Adagio lentabile

Les Britanniques vaccinent à grande échelle, genre 600.000 Rosbifs déjà ; les Allemands moins vite mais des milliers déjà, etc… et chez nous, en trois jours on a dû piqoûser dans les deux-cents « anciens », effort considérable ! il paraît que d’ici la fin janvier – soit trente-et-un jours – on aura vacciné tous les soignants de plus de cinquante ans ! en somme et à ce rythme, la vaccination pour tous, ce sera vers 2024 ou aux environs.

Et d’aucuns ne se privent pas de râler, et pour cause : c’est carrément minable. Pourtant notre Macronious a vanté l’immense espoir que le vaccin, gnagnagna… Alors, de trois choses l’une :

Ou bien, premio, on attend que les voisins essuient les plâtres : à quoi bon alors les tests cliniques, les étapes de validation, tout l’effort sérieux des autorités sanitaires pour assurer le succès ? atermoiements idiots. Ou alors on suppose, « là-haut », que ça va foirer ? expliquez-nous…

Ou bien, deuxio, on pense que ce n’est pas LE BON choix technique, et l’on joue la montre, on chipote avec ce produit pénible à trimballer et administrer, dans l’espoir raisonné que Moderna, Astra-Zeneca, Sputnik 5, Sinomachin… seront très rapidement disponibles, plus commodes, moins chers, bref de meilleurs coups. Eh bien, qu’on nous le dise ! On est capables d’entendre ce genre de chose, si c’est argumenté et pas pour les Calendes Grecques.

Ou bien, troisio, on nous rejoue le choeur de Carmen « Marchons, marchons » tout en faisant du sur-place ! Rebelote du coup des masques en mars 2020, meuhhh non ça sert à rien le masque, vu que des masques, il n’y en avait pas plus que de poils sur un oeuf . Nous serions donc, horreur, totalement impréparés à l’action de masse avec ce vaccin Pfizer ? La poule qui a trouvé un couteau ? Administration tétanisée par l’ampleur de la tâche à venir et la conscience de son impuissance ? Hélas déjà, la campagne de vaccination anti-grippe 2020 fut lamentable ; j’ai pu vers le 14 décembre m’en procurer une dose après de longues semaines de recherche opiniâtre : le maigre stock trouvé par miracle revenait… des USA ! Imaginez, ici les enjeux, les volumes, la complexité des opérations sont bien supérieurs. On est au pied du mur… eh bien voyons le maçon à l’oeuvre. Au fait, ça urge !

Tibert

PS – Pour justifier ce démarrage timoré – ou foireux ! – le gouvernement veut, je cite, « prendre le temps de la pédagogie » ! Eh oui, il paraît, on nous rabâche (*) que la moitié des Français ne veut pas se faire vacciner :  alors, les pôvres, il faudrait les en persuader, pas les brusquer, leur prendre la main, allons, soyez raisonnable…! Mais nom d’une pipe, l’autre moitié VEUT se faire vacciner ! ça fait déjà de quoi occuper largement les équipes de seringueurs. On attend, donc.

(*)C’est une manip et un sale mensonge, un trucage de journaleux et de militants anti-vaccins, remontés comme des coucous  et qui font le max de battage.

Quand on dîne avec le Diable…

… on se sert d’une looongue cuillère, c’est bien connu, mais aussi, on passe par une porte dérobée, avec un grand chapeau, une écharpe sur le nez et des lunettes noires (*). Mais c’est dingue le ramdam façon « cancel culture » qui bruit depuis qu’un macronien notoire a déjeuné (discrètement, pourtant) avec une pestiférée, façon « les heures les plus sombres gnagnagna… » : madame Marion Maréchal-Le Pen.

