Ma maman…

Citation de monsieur Jadot, écolo « de gouvernement » extraite du compte-rendu, sur le Parigot, d’un débat Jadot / Rousseau, genre « c’est mon programme le meilleur » : « Ma maman (*), quand elle va faire ses courses, elle ne peut pas y aller à vélo. ». Enfin si, elle pourrait peut-être – j’ignore comment elle se porte – mais ce serait, quoi qu’il en soit, difficile, avec sur le porte-bagages le pack de 24 bières la bouteille de porto les poireaux le baril de lessive le céleri-rave le bocal de cornichons le pot de rillettes les essuie-tout… Ah, voilà un écolo responsable, monsieur Jadot ! il n’ignore pas, lui, que si la voiture est peu adaptée à la circulation intense des métropoles, elle est indispensable, vitale ailleurs ! Essayez donc de commander chez Fissa-Pizzah une « brocoli-chorizo-burrata » 30 cm avec un bucket de nuggets sauce barbecue et un Grand Côla dans votre hameau du Mâconnais, à 4 km de la mairie-école du petit bled le plus proche ! il faudrait d’abord avoir du réseau…

En face, sa concurrente madame Rousseau déroule les délires radicaux – elle se revendique telle, d’ailleurs – des fumeurs de moquette Verts. La haine de la bagnole… le SUV ? l’horreur absolue, forcément un gros truc ridicule de CSP+ parisien friqué, qui se pavane dans son mahousse Râve-4 ou son énoorme Haudy Q7 sur la contre-allée des Champs-Elysées… elle n’a jamais eu besoin, madame Rousseau, de transporter des piquets, une tarière, un écheveau de barbelés, un bidon d’essence, une masse et diverses bricoles jusqu’au fond d’un pré boueux pour y retaper la clôture ! de se farcir les départementales verglacées du 1-9 en hiver – attention, pas plus de 80 km/h, la vitesse tue ! (**).

Elle rejoint aussi, madame Rousseau, les lubies sociétales, dont j’ai déjà traité jadis, d’un élu Vert de la mairie de Nantes : tous en ville ! Je cite, elle est, madame Rousseau, « pour une politique de « démobilité » visant à limiter au maximum le nombre de trajets, en mettant fin à l’étalement urbain ou en mettant en place des flottes de véhicules partagés » . Heureux, entassés dans nos denses tours, à contempler la barre d’immeubles d’en face. Quel bonheur, cette faible empreinte carbone !

Le débat d’hier dont je vous cause ici ne relève donc pas le niveau dans la fumosité verte : il y a quelques jours, monsieur Bayou, le Grand Sachem des Verts, m’a fait hurler de rire : il expliquait que « la chasse est aujourd’hui un hobby de citadins, de cadres CSP+ et la majorité des ruraux, les vrais, est opposée à la chasse parce que ce sont des nuisances sans fin » . Qu’il vienne donc voir voir mes voisins, le week-end à la battue aux sangliers… les CSP+ en boots Lou-Boutin !

Tibert

(*) ça devient inquiétant, cette tendance à parler bébé, « le papa et la maman » … ça s’infantilise vitesse Grand V, ça régresse ferme.

(**) Madame Hidalgo, elle aussi, déteste la voiture. D’ailleurs elle a viré les véhicules de service et muté les chauffeurs. Pour rentrer chez elle après le boulot à la mairie, elle prend son vélo, si on ne le lui a pas piqué. Un gilet orange, un casque et une loupiote clignotante au bras… Elle trouve aussi que 130 km/h sur autoroute, c’est beaucoup. Les statistiques (pas ethniques, celles-là sont interdites, ça pourrait inquiéter ; non, des accidents de la route) le disent pourtant, c’est sur autoroute qu’on se tue le moins, c’est très sûr les autoroutes – c’est très cher aussi. Mais ça ne fait rien, il faut en finir avec la bagnole ! Pour le hameau du Mâconnais ? qu’ils changent à Réaumur-Sébastopol !

Si vous avez loupé ça…

Eh oui, les informations… on croule dessous, on en laisse échapper des tas, parfois essentielles.

