Déglingue et voile intégral

Le Danemark, rejoignant la France et bien d’autres, interdit les visages masqués dans l’espace public. En fait, suite aux nombreux problèmes rencontrés là-bas, cette loi vise précisément les femmes voilées façon Belphegor : les musulmanes en burqa ou en niqab. Il est évident que c’est une simple et bête exigence de sécurité : n’importe qui peut se planquer sous la bâche qu’est le niqab, y compris avec un couteau, un flingue, etc… Fine analyse du Monde qui nous relate cette affaire, il appert que le port du casque intégral des motards fait exception : c’est un équipement de sécurité qui donc se justifie… tout en masquant farpaitement le visage et la chevelure ! Reste aux imams astucieux et inventifs à lancer une tenue féminine islamique intégrale mais légale, avec burqasque intégral. Détail ennuyeux : il y faudra un accessoire coûteux, une moto, une mob’, une meule, bref un deux-roues motorisé, mais ça vaut peut-être le coup.

Et puis la société Autolib a du plomb dans l’aile ; Bolloré réclame des sous aux municipalités qui en sont partenaires. C’était une belle idée, qui se fracasse, comme tout le reste, sur un constat sombre et navrant : le vol, le vandalisme et l’incivilité font capoter, dans ce pays, toute initiative tant soit peu  partageuse. C’est ainsi que Vélib fait face à moult bécanes saccagées, que le mobilier du métro est constamment maltraité, que les adeptes du vélo renoncent après le troisième vol de bicyclette… C’est sinistre de le dire, mais le civisme et l’altruisme – bref l’éducation citoyenne – se sont fait la malle, et il faudra ramer longtemps pour retrouver ces « valeurs », comme ils disent candidement – si tant est qu’on en ait la volonté !

Tibert

Shopping et Benchmarking s’en vont magasiner

(La blague du jour : j’ai reçu « texto » ce mail pour m’inciter à vite cliquer sur un lien vers une promo du feu de dieu : « Oui, nous offrons des réducations instantanées à nos anbonnés fidéles, complétez simplement notre étude prospective de 30 secondes sur votre expérience avec. vous êtes l’un des clients actuels à gagner UNE (1) récompense exceptionnelle – Cliquez ici pour réclamer votre Récompenses« . N’étant pas un anbonné fidèle ( à quoi, mystère…), j’ai manqué la promo 😉

Mais bon, au fait : Le ministre de l’intérieur et des cultes a planché devant les sénateurs (*) pour causer des « migrants » (immigrés clandestins) et de sa politique à leur égard. Ce faisant, il a proféré cette phrase, retranscrite par le journaleux : « il n’y a pas que le Sénat qui fait du benchmarking, les migrants aussi ! (…) Ils font un peu de benchmarking pour regarder les différentes législations à travers l’Europe qui sont les plus fragiles. Telle nationalité, que je ne citerai pas, se dirige plutôt vers tel pays, non pas parce qu’elle est plus francophile, mais tout simplement parce que là, c’est plus facile« .

On le sait, on le déplore, notre ministre use du jargon à la sauce marquétinge ; le benchmarking, c’est le fait de comparer (plus ou moins scientifiquement), tout connement. Les migrants font des comparatifs entre les diverses législations européennes… quoi de plus normal ? si j’étais migrant, c’est évidemment ce que je ferais, pour augmenter mes chances de m’accrocher quelque part où c’est moins difficile.

Ce qui est rigolo, c’est la différence de ton entre 1) le Parigot, et 2) le Fig-haro sur exactement la même base d’information. Allez, un coup de benchmarking entre les deux canards, pour voir…

1) « Selon Collomb, les migrants font du benchmarking…

2) « Quand Gérard Collomb évoque le benchmarking…

1) queue de la phrase citée plus haut : « … a-t-il assuré devant les sénateurs ».

2) queue de la phrase citée plus haut : « …a-t-il ironisé devant les sénateurs »

Vous pourrez vous amuser au jeu des 7 différences à la lecture comparée de ces deux entrefilets. Conclusion : le Parigot, avec son ton dubitatif et « du bout des doigts » – berk, caca ! – est, l’auriez-vous cru, nettement plus dans la ligne « journaleux, DONC forcément de gauche », que le Figaro. C’est un scoop ? peut-être.

