Passe, impair et manque

( Jeux olympiques, avec un an de retard. Bof, les Français reviendront bien avec quelques breloques ; l’important c’est d’y être allés et d’y avoir pris du plaisir. Habituellement les journaleux nous font au préalable mousser les prouesses « cocorico » à venir, attendez-voir les gars ! et au fil des jours ça se déballonne, de contre-performance en désillusion : eh bien c’est exactement comme ça que ça se passe. Mais je voulais pointer la jolie révolte qui anime des sportives, là-bas : tenez, par exemple au beach-handball (le handball (*) de plage ) : photo comparative des tenues masculines et féminines… indubitablement certaines règles olympiques sont faites pour que les officiels mâles se rincent l’oeil. C’est donc à raison, selon moi, que d’aucunes ont rompu le charme, notamment les sportives norvégiennes, refusant le bikini 2-pièces échancré – épilation du maillot chaudement recommandée. Attention : si la norme avait été tchador ou bâche islamique – hypothèse, heureusement, purement théorique – j’ose espérer que la réaction aurait été la même ; dans l’autre sens, évidemment, vers plus de liberté corporelle, naturelle, et sans prosélytisme. )

Mais, on le voit, ça renâcle dur autour du passe sanitaire. Mentionnons au passage les sabotages de centres de vaccination : c’est tout simplement criminel, rien de moins. Ceci dit, que penser de contrôles où l’on se contenterait de scanner les QR-codes sans exiger les pièces d’identité ? ce serait stupide, évidemment. Eh bien c’est à peu près ce qui se profile à l’horizon… des contrôles de Mickey ! L’expérience des vaccins déjà obligatoires aidant – ils ne font pas de vagues, sauf chez quelques allumés, quelques ravis adeptes du jus de pissenlit – que n’a-t’on déclaré l’obligation vaccinale ? ce serait bien plus carré, simple, et adios ce passe sanitaire si compliqué à faire passer – du moins dans les limites de l’Hexagone ! à l’étranger c’est une autre histoire.

Tibert

(*) C’est un terme allemand, et pas anglais, nananè-reu ! Les italiens, plus patriotes que nous – c’était l’époque mussolinienne – ont tout latinisé de leurs sports de balle : calcio, pallamano, pallacanestro, pallavolo

Vaseux communicants

Comme souvent le samedi, ça manifeste. Le samedi, on sort ! c’est d’ailleurs pour ça qu’à la télé il n’y a jamais rien de regardable le samedi : il faut sortir ! allez ouste, dehors. Et, donc, hier samedi c’était manif, comme depuis pas mal de temps maintenant, disons deux ans. Ce furent d’abord les GJ, et ça cassait un max, beaucoup beaucoup de casse, forcément. Puis les flics ont appris à gérer le truc… du coup c’était moins rigolo, alors on a manifesté « contre les violences policières » . Mais ça lasse, ça aussi. On a donc trouvé un autre os à ronger-manifester, c’est contre les « lois liberticides » , qui obligeraient à se faire vacciner. C’est un slogan sans nuance et largement faux, évidemment : l’obligation est loin d’être générale, et si l’on se soumet aux tests anti-Covid, écouvillon dans les narines, on peut se passer de vaccin. Suffit d’être motivé… et les manifestants le sont, manifestement !

Et donc, ce samedi dernier, il y avait, en additionnant tout, nettement  plus de monde à arpenter les rues en beuglant : 160.000 environ. A Paris, en revanche, nettement moins que la semaine précédente. Facile à expliquer : les vases communicants. Les Parigots sont sur les plages, à la campagne, etc ; l’été ils fuient dès que possible cette ville hostile, difficile, chère, stressante – inhumaine. Mais au total, c’est une jolie mobilisation estivale. Les sociologues pourront se livrer à d’intéressantes études sur le sujet, tant est hétéroclite (*) ce coquetel revendicatif. Mais soyons clairs et lucides : c’est l’esprit GJ, ça. De tout, extrême-gauche, extrême-droite, fanatiques anti-ceci ou cela, égoïstes qui se foutent de l’intérêt général, craintifs de la piqûre, sectes adeptes des racines de rutabaga ou des cures d’urine en breuvage… l’inventaire à la Prévert. Mais virulent, l’inventaire ! et surtout, haineux ! La haine, c’est ça qui fait prendre la mayonnaise ; c’est ça l’esprit GJ, coco.