– Le mot-clé #anti2010 : plus con que ça, on meurt. Harceler (pas seulement dans les cours de récré, les réseaux-socio-poubelles ont le bras long) les gosses nés en 2010 parce qu’ils sont nés en 2010 ! triste image du niveau de débilité atteint à l’Educ’Nat. il existe des dispositions légales contre le bizutage stupide et agressif, c’est comme ça que ça s’appelle : il faut les appliquer.

– Un orchestre britannique, l’English Touring Opera, vire 14 de ses musiciens (désolé, le site est en rosbif, mais c’est plus près de la source des informations) parce qu’il entend introduire de la diversité dans son recrutement. Il s’agit, est-il affirmé, de « dessiner l’orchestre moderne » . Traduisons : en Europe, les musicos blancs font désormais tache dans un paysage que certains zélés veulent voir se barioler (selon monsieur Mélenchon, c’est déjà fait, il nomme ça la créolisation). Ce n’est plus la qualité du jeu d’un flûtiste qu’on va chercher avant tout, c’est sa couleur de peau, qui se doit d’être « diverse » . Poussons le raisonnement : il faut 50 % de femmes minimum, et avec ça un savant mélange de 8 % de Pakis, 7 % de Noirs, X % d’Asiatiques… une dose de discrimination positive… quelques LGBT++ pour cadrer tout ça… leWoke arrive, les amis, le futur s’annonce radieux.

– Si vous habitez en montagne, vous allez devoir rouler, par exemple à Clermont-Ferrand, à 30 km/h maxi – merci monsieur le maire, qui veut faire comme les copains, non mais ! – mais avec des pneus-neige o-bli-ga-toires de novembre à mars inclus. On tolèrera d’abord des « 4 saisons » labellisés M+S, mais attention, c’est une tolérance temporaire. Vous habitez Toulon ? gardez bien entendu vos pneus habituels, là-bas ça ne craint pas ; mais si vous passez par l’Allier ou le Cantal, hop les pneus-hiver ! Ou bien installez des chaînes sur les roues motrices en arrivant dans le département classé « de montagne », peu importe s’il a neigé ou pas : ça bousillera peut-être votre essieu mais vous évitera une prune. C’est une décision lumineuse, directement inspirée par le réchauffement climatique  😉 et exécutoire d’ici six semaines ! Grouillez-vous, prenez vite rendez-vous chez votre garagiste, qui va lever les bras au ciel, ça va vous coûter entre 350 et 600 euros voire plus, sans oublier d’avoir à stocker quelque part vos pneus actuels, si vous y tenez encore. Et pourquoi cette soudaine obligation ? comme d’hab, PVS : Pour Votre Sécurité.

J’en avais d’autres, du même calibre, mais on a assez pour aujourd’hui.

Tibert

 

Au pain sec et à l’eau ?

( Récits passionnants, dans vos divers Canards-Sur-Toile, de la journée d’hier au procès des attentats du 13 novembre : une magistrate belge, madame Isabelle Panou, y est intervenue longuement… mais vous n’en saurez quasiment rien, sauf à être abonnés au Soir, à la Libre Belgique, au Parigot, au Monde… c’est réservé aux lecteurs payants. Ah si… un canard vous les donne gratis, ces informations ! Un canard qui n’est pas à l’Est, plutôt de l’autre côté. Mais chuut ! je ne vous ai rien dit. )

Et puis cette histoire poignante d’un gamin qui n’a pas mangé à la cantine, parce que sa môman a négligé de payer sa note de 900 euros (*), rien que ça ! note due à la mairie d’un village du 3-3. La honte ! La maman en question est passée, forcément, à TPMP chez Hanouna sur C8, où elle a eu son quart d’heure de célébrité warholien – et putassier. Il est vrai que le sujet est propre à faire pleurer dans les chaumières, genre « Le petit Chose » , « Cosette et les Thénardier » , « Sans famille » et autres « Oliver Twist » . Chirley – la maman se prénomme ainsi, mais elle parle français comme vous et moi – assure qu’elle a reçu des relances de la mairie, mais pas de factures : voilà une fine procédurière, bien renseignée sur les manoeuvres dilatoires. Le gosse a été ramené chez lui par un policier municipal, brocardé – le gosse, pas le flic – par les autres bambins, témoins de l’évènement. Vous imaginez la violence, la honte, le choc ? manu militari, littéralement. Mais il paraît qu’il était gentil, le policier… c’est possible, ça ?

