Du bleu et du blues

Macronious était ces jours-ci à Montpellier, douce ville du Languedoc – son traditionnel marché aux voleurs du boulevard Gambetta – et qui traîne comme partout ses problèmes récurrents de djeunes, de petite et grosse délinquance, d’incivilités, de drogue, de cités en déshérence – la Mosson, la cité Gély, le Petit-Bard… – bref une ville comme bien d’autres. On ne vient pas en visite les mains vides, et donc il a annoncé, Macronibus, des effectifs de police en supplément, « plus de bleu dans les rues » : cinquante en rab’ à Montpellier. C’est gentil, ça part d’un bon sentiment. Mais le problème est sans doute largement ailleurs…

a) Il y a depuis quelque temps une claire entreprise, instrumentalisée par les marionnettistes de l’ultra-gauche, de « démolition » de la police sur deux fronts : et d’un, on la vilipende et la déconsidère (les campagnes de hurlements « halte aux violences policières ») ; et de deux, on intimide, menace, agresse frontalement les policiers : ça décourage les vocations, tout ça.

b) Faut-il le rappeler, à part les contraventions, menues incivilités – moto sans casque, pipi sur la voie publique… le policier ne punit pas ; il interpelle ! c’est la Justice qui punit, redresse, etc. Et – je sais, je l’ai déjà écrit – elle ne juge pas « au nom du Peuple français » ; elle fait ce qu’elle peut avec le peu qu’elle a, et puis elle fait ce qu’elle veut, la justice !  Voyez par exemple le curieux et tout récent procès en appel des incendiaires  de policiers de Viry-Chatillon (*). Les délais de traitement sont ridiculement longs ; les prisons sont indignes, et il y manque des milliers de places ; les petites peines ne sont pas appliquées ; les peines appliquées sont systématiquement réduites. Sans oublier, détail affreux, l’empathie déclarée de certains juges en faveur des prévenus plutôt que des victimes.

Bref, Macron le plombier nous fait un devis d’évier bouché, quand c’est la canalisation d’égoût qui refoule ! ça ne va pas le faire… et, coup de blues, rien n’annonce qu’il ait l’intention de s’attaquer un jour au problème.

Tibert

(*) Les peines prononcées en première instance pour ces manifestes tentatives de meurtre sur des policiers n’étant pas à la hauteur des faits établis, le parquet avait fait appel. Et en appel, donc, les réquisitions ont été en deça des sanctions initiales ! Curieux, non ?

Sonne œuf euh Bitche

( Curieuse initiative du gouvernement, de laisser les élus locaux décider – et rapidement, s’il vous plaît, ça urge ! – si oui ou non on pourra tenir les élections régionales en Juin comme prévu… pas terrible, ça. Manque de courage, et puis ça sent la manoeuvre de défausse : si ça se passe mal ce sera la faute des maires, pas vrai ? Pas glorieux… )

Mais bon, on survivra à ça, on survivra aux Régionales. Autre chose : la ville de Bitche, en Moselle, a vu sa page Fesse-Bouc disparaître : tenez, c’est détaillé (*). D’abord comment se fait-ce  qu’on ait besoin chez les habitants de cette commune – illustre par son fort, notamment – d’une page Fesse-Bouc ? On n’est pas assez connus ? pas encore avertis des méfaits de ces vaseux « réseaux sociaux » ? Enfin… il faut paraît-il vivre avec son temps. Mais voilà, bitch, en anglais, sans « e », c’est une putain, une pute, etc, et bitches, c’est le pluriel. Et, donc, les zélés et ignares censeurs étroitement anglophones de Fesse-Bouc ont censuré Bitche ! Incapables de noter les différences d’orthographe, un « e » mais pas de « s», persuadés qu’ils sont que la Terre entière ne cause que leur langue… stupide et inculte, sans rameuter des qualificatifs plus grossiers en français : ils ne comprendraient pas.

Tibert

(*) La page Wiki sur Bitche est encore là, elle ; ils sont moins débiles, chez Wiki.

