ce qui peut garantir le plus haut niveau de sécurité routière. Nous avons sauvé des vies, et j’en suis fier… ». Vous pouvez chercher, vérifier, il n’est pas fier de la limitation à 80 gnagnagna… et on l’espère ! car, je le ressens chaque fois que je parcours par exemple les ex-nationales bien fichues devenues départementales (genre Feue la N89 Bordeaux-Lyon), c’est une mesure conne, adjudantesque –  je veux voir qu’une tête – vexatoire, jacobine – très parisienne en fait – et destinée à grossir les rangs des automobilistes forcément payants sur les autoroutes (quand il y en a), écoeurés de se traîner, impuissants, derrière des kyrielles de semi-remorques roumains ou lettons.

Mais passons… ailleurs, sur le Fig’ragots, on a aussi interviouvé Philippe, décidément ubiquiste et bavard comme jamais. Et là, titre claironnant, tataaaaaa ! : Pour une France forte dans une Europe solide.  Je ne sais pas – en fait, si, je sais ! – où il a acquis cette maîtrise du langage de bois massif, mais c’est là un bel échantillon ligneux. Et je me permettrai de marquer quelque peu mon désaccord : une France solide dans une Europe forte, ce serait nettement mieux. Sans évoquer ceux qui, plus nuancés, nous proposeraient une France poussiéreuse et coincée dans une Europe démissionnaire, etc.

Quant à cell’z’éceux (ceux, quoi) qui supposent que tout ce ramdam et ces coups de trompette c’est à cause des élections européennes, ce sont des soupçonneux et des paranos.

Tibert

Oui mais…

C’est le Houi Mai aujourd’hui, et je m’aperçois avoir écrit 2.000 billets tout rond.  Et alors ? alors, je continue. La Pléiade m’attend avec sa tranche vert-chou, son papier-bible énervant et sa gloire, aux côtés de Marcel Combray et de Louis-Ferdinand Bardamu. Mais 2.000 billets ça use : celui là je vous le fais court.

Passons pudiquement sur ce jeune homme auteur d’une prise d’otages hier à Blagnac dans un bar-tabac, et gageons que les différentes flaveurs de GJ, dont il se prétend être le bras armé, auront à coeur de ne pas s’en revendiquer : c’est de la très mauvaise pub. Bras cassé, ça, peut-être…

…et puis fêtons le Oui Mais, oui aux glorieux Grands-Bretons résistant victorieusement aux hordes d’Adolf ; regrettons le désolant oui-mais des mêmes Grands-Bretons à l’Europe en 1973, quand un grand OUI franc et massif aurait été bienvenu – et surprenant. Ces charlots-là, qui ne savent plus comment sortir sans s’essuyer les pieds tout en en gardant un dedans et en sortant tout de même, vont élire – n’importe quoi ! – des députés européens, juste pour mettre un peu plus le bazar.

Oui oui, fêtons le oui-mais, qui vaut toujours mieux qu’un p’têt’ ben qu’oui, et qu’un oui peut-être, parce que ça engage ! Engagez-vous rengagez-vous qu’y disaient…

Tibert

La clairvoyance des bateleurs

( Je ne sais pas si vous avez jeté un cil sur les projets de réhabilitation de ND de Paris, étalés sur le Paragots ou d’autres : c’est décoiffant ! comme quoi le bon goût n’est pas chose si répandue. Une suggestion : on fait des charpentes en lamellé-collé autrement légères et aussi robustes que les troncs massifs de chêne « français » des siècles passés. Ou de l’acier… bref : on sait construire plus efficace ; et une charpente, ça ne se voit pas. Pour le reste, c’est une église, pas un hall de foire ; et puis il importe de ne pas se moquer des innombrables donateurs, qui  se sont imaginé qu’on allait rebâtir la cathédrale, pas faire un concurrent à l’Atomium ou à l’opéra de Sidney. )

Mais bon… et puis j’ai lu dans l’Hibernation le manifeste signé d’un paquet de gens du spectacle, qui, écrivent-ils, ne sont pas dupes. D’abord c’est de l’écriture inclusive, et rien que ça, ça me donne des boutons : « … artistes, technicien·ne·s, aut·eur·rice·s, de tous ces métiers de la ­culture…« . Chouette culture ! vous imaginez Binoche ou Bonnaffé débitant sur le plateau leur texte en écriture inclusive ? la culture, c’est d’abord de respecter sa langue.

