La burqa pour tou.te.s

(Le PCF, ce moribond sous perfusion des irréductibles militants, voit sa direction actuelle, avec Pierre Laurent – fils de Paul Laurent – mise en minorité par le « roué » (*) député André Chassaigne, auvergnat moustachu. Laurent ne recueille que 37 % des voix, et je vous laisse calculer combien de « larges masses populaires » ça représente, sachant qu’il n’y a pas eu de candidat PCF aux Présidentielles pour se prendre une gamelle, et qu’aux Législatives ça a donné 2,72 % des votants. Je vais vous dire : ironie des extrêmismes, et cent ans après, avec LFI, le NPA et autres chapelles du même tonneau, Trotski se porte mieux que Lénine et successeurs ! il faut dire que les seconds ont pu abondamment démontrer in vivo leur malfaisance ; le trotskisme, jamais, et pourvou qué ça douré !)

Mais au fait : cocorico, le Prix Nobel de Physique de cette année récompense entre autres un Français : monsieur Gérard Mourou, spécialiste des lasers. Bravo donc à ce chercheur de chez nous, on est les meilleurs, etc. Mais, horreur et putréfaction, cet ignoble individu s’est commis en 2009 dans une vidéo – assez confidentielle car très peu vue à l’époque -, une vidéo de vulgarisation scientifique mais sexiste ! arggghh, c’est épouvantable, et vous pensez bien que tous ces superbes travaux scientifiques ne valent du coup plus un clou. A propos de clous, justement, on envisage sérieusement de clouer monsieur Mourou au pilori, lui cracher à la gueule, #balancetonporc et autres amabilités.

Un astucieux fouille-merde du web a récemment déterré ce clip, avec les allusions perverses qui vont bien sur le supposé sexisme du chef Mourou (c’est en anglais, désolé !). Regardez-le, ce clip gentiment nunuche et humoristique, ça dure à peine quatre minutes, dont quatre à cinq secondes de shorts blancs et de cuisses dévoilées. Faites-vous votre opinion, et jugez l’infamie de l’ignoble chercheur libidineux. La mienne est faite : les peine-à-jouir et la burqa sont en train de gagner. Tenez, récemment Redouane Faïd l’a utilisée, la burqa, pour circuler incognito à Creil.  Il faut décidément supprimer tous les spectacles dégradants qui exploitent et dévoilent le corps des femmes, le Moulin Rouge et le Crazy Horse, etc, et puis les Chippendales de l’autre côté, y a pas de raison ; ça va assainir grave. Quant aux bikinis sur les plages c’est inadmissible, on voit les cuisses !

Bon j’arrête là, je vais déprimer. Disons-le, ça devient décidément très con.

Tibert

(*) « roué » dixit Le Monde (madré irait bien aussi) : bref, vu du Boulevard Blanqui à Paris, un bouseux du Puy-de Dôme, un plouc.

PS – A propos de Nobel, justement : on s’interroge gravement, dans les milieux où ça pense « bien », sur le peu de femmes nobélisées : en physique, trois seulement en cent-quinze ans ! C’est en effet inadmissible, et dorénavant il conviendra – notez, là-haut à Stockholm – d’équilibrer les nominations H / F ; démerdez-vous, quoi, inventez des découvertes au besoin. En attendant les remarques et critiques à venir, inéluctables, sur l’absence scandaleuse de Nobels LGBT, trans, queer etc.

Ben quoi… c’est banal, non ?

On sait que notre Macronaparte était en tournée aux Antilles, courageux de sa part sachant qu’une tempête tropicale y rôdait. On sait qu’il y a fait des selfies avec Pierre Paul et Jacques, il aime bien ça les selfies. Justement, il y a un souci, on voit sur un de ces clichés classiquement épanouis et consensuels un des deux gars qui l’encadrent faire un genre de V pas bien clair – ça ressemble plutôt à un symbole de cocuité, voyez, les cornes… tandis que son pendant fait carrément et posément un doigt d’honneur.