Tibert

(*) a contrario, homoclite manque à l’appel, du moins en français. Voir cet ancien billet de ma plume.

Pavés de bonnes intentions

( Ce titre de France-Info, ce matin : « Culture : le pass sanitaire exigé pour rentrer »  (sous-entendu, dans les musées, cinémas…). Hélas, à propos de culture, il faudrait à nos chers journaleux un passe de logique, de musique – écoutez donc ce pourrrentrer… ! – et de français : pour rentrer, il faut d’abord être sorti. Véhicule indispensable, le français n’en est pas pour autant ménagé ; certains s’essuient les godasses dessus. )

( Et puis tiens, lisant hier un bouquin de Florence Aubenas, je suis tombé sur cette laide formule franglaise : l’ « ADN retrouvé ne matche pas avec celui de …  » (*) . Bien. To match, verbe transitif rosbif = coïncider avec, correspondre à ; donc l’ADN retrouvé ne correspond pas à celui de… ; je sais, c’est mou, ça ne claque pas. C’est une journaliste, donc il faut que ça claque, pas vrai ? match ! paf ! Soit, mais on a la colle, nous ! L’ADN retrouvé ne colle pas avec celui de…. français, clair, court et propre. Allez, Seccotine (**), encore un effort. )

Mais à propos de l’affaire de la boîte israélienne NSO Group, qui a vendu à des états plus ou moins démocratiques mais presque (Azerbaïdjan, Mexique, Maroc, Bahreïn, Arabie Saoudite, Inde…) son logiciel Pegasus, destiné soi-disant à piéger et surveiller les « méchants » , trafiquants, mafieux et autres comploteurs , mais qu’on a en fait pas mal utilisé à espionner des journalistes, des hommes politiques, des opposants : les dirigeants de NSO arguent que leur logiciel partait d’une bonne intention, et a permis de sauver moult vies, grâce à la surveillance des malfaisants. Laissons à NSO la responsabilité de ses vertueuses protestations ! Un couteau, ça sert aussi bien à égorger qu’à émincer les carottes.

Mais revenons à la genèse de Pégase (tiens, le Cheval de Troie s’appelait Pégase ? avec des ailes aux sabots ? ah…). Les créateurs de NSO ont d’abord, je cite,  développé « un logiciel d’identification d’objets dans des images ou des vidéos qui renvoyait ensuite les utilisateurs vers un site de vente en ligne » . Chouette idée, non ? vous photographiez un vieux chausson au bout du rouleau, clic, hop, et en deux-trois secondes A-Ma-Zone ou AbaLili vous sort quatre pages de charentaises rutilantes ! il  reste juste à choisir et acheter. Mieux : pourquoi attendre que vous ayez photographié l’objet et actionné la recherche ? en se branchant discrétos sur la caméra du mobile, on capte, on analyse, on identifie, et on propose ! C’est intrusif ? bof… si peu…

Et tenez, si vous doutez encore… aujourd’hui c’est demain ! madame Gougueule est à l’écoute 7/7, 24/24 sur votre mobile, à moins que vous ne le mettiez en sommeil, et elle avec. Hier ma copine causait à voix normale, modérée, à 2-3 mètres de son cellulaire : cette dame a lancé, sans qu’on lui ait rien demandé : « Je ne comprends pas votre question » . C’est cocasse, c’est drôle ? tant que madame Gougueule ne vous cafte pas à qui de droit…

Tibert

(*) En franglais respectueux des règles grammaticales, ce devrait être « … ne matche pas celui retrouvé… » . Mais là ça devient abscons, voire encore plus court.

(**) Seccotine, célébrissime journaliste, terriblement féminine, et pot-de-colle ! chez Spirou et Fantasio.

Mieux vaut être riche et bien portant….