C’est qu’on a le droit de déjeuner avec qui on veut, en principe, mais en fait non ! Les hurleurs et manifesteurs chroniques aux « lois liberticides », article 24 etc… sont ceux-là même qui interdisent de bouffer en la compagnie de qui on veut. J’ai écrit « cancel culture », je traduis : l’ annihilation des accusés. Polanski est supposé violeur ? il doit disparaître sous terre, il n’existe plus ! Idem ici pour le présumé fautif de ce repas dérangeant, je cite : « Certains réclament déjà le départ de Bruno Roger-Petit pour cet entretien vu comme contraire aux principes républicains ». Notez bien : entretien, pas repas ! Ce n’est peut-être pas cette petite bouffe qui les choque – quoique… -, c’est qu’en se tapant le filet de sandre beurre blanc et le soufflé au vieux Comté, ils ont causé ! C’est terrible, non ?

Moi je vais vous dire : ceux que ça dérange, ce ne sont que jaloux, envieux et pisse-vinaigre. Marion et Bruno partagent en fait la même passion pour l’introuvable « moulet », ce plat de fraise de veau rustique et savoureux, hérité des rudes émouleurs de la montagne thiernoise. Il n’y a que deux-trois restaus à Paname qui le font à peu près bien, dont un seul qui peut vous permettre la discrétion. Alors, forcément… au fait, ça va très bien avec un rouge, Côtes-Roannaises assez frais, Boudes, Saint-Pourçain. Et puis en se tapant la cloche, on cause, sinon à quoi ça rime ? C’est tout naturel, on cause de ce qu’on bouffe, de qui on a vu, on fait un large tour d’horizon, on refait le monde. Et vous savez ce qu’ils disent aux censeurs, aux coincés du gueuleton, aux Gardiens de la Pureté Républicaine, les deux en question ? vous savez ?

Tibert

(*) Mitterand utilisait la même discrète porte dérobée donnant sur un petit salon pour aller déjeuner avec Pierre, Paul ou Mazarine P. Et mesdames Adjani ou Deneuve ne se déplacent à l’air libre qu’avec un grand chapeau, des lunettes noires et une écharpe sur le nez. Allez savoir pourquoi !

A Marseille aussi, « ça trompe énormément » !

( Un coup de chapeau, vous l’aurez senti dans le titre, à Claude Brasseur, qui, avec un nom difficile à porter – quel acteur que son père ! – s’en est pas mal tiré du tout, c’est une litote. Je le regrette, on va le regretter, évidemment. Un grand théâtreux, aussi, ce qui n’est pas donné à tous ceux qui se cantonnent prudemment au cinoche ! Je garde un souvenir ému de ce « Dîner de cons » où j’avais pu le voir et l’écouter, avec le regretté Villeret, et d’autres. On est dans les rubriques nécrologiques jusqu’au cou, ma parole !)

Mais ça y est, à Marseille, tour de passe-passe, « pour raisons de santé » la maire en titre devient première adjointe : elle merpute – oooups ! pardon, elle permute avec le premier adjoint, qui devient maire. Vous suivez ? elle se sent faible, eh oui, pas la force d’assumer cette charge écrasante, gnagnagna. Par contre, en seconde position, c’est nettement plus léger ! pas de souci, ça va rouler. Et puis le Conseil Municipal a dit oui, tout est réglo donc, cette bouillabaisse est habilement ficelée. Le PS, illustre parti aux anciens glorieux – Guy Mollet, Benoît Hamon et Pépère, rien que ça ! – en sort grandi, aux manettes d’une ville qui, d’un pied ferme, jette un regard confiant vers l’avenir que etc etc…, vous complèterez aisément vous-mêmes ce genre de discours « tagada-tsoin-tsoin ». Soixante-six-mille électeurs du « Printemps marseillais » pourront légitimement se poser des questions. Mais, à quoi bon, hein ?…

Tibert

Samedis divers sur le Boulevard Haussmann

( Le scoop « pipôle » : Macronious Covid-positif, et à l’isolement à la Lanterne ! à la Lanterne, comme Pépère-Normal, qui s’y isolait, lui, mais pas trop, et sans Covid, juste pour le plaisir… Et l’on se fâche, un peu partout, qu’il (Macron, pas Pépère) n’ait pas respecté les interdits que son gouvernement édicte pour le commun des citoyens : pas plus de six à table, vindiou ! On se fâche à tort : en fait, premio c’est juste une sage recommandation, pas un décret ; deuxio, personne n’a pu établir avec certitude où précisément notre Président a chopé ce virus  ! sur une carte de visite d’un vendeur ambulant d’aspirateurs ? dans le sèche-cheveux de son coiffeur attitré et quotidien ? au coin d’un calendrier des pompiers du 8ème arrondissement ? Bof, il est jeune, encore assez loin de l’entrée en EHPAD : il s’en remettra !  échappant du même coup à la vaccination exemplaire et ostentatoire.)