Ben moi ça me chiffonne. Je sais que je suis bégueule, vieux schnocque, tout ça, mais tout de même il y a des insultes qui sont des insultes, bien clairement, des insultes dégueulasses. Alors on tente vaguement de justifier ça, on nous sort des plâtrées de bons sentiments… mon cul, comme disait Zazie : Macron, Président de la république françouaise,  s’est fait insulter, bas de gamme, bien ignoble. Alors évidemment la Marine LP est montée sur ses grands chevaux, elle n’allait pas louper cette affaire où il n’y a pas de quoi être fier : eh bien c’est elle qui n’a  rien compris, dixit mâame Schiappa, la secrétaire d’Etat : si Marine a hurlé c’est parce qu’elle est raciste ! parce que les djeunes autour du Macronibus sont des Noirs ! pensez, un doigt d’honneur de Blanc, la Marine ça ne lui aurait posé aucun problème…

On en est là. Mais si j’étais le Macroléon, je me dispenserais désormais de poser pour des selfies, sauf à faire signer un code de bonne conduite. On se souvient de l’engueulade qu’il avait administrée au Mont Valérien à un jeune Caucasien qui l’avait interpellé d’un « ça va Manu ?« . Apparemment il y a deux poids deux mesures, et on comprend mal pourquoi. Ou plutôt on a peur de comprendre.

Tibert

Encore dix-huit mois à tirer

( Le pyromane dépassé par les feux sur lesquels il a soufflé jadis, et puis qui trouve que maintenant ça craint trop : madame Aubry, maire de Lille, dit qu’on n’est plus en république ! les dealers font leur loi là-bas, de même qu’à Grenoble etc… Et puis à Angoulême ce sont les « djeunes » qui la font, leur loi. Quant à la loi française, alors là… le ministre de l’Intérieur et sa police peuvent faire des moulinets, c’est comme s’ils pissaient dans un violon : la Loi, c’est la Justice, pas la Police, et en France la Justice est indépendan-teuh, nananè-reuh. Madame Aubry, certes il faut plus de flics ; mais quid de la Justice ? )

Mais bon, vous souvenez-vous des affaires liées à la construction de La Défense ? la Défense, cette verrue de tours et de plateaux bétonnés inhospitaliers à souhait et à l’Ouest de Paris… la Droite aux manivelles (elle y est toujours, merci) dans l’Ouest de Paris – le 9-2 chicos, l’arc de Rueil-Malmaison à Levallois. On a pu suivre à l’époque les juteuses affaires des bétonneurs et de leurs copains politiciens, là où des paquets de picaillons ont été distribués un peu partout et pas toujours en toute transparence – c’est une litote. Les noms de Pasqua, Ceccaldi-Raynaud, Balkany, Pellerin – et d’autres ! restent liés à cette épopée de l’Ouest. Vous tapez « EPAD Défense  » (*) par exemple sur votre moteur-chercheur favori, et vous creusez… c’est assez édifiant.

Monsieur Balkany, justement, une des figures de cette saga façon « Daaaa-llas, ton’nunivers etc etc », soixante-dix balais fringants, retraité de l’Assemblée Nationale mais encore maire de Levallois-Perret, monsieur Balkany, donc, a fait voter par son conseil municipal une augmentation de son indemnité de maire, qui désormais est au taquet de la fourchette légale – en haut, évidemment, pas en bas. Et alors ? il a le droit ! Le Monde a même sorti un papier là-dessus. Il a le droit si l’enveloppe municipale globale reste dans les clous ; pour ce faire ses adjoints se serrent la ceinture poliment, et tout le monde est content – ou presque. C’est donc légal, et tout et tout. Rien à dire. Juste à dire aux Levalloisiens que s’il avait le culot de se représenter aux Municipales au printemps 2020, lui ou son alter-ego, sa moitié, ils auraient enfin l’occasion de tirer un trait sur vingt-neuf ans au total – si je ne m’abuse – vingt-neuf ans d’aveuglement et d’errements. C’est toute la grâce que je leur souhaite, aux Levalloisiens – et aux Levalloisiennes, ça va de soi.

Tibert

(*) Le moteur va vous proposer EHPAD, ce con ! non, non, rien à voir : EPAD.

Li-berté, li-bertéchéri-euh, con-ombats, zavec etc.

( Macronibus Rex annonce six milliards de baisse de fiscalité en 2019 : vous y croyez ? oui – non – ne sait pas : rayer les mentions inutiles, ça fera un sondage inutile de plus )

On a failli nous dispenser d’un flot de déclarations réputées « homophobes » (*), disons plus précisément hostiles aux homos faites par monsieur Marcel Campion, entrepreneur forain percutant et fier de l’être. On sait peut-être que ledit Campion n’aime guère la maire de Paris, et ne le cache pas. Ils ont des divergences… des frictions… mais là il se lance (il se lançait) dans une diatribe très virulente contre une supposée mainmise des homos sur la mairie de Paris. Tenez, c’est ici. Le Parigot vous en donne tout autant, c’est le même topo. Et le Monde, article moins mis en évidence, mais c’est là.