Au total, on nous enfume, ni plus ni moins, et ni vous ni moi ne saurons ce qui s’est dit, ce qui s’est réellement passé et pourquoi ça s’est passé comme ça. Tout sur le buzz, l’affect, la corde sensible ! monsieur Hanouna aurait pu inviter un représentant de la mairie incriminée pour dire sa version des faits ; ça n’aurait été que simple souci de vérité, mais il avait choisi son camp, et l’avait choisi pour vous. Si ce n’est pas de la manipulation, ça y ressemble bigrement.

Vous vous ferez peut-être votre opinion… moi j’ai un faible pour la solution du maire de Saint-Pourçain-Sur-Sioule, le coup du pain sec et de l’eau. D’abord, c’est juste le pain sec, en fait : l’eau, c’est ce qu’on boit d’ordinaire dans les cantines scolaires. On ne stigmatise pas les enfants, ils sont nourris – sur un repas, avec du bon pain bio de première pression à froid, ils n’en pâtiront pas – mais on met la honte aux parents indélicats. Il y a certes des parents qui sont vraiment dans la dèche, on peut essayer de les aider, mais les mauvais payeurs, si si, ça existe !

Tibert

(*) L’équivalent de 400 repas, soit 2,25 euros l’un : c’est abordable, non ? 400 repas, c’est quasiment deux ans d’impayé, ça fait quand même beaucoup.

Brouteurs et casse-bonbons

( Madame Buzyn, ex-ministre de la Santé, se retrouve avec un procès aux fesses, pour « mise en danger de la vie d’autrui » : c’est une excellente nouvelle ! Et d’une, les ministres aussi doivent rendre des comptes s’ils délinquent – s’ils prennent sciemment des décisions dommageables pour les citoyens que nous sommes. Et de deux, ceci lui permettra, j’en suis persuadé, de démontrer que personne – elle non plus – n’avait, avant la vague virale, lu dans le marc de café le futur de l’invasion covidienne. Les sachants, les « y avait qu’à » , « il fallait que » furent et sont aussi aveugles que tous les doctes économistes qui nous expliquent gravement après le krach pourquoi l’économie a plongé. Voyons, c’était évident !… )

Mais deux trucs : les Ivoiriens sont, paraît-il, champions à arnaquer les Français crédules (les françaises surtout) sur le Houèbe. Leur surnom :  les « brouteurs » . J’ignore pourquoi, mais j’ai une vague idée, que je garde pour moi… Donc, mesdames, faites gaffe. Trop mignon, trop câlin, trop flatteur, avec de menus problèmes d’argent (mon minou, si tu pouvais me dépanner ponctuellement… ?), passez au large.

Et puis ceci : je vois de plus en plus de gens qui, bien qu’ayant une box internet, on supprimé leur téléphone fixe : rangé dans un placard, coulé par le fond ou revendu sur LeConBoin. Ils ont craqué, harcelés dix fois par jour – même pendant la sieste ! – par des emmerdeurs aux accents des Galapagos, de Tunisie, du Zimbabwe… (la chaudière, les panneaux solaires, la mutuelle trop chère, une enquête, un devis gratuit…). C’est vrai, quoi, à force d’insulter son harceleur, on s’attrape une tachycardie, une extinction de voix, n’est-ce-pas ? Il paraît que, malgré des dispositifs légaux soi-disant renforcés et dissuasifs, les arnaqueurs du téléphone fixe continuent à sévir. Je vous le dis avec tristesse, moi aussi j’ai craqué : j’ai éteint mon fixe, rangé dans un tiroir. Je le rallume ponctuellement par ci-par là pour passer des appels, et basta. C’est dur… c’est comme quand on a mis nos Minitel « 36-15 Hulla » au rebut : c’est la fin d’une époque, ça fiche un coup de blues.