Et puis hier c’était samedi : c’était manif anti-quelque chose ! Le Monde  , et puis Le Parigot, (et en lecture libre, s’il vous plaît ! pour que tout un chacun communie), soucieux d’entretenir la flamme, relatent ça avec assez de détail… les GJ auraient été de la partie, bien entendu, mais j’y lis autre chose de non dit. Je cite les zélés journaleux : « Contre la loi raciste, coloniale, islamophobe » ; « Nos vies valent plus que leurs profits »… c’est signé, c’est du pur NPA de chez Trotski, ça. Les GJ n’ont jamais crié au colonialisme, encore moins à l’islamophobie – bien au contraire pour nombre d’entre eux, héritiers spirituels des populistes franchouillards. Bref c’étaient des manifs « clairsemées », dixit Le Parigot, quelques centaines de péquins par ci-par là, et puis surtout attrape-tout. C’est quand même malheureux, finir l’année la « plus pire » de ces dernières décennies avec des manifs en eau de boudin, entre militants… mais le Parigot, toujours lui, s’esbaudit a contrario, ce matin, sur les foules compactes rassemblées hier sur le boulevard Haussmann (à Paris, ça va de soi) ; ce n’était pas pour la manif et pour casser-piller, c’était pour les courses de Noël ! La conscience politique fout le camp, camarades.

Tibert

Pagnolade de masques

(Macronious envisage un référendum sur l’inscription de la lutte contre le réchauffement climatique dans la constitution… en voilà une idée qu’elle est stupide ! pourquoi ne pas y coller aussi la reconquête républicaine des quartiers « sensibles », les luttes qu’on tente de nous vendre contre les diverses supposées « …phobies » (*), la protection des mineures isolées, et puis les 80 km/h sur les départementales, chers à monsieur Philippe ? initiative casse-gueule, qui plus est ! résultat fort incertain ! Allons, le peuple n’est quasiment jamais consulté, et « là-haut » on s’essuie assez systématiquement les pieds sur des interrogations sociétales bien plus vitales, qui, clairement, voudraient que NOUS nous prononcions. Mais si c’est pour cette lubie saugrenue… même les écolos vont ricaner et trouver ça bizarre, c’est dire !)

Mais Marseille – que j’ai bien connue, à l’époque où son 15ème arrondissement « Quartiers Nord / Saint-Louis » étalait de superbes pinèdes aujourd’hui bétonnées-goudronnées à mort – nous donne à voir une de ces comédies « Marius-et-Olive » dont elle a le secret. Le PS avançait donc masqué, et pas du masque anti-Covid, pour conquérir la municipalité : une tête d’affiche aguichante, une femme écolo-pas politicienne-toubib bien sous tous rapports, du sang neuf, adios Gaudin et ses bataillons de fonctionnaires municipaux pléthoriques et difficiles à justifier au regard du boulot tombé. Sauf que, pas du tout ! c’est un « pro » de la politique politicienne socialo qui se planquait derrière. le PS, coucou le revoilou ! et Le Monde, ému de cette divine surprise, en bon groupie, nous sert un article ronflant : « L’heure de Benoît Payan, architecte du Printemps marseillais, est arrivée » ! C’était l’architecte, peut-être, mais on a oublié de nous dire que c’est lui qui devait occuper la boutique !

Je vais vous dire : si j’étais Marseillais, et si j’avais voté pour la liste qui a gagné (et c’était la majorité, eh oui ! nonobstant la participation minable et les embrouilles de fin de campagne) je me sentirais quelque peu cocu !