Notons la docte citation en pur rosbif, en bas du manifeste, de cette fadaise émise par Feu Sir John Lennon : «A dream you dream alone is only a dream / A dream you dream together is reality.» ( je traduis à ma sauce : Rêver tout seul, ce n’est que du rêve ; rêver ensemble, c’est du réel ). Ce n’est pas faux, cher John, sauf que donner corps à des rêves collectifs n’a jamais fondé leur légitimité ou leur pertinence ! rêver n’a jamais été signe de jugeote.

Et de jugeote (*), les signataires de cet appel n’en ont pas plus que moi ou tout autre citoyen en possession d’un minimum de sens commun : le monde du spectacle n’est pas doué par nature de clairvoyance politique supérieure. Etre une actrice, un metteur en scène, un artiste… ne procure pas un supplément de Q.I. : tout au plus de la visibilité, et rien d’autre ; et c’est ça qu’ils.elles 😉 exploitent, les signataires : leur visibilité ! évidemment ça leur a permis de trouver à Libé une page accueillante, et au Monde une caisse de résonance complice, chose dont Tibert l’obscur et solitaire blogueur ne pourrait rêver.

Péroraison de cet appel du 4 mai : « Rien n’est écrit. Dessinons un monde meilleur« . Belle enflure textuelle ; enfonçons des portes grand ouvertes ! quant à nuancer le pour et le contre des révoltes en jaune – si si, il y a du pour, et du contre ! – , quant à dénoncer la violence et la haine portées par ce mouvement et les opportunistes qui s’y agglomèrent, quant à percevoir le vide, l’ineptie, le chaos des propositions sociétales, s’il y en a, pour l’après-démolition tant espérée, alors là… ce sont des gens du spectacle, faut pas pousser.

Tibert

PS – En négatif sous cet appel, amusez-vous à relever tous les noms d’artistes très connus et qui n’y figurent pas… comme quoi, hein, dire que c’est « le monde du spectacle » qui, que… non : quelques-un.e.s, inclusivement, et basta.

(*) Oui, j’ai vérifié, il n’y a qu’un t : jugeote, n.f.

Appel à la délation

( Le Firagots nous pose gravement la question qui agite tout le pays : « Faut-il reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris en chêne de France ? » / Oui / Non« . Il manque malheureusement la case « Qu’est-ce que j’en ai à cirer? « . Avouez que c’est le sujet qui vous turlupine, hein ? et, sachant que moult sardines en boîte labellisées Bretonnes, Douarnenez, bref plus Brezhoneg qu’elles tu meurs, viennent tout droit du Maroc ou du Portugal – c’est écrit très petit sur l’emballage – évaluez les chances pour que des poutres de chêne français « Cocorico » viennent en fait de Bulgarie ou du Montenegro)

Mais, au fait… vous savez sûrement qu’il est interdit d’uriner sur la voie publique, « sans préjudice d’éventuelles poursuites pour attentat à la pudeur » ; c’est très sévèrement réprimé, amende de 3ème classe de 68 euros. Dans la même veine, vendre à la sauvette encourt six mois d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende. Vous connaissez des lieux où ça vend à la sauvette sans aucun problème ? moi aussi. Je continue ? cracher, taguer, jeter son mégot, obstruer, dégrader… la Loi est dure mais salutaire, protégeant le citoyen. Il manque juste les gens pour la faire appliquer et respecter, mais c’est un détail.

Dans cette toujours même veine féconde, et si vous en avez marre des trottinettes, électriques ou pas, qui vous frôlent à tout berzingue ou vous barrent le trottoir, souriez, ça va changer : la sentence va bientôt tomber, mesdames-messieurs, bientôt, sous peu ou peu s’en faudra. Attention ça va être sévère : toute trottinette électrique (les « à pied », ils laissent tomber) chopée roulant sur un trottoir encourra une contravention de cent-trente-cinq euros. Paf ! Il manque juste les gens pour faire respecter cette disposition et sévir si nécessaire, mais on ne va pas s’arrêter à ce point de détail.

Tibert