Diplomatie et malotruité

Deux des huiles européennes de premier plan, Mme Von Der Leyen (disons VDL) et monsieur Michel, rendent visite à monsieur Erdogan… madame VDL est envoyée s’asseoir – la vidéo citée ci-dessus est coupée à ce moment-là – sur un canapé latéral et distant des deux hommes, assis préalablement, eux, sur deux fauteuils voisins l’un de l’autre. Que croyez-vous qu’il arriva ? madame y alla d’un « hum ! » surpris et choqué, mais obtempéra. Monsieur Michel, bien assis, resta coi sur le sujet et fit comme si de rien n’était. Et l’on discuta…

On ne va pas refaire l’histoire, mais face à l’inconduite du président turc, face à ce bras d’honneur aux règles diplomatiques et de simple politesse, face à (*) un affront délibéré aux femmes parce que femmes, on pouvait jouer le truc (**) autrement. Madame était sans doute mal placée pour « monter sur ses grands chevaux » ; le Belge Michel n’avait pas besoin non plus de provoquer un clash, mais il avait une partition à jouer impromptu, ce qu’il n’a pas fait. Il aurait été élégant de sa part, voire courageux, de… a) proposer de permuter galamment avec sa collègue ; b) « Vous n’auriez pas plutôt un troisième fauteuil, on se mettrait en triangle ? » ;  c) rejoindre VDL sur le canapé, « nous sommes très proches l’un de l’autre, n’est-ce-pas… » ; d) suggérer de rapprocher le canapé selon un angle et à une distance permettant à VDL de participer normalement à la discussion…

D’aucuns argumentent que Michel, vu ses attributions, était en l’occurrence l’interlocuteur privilégié, donc il était normal que, gnagnagna… mon oeil ! On connaît Erdogan et sa vision des femmes, qu’il a clairement illustrée là. Michel a été ou pusillanime, ou passif, ou n’a pas voulu faire de vagues, ou n’a rien compris. Mais comme dit l’autre, celle-là, on nous la fait une fois, pas deux.

Tibert

(*) « Face à… face à … face à …  » : c’est une anaphore ! Comme quoi il n’y a pas que Normal-Président pour savoir bâtir une chouette anaphore, surtout si c’est une obscure plume qui la lui a pondue.

(**) Le truc : ben oui, c’est une anagramme !

Citations des classiques

En ce moment pascal suspendu d’avant le Grand Nouveau Renfermement, où les énormes 4×4 rugissants, les quads, les motos « vertes » (vertes mon cul…) sillonnent connement, bruyamment, polluement, pétarades assourdissantes, panaches bleus, odeurs de mazout, les petits sentiers auvergnats champêtres, rupestres, sylvestres – ah la nature, on s’éclate, le grand air ! – en ce moment, donc, de bringue pascale avant la purge annoncée d’Avril (*), je lis des trucs assez ahurissants. Comme quoi, Audiard l’avait bien vu, les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. Tenez, cet exemple qui pourrait faire office de mètre-étalon de la chose : ce restaurateur qu’on dit grand amateur de Napoléoneries et qui susurrait il y a peu sur M6 qu’il recevait à dîners clandestins des ministres, oui madame ! sans masques ! en nombre ! entre autres, tiens, mon ami Gabriel Dugenou, le célèbre bzzbzzbzz… tiens… En fait non, c’était une blague ! Ah, on se marre. Grosse rigolade. L’humour bien parisien, fin, irrésistible. Décidément – ce n’est pas de l’Audiard, celle-là : « A touché le fond, mais creuse encore ».

Tibert

(*) Paris ne peut décemment être puni seul pour son non-respect des consignes, quand moult régions de l’Ouest et d’ailleurs sont peinardes, covidement parlant :  il faut donc que la mortification soit générale, que la France entière fasse pénitence. C’est ça le jacobinisme, coco.

Disco, flingues et chiens écrasés

Je l’admets, mon pénultième billet sur les propos de madame Pulvar défendant les réunions « racisées » de l’UNEF, ça fait un peu débat sur le sexe des anges quand le volcan voisin est en pleine éruption : c’est hyper-secondaire, ça ne devrait pas, dans un blog normal, faire plus que les chiens écrasés – rien, quoi : je n’ai pas souvenance d’avoir écrit sur les chiens écrasés. Mais je peux vous écrire un truc sur la seule ministre – secrétaire d’état, en fait – qui, à ses dires, ait su traire les vaches !