Tibert

(*) « Phobie » = peur, crainte. ce n’est qu’avec des contorsions sémantiques malhonnêtes qu’on veut nous maquiller ça en haine malfaisante. On a de bonnes raisons de craindre, parfois…

Chouette 31

Castex-en-Chef l’a dit : oui à Noël, non au Nouvel An. Pour faire la fiesta toute la nuit ? ce sera autour du Petit Jésus dans son berceau avec de la paille, entouré du boeuf (un Salers, ça tient plus chaud), un âne (gris selon les Ecritures, peut-être un baudet du Poitou ?) et puis  son père adoptif, Joseph le charpentier barbu, et bien sûr la môman, agenouillée mains jointes et tête bâchée-baissée, dans sa belle robe blanche à liserés bleus (*). Les athées, musulmans, juifs, boudhistes etc … et agnostiques, en profiteront lâchement, ou feront semblant, ou rien du tout.

Et donc, il n’y aura pas de seconde chance au grattage ! le Nouvel An ? à la maison ! devant la téloche, ou le Houatsappe, ou le Squaïpe, ou le Zoum, etc. Trinquâges et embrassades virtuelles !  Et c’est réjouissant à plus d’un titre :

Premio, les bagnoles seront incendiées en moins grand nombre, vu que c’est en principe le 31 décembre que d’aucuns croient traditionnel de cramer des voitures. Eh non, ce n’est pas traditionnel, ce serait même puni par la Loi – si du moins dans ce pays on appliquait les lois.

Deuxièmo, moins d’Alqua-Seltzair, moins d’Asprôt, moins de para-7-amolle et autres rince-cochons ! les crises de foie ? oubliées. On va pouvoir, le 1er janvier midi, bouffer normalement son steak-purée au lieu du traditionnel Hépattoume au bouillon de poireaux.

Laste beutte note Liszt – ou cerise sur le quatre-quarts, si vous préférez – le couvre-feu sera à 20 heures, excellente initiative : ce soir-là, j’avais justement prévu de rester chez moi, peinard. Cette mesure ne me pose donc rigoureusement aucun problème : faites comme moi ! Je vais vous dire : se souhaiter une bonne année à venir en se bisoutant, c’est débile. D’abord malsain : s’il y a là UN Covidopositif, c’est tout le monde qui va le choper, le virus. Et débile : vous vous souvenez, l’an dernier ? vous avez formulé des tas de voeux mirobolants à plein de gens, pour 2020. Le résultat ? magnifique, une année de m… comme on en a rarement vue ! donc, vos petites formules magiques, ça ne marche pas ! « La santé, hein, surtout ! la santé ! », avez-vous clamé, un peu pompette, un peu à tout le monde. Justement, la santé en 2020… parlons-en : l’horreur absolue ! Et le pire, je n’ai toujours pas trouvé de vaccin anti-grippe : y en a pas, obstinément.

Tibert

(*) Y repensant, c’est une posture assez improbable. Les parturientes récemment accouchées sont quasi toujours vues ou représentées couchées et dolentes. Un  miracle, sans doute.

Lectures des samedis

On aurait pu intituler ce billet « CGTilets Jaunes » tant le discours CGTiste de monsieur Martinez, son Grand Chef moustachu, se cale maintenant sur du remâché des GJ. La Loi Sécurité, l’article 24, les violences policières ? après avoir défilé le samedi d’avant (casse, incendies etc… comme d’hab’) et si ça ne suffit pas à rameuter, on allonge alors la sauce avec la précarité, les salaires, le… les pharmaciens diraient « QSP », Quantité Suffisante Pour… appeler à un samedi de manif de plus. Donc, banderoles, défilés, CRS, blackblocs, casse, incendies : air connu.