Tibert

Pureté et indemnités

( Au Canada, en Ontario, dans des établissements francophones, on a brûlé des tas de bouquins. Remarquez, c’est une nouvelle ancienne, si j’ose dire, ça date de 2019… C’était une action de « purification », paraît-il. Par delà la bêtise illuminée de prétendre gommer l’Histoire – rectifier la courbure du monde, en quelque sorte – on se rappellera les autodafés de 1933 avec les Nazis, les photos d’archives soviétiques où Trotsky était passé au Corrector, et et des tas d’autres exemples, tout aussi infects dans leur obtusité (obtusitude, madame Ségolène ?). Brûler symboliquement (*) des livres, c’est tout simplement de la barbarie. )

Mais, autre chose… à Objat dans le 1-9, une boîte qui fait de la bouffe en compote – pas franchement exaltant, on le conçoit, mais c’est du vrai travail pour de vrai – a organisé avec la mairie, convaincue d’apporter son concours, une grosse opération de recrutement pour trente postes : voyez ça. Elle a trouvé deux candidats !  Le maire est fumasse… on le comprend : ça ne se bouscule pas pour échapper au rien-faire (aux indemnités, au RSA, au farniente subventionné, aux petites combines plus ou moins légales). Moi-même, déambulant dans ma ville, je suis frappé par le très grand nombre de jeunes adultes oisifs, occupés à glander aux jours et heures ouvrables. On me dira : c’est parce qu’ils font les 3-huit, ils sont en équipe du soir, en RTT, en congé, à mi-temps, gnagnagna… certes, c’est un jugement purement subjectif, pas scientifique pour deux ronds. Mais quand même… On est vraiment sûr, là-haut, que le maire d’Objat se trompe ? que les dispositifs d’aides, allocations, indemnités… ne sont pas dissuasifs de trouver du boulot ?

Tibert

(*) En revanche, des tas d’exemplaires de bouquins inutiles, mis au pilon, sans intérêt, sans lectorat… calent avantageusement les pieds de tables, ou peuvent contribuer au chauffage urbain, hors de toute signification symbolique.

Humour et toilettage

On a pu voir un peu partout hier les échos et commentaires de la tournée macronienne à Marseille. Regardant tout ça ce matin avec un peu de recul, j’ai trouvé ce superbe reportage s’interrogeant sur l’initiative d’une mahousse et efficace opération de nettoyage… c’était à la Cité Bassens (Marseille 14ème, les quartiers Nord…), cité que, justement, hasard fortuit, Macronious devait peu après honorer de sa visite. Tiens donc !

Humour et clins d’oeil, les habitants ne sont évidemment pas dupes, et vouzémoi non plus : ce toilettage énergique et spectaculaire – et fichtrement utile ! – n’est pas dû aux orbites des planètes. Mais le gestionnaire des immeubles et de leurs abords, impavide, assure à son interviouhouer que c’est juste un télescopage de dates ! une pure coïncidence, cher monsieur. Si si, on devait nettoyer ce jour. Macron ? ben non, aucun rapport !… Plus loin, un djeune emmène le journaleux filmer un recoin oublié par les équipes TornadeBlanche, recoin dégueulasse et répugnant : l’ordinaire de la cité, comprend-on. Et de s’indigner, « Ouais, c’est jamais nettoyé, ils font rien pour nous, regardez ces tas d’ordures… » .