Madame Paulette Guinchard, obscure membre d’un gouvernement Jospin, chargée de s’occuper des « vieux », et qui subissait les dégradations progressives et inéluctables d’une maladie terrible, est allée mourir volontairement en Suisse à septante-et-un ans : en France on n’a pas le droit. C’est une info déjà vieille de quatre semaines, et qui a peu suscité de commentaires : c’est nettement moins « vendeur » que le décès d’un vague chanteur suisse, pousseur de chansonnettes façon « disco », juste septuagénaire et installé aux USA. Madame Guinchard souhaitait pourtant que son initiative soit rendue publique, mais, comme l’écrivait le cher Caussimon, il est des sujets qu’on évite :

"Ne chantez pas la mort, c'est un sujet morbide

Le mot seul jette un froid aussitôt qu'il est dit

Les gens du showbizness vous prédiront le bide...".

C’est ce fait divers, pourtant très politique, que je vous propose de mettre en parallèle avec le second, que voici : dans le Var, un homme de quatre-vingt-sept ans tue sa femme à coups de fusil, retourne l’arme contre lui et se flingue avec succès, si j’ose écrire : ils sont morts tous deux. Il paraît qu’ils étaient très malades, qu’ils allaient mal. On me dira que c’était un bon plan : ce couple a économisé des frais de voyage et d’hôtellerie, des démarches pénibles auprès des Helvètes, des moments angoissants… mais si on leur avait posé la question « chevrotine dans la gueule » avec succès aléatoire – surtout ne pas se rater – contre potion anesthésiante et létale, que croyez-vous qu’ils auraient choisi ? On a du retard, du retard dans les vaccinations anti-Covid, un bon mois de balbutiements lamentables de notre éléphantesque Administration Nationale ; mais du retard également dans les progrès d’humanité sur la fin de vie ! Loin de disserter sur « euthanasie » face à « suicide assisté », on en est encore à laisser crever. Les toutous domestiques sont mieux traités, quand le futur n’est plus que douleur annoncée.

Tibert

PS – Dans le second cas évoqué, d’aucunes ont aussi sec compté un féminicide de plus ! Oui… si on veut… c’est une façon de voir…

Un blanc dans la conversation

Mais qu’est-ce qu’elle a dit ? qui ça, elle ? Audrey Pulvar, femme de télé, classée clairement assez à gauche – la gauche comme-y-faut ; sujet du buzz qui défraie présentement la chronique, car elle a, sur BFM, apporté un soutien partiel, avec bémols, aux réunions « racisées » de l’UNEF, réunions interdites aux blancs. Cette ségrégation est censée, selon ses promoteurs,  permettre aux non-blancs de s’exprimer librement, de dire le racisme qu’ils vivent, puisqu’ils sont là pour ça : « Allez, quoi, dites-le, que vous souffrez du racisme ! Mais si, y a sûrement des trucs… on vous écoute ». L’UNEF travaille ses thèmes …

Voilà l’histoire : madame Pulvar est prise à partie, à droite, pour cette déclaration à BFM selon laquelle elle aurait approuvé ces réunions « racisées » de procès du racisme (blanc, forcément), sans en exclure toutefois les blancs, pourvu qu’ils se taisent ! Pas d’accord avec cette interprétation de ses dires, madame Pulvar contre-attaque, dans Le Monde notamment. Et d’une, c’est selon elle un sujet archi-secondaire par les temps qui courent, et qu’on monte indûment en épingle (ce n’est pas faux) ; et de deux, elle n’a jamais dit que les blancs devaient se taire ! Je la cite : « Jamais je n’ai prononcé ni conçu les mots « les Blancs doivent se taire », phrase pourtant répétée à l’infini par des éditorialistes pressés d’en découdre…». Elle n’a pas dit « les Blancs doivent se taire » ? allons bon. Mais alors, quoi ?