… que riche et à l’hôpital ! Tenez, on a lu ça… dans le canard auvergnat La Montagne. Nettement plus important que les 150 morts et plus dues aux intempéries en Allemagne : un scoop arverne ( à la rubrique « Vie locale » ! ) sur des faits monégasques, ça se déguste.

« Un garçon de quatre ans qui avait réussi vendredi soir à se glisser au volant de la Bentley de son père, garée place du Casino à Monaco, a heurté et blessé grièvement un piéton. La victime, un directeur de société de nationalité belge, résident monégasque, a été hospitalisée en urgence absolue à Nice. Opéré dans la nuit, ses jours n’étaient plus en danger samedi midi. La scène s’est déroulée devant l’Hôtel de Paris, où logeait la famille du propriétaire de la limousine ; il s’agit d’Arméniens vivant à Prague. »

En clair, à Monaco se croisent de manière violente des Arméniens Tchèques et des Belges résidents monégasques ; ça craint ! Voilà ce qu’on risque à se promener dans Monaco quand on est Belge, une fois. Surtout n’y allez pas, des gosses de quatre ans usurpent le boulot des voituriers et y conduisent des Bentley. L’hôtel de Paris – ah Paris ! Tour Eiffel, petites femmes… – est tout particulièrement à éviter, non à cause de ses tarifs stratosphériques, mais c’est là que les voitures de luxe se prennent des libertés. Notez, les hôpitaux monégasques étant à ce moment-là saturés, ou en panne, mal équipés, en grève, incompétents, toubibs absents…, le blessé par Bentley a obligeamment été soigné à Nice, en France. Encore heureux qu’il y ait des arrière-cuisines et des petites mains pour les ingrates tâches d’intendance.

Et, au fait… entretemps, le Tour de France, cette purge, est enfin terminé : elle est pas belle, la vie ?

Tibert

 

Paradoxes et curiosités

Les râleurs anti-vaccin – au singulier, car la douzaine de vaccins déjà obligatoires ne font pas de vague, eux – rouspètent, manifestent, même, car en théorie on va les refouler des bistrots en l’absence du précieux sésame vaccinatoire. Ah… et avec une cigarette au bec ? c’est idem, refus, sauf en terrasse. Comment ! oser attenter à ma liberté de fumer ?  c’est la dictature, l’étoile jaune, le goulag, les Hlpsdnh (*), bref c’est un scandââle, comme disait Georges Marchais. Sauf, sauf que c’est légal depuis jolie lurette, et partout, et bien normal : les voisins n’ont pas forcément envie, n’est-ce-pas, de sentir la clope dans leurs cheveux, de se goudronner les bronches malgré eux ?  le virus c’est kif-kif, camarades réfractaires : vous n’êtes pas seuls sur une île déserte ; ne le refilez pas aux voisins, ils ne sont pas preneurs.

Et puis monsieur Dupont-Moretti – EDM pour faire court -, ministre des juges, est convoqué par des juges (la Cour de Justice de la République) pour être entendu et possiblement mis en examen puis jugé. Il est connu que la vendetta couve sous cette procédure, possible resuçée (**) de Règlements de comptes à OK Corral, et puis l’on peut s’interroger sur le bien-fondé de ce montage où le serpent se mord la queue. L’impartialité nécessaire y sera hautement suspecte, et suspectée ! Et puis ça va jaser dans les chaumières. Qui, alors, pour examiner les possibles torts de EDM ? bonne question, personne n’est au dessus des lois, on doit pouvoir le juger s’il faute. Mais pas ses subordonnés, puisqu’en quelque sorte c’est ça la hiérarchie. Là, c’est un peu gros, non ?

Tibert

PS – Le scoop : il est mis en examen, EDM, au motif qu’il aurait voulu profiter de son poste de ministre pour régler des comptes avec certains magistrats qu’il avait dans le nez… bonne, excellente ambiance au Ministère et dans les hautes instances de la Justice ! Moi si j’étais Castex-Premier, j’irais y jeter un oeil, voire y lancer un audit : c’est ce qu’on fait, quand on veut faire le ménage en grand ; on lance un audit. Impartial, bien entendu.