Les journaleux constatent, certains désolés, d’autres goguenards, mais unanimes ou presque, qu’on ne peut rien faire : on ne peut pas interpeller avant la commission d’un délit, ça ne se fait pas dans un état de droit. On ne peut pas se battre avec les casseurs, faute de règle du jeu : ils n’ont aucune déontologie autre que de casser, justement, le maximum de choses et de flics, et ne sont pas identifiables sur place, quand les flics sont surveillés comme le lait sur le feu. Remarquez, le coquetèl Molotov est une arme létale, quoi qu’on prétende, et il en est d’autres ; et la légitime défense voudrait que… mais c’est évidemment « strengt verboten ». Et l’on n’a jamais vu manifester la gauche en tant que telle pour la mort d’un policier en service – Charlie en janvier 2015 excepté, mais tout le monde y était – tandis que pour la mort d’un manifestant…

Bref on ne peut rien faire ? c’est qu’on est tétanisé, là-haut, par une gesticulation largement minoritaire mais puissamment amplifiée, tant les médias sont à la botte des hurleurs (*). Il est cependant clair, et tout le monde le sait, et des deux côtés, que la large majorité des citoyens exècre les saccageurs et veut vivre en paix (**). Ce n’est pas en faisant des guili-guili à un site « djeune » très antif-flics qu’on va remonter la pente, n’est-ce pas, monsieur le Président… il faudrait du courage. Se boucher les oreilles et puis laisser hurler. Identifier les casseurs, on sait faire ça, on identifie bien les islamistes radicaux… et les empêcher de nuire, AVANT. Supposons qu’on apprenne qu’un terroriste va commettre un massacre : on attend que le crime soit constitué ? « état de droit » ? Ben non, évidemment. Pour les casseurs, ce devrait être exactement le même principe, leur nuisance est intrinsèque, si l’on peut dire, et largement prouvée.

Et tant pis pour les rouspétances vertueuses du Conseil d’Etat, qui porte très-très mal son nom : il conseille ? eh bien, qu’il conseille, et basta ! Ce n’est pas lui qui tient les manivelles. Qu’on invite donc ses membres à une queue de manif face à des black-blocs, qu’ils appréhendent le problème de visu.

Tibert

(*) Dans le temps les militants d’extrême-gauche, notamment les groupies de Léon-le-Barbichu, « entraient » dans les administrations pour y noyauter et subvertir. De nos jours, l’évolution des choses faisant la part belle aux médias, c’est là qu’on dirige les forces.

(**) La paix et la sécurité, pour faire court : c’est quand il n’y a pas de coin louche ni d’heure glauque. On peut rêver.

Délices et brevets oubliés

En l’absence de tout commentaire sur mon dernier billet « De la propriété des mots », et ayant eu à gamberger abondamment au cours d’une de mes insomnies fréquentes et nocturnes aux alentours de 3 heures du mat’, je me suis avisé que j’avais à tort, tout en prenant bonne note de la pétition de propriété lexicale, sémantique et historique des termes « lynché », « lynchés », « lynchée » et « lynchées » – mais pas du terme « lynchage » –  par une active et vindicative militante afro-féministe (*), virgule, employé l’expression « roué de coups » !

Que n’ai-je pas écrit là ! mea culpa, donc. J’explique : le supplice de la roue, qui remonte à la nuit des temps, c’est à dire probablement à l’invention de la roue, a donné le terme « roué ». Roué de coups se dit de celui qui, ficelé en croix sur une roue, a reçu les coups du bourreau, en général à l’aide d’une barre de fer. Coups mortels à coup (sic) sûr mais – tout le sel de la chose est là – à plus ou moins longue échéance (quelques heures à deux-trois jours), consistant à briser menu les membres et causer des lésions et hémorragies internes. Ceci, sur des mâles exclusivement, du moins en France, où l’on jugeait la position du supplicié, fi donc ! indécente pour les femmes. Et ce jusqu’à la fin du 18ème siècle, c’est-à-dire que la roue et le lynchage ont été largement contemporains !

On s’avisera donc, afin d’éviter de froisser l’AMSR, « Amicale Mémorielle des Suppliciés de la Roue », de s’abstenir d’employer le terme « roué », qui appartient à ce douloureux chapitre de l’Humanité : ce serait offenser la mémoire de ceux qui, gnagnagna…

Tibert

PS – Tentant une fois de plus de trouver hier l’introuvable vaccin anti-grippe 2020 (j’ai pourtant mon bon d’octroi prioritaire, juste « ein stuckpapier »), j’espérais que le déblocage de 1,2 million de doses du stock stratégique gouvernemental inonderait enfin les pharmacies. Que nenni ! Dialogue avec une pharmacienne :

La potarde : "C'est réservé d'abord aux pensionnaires des EHPAD"
Moi : "Ah bon ? ils n'ont pas encore été vaccinés ?
Elle : "Eh non !"
Moi : "C'est n'importe quoi !"
Elle " : "En effet !"