Question : QUI jette des saletés ? QUI néglige d’aller mettre ses déchets dans des poubelles, de les éliminer au bon endroit ? QUI jette par terre les mégots, les canettes vides, les seringues usagées, les vieilles grolles éculées, les emballages vides ? devinez. Allez, je vous aide : les mêmes qui déplorent, justement, que les services municipaux ne viennent pas nettoyer. Vous me direz, oui mais c’est une question d’éducation. Certes… vaste programme, on va devoir ramer dur – encore faudrait-il commencer à le vouloir – pour arriver au niveau de civisme et de propreté des Japonais (des Suisses, des Singapouriens, des Norvégiens…). En attendant, si l’on commençait à faire un petit quelque chose ? je vois depuis quelque temps des équipes toutes neuves d’agents à pied, uniformes labellisés « Propreté-incivilités » , arpenter le marché en bas de chez moi… je vous jure, j’ai observé : ils ne lâcheraient pas leur stylo et leur carnet de contraventions de la matinée, s’ils s’avisaient de faire leur boulot. L’embarras du choix ! Qu’est-ce qu’ils sont sales ! (pas les forains, ça on peut comprendre, on nettoie à la fin du marché ; non, les clients !). Mais bon, hein, on est en France… bof…  et puis, hein, Liberté, Liberté !

Tibert

 

Peuchère !

Macronious est à Marseille… au chevet d’une ville en déshérence. Ville superbe, sites splendides, des tas d’atouts, … et à la ramasse. Il va évidemment mettre la main à la poche, annoncer plus de police, mieux d’écoles, des investissements. Bien… rappelons toutefois deux choses :

a) Plus de police c’est bien, mais pour quoi faire ? pour continuer à voir la Justice, noyée sous les dossiers, parfois pleine d’une mansuétude néfaste, relâcher ou condamner à des peines symboliques,  dans des délais ridiculement longs, des délinquants endurcis « défavorablement connus etc etc… » faute d’accueil en prison ? pour continuer à fermer les yeux sur une économie carrément parallèle et des trafics juteux connus de tous ? pour faire comme si le haschich était illicite alors qu’il se consomme à ciel ouvert, tarifs affichés en vitrine ? pour aller timidement et en nombre « suffisant » faire par ci-par là des parades de dissuasion dans les quartiers ? C’est un changement radical de politique qu’il faut, et les moyens qu’il faut avec ; pas du cosmétique.

b) La mairie de Marseille a été durant des lustres en dessous de tous ses devoirs. Ne nommons personne… le folklore pastis-pétanque-cigales-cabanon (espadrilles, accent, bouillabaisse…) a bon dos ! ce fut le clientélisme comme politique (et en a-t-on fini avec ?). On a complaisamment embauché des tas d’agents municipaux inutiles, on leur a même doré le boulot sur tranche – le « fini-parti » des éboueurs, les chasses gardées des dockers, les horaires bidon de certains services sociaux… –  et l’on a laissé dormir ou filer en quenouille les dossiers essentiels, sécurité, transports, logement, éducation. La gouvernance laxiste de cette ville est lourdement fautive, et tout le monde le sait : elle a – elle avait – à la base autant d’atouts et pas plus de soucis que Nice, Strasbourg, Lyon ou Bordeaux.

Face à ce lamentable bilan, Macronibus aura-t-il le courage de dire les choses ? d’énoncer les bons diagnostics ? d’appuyer là où ça fait mal ? rien n’est moins sûr, à neuf mois des élections.

Tibert

 

Blattes et cancrelats

Ouest-France, qui se tient pas mal comme canard sur Toile – c’est un compliment, les Auvergnats et Languedociens pourraient en prendre de la graine – nous sort une amorce d’article sur les dangers de la navigation, justement, sur la Toile. Un jeune homme y raconte avoir, effrayé, reçu un mèl d’un quidam prétendant avoir le total contrôle de son ordi : caméra, micro, fichiers, souris, tout ! mon p’tit gars t’es à ma pogne ! avec demande de rançon en crypto-monnaie, sous la menace de diffuser à tous les contacts de son carnet d’adresses les images et vidéos cochonnes supposément matées, voire enregistrées… il est vrai qu’il est des tranches d’âge plus sensibles que d’autres à ce genre de stimuli, les hormones se montrant tyranniques.