J’y ai donc appris que monsieur Campion attribue des moeurs sexuelles non traditionnelles à certaines des figures de la mairie de Paname – ce que je ne soupçonnais pas, et puis je m’en fous – copinage tendre, ascenseur politique pour complicités sur l’oreiller, etc. C’est effectivement assez moche et bas de gamme… est-ce que ça vaut la peine d’en faire un article ? le bizarre de la chose, c’est que monsieur Campion a tenu ces propos en janvier ! c’est donc clairement du réchauffé ! pas le scoop du jour ! alors qui a ressorti ce truc, et dans quel but ? on se perd en conjectures dans les milieux bien introduits. Ce qui m’interpelle, moi, c’est  qu’on ait planqué ça pendant sept mois sous le tapis de la grande Salle des Fêtes ; c’étaient donc des propos sans portée et oubliables ? huumm… Mais la chasse est désormais ouverte, semble-t-il, et ça va tirer à vue et à grosse chevrotine. La morale de cette histoire pas vraiment mignonne, c’est que viva la libertad d’expression, quitte à en subir les conséquences si c’est de la râclure nuiseuse de ragots malodorants. C’est le niveau du bonhomme, semble-t-il, soit ; mais nous sommes assez grands pour nous faire notre opinion.

Tibert

(*) la phobie c’est la peur irraisonnée, pas la haine. Approximations commodes, amalgames… de même, nommer « portable » un téléphone mobile qui fait 180 grammes grand max, c’est débile. Evidemment qu’il est portable, sinon on a affaire à une myopathie en phase finale ! pourquoi pas « plat », puisque c’est un objet plat ?

 

Rétropédalage et imma(tri)culée conception

( Le gouvernement fait un « geste fiscal » pour 300.000 retraités trop méchamment frappés par l’augmentation de la CSG : façon pateline et faux-cul de réparer ses erreurs sans l’avouer. En clair : eh non certes les retraités ne travaillent pas – ne travaillent plus, c’est même comme ça qu’on les définit. Pas une raison pour cogner dessus comme ça a été fait, hargneusement. Reste à essayer de réparer les pots cassés : un retraité, ça vote. )

Mais au fait : désormais si une bagnole refuse la priorité à un piéton, ce sera six points de permis (un demi-permis) en moins, au lieu de quatre. On veut en haut lieu, n’est-ce-pas, enrayer l’hécatombe de piétons. Le « haut lieu », c’est le Comité Interministériel de Sécurité Routière, qui traque les automobilistes, forcément fautifs, jusque dans les chiottes comme dirait Poutine.  Notez bien qu’il n’existe nul comité du même tonneau, pas plus que de pasionaria genre madame Perrichon, pour la sécurité des activités domestiques, domaine où il y a 5 fois plus de morts tous les ans… mais bon, ça ne rapporterait rien.

Et alors ? et alors, 1) la décision gouvernementale ne dit RIEN des responsabilités des piétons dans cette affaire, qui sont lourdissimes : qui a fréquenté les grandes villes sait qu’en France le piéton, c’est sa culture gauloise, se contrefiche de traverser quand c’est son tour et dans les passages ad hoc : il traverse où il veut et quand il veut (*)(**). On pourrait donc sévir sur le piéton qui risque connement sa peau, pas vrai ? eh bien non, on ne sévit pas, nonobstant la Loi, qui existe et prévoit des sanctions – jamais appliquées. Les signaux piétons vert-rouge aux feux de croisement ? c’est pour faire jouli.

2) Cerise sur le clafoutis, les infractions des bagnoles qui refusent la priorité aux piétons pourront être constatées par les caméras de rue ! ah nous y voilà… car, chers auditeurs, il n’y a que très rarement des flics pour verbaliser, nous le savons tous ; en revanche, et comme pour le stationnement abusif, on va pouvoir automatiser les constats ! les rafales de six points en moins, ça va y aller bon train. Eh oui, songez-y : les piétons, on ne peut pas les sanctionner par caméras, ils n’ont pas de matricule. Les bagnoles, en revanche, no problemo. Et puis ça arrondit les fins de mois.