Chouette, non ? ça laisse bien augurer du prochain et complexe processus de vaccination à 5 étages.

(*) Supposez qu’elle soit écologiste, ça donne du « afro-écolo-féministe ». Et végétarienne ? ouh là là… Quant à la hiérarchie des termes, à vous de voir.

Les trains à l’heure

Les trains à l’heure ne défraient jamais la chronique. C’est bien normal : c’est normal ! Les flics qui font leur boulot proprement et sans violences inutiles aussi : on n’en parle pas. On devrait en parler, de même qu’on devrait – Macronious devrait, et ses acolytes concernés – parler des flics ou gendarmes tabassés, percutés, tués, etc… en s’indignant tout autant que lorsque des flics se lâchent dans des violences injustifiées ni justifiables. On pourrait, lorsqu’une gendarmette est tuée par un chauffard ou un malfrat (c’est pareil) et qu’on est un footballeur célèbre, « avoir mal à sa France » ; mais on le le fait pas ! on serait déconsidéré, la risée des Réseaux-Poubelles. Comme quoi la considération desdits réseaux, hein, on peut s’asseoir dessus.

Bref : cet après-midi, des tas d’éléments « incontrôlés » (gentiment incontrôlés par les organisateurs des manifs « anti-violences policières », qui essayent d’instrumentaliser au maximum le ramdam politique autour de cette histoire) exerceront des violences anti-policières, injustifiables, « gratuites » comme on dit – mais rien n’est jamais gratuit. Ils s’en prendront aux flics, CRS, gendarmes mobiles etc… qui font leur boulot sérieusement et sans excès de violence, tout en hurlant à l’état policier. Si ce n’était pas sinistre et lamentable, on trouverait cocasse cette incongruité logique.

Tibert

De la coercition

( L’évacuation d’un « camp de migrants » – avec des bardées de guillemets – benoîtement installé sur le terre-plein de la Place de la République (à Paris, forcément) a fait des vagues : on a assisté là à une exécution exemplaire du cycle « provocation-répression », soigneusement préparée et en présence des milliers de caméras prêtes à immortaliser. Les gars qui étaient dans les désormais traditionnelles tentes individuelles de survie savaient-ils qu’on (« on » : les bonnes âmes activistes des Portes Largement Ouvertes) les avait sciemment envoyés au bourre-pif pour l’exemple ? Bref : ça n’excuse certes pas les violences inutiles de la part de ceux qui devaient, forcément, faire dégager la Place ; mais ceux qui avaient monté cette manipulation les attendaient, ces violences ! pain béni pour aller hurler ensuite à l’état policier. Ce qui met clairement en lumière, si je puis employer cette redondance lumineuse, les moches pratiques politiques des « utilisateurs de réfugiés ». )

Et puis Macronious annonçait hier soir que si l’on détecte un Covidien positif, désormais, il devra rester à l’isolement le temps nécessaire (une semaine, en fait), et que, je cite, « nous devons être plus contraignants ». Qu’est-ce à dire ? qu’on s’orienterait vers une politique pratiquée par des tas de pays pragmatiques et sérieux : on ne se contente pas de dire gentiment à l’infecté-infectieux de rester chez lui, on l’y oblige ! et on a raison. Car, actuellement, un test PCR positif n’engage à rien : muni de sages paroles du genre restez donc chez vous 8 jours à l’isolement mon brave homme, on peut s’asseoir dessus si ledit isolement dérange trop, et répandre urbi et orbi son petit lot de coronavirus possiblement mortel. Et, tiens, je vous parie que sur cette déclaration macronienne, d’aucuns vont hurler au liberticide.

Tibert