  1. Tibert

(*) et, oui, les sénatrices y sont aussi, citées dans le terme globalisant et neutre de sénateurs. Je fais ainsi consciencieusement et mentalement un  geste obscène envers l’écriture inclusive, cette lèpre de notre langue.

Nos lois poussent comme du chiendent

« Et une loi, une ! – ça marche ! « .

On a échappé hier à encore un peu plus d’enflure de Loi. Je cite le Parigot (c’est un article de fond, c’est le cas de le dire ; après après le foot, mais en cherchant bien…) : « Les députés refusent de graver dans la Loi la sortie du glyphosate« . Et toc, on n’aura pas le glyphosate pendant 184 ans dans nos lois (si si, il paraît que la loi du 25 Nivôse, an IV serait encore en vigueur, planquée sous des strates géologiques épaisses). Notez, on ne renonce à rien : si c’est utile et politiquement bien orienté, on fera une loi pour limiter l’usage des Roudoudous dans les transports publics de surface, au vu des nuisances engendrées. La loi est la loi, scrogneugneu, et elle s’applique à tous, etc etc… sauf que moult lois ne sont que du chiffon de papier, « ein Stuckpapier« , comme disait Bismarck, et que des tombereaux de lois obsolètes, inutiles, redondantes, alambiquées, inapplicables… servent à caler les pieds des chaises bancales – tant qu’on imprime encore du papier, évidemment. C’est simple : faire des lois, c’est facile ; les dépoussiérer, les garder lisibles, en cohérence, et puis vérifier leur « respectabilité » (*), c’est un vrai boulot ! indispensable, mais il semble que personne ne s’y soit attaqué. Il y a de l’embauche, là… du vrai gisement de main-d’oeuvre – pas mal qualifiée, est-il besoin de le préciser ? c’est même de la fonction régalienne pur jus !

Bon, c’est  pas tout ça, faut que j’aille sarcler mes salades, moi. Garanties sans glyphosate.

Tibert

(*) Aptitude à être appliquée et respectée. Si vous avez un adjectif plus approprié…

Quand ça sent la marée

(Au fait : un arrêt sur image pour Roger Piantoni, qui nous a quittés. Du temps où la télé avait des coins ronds, en noir et blanc et crachotante, du temps où les footeux portaient des shorts, pas des barboteuses, et qu’ils jouaient pour le plaisir et beaucoup moins de fric, c’était une star, Piantoni. Avec la paire Kopa-Fontaine : que du beau linge, et le stade de Reims en majesté. Sniff…)

Juste un ch’tit mot sur la « marée populaire » d’hier. Evidemment dix-mille manifestants de moins que pour la « Fête à Macron » avec soixante organisations qui rameutaient, ça inspire des remarques humoristiques, et on a gloussé dans les chaumières : marée basse, petit coefficient, etc. Tout ça pour ça ? aurait pu titrer un cinéaste connu. Bref : à relancer encore et encore la supposée vindicte populaire pour battre le pavé derrière des banderoles et des fumigènes, en invoquant la Bienheureuse Converguçe des Lentes et l’Aube du Grand Soir, ça use, ça finit par user. Que les révolutionnaires professionnels des chapelles trotskistes s’y soient joints ce coup-ci (couça) ne prouve que la rusticité d’un programme revendicatif qui peut se résumer en un mot : détruire !

Il a fait quatrième au concours de la Présidentielle, Méluche, et aucun maquillage, aucune incantation au Peuple n’y pourra rien changer : faudra qu’il se rende à la dure réalité, il a fait quatrième, derrière Fillon ! Et puis rouscailler, vitupérer, honnir, se montrer « contre » sans arrêt, c’est fatigant, ça ne produit rien que du négatif. Au diable les vieux politiciens aigris et racornis. La poubelle de l’histoire a encore de beaux jours devant elle.

Tibert

… dans un tunnel à coups de charbons

Je lis ce matin dans Le Monde que « deux députés relancent le débat sur les statistiques ethniques« . Ah les statistiques ethniques ! ou comment, au pays de Descartes, argumenter sur le besoin de rééquilibrer les populations dans les quartiers, tout en refusant d’en obtenir les chiffres. C’est qu’il est malsain, que dis-je, criminel de savoir… (*) Evidemment, concernant l’article dont je vous cause,  c’est sur le 9-3 que se concentre le propos : ce département compte officiellement et indistinctement 1.650.000 habitants ; oui mais les organismes publics appelés à connaître la réalité des choses « avancent des chiffres allant de 150 000 à 400 000 personnes en situation irrégulière« . En situation irrégulière, donc en plus : 10 à 30 % de plus ! et venant d’où ? motus : c’est tendancieux, limite raciste de poser cette question.