Tibert

(*) Il y en même qui traversent la rue du Faubourg-Saint-Honoré comme ça, impromptu, pour chercher un boulot.

(**) Il semble que des djeunes se divertissent à traverser dangereusement sous le nez des véhicules, filmés par leurs potes ; on met ça en ligne ensuite sur les « réseaux sociaux » : qu’est-ce qu’on se marre !

 

Dès que j’avance, tu recules (air connu)

Madame Borne, dans ses dernières déclarations – fidèle reflet des orientations finalement très « tax-tax-tax-tax » du gouvernement, ce qui ne nous change guère de ce qu’on subit depuis des lustres – nous annonce et confirme ce que tout un chacun voit à la pompe : ça monte, ça monte le prix des carburants, et ça va continuer. Mais c’est bien normal ! il faut, c’est moralement évident  😉  que le gasoil rattrape le prix de l’essence, la Sainte Empreinte Carbone le veut. Et puis le gasoil, caca, ça pollue. Donc ce sera + 7 centimes par litre sur le gasoil, et tant pis pour vous, n’avez qu’à acheter une bagnole neuve, ça fait des années qu’on vous le dit. Vous habitez la cambrousse ? pas de transports en commun ? voiture indispensable ? vous avez tout faux. Habitez donc une métropole, ayez un vélo, une trottinette, une planche à roulettes… un vélo ça ne se démode pas (on en change d’ailleurs souvent, vu que ça se choure à grande échelle et en toute impunité).

Mais tandis que le gasoil court après l’essence à 7 centimes au litre, l’essence, elle, « attrape-moi si tu peux », va prendre 4 centimes. D’où le titre de ce billet… Vous me direz, Tibert, vous noircissez le tableau, d’abord il y a les bagnoles électriques, qui ne sont qu’un tiers plus chères que les autres, et qui ne tombent  en panne sèche qu’au bout de 150-200 km. Certes il n’y a jamais de bornes de recharge là où vous vous retrouvez dans la mouise au bord de la route, non plus que dans les immeubles où les urbains s’entassent nolens volens, mais songez au bien que vous faites à l’empreinte carbone.

Et puis les choses ne sont finalement pas si mal goupillées : certes les carburants augmentent, essentiellement du fait de la voracité de ceux dont le métier est de nous faire les poches, mais songez qu’un chômeur n’a qu’à traverser la rue pour trouver du boulot. Même pas la peine de sortir le vélo, qui peut rester sur le balcon, bien à l’abri de la choure.

Tibert

Déficits et produits dérivés

(A l’heure blême où je mets sous presse ma prose, ma prose sous presse, virgule, la vente de charité de l’Elysée aurait rapporté 350.000 euros, somme aussitôt investie entre autres à la rénovation des bâtiments éponymes, à payer les agios bancaires sur le ruineux achat à découvert d’un monceau d’assiettes de Limoges, sans oublier d’abonder le stock de croquettes « Fauchon-Nonos » du clébard du château. On suppose que l’illustre Stébane Phern a mis la main à la pâte (avec l’accent qui va bien) au vu du kitsch à dorures très « royals » des objets (« produits dérivés » en patois marquétinge) proposés aux badauds. Je sais pas où on va, là, mais on y va.)

Mais au fait : le premier r’adjoint à la Maire de Paris –  Bruno Julliard, PS pur sucre élevé préalablement dans les couveuses des apparatchiks étudiants de l’UNEF – quitte le navire, qui manifestement ne fluctuat plus trop et mergitur bientôt : il est temps de se barrer ! Il est assez dilatant pour la rate de lire les attendus de la décision julliardesque, je vous cite ici le Parigot : Julliard dénonce par ailleurs sur ces dossiers «un déficit d’échange et d’écoute» de la maire envers ses équipes, et un «déficit d’humilité et de compréhension» face aux «mécontentements». Un déficit d’humilité ! bref en français, et hors tout vocabulaire de comptable « crédit-débit » : une orgueilleuse, madame Hidalgo ! qui n’entend pas la foule gronder et rouscailler, qui n’en fait qu’à sa tête, et qui de plus navigue au pif, qui « gouverne à l’instinct« , dixit son désormais ex-bras droit.