Moi-même j’en suis à la n-ième agression de ce style… mais vas-y mon gars, diffuse, diffuse donc mes nombreuses vidéos compromettantes ! on n’est plus en 1927 avec les ligues de vertu, les gens de toutes inclinations sexuelles se câlinent et se roulent des pelles dans la rue, et l’on a trouvé le vaccin contre la surdité post-masturbatoire. Mais c’est bidon, évidemment, ces mèls : le hackeur ne contrôle rien du tout, il a tout juste chipé, acheté, emprunté une liste d’adresses électroniques et va à la pêche au pigeon craintif, ça pourrait mordre.

Aussi vicieux, la chasse aux infos bancaires ! là aussi c’est la troisième tentative à mon encontre. Loubanger, ou DCiscount, ou Ah-Masone m’informe que ma commande n°… d’un montant … (élevé ! élevé, le montant, genre 935,67 €) va être livrée à M. Mouloud (Hocine, Mohamed…) BenMachinTruc (nom clairement arabe), habitant le 9-3 (le 5-9, le 9-5…). Mais si vous souhaitez annuler cette commande, cher monsieur, cliquez donc sur ce lien. C’est bidon, évidemment, l’achat sur la Toile étant assez bien protégé maintenant. Le but, c’est de vous extorquer vos coordonnées bancaires… sous prétexte d’annuler la commande et de vous rembourser, par exemple.

Mais blague à part, premio il faut signaler toutes ces arnaques, tenez, c’est ici, le site gouvernemental signal-spam ; deuxio ça met l’accent sur une vraie mocheté, une putasserie. On titille là le ressort du réflexe raciste du Français moyen, furieux de se croire arnaqué par Abdel (Ahmed, Samir… ). Tous des voleurs, c’est bien connu ! si le bénéficiaire du SuperRobotCuistot à 935,67 € s’appelait Jean-Paul Dugenou, la provocation serait nettement moins crédible, n’est-ce-pas ? Bref, visiblement, les hackers nous supposent, nous espèrent irascibles et racistes. Les hackers, ces insectes furtifs du sombre, répugnants cloportes masqués du Houèbe.

Tibert

Les hordes, en verlan : dehors !

[ En préambule, j’ai trouvé cet article suisse (ils ne font pas que du chocolat au lait et des votations citoyennes) assez bien foutu sur la situation actuelle en Afghanistan : comme on le subodore assez bien, le Pakistan, puissance nucléaire mais « pays musulman » (*) tire bien des ficelles, tire les ficelles chez son voisin de l’Ouest. Au fait, dans ma liste des pays nettement plus aptes que nous à recevoir des réfugiés afghans, j’ai oublié la Chine. Pas loin, la Chine ! très grands espaces peu peuplés, puissante et prospère. Juste qu’elle n’a visiblement pas envie, la Chine, de s’emmerder avec des réfugiés, musulmans à 99, 97 %, et de plus pas sinophones (**). Et puis il n’y a pas de Verts, de PCF, de PS, de LFI, de LDH, d’OXFAM, de pétitionnaires bras ouverts, de trotskistes en Chine, ils ont été éradiqués. Mais pour faire du business, pas de problème ! notamment pour le lithium. ]

Et puis un article de plus qui illustre un des problèmes majeurs de notre temps : on est trop nombreux ! trop nombreux, infoutus de comprendre et tirer les leçons de la célèbre citation pascalienne, « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre » – remarquez, les compagnies aériennes sont contre, la SNCF aussi. Le Fig’haro, donc, nous le montre dans ce papier sur Porquerolles, île réputés idyllique, mais plus du tout. Quand les bateaux venus du Continent vomissent leurs touristes sur le quai, c’est l’invasion. Idem les énoôormes paquebots de croisières déballant leurs trois-mille visiteurs d’un jour sur la Place Saint-Marc, à Venise : c’est le nuage de sauterelles sur les champs de sorgho en Ethiopie. Je vous épargnerai les queues à l’Arc de Triomphe, au Taj-Mahal, sur le sentier du Puy de Sancy, à l’expo temporaire du célèbre peintre Dugenou, etc. Que faire ? à supposer que le Covid ne vide pas entièrement les rangs des séniors, on va rester trop nombreux. De plus en plus nombreux. Faudra-t-il un virus encore plus méchant ? la vasectomie pour tous ? ou la ligature des trompes pour toutes ? ou les deux ? supprimer les allocs’ ? instituer des numerus clausus un peu partout ? « Désolé, vous n’êtes pas pré-enregistré pour faire vos courses à notre magasin Karrouf ce jeudi soir 18h 30-19h, veuillez prendre un ticket d’attente pour un éventuel désistement en ligne » .