L’article cité plus haut a suscité des commentaires juteux ; les compilant, je constate que d’autres pays n’ont pas nos scrupules de vierges effarouchées et notre volontaire aveuglement, et savent qui compose leur population. Tenez, un petit coup de wikipedia sur Birmingham (UK), je vous traduis gentiment : « Selon le recensement de 2011, 57.9% sont des Blancs. Les Asiatiques et les Asiatiques citoyens britanniques constituent le second groupe le plus nombreux, avec 26.6%. Ils sont suivis par les Noirs et les Noirs citoyens britanniques (9.0 %), les métis (4.4 %), enfin les autres, y compris les Arabes (2.0 %). » Mais… damned ! ce sont des statistiques ethniques ! Au secours, et toutes ces sortes de choses.

Tibert

(*) Il est évident que toute donnée scientifique peut être utilisée à mauvais escient : savoir fabriquer et bander un ressort permet de faire plein de choses utiles, comme rétracter la plume d’un stylo, mais aussi d’armer un pistolet, arme létale. Supprimons donc les ressorts.

Pinard rural et désertification

Le Firagots d’hier soir nous le contait : deux gosses de huit ans à vélo ont été fauchés-écrasés-tués sur la route par un tracteur-remorque qui a mal visé entre les quatre vélos : le conducteur était bourré…. aux dernières nouvelles on n’avait pas encore pu lui expliquer la gravité de son rodéo, il n’avait pas suffisamment dégrisé. Commentaire d’un lecteur adepte de la marche à pied : « C’est encore la preuve que la vitesse ET l’alcool sont deux ennemis à abattre« . Eh oui, comprenez, les gamins roulaient trop vite, c’est « de base » la faute à la vitesse, mettez-vous bien ça dans la tête ; d’ailleurs notre premier ministre, qui a flashé (c’est de l’humour) sur le charisme quasiment hypnotique de madame Perrichon, vous le dit : c’est que ça doit être vrai ! 80 km/h, pas plus, sinon panpan-cucul – sauf pour les imbibés, jamais empêchés de nuire, et les fêlés du volant, qui vous font des appels de phares en vous collant au cul pour vous signifier, pauvre larve, votre lamentable, votre exaspérante lenteur à 90 km/h, et qui vous doublent dans un vrombissement rageur, ligne continue ou pas, dès que la voie d’en face semble vaguement libre. Enfin.. bon… (soupir…) c’est comme ça…

Et puis un témoignage que je pense lourd de sens… il était une fois un couple qui devait se rendre par train de Vichy à Paris (Paris, what else ?) samedi dernier ; ils avaient pris des billets bien à l’avance, mais il y avait grève SNCF, alors forcément, leur Intercités étant comme de juste annoncé manquant, ils se rendirent à la gare de Thiers dans le 6-3, la plus proche de leur domicile – 20 minutes de bagnole (*) tout de même ! – pour aller voir si l’on pouvait leur trouver deux places dans le dernier convoi du soir (il y avait en principe un convoi du soir, alleluïa). Thiers, sous-préfecture paisible et pentue, gare accueillante et ouverte, avec un gars avenant derrière le guichet vitré, et une affiche qui stipulait que « à compter du premier mai 2018, il n’y aura plus de vente de billets à ce guichet : les voyageurs disposent d’une borne informatique pour ce faire« . Le cas à traiter n’était bien entendu pas prévu par la borne informatique, et le pauvre guichetier privé de son matériel de vente confirma : il ne pouvait rien faire, « allez échanger votre billet à Clermont ou à Vichy » (soit 50 minutes de voiture aller et autant au retour).

Voilà… les cheminots grévistes abusent des voyageurs-clients, c’est clair, et leur délétère culture de la grève à tout propos et hors de propos nous les fait détester. Ceci étant, la SNCF, sans tambours ni trompettes, met en place un désert de service pour les bouseux. Le cadre dynamique en première dans unTGV, ça oui ! quant au client provincial, TER, Intercités, petites gares… il peut bien crever.