C’est donc ici le verbatim : « Si vient à cet atelier une femme blanche ou un homme blanc, il n’est pas question de le ou la jeter dehors, en revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectatrice ou spectateur silencieux ». Notez deux choses : 1) Madame Pulvar, comme Macronious et bien d’autres, est une virtuose du lourdingue et pénible celzéçeux, « une femme blanche ou un homme blanc », gnagnagna. Grammaticalement et hors toute manie politicarde à flatter la gent féminine, on dit « un blanc », tout court, c’est le masculin comme neutre, hommes et femmes. 2) Effectivement elle n’a pas dit « les Blancs doivent se taire » !  Elle a dit « on peut lui  [ l’être humain blanc ] demander de se taire ». Vous saisissez la nuance ? On ne lui cloue pas le bec ; on peut lui demander de le garder clos. Remarquez, il y a mille façons de demander de se taire…

S’il faut se taire pendant qu’un autre parle, ça va sans dire, c’est normal dans un débat correct. Mais se taire… se taire ? « … lui demander d’être spectateur silencieux », a-t-elle dit, donc rester muet pendant toute la réunion, si l’on comprend bien. A quoi bon alors assister à cet accouchement de déballage anti-raciste attendu ? Quel blanc masochiste, cible désignée, irait se faire mettre en accusation dans une réunion montée pour ça, sans pouvoir intervenir ?

Bref, madame Pulvar a raison, elle n’a jamais dit pile-poil ce que d’aucuns lui font dire : on a déformé ses propos. Et elle n’est pas « plein pot » sur la ligne de l’UNEF, c’est exact, elle réprouve les initiatives « racisées », dont acte. En revanche, sur le fond, comme elle dit, « … on peut lui demander de se taire » : être juste là pour se faire aligner. Le pilori, quoi… sincèrement, non, merci.

Tibert

Du Vert et des pas mûres

Quand électoralisme rime avec clientélisme et complaisance envers le séparatisme, on obtient la mairie Verte de Strasbourg. Il s’agit de la construction de la plus grande mosquée en Europe – hors la Turquie, donc, je présume ? Dans la capitale alsacienne, où le Conseil Municipal, avec le vote positif des Verts locaux, avec l’abstention poltronne, couarde, pusillanime du PS, et nonobstant l’opposition de la Droite, s’apprête à verser 2,5 millions d’euros pour abonder le chantier mosquéen. On notera que cet édifice est placé sous la houlette d’une obédience « turque » de l’Islam, tendance qui refuse de signer la Charte des Principes de l’islam de France, ce qui fait désordre, pour rester poli : c’est un refus de respecter les bases de notre République.

Bon, on sait qu’en Alsace-Moselle subsistent des règles (*) issues de l’occupation allemande de 1870 : contrairement au reste du pays, il y est licite que les municipalités financent les édifices religieux – à hauteur de 10 % maximum. La subvention annoncée est de 10 % du budget de construction : bien… c’est dans les clous…

Sauf que nous sommes dans un état laïc, où la religion est une affaire privée ; que les Verts ne se réclament, que je sache, d’aucune religion hors celle de la Planète ; que nous connaissons les actuels ennemis de la République et leurs efforts pour saper nos bases ; que la maire de Strasbourg se fiche du monde et des Strasbourgeois, jouant les ingénues pour justifier sa contribution à l’obscurantisme : voyez, je cite : « Gérald Darmanin a accusé lundi la maire EELV de Strasbourg Jeanne Barseghian de subventionner « une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique », des critiques rejetées par l’élue écologistes qui dit n’avoir « jamais été alertée sur ce projet » (**). Non mais, sérieusement… dire qu’on ne l’a pas alertée ! Mais il n’est peut-être pas trop tard ?

Tibert

PS – Oooops ! Erreur de ma part. La spécificité du traitement des religions en Alsace-Moselle remonte à Napoléon, c’est à dire en 1801, non à la guerre de 1870. Satut bizarre et anachronique, les religions concernées ont changé depuis. On gagnerait à le mettre à la poubelle ! On est un état laïc, oui ou zut ? Que les religions s’activent dans leur coin – sans marcher sur les plates-bandes des voisins, en respectant la laïcité étatique – et tout le monde s’en portera mieux.

(*) Et pourquoi donc ?  pourquoi, en 2021, persistent ces verrues à la République « Une et Indivisible » ? la verrue monégasque, la verrue Alsace-Moselle ? c’est écrit dans le marbre, le statut particulier de l’Alsace-Moselle, le Petit Royaume Immobilier d’Albert ?