(*) Les Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire. Le point Godwin est tout proche là, au coin de la rue.

(**) Resuçée existe bien, nonobstant mon ignare correcteur orthographique. C’est le joli terme de chez nous, équivalent à remake, qu’on peut renvoyer chez les Grands-Bretons vu qu’on a le même à la maison.

Con cours russo-états-unien

( Juste un court commentaire sur le tout récent congrès du RN… en fait de RN, c’est manifestement la famille Le Pen qui les tient encore, les RN, les rênes, pour la plus grande satisfaction de Macronious : avec la concurrente qu’on se propose là de lui opposer l’an prochain, ça s’annonce peinard, cool, comme disent les jeunes. )

Mais deux choses : d’abord un superbe concours de connerie – désolé, c’est le terme qui me vient pour ce truc. Un concours à çui qui avalera le plus de hot-dogs, de chiens-chauds, en dix minutes. Record : 7,6 hot-dogs à la minute, soit moins de 8 secondes par chien. Rythme tenu pendant dix minutes (burp) ! L’histoire ne dit pas si le type qui a réussi cette « prouesse » a été autorisé à se fourrer ensuite deux doigts au fond de la gorge, penché sur la lunette des WC. Gageons que le règlement du concours l’interdit : quand on fait des trucs à ce point débiles, on assume.

Et puis, dans une autre dimension, mais de la même veine, la Russie, qui a déjà annexé unilatéralement (*) la Crimée – ça on savait – vient aussi de s’octroyer la Champagne, sans coup férir. Monsieur Poutine a donné son aval à cette modification géographico-politique : dorénavant le pinard nommé Champagne, et produit en France dans la région éponyme selon un procédé précis, long et exigeant, devra être étiqueté en Russie « vin pétillant », tandis que le mousseux russe sera, lui, du « champagne » (j’ai enlevé la majuscule). Ce qui signifie que les AOC, les AOP, les cahiers des charges, les terroirs, les labels ? rien à cirer. Remarquez, il y a des précédents ; le chablis désigne, aux USA, un blanc sec abondamment « boisé » et plutôt à base de chardonnay, mais n’y cherchez pas l’origine dans l’Yonne. Rétorsions à envisager : les cornichons Malossol, la vodka et le caviar russes, les poupées-gigognes… allez hop, c’est chez nous, ça !

Tibert

(*) A y réfléchir, que serait une annexion non unilatérale ?

De vraies rosières

Un article pas mal fichu de Ouest-France fait aujourd’hui le point sur les contraintes vaccinales dans notre pays : on y recense onze (11) vaccins obligatoires. Diphtérie, polio etc. Bien. Par ailleurs, personne ne s’offusque de devoir se taper une vaccination de plus si nécessaire, anti-malaria par exemple, pour voyager (condition sine qua non) là où cette saleté est endémique : c’est le bon sens même ! Bien… Donc, oui, il y a déjà plein de vaccins obligatoires en France… Et, pourquoi cet article de Ouest-France tombe-t-il  à pic ? parce qu’il rappelle ces faits, bien carré, bien clair. Or, vous le savez sûrement, nos Grands Chefs font des tas de simagrées, de mines, de contorsions, histoire soi-disant de nous préparer psychologiquement à l’obligation vaccinale anti-Covid, du moins pour les professions en contact avec la maladie !

On est alors en droit de se demander à quoi ils jouent « là-haut » , marchant sur des oeufs, prenant mille précautions pour susurrer, suggérer… que si les personnels soignants – notamment des Ehpads, vachement en retard – ne se mettent pas enfin résolument à se faire vacciner, il va bien falloir les y contraindre, n’est-ce-pas ? à notre grand regret… nous y réfléchissons… nous allons l’envisager très sérieusement, gnagnagna…  A quoi jouent-ils ? ce sont eux les décideurs, eux qui savent, ou sont supposés savoir, jauger, juger, et prendre les initiatives qui vont bien (*). Avec leurs pudeurs de rosières, là, on va finir par les juger pour ce qu’ils sont : pusillanimes. Holà, un peu de courage, que diable ! Et douze vaccins obligatoires, douze.