Tibert

(*) Comment le dire ? un pays qui a les structures politiques d’une démocratie, mais entretient et bichonne les coutumes, croyances et idéologies les plus rétrogrades, obscurantistes, clairement incompatibles avec la démocratie.

(**) C’est très esthétique, la calligraphie chinoise, avec des bâtons d’encre de Chine, justement, qu’on délaye dans l’eau, de majestueux pinceaux et de belles feuilles de vélin crème, format 1/4-Grand-aigle. Mais pour ce qui est de l’apprentissage de cette langue, ça s’apparente à une enclume de forgeron à traîner, à pied et à l’aide d’un câble, sur vingt kilomètres d’une ancienne voie romaine aux pavés disjoints : il y a plus aisé et plus ergonomique.

Rien qu’à nous embêter !

Le très médiatique rétropédalage macronien, sur le décret instituant un contrôle technique pour les 2-roues, laisse rêveur. Car enfin, quels sont les fonctionnaires assez { incompétents, pervers, machiavéliques, phobiques } (rayer les mentions inutiles) pour proposer de s’attaquer à la très respectée corporation des motards ? c’est pour glisser une peau de banane dans l’escalier, destinée à Macronibus ? pour le rendre un peu plus impopulaire encore ? c’est loupé. Pour enfin permettre un contrôle normal et salutaire des bécanes, notamment des pots d’échappement fantaisistes, absents, hors normes, hurlants ? c’est remis à plus tard, quand l’horizon sera plus serein… jamais, donc, sauf à l’avènement des motos exclusivement électriques – encore y aura-t-il des fêlés pour fixer des bouts de carton dans les roues, ça fait vroom-vroom quand elles tournent.

Sachons-le, il y a en France des sujets qu’on ne peut aborder que dans une conjoncture très favorable, calme plat, consensus national, etc… situations rarissimes, quasi miraculeuses. Tenez, le gasoil « agricole » ou « BTP » au prix standard de tout le monde ? plus tard ! il est urgent d’attendre, sauf à mettre le pays sens dessus dessous. Les routiers (soit les salariés, soit les petits patrons, voire les deux, c’est une fusée à trois étages) c’est idem, surtout ne pas les froisser ! On a ainsi vu les coûteux portiques Ecotaxe mis à la poubelle (madame Ségolène en frémit encore), du seul fait que les routiers bretons, bérets rouges sur le ciboulot, estimaient qu’on leur en voulait, zut quoi, ils sont plus loin, eux.

Il n’y a pas si longtemps, les taxis parisiens faisaient encore la pluie et le beau temps. A chaque timide tentative de moderniser cette profession, allez hop, blocage total ! le périph’ parisien en thrombose veineuse profonde. Monsieur Pasqua en était à les bichonner aux petits oignons… Il a fallu le raz-de-marée planétaire des Z’Uber et compagnie pour enfin balayer ce corporatisme délétère, inique, cynique, d’un autre âge.

Bref, sur cette affaire hautement inflammable, Macronious a pu éviter le pire, mais il y a des fonctionnaires qui vont se faire remonter les bretelles : qui a pris et balancé dans son dos ce décret anti-motards et explosif ? Derrière cet épisode révélateur de nos dysfonctionnements administratifs s’impose cette belle image de notre pays : une juxtaposition chaotique d’égoïsmes exacerbés, moi-moi-moi, les autres je m’en fous ; un Chef chef-d’orchestre appliqué à tout contrôler, tirer toutes les ficelles : s’il pouvait il soufflerait lui-même dans les clarinettes ! manifestement, on est bien gouvernés.

Tibert