Il n’est un secret pour personne que les Municipales approchent, c’est pour le printemps 2020, soit dix-huit mois environ. Et Paris, comme disait le bon roi « Poulopot » Henri IV, vaut bien une messe. Moult politiciens (et politiciennes *, ça va de soie, comme on dit à Lyon) se verraient bien endosser le costard ou le tailleur « executive woman » du futur maire. Monsieur Julliard, dont on ne sait présentement si telle est son ambition, a sans doute d’abord en tête d’éviter les remous naufrageurs – quand le bateau coule, c’est bien connu, on coule avec. C’est d’ailleurs pour ça que les rats – pas cons, les rats – quittaient le navire, du temps où il y avait des rats sur les navires.

Tibert

(*) Pour l’écriture inclusive, cette vérole scripturale, cherchez quelqu’un.e d’autre ; ce machin ne passera pas par moi.

My taylor is sourd et muet

( Le « perchoir » de l’Assemblée et son pied_à-terre grand luxe (*) qui héberge le titulaire dudit perchoir devrait échoir à monsieur Richard Ferrand, futur-ex-chef du groupe des « Marcheurs » macroniens de l’Assemblée… on sait en effet que ce perchoir est vacant et suscite des vocations, notamment féministes ! Donc, ce sera pour Richard Ferrand (qui s’excuse, désigné comme candidat-vainqueur quasi certain, de n’être point une dame !) : le Chef Macroléon a-t-il voulu se tirer une balle dans le pied ? masochisme, ou désignation forcée sous on ne sait quelle obscure contrainte ? bon courage les gars !)

Mais, au fait ! L’anglais… hier j’écoutais sur une radio assez périphérique le journaleux Eric Brunet (**) causer de ses études d’anglais, il y a assez longtemps : je n’ai pu qu’y retrouver pile-poil mon parcours. Les verbes irréguliers par coeur, les vers de Milton, la prose  18ème siècle d’un naturaliste distingué (***), la grammaire en long en large, dix ans de cours assidus, avec des compos, des contrôles, des interros orales ou écrites… et pas foutu de soutenir la moindre conversation avec les autochtones ! déjà, entendre causer anglais : quoi ? keskidit ? du chinois. Bref, E. brunet soulignait – 1) la consternante et constante minabilité des résultats, – 2) l’obstination de l’Educ’Nat’ à ne rien changer, nonobstant le naufrage de cette pédagogie. Impavide, l’educ’nat : nuls en anglais ? et alors, kes-ça-peut-faire ?

Ah mais ça va changer ! si si. Tenez, le ministre y tient, il veut des cartoons, des films en VO, des cours dès le CP, etc. On va suivre d’un oeil intéressé les évolutions, notamment le classement des petits Français dans cette discipline, où ils ont de la marge de progression devant eux : quinzièmes sur seize pour le moment. C’est finalement ça la bonne nouvelle : on n’est pas au taquet, tant s’en faut. Reste à compatir au malheur des malheureux anglophones, qui sont voués à rester nuls de chez Nul en langues – sauf la leur.

Tibert

(*) L’Hôtel de Lassay : voir ce lien. Pas mal, comme « pied-à-terre », n’est-il pas ?

(**) J’apprécie son absence de substrat idéologique préformaté : d’aucuns le disent donc de droite, horreur et putréfaction ! Eh bien, pour moi il me semble avoir tout bonnement du bon sens, ce qui se fait rare de nos jours.

(***) « The Natural History of Selborne », par Gilbert White, 1789. Impeccable pour piger l’accent des Midlands ou de Glasgow.

En porc ?

( Le PAS ? le prélèvement à la source ? suivra-t-il l’exemple de ses illustres prédécesseurs, notamment Louvois,  la morte-née paye des militaires ? ce pays est intoxiqué à la complexité, rien de simple ne peut se faire si c’est décidé en-haut. Nos impôts – la moitié seulement des Français les paye, ce qui n’empêche pas la complexité – enrichis (!) de leurs multiples, complexes et ahurissantes niches fiscales, ne font pas exception. Informatiser le PAS, c’est le double saut périlleux arrière tire-bouchonné, en plus complexe et beaucoup plus volumineux. Il y a des bugs ? c’est pas croyable  😉 . Le jour où nos élites élues percevront enfin le coût de cette complexité imbécile, on aura fait un progrès. Allez : simplifiez avant de coller des armées d’informaticiens à peindre la Lune en vert.