Tibert

(*) à 80 km/h ou 90, c’est du kif : on ne saurait rouler raisonnablement à plus de 60-70 sur ces petites routes étroites et virevoltantes. Mais, équarissage pour tous : 80 pas plus ! j’veux pas l’savoir !

Ah oui mais non, en fait si, mais…

Les joulies déclarations d’impôts en ligne sont parmi les joies du mois de Mai pour celzéceux qui ont encore des sous – et accès à un réseau internet potable ! c’est une corvée « citoyenne », oh combien, quand on sait avec quelle impartialité, avec quelle pertinence, avec quel sens de l’économie nos bouffeurs du budget de l’état puisent dans les caisses, ces modernes tonneaux des Danaïdes. Il n’y a plus de sous pour renflouer la SNCF et ses cinquante milliards de dette ? eh bien on va pousser encore un poil la pression, pas de souci ! Qui au fait a creusé ce trou de cinquante milliards ? question oiseuse, personne évidemment, c’est la faute à pas de chance ! des TGV ruineux tout partout pour les Parisiens désireux de sortir fissa de leur cloche à particules fines, et voilà le travail !

Mais je m’égare, là… je lisais des réactions de lecteurs du Firagots et d’autres canards à propos des impôts, justement… et je vous ressors à peu près texto l’un des ces commentaires – c’est un contribuable aisé, de quoi se plaint-il, non mais ! – car il corrobore ce que tout retraité peut constater : « Tout le monde a oublié de nous parler de la hausse d’ impôt retraité, triple peine et personne n’en parle montant des retraites bloqués depuis 6 ans perte de pouvoir d’achat 12% augmentation de 25% de la CSG et je découvre pour couronner le tout que mes impôts augmentent de 600 euros. Merci Macron (…). Mes impôts passent de 7200 euros a 7800 euros en déclarant moins« . Soyons donc rassurés, les cinquante milliards, on va les trouver !

Ceci dit, le Parigot nous en sort une bien bonne : vous êtes Parisien, vous roulez (mal) au diésel ? sincères condoléances ! Votre véhicule ne va plus valoir tripette, surtout s’il est un peu vieux mais pas trop… interdiction de rouler en perspective, le diésel ! ce pelé, ce galeux. Il ne fallait pas écouter les arguments convaincants et les incitations, prix du carburant, longévité du moteur, moindre consommation… : vous avez eu tort ! fallait pas ! tant pis pour vous, qui n’avez pas courageusement choisi de rouler plus cher, plus glouton, moins durable.

… ce qui nous ramène au chapitre précédent : en fait, c’est simple, il suffit de payer.

Tibert

PS – Ah j’oubliais ! le foot ! la coupe du Monde ! ça change tout ! c’est bientôt, les journaleux ont commencé à fournir de la copie.  « Joie, pleurs de joie », comme écrivait Blaise Pascal (traduction : Panem et circences)…

Touïtto-pilori

Des commentateurs d’un article du Monde échangent ces deux brèves phrases (je suppose que la deuxième est humoristique ?) :

Marc : « On serait en peine de trouver un usage positif de Touïtteur »

Totoro : – « Les touïtts de Donald Trump ? »

C’est à propos d’un article assez terrifiant sur une campagne de haine et d’appels au meurtre qui a suivi la révélation de l’erreur tragique du SAMU (la mort de Naomi Musenga à Strasbourg, dont l’appel au secours avait été pris à la légère) : trois opératrices sont jetées en pâture à la haine et à la vindicte populaire.

On sait que les journaux radio-télé ont abondamment, largement, complaisamment, diffusé les bandes sonores de l’échange entre madame Musenga et les opératrices du SAMU : peu importent les conséquences, c’est croustillant, ça fait du buzz, c’est bon ça coco ! Et puis de perspicaces petits détectives privés improvisés ont trouvé QUI étaient ces opératrices : aussi sec sur Touïtteur, noms photos adresses numéros de téléphone… avec appels explicites à la vengeance. On leur souhaite de crever, on les menace, on les voue aux pires tourments. Les trois personnes incriminées sont obligées de raser les murs, de déménager…

C’est la version moderne du pilori médiéval, Touïtteur : on fait court et sommaire, on argumente en cent-quarante caractères, et puis on s’y défoule, on crache à la gueule… C’est toute la mocheté et la nuisance de ces « réseaux sociaux ». Pas beau à voir !