(**) C’est moi qui souligne. Les alerteurs de la maire de Strasbourg seraient-ils en panne ? manquerait-on à la tenir informée ? la laisserait-on dans l’ignorance ?

C’est pas nous !

( Je ne retrouve pas l’article matinal du Parigot – fugace et vite disparu – sur la CGT, les dockers du port de Marseille et la « pénibilité » de leur travail. De fait, la Cour des Comptes pointe, si je ne m’abuse, de fort nombreuses primes, des salaires mirobolants et des vacations hebdomadaires de 12 heures… de 12 heures ! je m’en souviens, vu que le journaleux matheux y calculait une moyenne de 3 heures par jour. Bon, on en reparlera si je parviens à vous fournir les sources. Tenez, autre chose : débile décision, celle de refaire la flèche de Notre-Dame (de Paris, what else ? )  à l’identique, extérieur – ça, on peut y adhérer, c’était élégant – et intérieur, ce qui est stupide. Les matériaux actuels, lamellé-collé, poutrelles métalliques… sont largement plus légers et performants que les massifs et pesants troncs de chêne gaspillés pour cette entreprise, et arrosés d’eau bénite, s’il vous plaît ! remarquez, l’eau bénite, ça ne mange pas de pain. )

Mais autre chose : à Blois, ville ordinairement paisible et loin du 9-3, du 9-1 etc…, il y avait eu du ramdam nocturne, émeutes urbaines « de quartier » classiques, des djeunes s’étant fichus en l’air avec leur bagnole – feux rouges grillés, vitesse insensée, pas de ceintures, pas de permis, couvre-feu, etc… – à la suite d’une ébauche de tentative de contrôle de la part des policiers locaux. On en parle ici, toujours sur Le Parigot : le conducteur est mis en examen. Vous lirez avec profit l’article en question : il dédouane la Police, qui n’y était pour rien : au moment du drame, quand la bagnole en goguette s’est crashée  – un ado de 15 ans, passager sans ceinture, a été tué – les flics avaient depuis un bon moment renoncé à la poursuivre ! Ah, vous voyez, y avait pas lieu de faire ces émeutes, les flics y étaient pour rien, ils avaient laissé tomber, enfin, vous pensez bien ! c’est confirmé clairement, texto, souligné en gras par le Parquet. Oh les djeunes, vérifiez, quand même, avant de saccager vos quartiers dans une juste colère « contre les violences policières » !

Tibert

La frousse à grossissement x 63

Une aimable relation m’a « forwardé » (transmis, quoi !) sur mon mobile une vidéo du genre You-You-T’entube, sans titre, mais siglée SG, et qui commence ainsi : « La peur par les chiffres ». Un docte récitant à la voix mâle et posée, façon Jean Deux-Saillies ou Alain Cuny, aligne des tas de chiffres… en substance, « on » nous bourre le mou, il n’y a pas plus de pandémie mortelle que de burettes fourrées. Pour d’obscures raisons, « on » nous maintient dans la frousse, et chaque fois que nécessaire on en remet une couche… actuellement « ils » en sont aux variants super-méchants et incontrôlables qui vous sautent dessus comme la vérole sur le bas-clergé breton. Donc, des chiffres, des chiffres… en pagaille.

Et ça nous martèle (c’est peut-être Charles, son prénom ?) qu’en France, aux USA, en Angleterre, etc… les personnes infectées au Covid sont restées en vie et vaillantes, à proportion de 99,9 % ou similaire. Très précisément, en France : 99,965 % des contaminés sont restés en vie ! Et notre docte déclamateur de nous faire la différence à 100 % : DONC 0,035 % des infectés sont morts ! Rien, quoi, des pouïèmes, même pas l’épaisseur du trait. Pas de quoi sonner le tocsin ! Reformulons : 0,035 % c’est 35 pour 100.000, vous pouvez vérifier. Soit 35 morts sur 100.000 infectés. C’est vrai que c’est peu. Les branlants, les chenus, les très fragiles… pas de quoi en faire des caisses.