Au reste, il se trouvera, soyons-en sûrs, des filières, des combines pour ceux qui, récalcitrants, voudront mordicus échapper à la piquoûze : des toubibs compatissants, des dentistes complices, des vétos anti-vaccin… obligatoire, donc, oui, allons-y puisqu’il le faut. Et ça urge. Mais pas plus naïfs que ça…

Tibert

(*) Avec un gros bémol… tenez, on se demande qui gouverne, en fait ! Lisez ça : « Le Conseil d’Etat donne 9 mois au gouvernement pour prouver son engagement… » : un ultimatum, donc. La république des juges, des juristes ? on y est !

Blanchité sauce barbecue

C’était il y a deux jours, un entrefilet lu sur la Toile me signalait qu’une universitaire-chercheuse états-unienne avait commis à Sciences-Po-Paris une conférence sur la blanchité. « Bonne bouffe et domination raciale blanche » , pourrait-on sous-titrer le topo. Je cite l’article, circonstancié, plus récent – et lisible in extenso, chouette alors ! – du Parigot : Mathilde Cohen présente « l’utilisation de l’alimentation » comme un moyen de « renforcer la blanchité comme identité raciale dominante ». Un extrait-vidéo pirate de ladite conférence, en langue anglaise, nous montre une nana maigre et pâle comme un cachet d’Asprôt, qui se nourrit probablement, vu son teint, selon les préceptes végans et / ou végétaliens – betteraves râpées à cru, arrosées de jus de citron, d’huile de sésame et parsemées de noisettes concassées. Bref, ce bout de vidéo – sous-titré bien entendu en écriture pieusement inclusive, Sciences-Po oblige – nous apprend que ce sont les Français ( « les Français.es » , en langue Sciences-Po), ces racistes Blancs, qui ont érigé leur cuisine comme référence et outil de domination raciale de la blanchité (*). Madame Ségolène aurait dit blanchitude, elle.

Madame Cohen énonce donc, après de longues veillées studieuses – ce qui n’a pas arrangé son teint de navet – que ce sont des Blancs de par chez nous qui ont bâti, construit, écrit leurs habitudes de manger, leur bouffe, leur récit national culinaire. Enorme découverte ! Et, tiens, au Vietnam ce sont des Asiatiques, le croirez-vous ? la domination raciale du bo-bun et du rouleau-de- printemps… Mais madame Cohen, qui n’a lu que Carême et Dodin-Bouffant, et s’imagine que nous nous tapons du lièvre à la Royale, des poulardes demi-deuil et des filets de barbue Dugléré à tous les repas, n’a sans doute rien perçu de notre diversité géographique et donc culinaire, que le maïs règne en Bresse, qu’en Bretagne intérieure c’est, historiquement, du lard, du sarrazin, du lait (où est la domination raciale blanche-bourgeoise là-dedans ?) ; qu’en Provence on fait à l’huile d’olive. Le pan bagnat et la galette de blé noir sont d’ailleurs des antithèses cinglantes à la cuisine savante et « bourgeoise »… A mon avis, madame Cohen ne sait rien du plaisir de manger, ne comprend le mot « racines » que si elles sont râpées à cru. Même sous-titrée en écriture inclusive, elle n’énonce que des truismes, assaisonnés d’un prêchi-prêcha « woke » haineux et prévisible.

Tibert

(*) C’est trop d’honneur. Les autres cuisines « blanches » , disons européennes : italienne, espagnole, flamande, russe, polonaise, lusitanienne… ne sont pas mises en accusation au même titre que la nôtre, l’infâme ! A vrai dire, si j’ai un faible pour la meilleure utilisation des légumes chez les Italiens, je préfère la cuisine de par chez moi. Je sais, c’est raciste…