Tibert

PS – Il se trouve que l’article du Monde dont je vous cause précise que ces trois femmes livrées à la vindicte touïtteuse ne sont pas en cause : elles ne sont pour rien dans cette affaire ! des appels au meurtre à tort, en quelque sorte. Si on suit le raisonnement, et si les dénonciations visaient les vraies « coupables », tout ça serait donc bien normal, pas vrai ?  la  « justice populaire » dans toute sa splendeur.

Honvahoulà ?

On se souvient peut-être qu’en 2010, le « jeune » parti trotskiste NPA, toilettage en fait de la déjà vieille LCR créée en 1974 – elle même dissidente de l’UEC (l’antenne étudiante du PCF) en 1965 – le NPA, donc, avait présenté aux élections une candidate voilée – c’est à dire musulmane et le proclamant haut et fort, urbi et orbi. Ce qui avait provoqué des tollés : des trotskistes brandissant la religion ! autant dire Karl Marx en soutane !… eh bien on se retrouve avec grosso modo le même schéma ces temps-ci, avec une interviouve de la présidente de l’UNEF à l’université Paris-IV, Maryam Pougetoux, dûment bâchée devant les micros et les caméras de la chaîne M6. Ce qui n’est pas passé inaperçu et a fait des vagues… c’était le but de la manoeuvre, d’ailleurs : proclamer la présence d’une religion, et de son poids sur les femmes, au coeur de débats politiques ; débats politiques où l’UNEF joue le rôle de pyromane (refus de la sélection, « convergence des luttes », anti-capitalisme… ) que l’on sait.

Ma foi, si les « luttes » (*) initiées, activées, inspirées par l’extrême-gauche en viennent à arborer des bannières religieuses, ça devient carrément très confus, du grand n’importe quoi ! L’ « opium du peuple » leur est monté à la tête, visiblement, ou je n’ai pas bien suivi les contorsions intellectuelles justifiant la glorification – ce qui serait cocasse, si ce n’était pas grave – d’un obscurantisme religieux et misogyne par des rejetons du marxisme, émanations des nombreuses chapelles et cénacles qui en sont issus.

Tibert

(*) lutte, c’est le terme syndicalo-politique consacré. Pas « gréco-romaine », ni « libre », respectables disciplines sportives et olympiques au corps à corps et sans autre voile qu’un slip : la lutte « des classes », possiblement « finale », va savoir ?

Dans l’espoir de la vabure

Je ne vais pas vous causer du concours de l’Eurovision à venir, cette cagade télévisuelle pour trépanés du cortex : je préfèrerais évoquer les radio-crochets de mon enfance. Ringards de chez Ringard, ces concours, et définitivement couverts de pipi, depuis qu’on y a couronné une improbable Petite-moule-Saucisse barbue et en faux-cils pour un somptueux navet musical. Tirons la chasse, et puis c’est tout.

Non, je voulais vous entretenir de ce publi-reportage du Rapigot à propos des Black-blocs, façon « engagez-vous, rengagez-vous » : y a de la meuf fraîche et jeunette dans les black-blocs, c’est l’info à retenir. On y interviouve quatre de ces minettes, dont l’une nous avoue clairement ce qui est en jeu dans ces manifs violentes : la  provocation. Un mort si possible, et plus si affinités, du cadavre saignant du fait d’une ou plusieurs bavures – policières, forcément, les casseurs n’en faisant jamais – afin qu’on puisse enfin chez les politiciens faire mugir les grandes orgues de la colère populaire et spontanée, etc etc, on connait le mécanisme. Tenez, je cite : « Au sein du Black Bloc, on n’est pas tous violents, mais une solidarité absolue nous lie pour affronter tous ensemble les CRS. L’objectif est qu’ils commettent une faute. Le 1er mai, il y avait plus de jeunes filles que d’habitude, la génération des 18-20 ans était très présente…« .

Vieilles techniques qui ont fait leurs preuves… au besoin on donne un ch’tit coup de pouce, façon incendie du Reichstag. Mais là je suis en train de me lancer sur la piste du Point Godwin ; restons-en là. Au fait, les quatre minettes n’expliquent pas pourquoi elles et leurs copains en noir n’ont pas remis ça aussi sec pour la « fête à Macron ». Une des raisons possibles, ce serait que pour casser de nouveau, il faut que ce soit d’abord remis en bon état : ça demande un peu de temps tout de même !

Tibert