Mais, voyons voir, voyons voir… combien de personnes ont été contaminées en France jusqu’ici ? la vidéo se tait sur ce point. Mais sur ce site sérieux on nous le dit : à ce jour c’est 4.046.000 personnes. Ce nombre correspond à 41 fois 100.000 personnes, qui donnent droit, selon notre Sceptique Savant, gnagnagna… à 41 x 35 = 1.435 morts. Bon… sauf que selon les chiffres officiels, on en est à plus de 90.000 morts. Pas pareil : c’est du 2,2 % de morts au lieu de 0,035.

Comparons : pour 4,1 millions de contaminés, 90.000 morts au lieu de 1.435. Soit 63 fois plus. La vache ! « ils » y vont fort à grossir le trait pour nous flanquer la pétoche, là-haut ! Sauf si c’est Monsieur le Docte Enumérateur de Nombres Péremptoires qui se paye notre fiole, et c’est justement mon sentiment.

Tibert, et trois font huit.

PS – Relisant ce billet le lendemain, on peut bémoliser : tout plein de contaminés au Covid n’ont jamais été comptabilisés…  et il y a chaque jour en moyenne 1.400 morts en France, dont la part due au Covid est bien difficile à préciser. Bref, on est dans l’à-peu-près. Mais y a forcément un complot, non ?  😉

Une fourmi de dix-huit mètres….

… avec un chapeau sur la tête / Ça n’existe pas, ça n’existe pas.»

Merci monsieur Desnos, madame Greco, pour ce frais poème, qui se termine par « et pourquoi pas ? ». Ceci pour mettre « ça n’existe pas » en perspective : j’avais soupesé cette formule dans un précédent billet , formule brandie par les enseignants-chercheurs zélés de l’intersectionnalité et de la repentance décoloniale : « l’islamo-gauchisme, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas » – comme la fourmi de 18 mètres. Mais voyez l’article de Franssinfo sur cette sale attaque ad hominem à Sciences-Po Grenoble, où de courageux syndicalistes anonymes désignent nommément les têtes de profs à raccourcir pour cause de non-soumission à l’obligatoire islamophilie : on a peinturluré sur les murs le slogan « l’islamophobie tue ». Superbe inversion des faits, tout d’abord, quand on compte les morts ! Rappelons aussi que « phobie » n’est pas haine, mais crainte, et ce bricolage sémantique mérite un petit coup de boomerang : l’islamophobie, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas.

En cadeau bonus, cette controverse bien française, et conne, façon sexe des anges et pieuse-pensée, qui voudrait que le « passeport sanitaire » – permettant aux vaccinés du Covid de revivre plus normalement – soit impensable, condamnable, voire carrément anti-constitutionnel… l’argument massue, le voici : inégalité ! ceux (ooops… celzéceux, excusez) n’ayant pu se faire vacciner (*) seraient brimés, eh oui, ce serait pas juste, donc brimons les vaccinés. Et puis, enfin ! quand quasiment tout le monde aura été vacciné, ce passeport deviendra inutile (**), pas vrai ?

Sauf que c’est un débat dépassé, vain. Ce passeport est déjà en vigueur, ailleurs, tenez, deux exemples : aux USA, les vaccinés et porteurs d’anticorps peuvent se réunir sans masques. En Israël, les restaus sont ouverts sans chichi aux porteurs du « passeport » ; la compagnie El-Al a inauguré un vol « sans Covid », et de nombreuses compagnies aériennes s’apprêtent à faire de même, se basant sur ce fameux document. Un peu partout dans le monde on va pouvoir échapper à la quatorzaine d’isolement à l’hôtel grâce au « passeport » ; bref, voyager normalement. Officiel ou pas, tatoué sur la peau, carte à pu-puce ou bout de papier tamponné, le passeport « vaccin anti-Covid » a déjà commencé à fonctionner, ailleurs. Ergotez, flûtez, psalmodiez, invoquez donc la Constitution ! c’est un combat d’arrière-garde.

Tibert

(*) Moi non plus. Et pourtant, j’yédroit !

(**) De même, quelle ânerie d’avoir développé le Minitel, le code Morse, les ampoules à filament… la preuve, c’est tout parti à la poubelle !