Non-H simplificateur

J’ai été quelque peu déçu, lisant ce matin les canards-sur-Toile, du déséquilibre informationnel des articles traitant (tenez, ici sur France-Info) des remous autour d’une nouvelle loi hongroise… je cite la totalité de ce qui nous en est dit, « interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs » . Treize pays de l’UE, dont la France, ont aussi sec protesté contre cette loi (donc quatorze autres ne l’ont pas fait, 13 + 14 = 27) arguant de leur profonde inquiétudearguments discriminatoires… etc. Bon, alors : soit on nous explique clairement comment, où, pourquoi cette loi est néfaste, avec si possible plus de huit mots – il doit bien y avoir des prémisses condamnables, non ? – soit on avoue qu’on a des a-priori contre l’actuel gouvernement hongrois. Moi je ne vois pas où ces huit mots pèchent : promouvoir l’homosexualité auprès des mineurs, que je sache, c’est condamnable. Aussi condamnable que de faire la promotion de la zoophilie, du triolisme, du cunnilingus, de  la levrette, etc. Informer objectivement, clarifier, dédramatiser, oui. Faire de la pub, non.

A ce sujet, puisqu’il est question de foot, l’UEFA (voir ce mot) se fait critiquer pour refuser d’illuminer un stade aux couleurs arc-en-ciel. C’est bien joli, un arc-en-ciel, bon, mais là c’est en soutien aux mouvements LGBT+++. Quel rapport avec le foot ? il y a des footeux homos ? mais il y en a, eux aussi minoritaires sans doute, qui sont gauchers, végétariens, philatélistes, etc. Qu’on arbore les couleurs arc-en-ciel contre les discriminations, oui ! contre les discours de haine, bien entendu ! Mais là c’est de la pub, et c’est injustifié. A ce propos, on a commencé avec LGBT, puis Q, puis I, puis A… oh, il n’y a que 26 lettres à l’alphabet. Je propose de simplifier : puisque la référence a contrario c’est l’hétéro, le H (le S, Straight en anglais), allons-y pour le Non-H ; Van Vogt utilisait déjà le Non-A, le non-aristotélicien. C’est bigrement plus synthétique, plus ouvert, et plus court – et on voit qui est l’ennemi.

Tibert

Cacophonie et fouzitout

( Il se dit que la musique adoucit les moeurs ? la Fête de la Musique 2021, sûrement pas ! d’ailleurs c’est devenu, c’est désormais, mauvais jeu de mots laids, le Rendez-Vous des Casseurs. )

Mais bon… passons. Gloire de notre gastronomie, le fouzitout, que le monde entier nous envie, s’est trouvé une extension politique. Non qu’on aille fouiller là au fond des clayettes du frigo politique (*) pour y dénicher des composants oubliés voire moisis, mais on prend ce qui se trouve là sous la main – un écolo « pastèque » (vert dehors, rouge dedans), une indigéniste qui préfère qu’on parle chacune son tour – et surtout que les mâles, blancs, hétéros se la ferment, ils ont triplement tort – et la lieutenante en chef des Insoumis, par exemple. On touille le tout, et ça donne un trio accorte (**) : une machine spéciale, un exemplaire unique et numéroté pour tenter de battre madame Pécresse. Une fois passée l’échéance, si par hasard ça a marché ( » on verra ça dimanch’ prochain, dimanch’ prochain, dimanch’ prochain » ) et le but étant atteint, chacun des trois partis retournera à son frichti personnel, sa tambouille à tirer la couverture de son côté… jusqu’aux Présidentielles, oeuf corse !

Tibert

(*) C’est lamentable, au 21 ème siècle on n’a toujours pas trouvé le moyen d’aller inspecter aisément ce qui traîne et moisit à l’arrière des clayettes du frigo. C’est pourtant simple : un frigo cylindrique, façon Colonne Morris, et des plateaux ronds et rotatifs autour d’un axe central, ou, mieux, sur un chemin de roulement circulaire. Il faudra, certes, prévoir des magnets galbés, et les notes pour les courses aussi. Mais, gros avantage, on pourra y coller les programmes des spectacles, comme à Paris. Allez, je vais faire déposer le brevet.

(**) Vous saisissez ? trio accorte… non ? allez, je vous aide… monsieur Bayou au violoncelle, madame Autain au violon… ça va sonner comme du Stockhausen !