PS – Le mort-né système de péage Ecotaxe : encore un magnifique ratage de complexité. Les Helvètes sont moins cons : tu veux rouler sur leurs autoroutes ? tu achètes une vignette chaque année, tu la colles au pare-brise. C’est rustique, c’est grossier, c’est injuste, tout ce que vous voulez. Mais ça fonctionne, et sans prise de tête !  )

Mais je passais l’autre jour dans une gare auvergnate… une gare d’eaux… (*). J’ai trouvé dans le hall une rangée de boiboîtes, casiers peints de tons de bleu, sur lesquels on proclamait en gros « Pick-up station ». Ah ? … qu’était-ce ? Un panneau jouxtant les casiers y expliquait le pourquoi du comment : c’était une sorte de point-relais postal, où, moyennant un code-barre à scanner depuis son mobile, on pouvait ouvrir un des casiers, dans l’espoir d’y trouver ce qu’on était venu y récupérer. Magnifique ! Quel progrès ! on a réinventé la consigne, en somme, sauf qu’on y a entremis un mobile pour coller à notre époque.

Mais le nom de l’engin ? pick-up station ? Ah ça c’est pour faire moderne, faut de l’anglais, of course. C’est comme les plateformes « drive » un peu partout : non on n’y conduit pas, ou plutôt si, mais pour venir y quérir et emporter ses achats. Le coeur du système « drive« , bien mal baptisé, ce n’est pas la conduite, c’est l’emport.

L’emport ! à la gare, c’était donc une station d’emport, un dépôt d’emport. Phonétiquement ça peut prêter à confusion, mais non, ce n’est pas du cochon. Juste du français.

Tibert

(*) Les eaux auvergnates (eaux-au, zo-o, ça sonne mal !) sont réputées, on le sait. Au fait, on continue à s’interroger sur l’écart de prix entre la quasi-totalité des eaux, disons autour de 45 à 70 centimes le litre, et la Rolls à bulles, l’orgueil des restaus chics, celle qu’on ne peut pas trouver sous les 2 euros le litre, ni en flacon plastique, j’ai nommé la Chateldon. Si quelqu’un a une explication..

Lève-tôt versus couche-tard

( J’ignore, à l’heure sombre où je gratte ce billet, si Macroléon lèvera le pouce ou le dirigera vers le sol, s’agissant du prélèvement de l’impôt à la source. Suspense… la seule certitude, c’est que nous serons plumés, d’une manière ou d’une autre. Il serait rigolo de voir cette superbe usine à gaz – qui, c’est évident, va donner aux patrons de boîtes du boulot qui n’est pas le leur, un peu comme les caisses « scannez vous-mêmes vos achats » dans les supermarchés – cette superbe usine à gaz, donc, reportée aux calendes grecques. Ce serait, selon moi, assez prudent : manque pas un bouton de guêtre ? mon oeil ! )

Mais au fait : les Gaulois étant réfractaires au changement – dixit le même Macronibus, qui a des boutades rugueuses et qui défrisent – pourquoi diable veulent-ils changer, enterrer le changement d’heure biannuel que nous subissons depuis Giscard ? moi j’ai mon idée : ils sont majoritairement citadins, les Français, et le citadin se couche tard, DONC se lève tard : voir le soleil aux premières heures de l’aube, il s’en fout, le citadin ; il est sous la couette, le Français majoritaire. Il y a cependant longtemps qu’aux mêmes moments très matinaux, d’autres catégories de citoyens sont levés, actifs, sur le pont. Ils ont raison ! Je l’ai déjà cité, mais je vous le ressors : « Morgen Stund’ hat Gold im Mund » : les heures matinales sont les plus profitables. Bref c’est un affrontement clair, cette affaire de ne plus changer d’heure, entre ceux qui veulent qu’on se fige sur H+2 (deux heures en avance sur l’heure solaire), histoire d’allonger les soirées, et ceux qui s’en tiendraient à H+1 (*), ce bon vieux H+1 de mon enfance.

Mais sachant qu’à Quimper se soleil se couche presque une heure plus tard qu’à Strasbourg – pas de panique, il se lève aussi une heure plus tard – je vous propose, chers concitoyens couche-tard, d’émigrer massivement à l’Ouest extrême de l’Hexagone. Idem dans l’autre sens pour les lève-tôt. Voilà qui règlerait astucieusement – sans bouger d’un poil les aiguilles des pendules ! – ce douloureux dilemme H+1 / H+2 : qu’attend la Commission de Bruxelles, une fois, pour nous le proposer ?

Tibert

(*) Entre 40 et 44, on s’est tapé l’heure allemande, celle de Berlin : c’était vachement dur, le matin il faisait tout noir.